Prend un bain de sang [PV Le père Xander + un autre chasseur ?]

Il y avait des jours ou je me demandais pourquoi j’avais, de un, un appart, et de deux, une voiture. En effet je passais le plus claire de ma vie hors de chez moi, et le plus souvent à pied…
Ce soir n’échappait pas à la règle. La nuit était tombée sur la Capitale et je rentrais d’une longue soirée de révision entre « camarade de promo ». N’ayant pas forcément envie de me retrouver à nouveau enfermer dans une petite pièce je faisais des tours et des détours, profitant de la douceur de ambiante.
J’en étais arrivé a un endroit qui me sembla familier, il y avait comme quelque chose de rassurant. Un dernier petit coup d’œil pour m’apercevoir que je n’étais pas loin du QG des chasseurs.

Je soupirais en regardant ma montre, j’aurais pensé qu’il était plus tôt. Mais il n’était pas encore trop tard j’avais le temps de flâner un peu. Je goûtais le religieux silence des lieux avec délice… Le brouhaha des cours me semblait si loin.
« Vrrrrrrr ! Vrrrrrrr ! »
Cet impertinent bruit venait de mon sac, sûrement mon portable qui vivrait contre la couverture en carton de mon trieur. Je le laissait sonner espérant que cela dissuaderait la personne de ma rappeler, mais évidemment ça n’avait pas marcher. Un peu excéder j’avais sorti le petit appareil de mon sac. S’était ma mère….
Certain jour je me sentais harceler. C’est vraie si elle ne m’avait pas trois fois mon adorable môman se transformais en furie destructrice et piquait un crise de tout les diable, elle pouvait même aller jusqu'à débarquer chez moi. Pourtant elle n’avais officiellement, du moins à sa connaissance, aucune raison de s’inquiéter.
Officieusement s’était une autre affaire, mais ce qui était officieux ne la regardait en rien et elle n’en savait rien, alors pourquoi flipper comme ça ?

« Oui maman … décrochais-je en réprimant un soupire.

Khénory, ça fait dix fois au moins que j’essaye de t’appeler, mais qu’est-ce que tu faits ?! »


J’aurais du me douter que vu l’heure ce n’était pas le première fois qu’elle appelait…. Quand je disais que je me sentais harcelée.
J’essayais de me justifier comme je pouvais en continuant d’avancer.
Il y avait quelque chose d’étrange dans l’air, une odeur âpre et désagréable… Quelque chose qui ne m’était pas vraiment inconnu mais qui visiblement ne m’évoquait rien.
Poussé par ma curiosité je suivais ce désagréable fumet, relayant le conversation avec ma mère au second plan, quelque « oui maman », « hum hum », « si tu le dit » suffisaient largement pour combler la mère de famille.
Au fur et mesure que j’approchait du but ça devenait de plus en plus insupportable.
Enfin je tombais sur la source de cet aigre effluve.

« Maman, tu sais quoi ? Je te rappel ! »

Macabre, sanglant, répugnant… C’est à peu près ce que m’évoquait ce spectacle. Trois cadavres laissaient fuir leur hémoglobine d’un peu partout. Enfin pour certain s’était un peu plus que de l’hémoglobine qui tapissait le sol.
L’odeur alliée à la vue me donnait la nausée. En réprimant un vomissement je m’approchait aux aguets, prête a me sauver a tout jambes et a faire usage de mes pouvoir si il le fallait. Après tout peu être que le ou les responsables de cette tuerie était encore dans les parages.
Stupéfaite je m’aperçu que d’un d’entre eux était encore vivant, une femme. Elle ne ressemblait plus a un amas de lambeau de chaire qu’a réellement un âtre humain, mais elle vivait.

Mon sang ne fit qu’un tour et je fini par me précipité vers elle.

« Mademoiselle, restez éveillée ! Parlez moi ! Dites moi par exemple qui vous êtes… »

Mon portable en main, j’étais déjà en train de faire le numéro des secours.

La douleur c'est rependue dans tout mon corps. Les effluves ferreuses de l'hémoglobine versée me feraient surement tourner la tête, si je n'étais pas aussi affaiblit.
J'ai cessé toute tentative pour me redresser, pour bouger. J'ai juste roulé sur le dos, les yeux rivés sur le ciel qui veuille…
Je suis partout, et nulle part à la fois. Sensation étrange que celle de mourir. Je crois que pour la première fois, je me sens libre… Vidée de volonté, remplie de douleur… Je suis libre.

Ma mort m'attend, et je n'ai pas peur. Dieu saura m'accueillir, je le sais. Je retrouverais ma maison… Celle de mon Dieu. Et je retrouverais ma place.

Mes paupières se ferment.

Ma respiration diminue.


<<Mademoiselle, restez éveillée ! Parlez moi ! Dites moi par exemple qui vous êtes…>>

Cette phrase m'arrive de loin, comme venu d'ailleurs. Qui suis-je ? Il me semble que cette question m'est familière… Mais la réponse inconnue.

-L'enfant de Dieu… Murmurais-je pour moi-même plus que pour cette voix.

"L'enfant de Dieu…"

Je refermais mon portable et la regardais une instant. Elle n'étais pas la victime de se carnage, mais son instigatrice. C'était une chasseresse.
Si mes hypothèses étaient bonne, il y avait mieux pour la sauver que les urgences. Eux ne pourrais pas faire grand chose pour elle a part essayer de la maintenir en vie en lui injectant le puissantes drogues anti-douleur.
Même si a première vue je n’éprouvait pas vraiment sa façon de venir a bout des ses "proies" je ne pouvais pas la laisser ainsi, nous étions un peu de la même famille.
En espérant de pas trop aggraver ses blessure je la relavais. Un chancellement plus tard je nous mettait en route vers le QG.

"Vous n'êtes pas seul à être enfant de Dieu "

Ce n'étais qu'un murmure, on ne savait jamais qu'il y avait des oreille qui traînaient, pas besoin de relever ce qui semblait être notre secret commun.
J'avais éprouver ce besoin de la rassuré et pourtant je me doutais bien que de savoir qui j'étais, était les cadet de ses soucis, tant qu'elle ne mourrait pas...

Elle pesait de son poids sur mes épaules, je l'aurais volontiers porté mais je n'avais pas vraiment le gabarit pour cela. En faite je n'avais pas vraiment de quoi être un chasseresse, toute fine et frêle.

C'est a bout de souffle que je fini enfin par pousser la porte du Quartier Général. J'espérais que la blessée était encore en vie.