Prêt à porter "Top Trendy" (Nelïya)

"Alicia ! Allez donc chercher les bottes de daim noir dans l'arrière-boutique et mettez-les en rayon, ça vous occupera."
Je rangeai ma PSP dans ma poche et me levai de ma chaise en soupirant.
"Voui madame." répondis-je sur un ton limite niais, celui que j'utilisais pour parler à ma patronne et qu'elle prennait pour un respect craintif.
J'entrai dans l'arrière-boutique et cherchai le carton contenant les boîtes des bottes en daim noir. En postulany pour ce poste de vendeuse à mi-temps je m'attendais à un boulot sympa qui ferait appel à mes connaissances en matière de look. Au lieu de ça, je me retrouvais à emplier des pulls rose Barbie sous les ordres d'une patronne acariâtre. Madame Payant avait la quarantaine bien tapée et avait déjà travaillé dans pas mal de maisons de coûture prestigieuses avant d'échouer à la direction de cette boutique qui, si elle était branchée, n'avait rien à voir avec les milieux qu'elle avait fréquentés auparavant. Elle allait et venait en affichant un air désinvolte, n'hésitant pas à critiquer la tenue de chacun au risque de se montrer blessante. Elle avait accueilli avec scepticisme mon look sombre, mais ne m'avait pas interdit officiellement de venir habillée comme ça. Par contre, elle ne se gênait pas pour me rappeller à chaque fois qu'elle me verrait mieux avec un slim taille 34 spécial anorexie et un pull informe d'une couleur chocolat qui me donnait envie de vomir. Oui, je n'apprécie pas beaucoup la mode actuelle, mais ça ne m'a jamais empêché de donner de bons conseils aux clients. Ma compétence pour satisfaire la clientelle a jusque-là toujours empêché madame Payant de me revoyer malgré mon insubordination. Je me retrouvais donc encore une fois à trier des fringues qui ne me plaisaient pas et que je ne conseillerais à personne.
J'avais presque fini de ranger les bottes quand le carillon de la porte retentit. #Une cliente !#
"J'y vais !" lançai-je précipitament à ma patronne, trop heureuse de pouvoir échapper au classement de ces fichues bottes mal coupées.
"Bonjouuuuuur ! Puis-je vous aider ?"

Nelïya jetait un regard plein d’espoir à ses vêtements. Mais à chaque vêtement sur lesquels elle posait les yeux, elle ne pouvait constater qu’une chose; Ils étaient usés. Elle arrivait même à se demander comment elle avait pu se balader avec des T-shirt aux couleurs aussi délavées… Elle n’était pas franchement branchée mode et se fichait pas mal de son apparence. S'habiller comme elle le voulait s'était le plus important. De plus elle avait toujours accordé à ses vêtements une certaine valeur sentimentale, se rebutant à les jeter. Bien que la raison qui l’avait poussé à conserver si longtemps ses vêtements, était plus tournée pratique : un porte feuille anorexique, et par conséquent des vêtements neufs n’avaient pas été sa priorité.

*La plaie …*

Elle commença un tri. Et du se débarrasser de 3 pantalons, 4 T-sirts, et 2 gilets que les lavages successif avaient rendu difformes, sans couleur véritablement déterminée, et parfois même troués.

Sa collection vestimentaire se résumait à présent à 2 pauvres jeans, 1 sweet solitaire, 1 veste célibataire, et un trio de T-sirts.

*C’est la dèche ma petite Nel …*

Une viré en ville, pour se refaire une petite garde robe ne serait pas de trop. Il lui restait assez de son dernier salaire pour se trouver quelque chose de décent à se mettre.
Heureusement, sur Paris, les magasins de modes étaient loin d’être les plus rares, se fiant à un souvenir assez vague d’une ruelle comportant quelques boutiques assez sympathiques, elle quitta sa chambre d’hôtel, le porte monnaie en sac.

Un joyeux carillon, et une douce odeur de neuf, accueillir Nelïya lorsqu’elle arriva dans la boutique. Un peu hésitante au début, elle commença à déambuler à travers les rayons.

*Ho … My god … c’est … affreux …*

Un mannequin devant elle, prenait la pose affublé d’un haut très “pink”, combiné d’un slim, très … Slim.
Le coin supérieur lèvre de Nelïya se redressa, dans une mimique entre le dégout et le choc. Elle venait de comprendre pourquoi elle ne suivait pas la mode...
Une voix claire la fit presque sursauter.


Elle fit volte face pour se retrouver nez à nez avec, une vendeuse apparemment. Loin d’être affublée de la même façon que le mannequin, la jeune commerçante arborait des couleurs sombres et un look plus « goth ». Ce qui rassura Nelïya, elle savait déjà que cette vendeuse n’allait pas essayer de lui refourguer ses horreurs.

-Heu, oui … Ça ne serait pas de refus … Admit elle. Pourriez vous me proposer quelque chose de moins … « flashi », et de plus … « mettable » ? Demanda-t-elle, en désignant les vêtements mit en exposition.

D’age la vendeuse ne semble pas dépasser les 20 ans. De prêt Nelïya peut distinctement voir ses yeux bleus, cernés. Est-ce le maquillage, ou non, mais elle à quelque chose qui fait un peu « Zombi ». Elle était plus grande qu’elle, et semblait plutôt sociale. La preuve était qu’elle l’avait tutoyé presque tout de suite. Si la jeune vampire ne s’était pas sentit très à l’aise dans cette boutique dès le départ, la jeune vendeuse du nom de Alicia d’après le badge qu’elle portait à la poitrine, la détendît un petit peu.
Nelïya ne pu retenir un sourire amusé. « Pute à frange », elle avait déjà entendu cette expression, et l’affectionné particulièrement, même si elle ne se serait pas permit de la dire en premier !

-Et bien, j’ai un sérieux besoin de refaire ma garde robe… Je veux du fonctionnel, mettable pas trop moche, plutôt dans les couleurs noir, vert, marron, rouge, à la limite. Pas de slim. Pas paillette, pas de décolleté trop plongeant, mais qui fasse féminin quand même. A oui, et pas motif qui fasse « grand-mère ».

Répondit Nelïya, contente d’avoir un coup de main pour s’en sortir dans ce magasin de fringues

Je souris. Pendant un moment, j'avais eu peur que mon ton familier n'indispose la cliente et qu'elle m'envoie paître. Mais elle le prit bien. Après tout, elle avait quoi ? 4 ou 5 ans de plus que moi. C'était trop jeune pour être snob, quoique certaines des filles qui entraient ici étaient particulièrement gratinées.
"Je vois à peu près ce qu'il te faudrait. Suis-moi. La patronne veut qu'on mette en vitrine les trucs les plus à la mode, mais les sapes les plus intéressantes à mon goût sont au fond."
Je l'entraînai au fond de la boutique sous l'oeil méfiant de madame Payant. Je me mis alors à farfouiller dans les rayons et y prélevai quelques vêtements. Je pris un jean noir à pattes d'éléphant, une ceinture en cuir cramoisi et un tee-shirt violet sur lequel était écrit en caractère gothiques "Dangereuse et sexy" et tendis le tout à ma cliente.
"Tiens. Essaie-moi ça. Les cabines d'essayage sont juste là."
En plus, j'avais pris soin de choisir des trucs jolis et pas chers, ce qui me vaudrait un savon des famille si la patronne l'apprennait.

La dites patronne, était une femme d’une belle quarantaine, une femme qui ne semblait pas s’être orienté dans la mode pour rien. Elle avait quelque chose de commun avec ces vieilles stylistes, une sorte de lueur dans le regard, comme un large égaux d’artiste incompris.*
Nelïya avait sentit pendant un instant qu’elle avait posé un regard sur eux, la vampire, se retourna pour croiser son regard. Apparemment elle ne semblait pas vraiment trouver la chevelure originale de Nelïya à son gout, qui ravala un sourire amusé, préférant détourner le regard pour suivre la petite vendeuse qui l’emmené vers le fond de la boutique.
Elle vit celle-ci lui prendre un pantalon, un T-shirt. A son tour elle jeta un coup d’œil aux rayons, elle fut agréablement surprise de constater que les prix étaient plus qu’abordables !
Elle remarqua alors un autre T-shirt simple mais parfait pour elle. Il était noir et comportait un message « Do you want a deadly Kiss ? »

Elle avait remarqué que la mode faisait de plus en plus de T-shirt de ce genre, avec un petit message, elle avait déjà vu par exemple un simple T-shirt blanc sur lequel était écrit en noir « Même pas en rêve ».
S’était le genre de vêtements qu’elle trouvait parfaitement à son gout.

Elle se glissa dans la cabine, et regarda les vêtements tendue par la vendeuse. Elle commença par le jean, qu’elle essaya avec le premier T-shirt, le violet, et la ceinture.
Elle ouvrit le rideau, et se montra à la vendeuse.

-je ne suis pas fan de la ceinture … Admit-elle en s’étudiant dans la glace. Sinon le reste, j’aime assez …

Le pantalon était un peu trop long, mais qu’importe, la coupure lui allait bien, elle pourrait toujours le reprendre avec un ourlet

"Heureuse de voir que ça te plaît. Je sens qu'on est sur la même longueur d'ondes question fringues."
Je regardai les autres tee-shirts qu'elle avait mis de côté.
"On dirait que t'aimes bien ce genre de messages bien cinglants. Remarque, je pourrais difficilement t'en vouloir."
Pour étayer mes propos, je relevai mon pull noir pour dévoiler mon tee-shirt noir sur lequel il était écrit en rose au niveau de la poitrine "Ne regarde pas de trop près, tu vas te crever les yeux.". Je le remis en place en souriant. Je perçus alors quelque chose de spécial. Je reniflai un peu l'air autour de la cliente. Je me doutais bien que flairer les gens pour en savoir plus sur eux ne pouvait m'apporter que des déboires, mais à chaque fois c'était plus fort que moi. Il y avait dans l'odeur de cette fille quelque chose de spécial, un parfum que j'avais déjà senti une ou deux fois.
"Tu ne serais pas un vampire ?"

Nelïya ne pu s’empêcher d’afficher un sourire devant le T-shirt que la vendeuse venait de lui dévoiler. En effet, elles semblaient avoir des points communs en matière de gout vestimentaire. La spontanéité de la vendeuse, et sa sociabilité avait mit la vampire en confiance dans ce terrain ennemie qu’était ce magasin de vêtement.

Continuant de d’étudier son reflet dans la glace, elle hésitait encore à prendre la ceinture. Ce n’était pas dans ses préférences, mais avec l’ensemble ça allait plutôt bien.
Elle décida de la garder quand même de côté, si ses emplettes ne lui revenaient pas pour trop chère, elle la prendrait.
Elle disparut une nouvelle fois dans la cabine, pour essayer l’autre T-shirt. Elle quitta son nouveau pantalon pour l’ancien, et enfila le nouveau haut. Elle fut déçut en constatant que la coupe ne lui allait pas, il était trop grand. Elle pria pour qu’il soit dans une taille inferieur.

Elle rouvrit la cabine, vêtu de ses anciens vêtements.

-Celui là est trop grand, il y est en 34 ? Demanda-t-elle, en désignant le T-shirt qu’elle tenait au bout de son cintre. Mais la vendeuse ne semblait avoir entendu sa question, elle avait une mine interrogative. Nelïya fronça les sourcils se demandant ce qui n’allait pas.


La question claqua dans l’air sans agressivité pourtant, mais Nelïya laissa échappé le cintre, saisie par la stupeur.
Le cintre, tinta contre le parquet. Un léger silence s’en suivit. La vampire en question, se trouvait troublé que la vendeuse l’ai démasqué si rapidement. Pourtant, elle ne sentait pas d’agressivité dans la question, il y avait juste de la curiosité.
Lentement, elle ramassa le T-shirt qu’elle venait tout juste de faire tomber. Eut l’ombre d’un sourire gênée.

-Si … Dévoila-t-elle. Elle était à présent entièrement redressée.

-Comment tu le sais ?

La cliente sembla quelque peu gênée, comme si j'avais mis le doigt sur quelque chose de gênant pour elle. Il est vrai que les vampires, tout comme les hybrides, n'étaient pas bien vus par tout le monde, mais je ne trouvais pas qu'il y avait une honte quelconque à en avoir.
"Si… Comment tu le sais ?"
Je rougis.
"C'est dans ton odeur. Je suis capable d'apprendre pas mal de choses sur quelqu'un en reniflant ses effluves. Les vampires ont un parfum bien particulier, et comme ce parfum est sur toi ça pouvait vouloir dire ou bien que tu fréquentais un vampire...ou bien que tu en étais un..."
Je me tus un peu. Tout avait si bien commencé, pourvu que je n'aie pas dit de bêtises.
"...Personnellement ça ne me dérange pas. Je me disais juste que comme tu es vampire et que je suis hybride, on aurait pu...tu vois...être amies...comme les gens n'aiment pas..."
#Tu t'enfonces, ma pauvre fille. Allons, pourquoi as-tu peur des mots ? Dis-lui que tu pensais qu'entre parias vous pourriez vous entendre#
".................C'est quoi ton nom ?"

Alors comme ça les vampires avaient un parfum particulier ?Ce n'était pas incohérent, mais Nelïya n'en savait rien, elle venait de l'apprendre, ne s'étant jamais vraiment penché sur les différences subit depuis sa transformation.
Elle vit la vendeuse penaude essayer de ne pas la blesser. Elle était une hybride, Nelïya était toujours surprit de voir que les hybrides étaient finalement bien représente à Paris, ce n'était pas la première fois de sa vie qu'elle en rencontrait, et n'avait rien contre eux, elle était juste surprise de voir avec quel facilité on pouvait les prendre pour de simple humain.
Alicia n'était pas méchante, surement un peu maladroite, mais pas méchante. Elle demanda à la vapire de décliner son identité. Celle ci lui sourit, lui faisant comprendre qu'elle n'avait pas été froissé par sa première question concernant sa nature.

-Je m'appelle Nelïya, tu peux m'appeler Nel, c'est plus pratique ... Toi c'est Alicia, c'est ça ? Demanda-t-elle en désignant le badge que l'hybride avait sur la poitrine.

"Mon nom ? Euh...oui, Alicia. C'est quand même un peu con ces badges. à quoi ça peut bien servir ? à indiquer à tout le monde comment je m'appelle pour pouvoir me harceler, où à s'assurer que je n'oublie pas mon prénom ?"
Je m'autorisai un sourire. Apparement je ne l'avais pas trop froissée. Nelïya ? Ce n'était pas banal comme prénom. J'aimais bien.
"Y'a pas de lézard. J'aime bien les vampires, ça fait trop gothique ! M'enfin...si tu trouves que je parle trop n'hésite pas à le dire."
Je sortis d'un rayonnage un petit blouson en cuir dans le dos duquel était brodé un ange qui tenait une bombe, sous lequel était écrit "Fabriqué au ciel".
"Tiens, je pense que ce trut t'irait pas mal."

Alicia faisait partie de ses personnes qui vous surprennent... Ainsi, Nelïya ne s'était pas attendue à ce qu'elle soit si joyeuse, et enjouée. Certes, on dit que l'habit ne fait pas le moine, mais quand même, elle portait des vêtements qui faisaient assez gothique. D'ailleurs, elle semblait aimer ce style. Mais elle n'avait pas la mentalité qui suivait. Tant mieux, remarquait, Nelïya préférait côtoyer quelqu'un de joyeux. Les morbides, et dépressifs, elle les laissait aux psys.
Elle l'écouta amusé de la voir s'emporter sur l'éventuelle utilité des badges. Elle ne partageait pas son avis, pour elle les badges des vendeuse servaient à mettre le client en confiance, ça donnait un aspect conviviale. Elle garda cependant cet avis pour elle.

"Y'a pas de lézard. J'aime bien les vampires, ça fait trop gothique "

Tiens, Nelïya aussi avait eut ce genre de réflexion le jour ou elle avait apprit que l'un de ses proches était en réalité un vampire. Elle avait changeait d'avis lorsque elle était devenue elle même l'une des leurs.

Elle attrapa le blouson et l'examina :

-Classe !

Dit-elle enthousiaste.

-Et sinon tu es une hybride quoi ?

Elle avait peu de connaissance sur les hybrides. Elle savaient juste qu'ils ne pouvaient pas être hybride loup.

Elle aimait le blouson. Décidément nous avions beaucoup en commun. Il faudrait vraiment que je demande à papa si je n'avais pas eu une soeur jumelle dont j'aurais été séparée à la naissance.

"Et sinon tu es une hybride quoi ?"

Je souris de plus belle. Je crois que j'avais secrètement espéré qu'elle me poserait la question. Papa m'avait toujours recommandé de dissimuler autant que possible ma nature. Il avait mené des enquêtes sur les psychotiques qui se faisaient appeller "chasseurs" et qui traquaient les gens comme moi. Il en avait mis certains sous les verrous et m'avait raconté leurs interrogatoires. Ces types étaient de vrais tarés. Mais je n'en avais jamais croisé et j'aimais quand même montrer aux gens qui j'étais vraiment.

"Alicia ?"

"Euh...oui madame ?"

Madame payant s'était rapprochée. Je pus noter qu'elle avait enfilé sa veste et pris son sac à main.

"J'ai un rendez-vous urgent et Audrey n'a pas pu venir. Si je vous confie la boutique une heure ou deux vous saurez vous en occuper ?"

"Oh oui, madame !"

J'eus du mal à dissimuler mon enthousiasme. Depuis le temps que je travaillais ici, j'étais heureuse que madame Payant se décide enfin à me confier des responsablilités. Pour un peu je lui aurais pardonné toutes les crasses qu'elle m'avait fait jusque-là. Elle me jeta un dernier regard et sortit. J'étais seule maîtresse à bord, comme une grande !

"Alors là ça pouvait pas mieux tomber ! Maintenant que le dragon n'est plus là, tu veux que je te fasse une petite démonstration ?"

Mp ; n’oublies pas que les hybride ne gardent pas leur vêtements pendant les transformations.

Nelïya, après avoir examiné le blouson, le mit sur ses épaules. Parfaitement à sa taille, sa couleur sombre faisait ressortir le visage clair de la vampire, et la mettait plutôt bien en valeur. Un coup d’œil dans la glace lui suffit pour savoir qu’elle ne pourrait pas quitter cette boutique sans cette veste !
Une voix claire et aigue la fit sortir de ses pensées. S’était la boss de Alicia, qui partait, laissant la boutique à le jeune vendeuse, qui ne pouvait masquer son enthousiasme. Nelïya se demandait comment deux personnes si diamétralement opposées pouvaient travailler ensemble.
Nel en profita pour étudier le visage d’Alicia, elle se demandait si il y avait un quelconque indice dans sa morphologie humaine qui puisse donner un indice pour deviner sa forme hybride.
La clochette de la porte de la boutique sonna, leur indiquant que la patronne était définitivement partie. Joyeuse, Alicia tourna les yeux vers sa nouvelle amie, lui proposant une demonstration.

-Aller vas y montre moi ça !

Répondit-elle.

J'étais contente. Je rencontrais une fille trop sympa avec qui le courant passait bien, et madame Payant me laissait seule à la boutique. Il ne manquait plus que je gagne au loto et cette journée serait parfaite. M'enfin bon, il faudrait encore que je joue, pour ça. Il faudrait que j'essaie un jour, tiens. J'achéterais peut-être un ticket cet après-midi après mon boulot.

"Ok. Remonte ta braguette, je me lance !"

J'entamai alors la transition vers ma forme hybride. Je me mis tout d'abord à rétrécir, mes oreilles pointèrent, mes épaules se couvrirent de fourrure. Je savais me transformer vite, mais j'aimais bien faire durer les choses et donner à ma transformation une allure artistique. Je pris donc tout mon temps. Il me fallut cinq bonnes minutes pour être totalement hybride. J'avais alors la taille d'un enfant de 10 ans et flottais dans mes vêtement. Il me fallait tenir ma ceinture pour éviter que mon pantalon ne glisse, et la tige de mes bottes d'arrivait largelment au dessus des genoux.

"Tadaaa ! Alors t'en penses quoi ?"

MP ; 1m54, la taille d’une enfant de 10 ans ?!!! J’en fais 1m52 et j’ai 19 ans =.= . Mdr

Nelïya sentit grandir en elle une impatience enfantine, un peut comme lorsque l’on déballe un cadeau inconnue. S’était un peu stupide, cette fille n’était un cadeau. Mais elle sentait grandir en elle la curiosité qu’elle lui inspirait.
Elle la regarda se préparé… Elle avait déjà vu des hybrides changé de forme, elle savait le processus rapide, mùais Alicia prenait visiblement son temps !Elle la vit perdre en taille, passait des bons 1m80, à 1m70, et bientôt ne mesurer que bien moins d’1m60. Elle vit ses oreilles pointées. Pendant un instant, elle eut une légère terreur ; et si elle était une hybride chat ?
Elle, détestait les chats… Elle aurait été déçue qu’après tant de point communs, elle trouve chez sa nouvelle amie, un défaut aussi « majeur ». mais les oreilles pointue de Alicia était bien grandes, et triangulaire, elle se couvrirent d’une fourrure rousse, légèrement teinté de noires, qui avait aussi fait son apparition sur les épaules de la vendeuse.
Alors qu’elle dominait à présent Alicia qui devait dépasser faiblement les 1m50, et qui se noyait dans ses vetements, Nelïya comprit. Son regard noisette s’illumina d’une étincelle malicieusement caramel. Ses joues s’ouvrir pour étirer un sourire ;

-Fox !S’écria-elle alors dans sa langue maternelle qu’était l’anglais. Un rire doux s’en suivit cette exclamation, alors qu’elle réalisait à quel point la situation était comique. Elle reprit la langue parisienne : Tu es une renarde … Fox en anglais … Tu devineras jamais … Mon nom de famille est justement ; Fox
Une nouvelle fois, elle laissa échapper un rire, songeant à cette coïncidence;

-Tu es superbe !

(HRP) bah c'est l'évolution. Le fait est que depuis les années 40 l'être humain devient plus grand. Donc, il n'est pas inimaginable qu'en 2040 une fille de 10 ans fasse une taille moyenne d'1m50

"Ah ouais ? Fox ? Purée ! Alors ça comme coïncidence. Il fallait absolument qu'on se rencontre un jour !"

"Tu es superbe !"

"Merci. Bon, je vais reprendre ma forme humaine au cas où un client entrerait."

Je m'apprêtai à m'exécuter, mais regardai autour de moi et finalement renonçai.

"Oh et pppuis zuttttt ! Madammmme Pppayant est pas là, je devrrrrais avvvoir la pppaix une bonnnne heurrre, je crrrois que je vvvais rester comme sssa un mmmmoment. Et pppuis si un clllllient entrrrrre et que ça lllui ppplaît pas, tttant pis ppppour lllui !"

J'ôtai mes rangers trop grandes et me dirigeai vers le comptoir. En chemin je me pris les pieds dans mes bas de pantalon et m'étalai par terre.

"Aïe..."

Je me relevai puis allai dans l'arrière boutique. J'en ressortis quelques minutes plus tard avec des vêtements à ma taille.

[color=indigo]"Je gggarde ttttoujours quelkkkues fringggues en taille 10 ans dans mmmon casier. Ma patttronne aime pppas que je vvvienne tttrrraaavailler sous cette fooorme, mais quand elle est paaas là je me fffais plaisirrrr.color]

Je me mis sur la pointe des pieds pour attrapper le bloc-notes qui trônait sur le comptoir et écrire dessus. Puis j'arrachai la feuille et la tendis à ma nouvelle amie (car c'était comme ça que je perçevais les choses).

"Tiens. C'eeest mes cccoordonnnnées, faudddra abbbbsolument qu'on se rrrevvvvoie. Et tttiens, si tu pppeux aussiii mmme donner tttes coordonnées."

Je lui désignai le bloc-notes et le stylo.

Nelïya retint un rire lorsque la renarde se prit les pieds dans son pantalon, et s’étala , comme une merde, [soyons honnête] à ses pieds. Elle prit quand même la peine de lui demander si elle ne s’était rien cassée. La chute ne semblait pas trop grave et bien vite Alicia s’en alla dans l’arrière boutique, etrevint après un court instant, changé. Les vêtements lui allaient mieux, et étaient à sa taille. Elle expliqua à Nelïya qu’elle gardait toujours une tenuede rechange. Un peu comme superman et son costume sous sa chemise songea la vampire.
Il est vrai que cela devait être handicapant, elle n’avait pas ce problème, la forme de vampire n’engrangeait pas de véritables changement morphologique. Elle pouvait garder ses vêtements.
Un autre handicap qu’avait les hybrides, étaient que sous cette forme, ils parlaient de façon plus bestiale. Nel avait déjà constaté cela avec son amie Vicky. Il fallait s’y habituer c’est tout. Et elle ne fut pas surprise d’entendre un tintement différèrent dans la voix de sa nouvelle amie, qui réussissait à faire des phrases plutôt construites (vicky elle faisait des phrases très courtes, ou se faisait comprendre avec un seul mot. Il fallait dire que parlait avec une langue de lézard, ce n’était pas chose aisée !).

Les deux nouvelles amies echangèrent donc leurs coordonnées.

-J’habite dans un hôtel. Le moulin vert, c’est au Sud de Paris. L’informa Nelïya, et grattant une adresse sur le bloc note, ainsi que son numéros de téléphone.
-Chambre 666 … Ajouta-t-elle avec un sourire en coin.
Puis elle redressa la tête, posant le stylo, elle fronça légérement les sourcils.

-Tu es sure que c’est une bonne idée de t’afficher en hybride comme ça ?

Demanda-t-elle. Elle avait été habituée avec Vicky à vivre dans la méfiance… D’autant qu’ici, il y avait bien plus de chasseurs qu’ailleurs.

-Tu pourrais t’attirer de sérieux ennuies …

Chambre 666 ? était-elle bordélique au point que sa chambre ressemblait à l'antre d'un démon ? La comparaison me fit bien rire. Je rangeai le papier dans mon sac à dos rangé sous le comptoir.

"Dddes ennnuis ? Naaaaan ! Parrris c'est la vville des hybrides. Si on est paaas en sssécurité ici, où est-ce qu'on y serra ?"

Et puis je n'en avais pas l'air comme ça, mais je savais me défendre. Mon père m'avait inculqué une certaine connaissance des arts martiaux et j'avais de la pratique. Sans parler du pistolet à électrochocs que je gardais dans mon sac. Légitime défense !

Nelïya avit un serieux doute quand au fait que par pretexte que la ville de Paris était la ville des hybrides, elle ne courrait aucuns danger à se pavaner dans cette peau mi hoimme mi bête. Pourtant, elle ne contraria pas Alicia, et se contenta de mettre sur le comptoir ses achats qui se resumait à un pantalon, un T-shirt, et la veste.
Elle paya par carte, t remercia une nouvelle fois Alicia pour sa precieuse aide, lui souhaitant d'un même coup bonne chance pour sa fin de journée, sans oublier de lui promettre de la recontacter pou qu'elles se fassent un sortie à deux.
Puis elle quitta la boutique, le coeur léger, satisfaite de cette rencontre, et de ses achats.

Assis sur la terrasse d'un café, en face d'un magasin de prêt à porter, cela faisait plus d'une heure que le chasseur attendait l'arrivée d'un indic qui ne montrait pas le bout de son nez. Il faisait plutôt doux pour une journée de printemps, et les discrets rayons du soleil ajoutait une touche de chaleur plutôt agréable. Tout en sirotant un café, le chasseur observait les alentours. Trop de temps maintenant était passé pour qu'il espère encore voir son indicateur arrivé, mais pourtant il restait assis là, autre chose l'empêchait de partir. Dans la boutique en face, si l'on faisait particulièrement attention, on pouvait voir entre deux rangés de vêtements, un petit renard se dandiner. Tout d'abord, Evan fut surpris de voir un tel animal en ces lieux, puis il compris en observant son manège qu'il s'agissait d'un hybride sous sa forme semi-animal. Le cœur du chasseur fit un bond.
Il se leva précipitamment, et s'élança vers la boutique. Son esprit fourmillait d'idée plus alléchantes les unes que les autres, mais leurs finalités étaient toujours la même: traumatiser ce stupide hybride. Alors qu'il allait atteindre la porte de la boutique, il ne fit pas attention à la jeune fille qui en sortie, pourtant ces cheveux blancs auraient dû lui mettre la puce à l'oreille.
D'un même geste, le chasseur plongea la main dans sa poche pour en sortir un couteau et ouvrit la porte de la boutique, faisant teinter le carillon. Il ne fit pas attention aux vêtement qui l'entourait, qu'il aurait de toute manière qualifié d'immondes, et se jeta une petite fille aux longues oreilles. Il la saisis à la gorge tout en la plaquant contre le mur, la soulevant à plusieurs centimètres au dessus du sol. Il avait fondu sur avec une telle rapidité qu'elle n'avait pas eu le temps de bouger le petit doigt.

- "Si tu cris, je t'égorge." lui indiqua le chasseur avec un sourire carnassier. Puis, pour illustrer sa menace, il plaça sa lame luisante et effilé contre le cou de sa victime, faisant perler une goutte de sang.

Une fois Nelïya sortie, je me remis à ranger les vêtements en vente. Je m'étais dit que de toutes façons les clients ne se bousculeraient pas au portillon aujourd'hui et avais mis mon MP3
https://www.youtube.com/watch?v=4FmsH75vQtI&playnext_from=TL&videos=TAP2v3z7tC8
Les mélodies d'Akira Yamaoka me donnèrent la force de me remettre au boulot. Et je repris ainsi, me dandinant au rythme de la musique, chantonnant peut-être même un peu sans m'en rendre compte. Ce fut sans doute pour ça que je n'entendis pas la porte s'ouvrir. J'étais occupée quand soudain une main puissant m'attrappa par la gorge et me souleva de terre avant de me plaquer contre un mur avec violence.

"Si tu cries, je t'égorge." dit mon agresseur.

C'était un homme étrange, aux yeux fous. Il colla la lame d'un couteau contre le peu de surface de mon cou qui n'était pas recouvert par sa main. Je tentai vainement de me libérer, commençant à manquer d'air. Et puis je me rappellai ce que je faisais habituellement quand on m'embêtait. Je pris appui contre le mur et envoyai un grand coup de pied dans l'entrejambe de l'homme. Et dire que les gens pensent que ce goût qu'ont les gothique pour les Doc Martens est purement décoratif... En tout cas, ça me permit de me libérer. Je retombai à terre et me mis tout de suite à courir. Je ne savais pas combien de temps l'homme serait hors-course, mais je savais tout de même qu'une fois remis il ne serait pas d'humeur joyeuse. Je courus jusqu'au comptoir aussi vite que mes petites jambes me le permettaient et décrochai le téléphone en composant le 17.

Elle quittait la boutique, et un homme arriva dans l'autre sens. Il passa à côté d'elle, sans faire attention à elle, et elle n'en fit pas plus pou lui. Pourtant, elle sentit son parfum, dure et masculin, en somme, comme ça, il ne lui rappelait rien, elle n'y fit pas plus attention que cela. Elle continua sa route. Mais elle n'arrivait pas à se sortir cette effluve de la tête, elle se prit à reflechir sur les odeurs quand tout à coup une phrase qui n'était pas d'elle lui revint en mémoire:

*

D'où tenait-elle cette citation ? Voilà, elle sentait grandir en elle un mauvais presentiement. S'arretant, elle fouillia sa mémoire, et enfi elle se rapella :
le perc kellermann, s'était là bas qu'elle avait entendut cette phrase. Le souvenir violent de l'odeur du sang, la cueillia comme une fleure, son corps fut secoué d'un frisson, s'était l'homme à la cheveulure rousse qui avait dit cela... la même que l'homme qui était rentré dans la boutique quelques minutes après elle.
Son coeur s'embala, elle pria avoir mal vue, mais cette sale impression qui lui serrait l'estomac, lui disait quelle avait vue juste.

*Alicia !*

Sans predre une minute de plus elle fit demi tour vers la boutique.

Une douleur fulgurante traversa le bas-ventre du chasseur ce qui le fit se plier en deux. A moitié sonné, il se releva au prix d'un violent effort de volonté. Puis sans perdre de temps, il se rua vers le comptoir où il avait vu la jeune fille s'engouffrer. Cette dernière, le téléphone en main, semblait appeler les secours.

"Sale peste" grinça Evan.

Il attrapa le combiné, l'arracha des mains de la gamine terrorisé et l'envoya exploser contre le mur en face. Il surplombait maintenant l'hybride de toute sa hauteur. Maintenant qu'il avait commencé, il devait se dépêcher de finir en vitesse, il était en pleine ville, dans une boutique, des gens pouvaient arrivés n'importe quand. Mais quelle mouche l'avait piqué? En temps normal il n'aurait jamais fait ça, il aura pris au moins quelques précautions... Tant pis!
Il attrapa la gamine par les cheveux et la traina jusqu'à l'arrière boutique, au moins, là il serait tranquille. Quand ils arrivèrent dans la petite pièce de fond, il sortit de nouveau son couteau et le pointa vers l'hybride. Un couteau, enfoncé dans l'œil, serait net et sans bavure, atteignant le cerveau en un instant elle mourrait sur le coup, et contrairement à trancher la carotide, cela ne laissait pas de sang partout.

"Surtout bouge pas, ça serait dommage que je te loupe... J'te préviens si tu te débats ou tente de t'enfuir je te brise les deux genoux..."

Soudain, le carillon de la porte d'entrée teinta. Le chasseur stoppa son geste.

Le fou me ratrappa et m'arracha le téléphone des mains. Puis il m'attrappa par les cheveux et me traîna jusqu'à l'arrière boutique, où il mit son couteau près de mon visage.

"Surtout bouge pas, ça serait dommage que je te loupe... J'te préviens si tu te débats ou tente de t'enfuir je te brise les deux genoux..."

Je tentai tout de même de me libérer. Sous cette forme j'étais faible comme une fillette, il fallait que je reprenne forme humaine pour pouvoir faire le poids physiquement. Je tâchai donc de me concentrer sur ma forme humaine en priant pour qu'il ne le remarque pas tout de suite. Je me sentais devenir plus grande quand le carillon de la porte d'entrée retentit. Mon agresseur s'arrêta net.
Dans cette situation, la meilleure des réactions semblait être de se taire en espérant que l'assassin vous épargne. Mais je ne me faisais pas d'illusions. Ce type était taré, il me tuerait quoi que je fasse. Et donc, mieux valait avertir la personne présente. Ainsi, si c'était un flic il dégainerait son arme et sinon il prendrait la fuite. Comme ça, dans le pire des cas je serais tout de même la seule victime. Un tel fou pourrait s'attaquer à n'importe qui.

"Au secours ! Il est fou !"