Ian Englehorne
Messages : 187 Date d'inscription : 10/02/2009 Age : 31 Localisation : Tss tss... Chut !
| Sujet: Re: Vague de sang pour le marin en manquer d'océan (Ian) Mer 8 Juil 2009 - 12:02 | |
| Pesamment mais décidé, Ian grimpa à l'étage supérieur, négligeant l'ascenceur et s'entêtant à prendre l'escalier. Il n'était pas question de s'empâter en passant trop de temps en ville à respirer de l'air pollué. Fatigué, il referma rapidement la porte derrière lui, pressé de rejoindre enfin son lit. La chambre était chaude, agréable. D'un mouvement d'épaules, il fit glisser son imper et jeta sa casquette sur une des commodes. Il n'eut pas le courage de regarder l'heure, et se déshabilla aussi prestement que possible avant de se laisser aller sur un matelas qui soulageait son dos endolori. Il s'endormit sans perdre de temps... Lorsqu'il rouvrit les yeux, le réveil indiquait qu'il était environ huit heures. Ni trop tard, ni trop tôt. Cependant, il dut réunir tout son courage pour se dégager enfin de la température agréable des draps pour se résigner à renouer avec la fraîcheur hivernale de Paris. Une de ses premières pensées furent pour la jeune fille de la veille. Il se demandait comment elle allait tandis qu'il rejoignait la petite salle de bain pour faire un brin de toilette.
L'envie de rester cloîtré ici, enfermé, isolé du monde extérieur le taraudait, bien qu'il savait pertinemment que ce n'était pas la solution la plus intelligente. Coup de blues ? Pourquoi pas... Longtemps, il resta assis sur son lit à lire, ou encore posté prés de la fenêtre, regardant les allées et venues des passants, et le passage incessant des voitures. Qu'était-il venu chercher ici ? Désirait-il à ce point fuir les souvenirs douloureux ? Y aurait-il une lueur d'espérance tout au bout ? Il n'avait même plus faim, ce qui n'était pas bon signe. Taraudé, il soupira avant de se tourner vers le seuil de la chambre, avant de remarquer un bout de papier, sur le sol. Depuis combien de temps trainait-il là ? Une chose était sûre, c'était que quelqu'un l'avait obligatoirement abandonné ce matin, ou dans la nuit. En rentrant de sa soirée chargée il n'avait en effet rien aperçu. Sourcils froncés, il avança et se pencha pour récupérer le mot, l'étonnement se peignant sur son visage au fur et à mesure que sa lecture progressait.
« Vampires :
Ils sont très présents à Paris, se fondent parfaitement dans la masse des humains, et vivent parmi eux et contrairement aux légendes que l’on peut connaître, ils ne craignent pas la lumière, et peuvent vivre comme des êtres normaux, sans se nourrir de sang. Ils possèdent des dons, variables selon les individus ; se changer en chauve souris, ou se soigner en buvant du sang par exemple. Ils sont solitaires, même si parfois ils se regroupent en petite bande. Immortels par le temps qui passent, et détestent les lieux religieux.
Nelïya
Le papier faillit lui échapper des mains. Son souffle se fit haletant. Pourquoi maintenant, tout d'un coup, lui fournissait-elle ces informations si précieuses à ses yeux ? Certes, il les lui avait demandées avec un peu de brutalité le jour de leur première rencontre, mais n'avait-elle pas fui sa requête, ses yeux évitant de le regarder, sa frayeur transparant sans peine à travers son corps agité ? Et pourtant, pas à un seul instant le doute ne revint l'assaillir : elle ne pouvait pas être une vampire sinon elle ne se serait pas vendue ainsi. Cette constatation le rassura, car l'idée d'avoir un de ces monstres comme voisin de palier n'était pas forcément pour le réjouir. Une idée fit jour en lui. Peut-être lui avait-elle avoué tout ceci pour le remercier de ce qui s'était passé lorsqu'il l'avait trouvé à terre, blessée. Un sourire s'étala sur son visage. Précieusement, il plia le papier en quatre et l'enfouit dans une poche. Récupérant imper et casquette, il sortit de la chambre, descendant les marches deux par deux.
Il avait de nouveau faim... | |
|