Rencontre nocturne et surprenante [Nelïya]

Trois heures du matin.
Riggs était couché depuis une heure et demie. Grosse journée au poste. Une sombre affaire de meurtres en série, tous sur le même modèle. Malgré tous les indices, les policiers patinaient et ne trouvaient pas grand chose.
Riggs s'était endormi l'esprit plein de questions et de réflexions. Il était cependant si fatigué qu'il n'avait même pas pris le temps de manger en rentrant, il avait enlevé ses vêtements et s'était couché directement.

Trois heures trente.
Riggs était en plein rêve. Ces temps-ci, quand il ne rêvait pas de violence et de sang, un visage revenait régulièrement hanter ses nuits. Un visage féminin. Un visage féminin un peu pâle, aux cheveux châtain avec une mèche blanche sur le devant.
Depuis qu'il avait fait la brève rencontre de cette jeune femme pleine de répartie et d'énergie qu'il pensait être hybride aquatique, il rêvait d'elle régulièrement. Pas forcément des rêves érotiques, non, simplement des rêves où il la rencontrait de nouveau, où ils prenaient le temps de faire connaissance, de sympathiser. Il ne connaissait d'elle qu'un nom, qui était sans doute un surnom : Fox.

Quatre heures.
Riggs fut réveillé par un bruit, qu'il ne parvint pas immédiatement à identifier. En tendant l'oreille, de façon un peu surnaturelle, il entendit d'autres bruits, venant de l'appartement d'à côté. Pourtant, son voisin lui avait dit qu'il partait deux semaines aux Bahamas, il lui avait même confié un double de ses clés pour qu'il puisse aller nourrir ses oiseaux...
Son voisin était un artiste bourgeois, dont le lieu d'habitation ressemblait plus à un musée d'art contemporain qu'à un appartement.
Quoi qu'il en soit, il n'y avait aucune raison pour qu'il revienne au beau milieu de la nuit, et après seulement quatre jours de voyage...

Le gros problème avec Paris c'était que c'était une grande ville ! Et pour notre voleuse sw'était ennuyeux… Car ce n'était pas avec sa mobylette qu'elle pouvait aller très vite. Elle préférait partir sur les toits, ou pas les égouts… Beaucoup plus pratique pour échapper à des poursuivants. Alors des fois elle posait sa mob à un endroit assez loin, s'assurait pour échapper à ses poursuivants et la récupérait pour rentrer chez elle. Mais d'autre fois elle pratiquait le "squattage". C'était simple, elle faisait un repérage dans la zone, et repérait les appartements qui semblaient vides, faisait sa petite recherche sur les occupants, et lorsqu'il s'avérait qu'en effet ils étaient partis en vacance ou même mort, elle squattait chez eux pendant leur absence jusqu'à l'heure où les métros reprenaient, ou même jusqu'au matin quand elle était trop fatiguée.
Pas très moral, certes, mais très pratique !

Ce soir donc après une petite séance course poursuite comme elle les aimait- car cette fois, ils avaient même sortit les chiens !- elle avait décidé de prendre du repos bien mérité dans l'appartement d'un homme qui- pauvre malheureux- avait du s'absenter au Bahamas. Sur l'ile de la cité.

Une fenêtre crochetée plus tard, elle mettait les pieds dans l'endroit pour la première fois. QU'elle ne fut pas sa surprise de constater que l'endroit ressemblait presque traits pour traits à la galerie d'exposition qu'elle venait de cambrioler (et dont elle avait gardé un petit souvenir dans son sac à dos).

-Bon sang ! Ca c'est de la piaule !

Laissa-t-elle filer en étudiant une statuette qui était visiblement le fruit d'un artiste contemporain. Faisant le tour du propriétaire, elle dut réprimer un sursaut quand elle entendit un bruissement d'aile… Que des oiseaux qui dormaient à moitié dans la cage…
Après quoi elle s'installa dans la cuisine, laissant sa veste et son sac sur une chaise, elle cherchant dans les placards de quoi se faire une bonne eau chaude, car la nuit n'avait pas été particulièrement chaude. Elle aurait voulut une infusion menthe réglisse, mais il n'y avait que menthe. Barf, on ne peu pas avoir bon à chaque fois !
Pas de bouilloire non plus, mais des casseroles à gogo ! Parfais. Ou était les tasses maintenant ? Pas possible, le rangement de cet homme n'était franchement pas fonctionnel ! Où il avait vit qu'on rangeait les tasses au même endroit que le riz et les pâtes ! Bon elle avait quand même réussit à trouver tout ce qui lui fallait. Elle s'installa à la table pour siroter sa boisson en allusionnant toujours de l'endroit dans lequel elle allait dormir ce soir !

Sujet: Re: Rencontre nocturne et surprenante [Nelïya] Mar 8 Mar 2011 - 16:26

Quels étaient donc ces bruits qui l'avaient tiré des griffes de Morphée ? Ce qui était sûr, c'était que ça ne provenait pas des oiseaux, Riggs parvenait à distinguer des bruits de couverts, de casseroles...
Immédiatement, le flic songea à un cambriolage. Ça n'aurait pas été étonnant, vu la galerie d'art qu'était l'appartement de son voisin. Voisin qui était parti en vacances et avait dû en parler à tout le monde autour de lui, narguant ses connaissances en évoquant les plages de sable chaud, la mer azur et le soleil des îles...

Tandis qu'il réfléchissait à la tête que pourrait faire son voisin en retrouvant son appartement vide, Riggs enfilait à la hâte un jean noir et un vieux tee-shirt noir qui arborait les lettres "FTW" en rouge.
Il prit sa plaque et son arme dans un tiroir de son bureau, ainsi que les clés du voisin, et se dirigea vers l'appartement d'à côté...
En faisant le moins de bruit possible, il introduisit la clé dans la serrure - notant au passage que la porte n'était pas défoncée, le cambrioleur avait dû passer par la fenêtre - et entra...

Le couloir de l'entrée était dans le noir, par contre il voyait une lumière plus loin, dans la cuisine. Augmentant sa vue histoire de voir correctement devant lui sans avoir besoin d'allumer la lumière et donc d'attirer l'attention, il s'avança à pas de loups, et tandis qu'il fixait le sol pour éviter de se prendre les pieds dans d'éventuels objets, il se rendit compte...
...qu'il avait oublié de mettre des chaussures.
Dans sa précipitation, il était parti pieds nus. Pas très crédible pour arrêter un voleur...
Mais bon, tant pis, à présent qu'il était là, il lui fallait bien avancer.

Arrivé près de la porte de la cuisine, il se plaqua contre le mur, chargea son arme et prit sa plaque dans l'autre main. Puis, dans un mouvement souple et rapide, il se mit dans encadrement de la porte, brandissant plaque et revolver, en annonçant :

Police, ne bougez pas !

Sujet: Re: Rencontre nocturne et surprenante [Nelïya] Ven 11 Mar 2011 - 19:49

La voleuse sirotait son thé tranquillement, s'amusant presque de ses activités nocturnes. Qui pouvait se vanter de prendre un thé à 4h15 du matin ? Elle sourit songeant qu'elle devait être la seule parisienne à effectuer l'acte.

Elle porte la tasse à ses lèvres, en jetant un coup d'œil à son sac qui contenait l'objet qu'elle avait volé. Elle ressentit le désir de le sortir pour le contempler, mais y résista, et gouta une nouvelle lampé en se surprenant de la propreté des lieux, pour un "habita de mâle célibataire".

Trop confiante pour être sur ses gardes elle n'entendit pas la clé s'insérer dans la serrure, et lorsqu'on hurla :
" Police, ne bougez pas !"

Elle sursauta assez pour se déverser une partie de sa tasse sur la jambe. La brulure lui mordît la cuisse, et autant par reflexe que par surprise elle se redressa, heurtant son regard au canon de l'arme qu'on pointait sur elle…
Elle détestait les armes à feu.

Le plus dur fut peut être de garder son sang froid alors qu'elle sentait son orgueil de voleuse froissé jusqu'a l'âme de s'être ainsi fait pincer… Mais lorsqu'elle croisa le regard de l'officier qui la menacé, elle reprit contenance…
Elle se souvenait de lui, elle l'avait croisé à la piscine. Lieutenant Ri… Ring ? Non Riggs… Ouais c'est ça Riggs.
Un malheur pour un bonheur, à la bonne heure ! Maintenant, dans une situation délicate, il fallait la jouer au culot !

-Relax ! Take à deep breath ! On a plus le droit de prendre un thè à quatre heures du mat ?

C'est sans réfléchir qu'elle avait usé d'une expression de sa langue maternelle. Elle affichait un air qu'elle voulait tranquille, et presque pas arrogant. Enfin, juste un ce qu'il fallait !

Lui qui s'attendait à voir un voleur en pleine action de cambriolage, avec grand sac et cagoule sur le visage, il se retrouva face à une femme tranquillement assise en train de boire du thé... Enfin, tranquillement, jusqu'à son irruption qu'elle n'avait pas prévue, qui lui fit faire un bond et renverser une partie du liquide chaud sur elle.
Riggs baissa un peu son arme, intrigué, et il le fut encore plus quand il reconnut la demoiselle : c'était l'hybride avec qui il avait eu un duel verbal à la piscine. Malgré lui, il laissa échapper un :

Fox !

Mais le mot fut prononcé sous le choc, de façon presque inintelligible, pouvant passer pour une onomatopée de surprise.
Il l'observa se redresser tout en essayant de reprendre une contenance, espérant qu'elle n'aurait pas vu sa surprise. Il se composa une mine sérieuse, yeux sévères, sourcils froncés, lèvres pincées, et ne baissa pas le bras qui pointait toujours une arme sur elle.

Pas dans un appart où vous n'avez pas été invitée !
On se connaît, non ?

Genre, la carte du "on s'est déjà vus quelque part mais je ne sais plus où", alors qu'il rêvait de cette rencontre encore quelques minutes auparavant, quand il dormait encore ! Assez pathétique, il en avait conscience... Mais à quatre heures du matin, sous le coup de la surprise, fallait pas trop lui en demander.

Si Samuel semblait sérieux, a cran et à moitié dans le cake, Nel, elle n'éprouvait que de l'amusement et une assurance débordante.

" Pas dans un appart où vous n'avez pas été invitée !"

-Pas faux. Mais qui vous dit que je n'ai pas été invité ? Minauda-t-elle en avalant une nouvelle gorgée de thé.

-Sympa votre T-shirt. Ca fait très … "Professionnel". Ajouta-t-elle sur le même air.

-Et s'il vous plait, baisser cette arme ! Vous savez que c'est dangereux comme jouet ?

Conclu-t-elle. Visiblement elle ne voyait où était le problème dans le fait qu'elle se trouve dans un appartement à boire du thé à 4 heures du mat. Enfin, elle savait elle qu'elle n'était pas dans le sien, le policier quand à lui en savait-il assez sur son voisin artiste pour affirmer qu'il ne possédait ni cousine, ni nièce, ou même si fille qui puise se pointer chez lui en plein milieu de la nuit ? Elle en doutait.

"On se connaît, non ?"

Elle fronça les sourcils d'un air contrarié.

- Alors comme ça vous ne me remettez pas ? Lieutenant Riggs, vous me vexez !

Ajouta-t-elle condescendante en finissant sa tasse. Puis elle s'en alla la mettre dans l'évier. En route elle remarqua :

-Vous n'avez pas de chaussure, c'est l'uniforme d'été qui veut ça ?

C'était trop tentant. Elle ne pouvait pas. Rien que de savoir qu'elle se trouvait face à une figure de l'autorité, ça lui donnait envie de jouer !

Riggs la laissa bavasser, attendant de voir ce qu'elle allait bien pouvoir lui sortir. Des remarques désobligeantes sur son tee-shirt et ses chaussures absentes, bien évidemment. Il baissa le nez sur les grosses lettres FTW de son haut, puis sur ses pieds nus... C'est clair que ça faisait pas très "pro".
Elle s'était levée pour aller poser la tasse dans l'évier, très calmement. Il ne semblait pas l'impressionner le moins du monde. Logique, vu sa tenue, en même temps...
Mais elle se souvenait de son nom ! Et de son grade ! Son cœur fit un bond dans sa poitrine quand elle l'appela "lieutenant Riggs". Il décida alors d'entrer de nouveau dans son petit jeu. Esquissant un mince sourire, agitant légèrement son arme, il lança :

Ne me tentez pas, je suis plutôt doué avec ce genre de "jouet".

De sa main libre, il pinça son tee-shirt et le relâcha, en ajoutant :

J'suis pas en service, et les heures sup' ça me gonfle un peu... J'suis pas du genre flic traditionnel, vous l'avez ptet remarqué.

Il ne la quittait pas des yeux. Sa phrase sur l'invitation le fit douter, mais une micro-seconde seulement. Il avait un bon instinct, qui ne le trompait jamais. Et son instinct lui disait en ce moment qu'une femme de caractère qui prend le thé à quatre heures du matin dans un appartement de riche provisoirement abandonné en étant tout habillée de noir n'était certainement pas là sous invitation.

Et puisqu'on parle d'uniforme... Vous vous fringuez toujours tout en noir pour prendre le thé en pleine nuit ?

"Ne me tentez pas, je suis plutôt doué avec ce genre de "jouet".

Elle eut une moue contrariée, elle n'aimait pas être pointée par le canon d'une arme… Peu de personne me direz-vous aime à être en tête avec ces "jouets". Puis après un soupir, condescendante elle haussa les épaules :

-Comme vous voulez, mais vous allez finir par avoir une crampe.

Flic traditionnel ou non, si elle ne montrait aucune menace il n'aurait aucune raison de lui mettre une balle entre les deux yeux. Elle se cramponna à cette idée pour éviter de sentir son cœur s'affoler par la panique, et garder son calme.

"Et puisqu'on parle d'uniforme... Vous vous fringuez toujours tout en noir pour prendre le thé en pleine nuit ? "

Outch, un bon point pour le flicard… La tête dans le cake peut être, l'uniforme sérieusement à revoir d'accord, mais la tête et le sens de l'observation digne d'un véritable agent !
Elle fronça les sourcils, puis finit par lever les mains comme pour se rendre.

-D'accord je l'avoue … Je suis une voleuse, de thé… Je cambriole tout les placards à la recherche de thé.

"Avoua"-t-elle avec sérieux, puis finit par éclater d'un rire cristallin.

-Arrêtez donc de vous prendre aussi au sérieux ! Vous pensez honnêtement qu'une cambrioleuse se permettrait de faire une pause "thé" entre deux histoires de reprendre des forces ? Si je vous dis que je fais rien de mal, croyez moi … Ai-je l'air d'une menteuse ?

Conclu-t-elle d'un air faussement chagrinée.

Elle n'avait pas prévu de se faire pincer. Dans le sac qui trainait à ses pieds se trouvait l'œuvre qu'elle avait dérobé au musée… Elle devait surtout éviter qu'il l'apprenne…
Elle était venue ici, et ne comptait rien y voler. C'était juste pour dormir… Mais si il ne se décidait pas à lâcher l'affaire elle devrait commençait à réfléchir à comment se débarrasser de lui.
Elle songea aux micros seringues de sédatifs qu'elle avait dans la doublure de ses manches, c'était déjà ça. Elle pourrait le surprendre avec sa vitesse accrue… Mais serait-elle plus rapide qu'une balle ? Sûrement pas. Cette arme ne lui plaisait vraiment pas…
Il allait falloir se montrer diplomate pour se le mettre dans la poche et éviter les questions gênantes.

-Soyez gentil, je vous assure que votre arme là, ça me met vachement mal à l'aise… Et puis, j'ai tué personne, j'ai fait de mal à personne. J'avoue, je suis passée par la fenêtre… Mais c'était juste pour pouvoir dormir au chaud sans me ruiner. Vous avez une idée du prix d'une chambre d'hôtel ?! J'empreinte juste un lit pour ce soir. Et pour son thé, je suis en rachèterais une boîte…

Bon voilà, elle lui avait dévoilé une autre partie de la vérité. Elle sentait qu'elle marchait sur un terrain glissant, et il faudrait se montrer futé pour s'en sortir… Si il décidait de se la jouer vraiment flic, elle devrait agir vite.

-Et vous, d'ailleurs que faites vous là ? Vous êtes de l'immeuble alors ? Dingue vous ne trouvez pas ? Le hasard fait bien les choses ? Je n'aurais pas imaginé notre deuxième rencontre comme ça, lieutenant. Mais bon si ça vous chante de briser tout le romantisme, vous entêtant à faire des "heures sup", c'est à vous de voir…

Ajout-a-t-elle l'air de rien.

Samuel ne bronchait pas, il la tenait toujours en joue et ne la lâchait pas des yeux, attendant qu'elle s'explique. Son instinct professionnel reprenait le dessus, et il était décidé à ne pas répondre tant qu'elle ne se serait pas entièrement expliqué. Ce qu'elle finit par faire d'ailleurs, après de nouvelles pointes d'humour, en avouant qu'elle n'était venue là que pour squatter, n'ayant pas les moyens de payer une chambre d'hôtel.
Était-elle à la rue ? Ça n'avait pas de sens ! Comment peut-on se payer des séances de piscine un jour, et chercher un endroit où dormir quelques jours plus tard ? Quoi qu'il en soit, elle était suffisamment convaincante pour qu'il y croit, ou se convainque au moins lui-même d'y croire. Et c'est d'une voix un peu moins dure qu'il répondit :

Vous savez que vous risquez quand même gros pour infraction de domicile ?

Mais elle le prit ensuite par les sentiments, parlant de leur deuxième rencontre, ajoutant le terme "romantisme" dans sa phrase... Il baissa alors son arme, puis la rangea à sa ceinture en disant :

Je vous l'ai dit, je suis pas en service. C'est juste que mon voisin m'a demandé de venir nourrir ses oiseaux régulièrement, pendant ses vacances...

Il la fixa quelques instants avec une mine un peu triste, déçue même, avant d'ajouter :

Moi non plus, je n'aurais pas pu imaginer ça comme ça... Je vous aide une fois contre des hors-la-loi de pacotille, et maintenant je me rends compte que vous en êtes une vous-même...
Z'avez pas une autre solution ?

Elle suivit l'arme des yeux jusqu'à ce qu'elle soit soigneusement rangée à la ceinture de l'homme.
Réprimant un soupir de soulagement.

" Je vous l'ai dit, je suis pas en service. C'est juste que mon voisin m'a demandé de venir nourrir ses oiseaux régulièrement, pendant ses vacances...

S'il y avait de jour où elle avait l'impression d'être une sorte d'aimant à poisse; d'autre comme aujourd'hui, lui faisait croire en sa bonne étoile.
Elle aurait pu tomber sur des flics bien plus hargneux. Mais non, le voisin était LE seul flic de Paris qu'elle avait déjà rencontré, et qui était assez "hors norme" pour qu'elle puise espérer s'en tirer autrement que les mains menottés.

" Moi non plus, je n'aurais pas pu imaginer ça comme ça... Je vous aide une fois contre des hors-la-loi de pacotille, et maintenant je me rends compte que vous en êtes une vous-même...
Z'avez pas une autre solution ?"

Elle n'aurait pas su expliquer la mine triste qu'il affiche. Apparemment il se souvenait bien d'elle.
L'avait-elle déçu en entrant par effraction ici ? Pensait-il être tombé sur une criminelle au lieu d'une nana sans histoire ?
Quoi qu'il en soit, elle sentit ses oreilles virer au rouge colère en l'entendant la comparer aux pseudos voleurs dont il l'avait sauvez.

Nelïya avait un défaut; son orgueil de voleuse. Etre comparé à ces mauvais voleurs était la pire insulte qu'il aurait pu trouver, et alors qu'elle aurait dût démentir par un " moi ? Une hors la loi ? Jamais voyons" elle flamboya et aboya un :

-Je n'ai rien à voir avec ces petits merdeux ! Ne me mettez pas dans le même sac !

Puis réalisant brusquement qu'elle avait plus qu'élever la voix, elle se reprit, et murmura ;

-C'est extrêmement vexant comme comparaison…

Puis elle planta ses yeux dans les siens et demanda sans détour :

-Vous allez faire quoi maintenant ? Me mettre les menottes ? Pour "pour infraction de domicile" ? J'aime autant vous dire que je ne suis pas facile à attraper… Et ça me chagrinerait de vous obliger à bosser de nuit. Si ça dérange tant que ça… Je peux partir tout de suite… Ce n'est pas la première fois que je dormirais dehors de toute façon.

Et voilà. Elle s'emportait. Il y avait de gros risques que la situation dégénère de toute façon, et puis c'est vrai que se faire traiter de hors-la-loi n'est pas très agréable. Mais il ne pensait pas qu'elle élèverait la voix comme ça, en le provoquant, et en le méprisant presque, du moins c'est ainsi qu'il le ressentit. Piqué dans son propre orgueil alors qu'il avait pourtant l'impression d'avoir fait des efforts pour être gentil et compréhensif, ce fut à son tour d'élever la voix.

Oh ça va hein ! Vous croyez que la situation est facile pour moi ? Je m'efforce d'être un putain de bon flic, et me v'là en train de me demander si je dois vous arrêter ou pas !
J'suis pas censé vous laisser partir mais j'ai aucune envie de vous "passer les menottes" comme vous dites !
Alors je dois faire quoi hein ?

Il avait dit beaucoup de choses en peu de phrases, beaucoup trop de choses à son goût. Mais les mots étaient dits, et il ajouta, baissant un peu le ton mais restant à cran :

Vous feriez quoi à ma place ?

Le "jeu" prenait une tournure désagréable… Elle avait élevé la voix, il avait élevé la voix. Il n'y avait rien d'amusant là dedans.
Pire encore ce fut son " J'suis pas censée vous laisser partir mais j'ai aucune envie de vous "passer les menottes" comme vous dites ! "… Encore si il n'avait pas utilisé cet air contrarié et sincère peut être aurait-elle pu tirer la situation à son avantage… Mais là, elle ressentit un cruel sentiment de culpabilité qui lui fit baisser le regard.

Une minute plus tôt elle aurait été prête à tout pour rendre la situation amusante (de son point de vue) .Avait-il oublier ? Elle était " Fox comme l'animal rusé qui baise toujours le loup à la fin des comptes". Et ses loups à elle s'étaient la police… Mais voilà qu'il la prenait par les sentiments…
De plus, même si elle préférait se couper une main plutôt que de l'avouer, elle lui était redevable pour la première fois. Le tromper comme elle trompait toujours tout le monde était-il une belle façon de le remercier ? Allait-elle profiter de sa gentillesse encore une fois ? Avait elle été jusque là dans son débordement de la morale ?

" Vous feriez quoi à ma place ?"

-Je me passerais les menottes …

Répondit-elle, surprise elle-même du manque du temps de réflexion qu'il lui avait fallut pour répondre à la question. Et surprise aussi un peu de sa réponse.
Mais elle se connaissait mieux qu'il ne la connaissait. Elle ne méritait qu'il enfreigne ses règles de conduite pour elle…

Après un instant de silence, elle lui glissa un petit sourire. Peut être un peu tendue.

[ hrp : ah ah, mais je peux trop pas t'arrêter, ça casserait toute ta chronologie, vu que là c'est avril et que t'as déjà des sujets en août ! ]

La réponse tomba comme un couperet. Et elle tomba vite. Et elle fut très inattendue.
A quoi s'était-il attendu ? Peut-être à une nouvelle répartie cinglante de la demoiselle qui semblait aimer jouer avec les mots et les nerfs. Probablement une autre pique, ou une autre parade. En tout cas, il ne s'était clairement pas attendu à ce qu'elle lui réponde de l'arrêter, réponse qui était venue si vite qu'elle semblait sincère, sentiment renforcé par le léger sourire qu'elle lui adressa.

Je m'y attendais pas à celle-là !

Riggs ne savait plus quoi faire. Il était en proie à un sérieux dilemme, et il se mit à réfléchir à voix haute pour tenter de le résoudre.

C'est clair que c'est ce que je devrais faire... en temps normal... Mais la situation est carrément pas normale ! Je devrais même pas être là ! C'est un pur coup de bol si je suis tombée sur vous en train de violer le domicile de mon voisin. 'fin, coup de bol...

Il commença à arpenter la pièce, tournant en rond tout en continuant à parler.

J'suis trop pas en service, c'est juste que j'vous ai entendu, et que j'avais les clés... Les sens aiguisés c'est cool, mais ça peut être vachement chiant parfois !
Pis merde, vous êtes de ma race en plus, ça fait chier de devoir vous arrêter ! Mais y'a cette putain de déontologie, vous laisser filer, ce s'rait carrément contraire à tous mes putains de principes...

Ses paroles suivaient le fil de ses pensées sans passer par la case "correction en langage soutenu", ce qui peuplait ses mots de plusieurs vulgarités. Mais c'était bien le cadet de ses soucis en ce moment !
Il finit par arrêter de déambuler, regarda la Renarde en posant ses mains sur ses hanches, soupira deux trois fois, puis finit par dire, plus posément :

Bon... On va faire un compromis de tout ça...
On va dire que j'ai entendu des bruits chez mon voisin en pleine nuit, et que je me suis levé pour aller voir, mais que le temps que j'arrive, y'avait plus personne... On va dire que j'ai trouvé la fenêtre ouverte, les lumières allumées, une tasse encore chaude dans l'évier... On va dire que vous avez eu le temps de filer avant que j'arrive, et que les flics ne vous retrouveront pas tout de suite, parce qu'il leur faut du temps pour venir sur place maintenant...
Enfin, pour la dernière partie, ça dépend surtout de vous.

[hrp = t'inquiètes j'aurais fait en sorte te filer entre les pattes :p ]

Ce n'est pas tout le monde qui demande à être arrêté… Normal qu'il fut surpris. Nelïya quand à elle réfléchissait déjà comment elle allait se tirer de ce pétrin. Elle s'imaginait déjà prendre sa forme de louve pour faire glisser les menottes, et se carapatait rapidos par la porte entre ouverte sans oublier de chopper son sac au passage.

Elle le regarda réfléchir tout haut. Esquissant un sourire devant son langage familier, et redoutant un tournis alors qu'il arpentait la pièce.

C'est que ça avait vraiment l'air de le travailler !

" […]Pis merde, vous êtes de ma race en plus, ça fait chier de devoir vous arrêter […] On va dire que vous avez eu le temps de filer avant que j'arrive, et que les flics ne vous retrouveront pas tout de suite, parce qu'il leur faut du temps pour venir sur place maintenant...
Enfin, pour la dernière partie, ça dépend surtout de vous. "

Pas possible. Cette fois c'était elle qui n'y croyait pas.
Elle affichat un air gêné puis finit par se redresser et enfila son sac sur son épaule.

-Ca monte à 2 les fois ou vous me rendez service, et je n'aime pas trop avec des comptes aussi gros, mais je dois dire que ça me va. C'est réglos. Par contre… je ne suis pas vraiment de votre race.

Elle aurait aimé se flageller pour cet aveu, mais elle jugeait qu'elle lui devait au moins ça. Il ne lui restait plus qu'à prier qu'elle n'avait pas en face d'elle un anti-vampire, et que ça ne changerait rien à sa décision…

-Je tape pas vraiment dans l'hybride en faite… Plutôt dans les chauves souris géante si vous voyez ce que je veux dire…

Expliqua-t-elle avec réserve.

-Ca change quelque chose pour vous ? Demanda-t-elle, priant pour que non… Qu'il ne soit pas comme tous ces timbrés qui la prenaient pour une suceuse de sang. Par pitié !

"Je ne suis pas vraiment de votre race."
Samuel fronça les sourcils, et croisa les bras. Il était pourtant persuadé... Que faisait-elle à la piscine des aquatiques en ce cas ? Était-elle une simple humaine ? Durant les quelques secondes qu'elle mit à dire ce qu'elle était, il se sentit désemparé, un peu déçu. Ça cassait le mythe. Mais elle parla alors de chauve-souris géante, et il fit aussitôt le rapprochement avec les vampires. Son froncement de sourcils se changea en haussement, et il lui fallut quelques secondes avant de se rendre compte qu'il avait la bouche ouverte. Béas. Comme un idiot. Ce fut sa dernière question qui lui fit reprendre consistance.

Euh, ben, nan, j'm'en fous... 'fin j'veux dire nan, j'm'en fous pas mais...

Cela ne le laissait pas du tout indifférent. A vrai dire, cela le fascinait. Il n'avait jamais rencontré de vampire, à sa connaissance (car en réalité oui, mais elle s'était fait passer pour une hybride) et il en savait assez peu sur ces êtres. Or, cette femme semblait normale, en dehors de sa tendance à être insolente et hors-la-loi.
Il se rendit compte qu'il avait laissé en suspens une phrase pitoyable et dénuée de sens, et qu'il allait falloir qu'il la termine s'il ne voulait pas la vexer. Tant bien que mal, il dit alors :

C'est surprenant c'est tout. Parce que j'connais pas bien votre race. Pas du tout même.
Mais c'est pas trop l'bon moment pour en causer là.

Il s'avança un peu vers elle, doucement, pour ne pas la brusquer. Il esquissa un léger sourire, qu'il espérait doux, et ajouta :

On se r'crois'ra peut-être. En attendant... barrez-vous.

Il ne l'avait pas dit méchamment. Plutôt sur le ton de celui qui dirait de façon tendre et humoristique à la fois : "prenez soin de vous".

Elle devinât sa surprise à son regard et à son expression qui aurait pu être fort comique si Nelïya ne s'était pas retrouvé en prise à la peur de se voir jeter au trou parce qu'elle avait eut la connerie d'être honnête.

"C 'est surprenant c'est tout. Parce que j'connais pas bien votre race. Pas du tout même.
Mais c'est pas trop l'bon moment pour en causer là."

Un sourire fugace illumina le visage de la jeune femme. Chouette, il trouvait ça juste "surprenant". Pas "dégoutant, ou "horrible" mais "surprenant".

" On se r'crois'ra peut-être. En attendant... barrez-vous."

-Heu ouais, vous avez raison … Dit-elle, encore un peu gênée. Elle balaya les environs d'un coup d'œil rapide. Rien oublié.

-Bon bha … A la prochaine alors … Même si elle doutait qu'ils puisent avoir une nouvelle chance comme celle de cette nuit….
Elle lui fit un dernier sourire, puis quitta l'appartement… Elle l'entendait déjà appeler ses collègues… Alors qu'elle posait le pied sur l'une des marches de l'escalier, elle remarqua autre chose : Dans sa précipitation, il n'avait pas fermé son propre appartement… Non elle ne pouvait pas faire ça. Pas abuser de sa bonté encore une fois … C'était provoquant, pas réglos, et abusé !

Voilà pourquoi elle décida de la faire. A pas de loup elle remonta, et passa la porte de chez Samuel, un léger bourdonnement dans les oreilles provoqué par l'adrénaline.
Elle voulait juste imaginer sa tête quand il verrait qu'elle n'était pas partie si loin … peut être qu'il lui en voudrait. Peut être pas ?
Pourquoi tenter le coup alors ? Elle ne savait pas trop. Peut être qu'être seule ce soir n'était pas une idée qui lui plaisait. Peut être qu'elle voulait que "la prochaine fois" arrive plus rapidement…

Riggs lui rendit son sourire, et la regarda partir, avec un petit pincement au cœur. Il y avait très peu de chances qu'ils se revoient, ou même que ça aboutisse à quelque chose.
Une fois la porte refermée, il empoigna son portable et passa l'appel pour prévenir de l'intrusion.

Pendant ce temps, dans son propre appartement...

Seth redressa la tête dans le noir, réveillé par le bruit de quelqu'un qui rentrait dans l'appartement. Quelqu'un... qui n'était pas Riggs. Ce n'était pas son odeur, pas sa démarche. C'était une odeur qu'il ne connaissait pas. Il se leva d'un coup, descendit d'un bond du lit de Riggs, sortit de la chambre et courut vers l'entrée, pour voir dans le couloir une silhouette inconnue, toute de noir vêtue. Un intrus ! Seth commença à grogner, puis lui bondit dessus.
Nelïya venait de faire brutalement la connaissance de Seth, bâtard à poils longs de deux ans et demi et soixante kilos, un bon chien, gentil, mais chien de garde tout de même.

Riggs entendit les aboiements de son chien tandis qu'il fermait la porte de son voisin. Il se précipita, entra dans le couloir et alluma la lumière... pour retrouver la squatteuse aux prises avec son toutou. Après un instant de "bug" devant la situation, il attrapa son chien par la peau du coup et le tira en arrière.

Seth ! Seth, tout va bien mon chien, tout va bien !

Il s'accroupit et fit quelques papouilles au chien pour le calmer, ce qui fonctionna à merveille, celui-ci se mettant à lui lécher les mains et le visage.

Moh oui, c'est un boooon chien ça ! C'est qui le bon chien ? C'est toi hein ?

Ce devait être comique de le voir gaga comme ça avec son chien, comique ou attendrissant, au choix. Tout en caressant le grand bâtard, le flic leva la tête vers Fox, et lui dit d'un ton neutre, ne laissant aucune émotion particulière transparaître :

J'pensais pas vous recroiser si tôt !

[ hrp : j'ai pas précisé si le chien te couchait ou pas, je voulais pas définir à ta place, à toi de voir si tu as réussi à l'éviter ou non. Quoi qu'il en soit, il aura essayé de t'attaquer. ]

Le coup du chien de garde, elle n'y avait même pas songé. Qui aurait pu imaginer qu'un molosse de 60 kilos vivait dans ce petit appartement ?
C'est donc sans crainte qu'elle se glissa dans le couloir. Mais alors qu'elle avait décidé de trouver le salon qui devait être sans aucune droite la porte du fond, elle distingua une forme sombre déboulée. Son cœur pourtant éternellement jeune manqua de flancher au moment ou le chien poussa le premier grondement…
Elle adorait les chiens. Mais moins lorsqu'il vous montre avec insistance leur collection de dent. De pas faire de geste brusque, ne pas lui tourner le dos, essayer de se faire plus grand que lui s'il venait à attaquer…. Elle se résistait toute les techniques défenses contre les canidés qu'elle connaissait, mais lorsqu'il lui fondit dessus, elle les oublia toute, ce contenta d'avoir le reflexe d'user de sa rapidité accrue pour se décaler et empêcher de peu une morsure.

-Toux doux, TOUT DOUX !

Dommage, il bondissait de nouveau alors qu'elle lui échappait encore. Heureusement son "héros" arriva à temps pour saisir l'animal par le cou et l'écarter.

" oh oui, c'est un boooon chien ça ! C'est qui le bon chien ? C'est toi hein ?"

Nel aurait bien sourit attendrit à le voir si gaga, si seulement elle n'avait pas été occupé à récupérer son cœur qui avait prit la direction de la lune…

" 'pensais pas vous recroiser si tôt "

Il avait l'air neutre. Cela voulait-il dire qu'il allait exploser d'un instant à l'autre ?

-Ma surprise est tombée à l'eau… Répondit-elle penaude en reprenant sa respiration.

Un ange passa. Elle s'était attendue à quoi ? A lui sauter dessus en lui disant "SURPRISE ?"
Fallait bien qu'elle explique le pourquoi du comment de sa présence …
C'est peut être à cet instant qu'elle réalisa à quel point elle avait agit sur un coup de tête ! Elle aurait pu se retrouver en face de la mère de Samuel, ou pire, de sa petite amie complément hystérique, et là elle aurait eut l'air bien conne. Finalement, le molosse s'était ce qui était le plus préférable.

-Il va plus essayer de me mordre ? J'peux lui dire bonjour. Demanda-t-elle. Car elle devait l'avouer, le chien lui avait sacrément tapé dans l'œil. Si il y avait bien une chose qu'elle aurait voulut voler à Riggs a ce moment c'était bien son "Seth".

Samuel ne répondit pas tout de suite, laissant un silence après la réponse sur la surprise qui tombait à l'eau.
Bon sang, mais qu'est-ce qu'elle foutait là ? Dans son appartement ? Un appartement qui n'avait pas vu passer de fille depuis un moment, et qui était loin d'être parfaitement rangé. Heureusement que la plupart des portes étaient fermées... Riggs aperçut la porte de sa chambre ouverte, il manqua de soupirer mais se retint. Il valait mieux éviter la visite guidée...
La vampirette continua la conversation en parlant du chien. Façon d'éviter d'autres sujets, de dévier l'attention. Ce à quoi Riggs lui répondit en se relevant :

J'pense qu'il vaudrait mieux éviter pour le moment. Il est pas méchant, mais il a pas l'habitude de recevoir des visiteurs en pleine nuit.
Bon, puisque vous êtes là, venez ! Mes collègues vont pas tarder à arriver dans l'appart d'à côté, pas la peine que vous restiez plantée dans mon entrée.

Il s'avança dans le couloir, le chien sur ses talons, prit soin au passage de refermer mine de rien la première porte à droite (sa chambre) et ouvrit la deuxième porte à gauche. Il alluma un interrupteur pour découvrir une cuisine fonctionnelle, sans autre décoration au mur qu'une horloge à aiguilles qui affichait à présent 5h10. Il ouvrit un placard, sortit deux tasses et un pot de café soluble. Puis il alla vers l'évier, prit la bouilloire juste à côté et commença à la remplir d'eau tout en annonçant :

J'me prépare un café, il est trop tard pour que j'me recouche alors autant me préparer pour ma journée. Vous en voulez un ?

C'est un peu déçu que Nelïya se résigna à ne pas dire bonjour au toutou. Pourtant il était tout beau, tout gros et surement tout doux...
Riggs ne semblait pas si en colère. D'ailleurs il l'invita à rentrer et elle ne s'en priva pas. Il lui ouvrit le chemin, et elle curieuse comme toujours faisait courir son regard sur ce qu'elle pouvait voir.
Il l'avait guidé jusqu'à la cuisine. Fonctionnelle et un froide, auraient été les mots par lesquels Nel aurait qualifié la pièce.
Il lui proposa un café et elle déclina.

-Non merci le café si tôt ça me rend folle.

Comme si elle l'était pas déjà un peu. Prenant place sur une chaise elle posa sa tête entre ses mains et sourit malicieusement.

-Z'êtes célibataire ?

Pourquoi passer pas quatre chemins quand on pouvait foncer droit au but ?

Quand la demoiselle annonça que le café la rendait folle, Riggs tourna la tête vers elle et la regarda en haussant les sourcils, une expression un brin sceptique sur le visage. Il avait un peu l'air de penser qu'elle l'était déjà un peu. Mais il s'abstint de tout commentaire et rangea donc la deuxième tasse dans le placard.

Désolé j'ai pas de thé chez moi !

Il prit l'eau bouillante et la versa dans sa tasse, un mug avec un dessin d'un homme qui tenait une poêle à la main, qui avait deux œufs au plat sur le visage à la place des deux yeux, avec en dessous le commentaire "oh happy day".
Il prit ensuite la petite cuillère en plastique noire de la boîte à café soluble et s'en versa une bonne dose dans sa tasse. Se retournant vers la table, il vit que son "invitée" avait déjà pris ses aises. C'est d'une voix neutre qu'il commenta alors :

Asseyez-vous je vous en prie...

C'est ce qu'il fit, prenant place en face d'elle. Quand elle lui posa cette question si directe, il mit quelques instants à répondre, comme s'il cherchait ce qu'il pouvait dire :

Z'êtes bien indiscrète.

Se rendant compte que la réponse pouvait paraître un peu abrupte, il l'agrémenta d'un sourire aussi malicieux que celui de son interrogatrice.

Audacieuse elle lui répondit à son sourire d'un même accent amusé.

-Désolé, c'est un de mes défauts d'après ce qu'on m'a dit.

Elle ne semblait pas plus vexée que ça qu'il ne lui ait pas répondu. Elle continuait simplement de le fixer de son regard curieux.

-Vous savez, d'habitude j'aime pas les flics. Mais vous je vous aime bien. Vous êtes cool, et en plus vous avez des principes. C'est chouette.

Elle jeta un coup d'oeil à son mug.

-Et puis vous avez des goûts sympas aussi.

Moqueuse ? Si peu ...

-Bref que je vous dois quand même deux dettes, et faudrait me dire comment je peux vous les rembourser. Vue que vous êtes un type bien, ça serait normal que je vous remercie.

Elle n'insista pas plus que ça sur la question du célibat, et Samuel ne chercha pas à l'encourager. Cela permettait de conserver un certain "mystère".
Elle se moqua un peu de lui en désignant sa tasse qu'il tourna dans l'autre sens en marmonnant :

Un cadeau.

Mais, surtout, elle le complimenta, lui disant qu'il était un type bien, avec des principes, qu'il était cool, tout ça. Il fit une moue dubitative et répondit sans conviction :

Mouais, un type bien, je sais pas...
Ouais, j'ai des principes, un peu comme tout le monde quoi, mais de là à dire que je suis "cool"...
Ça me fait plaisir que vous le pensiez, mais j'suis pas sûr que ce soit vrai.

Il pencha la tête sur son café, tournant le liquide en se perdant un peu dans des pensées assez sombres.

Mais bon, c'que j'pense c'est pas bien important. Expliquez-moi plutôt en quoi ça consiste votre race.

Il releva la tête et esquissa un sourire, essayant de quitter son air amer pour une attitude plus engageante.

Le lieutenant avait-il du mal avec lui-même… Elle le trouvait bien grise mine d'un coup.
Elle s'apprêter à le démentir et appuyer son compliment en lui disait que vraiment elle en avait connu des biens pires, mais il l'a prit de court.

" Mais bon, c'que j'pense c'est pas bien important. Expliquez-moi plutôt en quoi ça consiste votre race. "

Elle laissa clairement passer un ange en plongeant son regard dans le sien avant de pousser un soupir.
Elle replia ses bras derrière sa tête et expliqua avec un ton assez blasé :

-Je ne sais pas trop ce que vous savez sur les vampires, mais toute les fantaisies qu'on peut raconter sont pour presque toute bidon : je ne brûle pas au soleil, comme je ne me mets pas à briller de mille feu sous ses rayons. Je ne bois pas de sang. Même si j'ai déjà vue un vampire le faire… Je me nourris d'aliments normaux, et de beaucoup de thé. En somme je ne suis pas si différente si on exclu le fait que j'ai la même tronche que depuis que j'ai changé, et que je suis condamnée à la porter jusqu'à ce que la mort me la prenne c'est-à-dire pas tout de suite car la légende veut qu'on soit immortels.

Elle avait lâché ça sans prendre d'inspiration, et en regardant vers le haut. Puis elle reporta son attention sur lui.

-C'est la première fois que vous rencontrez quelqu'un comme moi ?

Sujet: Re: Rencontre nocturne et surprenante [Nelïya] Lun 5 Sep 2011 - 22:05

La vampire n'était pas pédagogue, donner un cours sur sa race ne sembla pas l'enchanter, vu la vitesse à laquelle elle débita son petit discours.
Riggs se releva pour farfouiller dans un tiroir et en sortit un paquet de cigarettes, il en prit une qu'il alluma, sans se soucier de savoir si ça la dérangeait ou pas. Puis il répondit à la question :

Ouais. Enfin j'ai dû en voir d'autres, mais sans savoir qui ils étaient. J'ai déjà comb... rencontré des hybrides et des chasseurs, mais j'avais jamais vraiment vu de vampire.

Il tira une longue bouffée sur sa cigarette et mit la cendre dans l'évier avant d'ajouter :

Pour le soleil je m'en doutais. La première fois que je vous ai vu c'était en plein jour, et comme vous avez pas cramé sur place...
Je savais en fait qu'il y avait des trucs vrais et des trucs faux, mais je savais pas quoi précisément.
Donc vous êtes immortelle... Ce qui veut dire que si ça se trouve, j'suis en train de causer avec une fille de cinq-cents ans.

Il ne lui demanda pas son âge, se disant que si elle voulait bien le lui dire elle lui dirait. Et puis il aimait bien l'idée de ne pas tout savoir non plus.

Mais z'avez des pouvoirs aussi non ? Comme les hybrides et les chasseurs ?

Il hésita un instant puis ajouta :

C'est quoi les vôtres ?

» Une rencontre aussi surprenante qu'inattendue... [Arven]
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» ~ Une solitude rompue ~ [La louve Nelïya]