Comment faire convenablement couler du sang... (Tiph !)

J'avalais mon gruau sans hâte. Non pas que le plat ne me plaisait pas, car je n'accordais aucune importance à la nourriture. Elle n'était faite que pour nourrir, et le bon goût était un privilège, un "bonus" si vous voulez. Ca n'avait donc aucun intérêt.

Je mangeais lentement car je réfléchissais. Marc m'avait fait très clairement comprendre que je devais m'améliorer… Mon passage dans les bras de la mort lui avait laissé une mauvaise impression, et il tenait à ce que cela ne se reproduise plus. J'étais une arme importante qui ne devait pas gâcher ses cartouches trop rapidement…

Je n'oubliais pas non plus le conseil que Loreleï avait eut pour nous : chasser en groupe… L'idée ne me faisait ni chaud ni froid. Tant qu'on ne me demandait pas de prendre la tête d'une équipe je n'y voyais aucun inconvénient.

C'est pour cela que j'avais proposé à Tiphanie de nous entrainer à deux. J'aimais bien Tiphanie. Pour le peu que je la connaissais, et pour le peu que je pouvais m'attacher. Nous n'étion spas les "meilleures amies du monde" à faire les boutiques, mais nos relations "professionnelles" étaient plus que respectable. De plus elle possédait un pouvoir de télépathie parfait pour m'entrainer à éviter les attaques à distances.

Je lui avais donné rendez vous en bas de mon immeuble à 20h. Je ne travaillais pas aujourd'hui.

J'étais la dernière a partir de la boutique ce soir, Nathaël avait un rendez-vous. Un dîner avec une espèce de fausse blonde franchement sournoise sur les bords.
personnellement j'avais tiré un trais sur ma vie sentimental, je n'avais jamais réussi à concilier la vie de chasseur et la vie de femme.
De plus pour moi l'amour était quelque chose de complètement factice. J'entendais partout que l'amour d'une mère était absolu qu'il n'y avais rien de plus fort, et pourtant la mienne de génitrice n'avait pas hésité a nous abandonner juste parce que nous n'avions pas les bon gène. Alors là pour l'amour maternel elle avait zéro pointé. Notre grand mère nous portait plus de l'affection que réellement de l'amour, elle avait vu en nous une manière de se racheter de ce qu'elle avait fait à sa fille.

Elle nous en avait jamais parler, mais la femme de ménage si, elle avait tendance à avoir beaucoup de chose à l'esprit... J'avais appris cela à l'époque ou je n'arrivais pas encore à maîtriser mon pouvoir de télépathie, a ce moment je captais tout les pensée de tout le monde. Elles était comme un seconde voix dans la tête qui me filait des mal de crâne absolument ignoble. Depuis cela s’était arranger, ce n'était plus qu'un murmure a peine audible.

Ce soir j'allais m'entraîner avec Luna, elle et moi n'étions pas les meilleurs amis du monde, et pour cause elle était un peu... spéciale dirons nous. Pour ne pas dire flippante parfois. Elle avait toujours l'air d'être un peu a côté de la plaque mais dès qu'il s'agissait de tuer un vampire elle était très vive.
Nous avion rendez-vous à 8h au pied de son immeuble.

La nuit commençait à peine a tomber quand je passais le coin de la rue. De la ou j'étais je pouvais déjà voir sa tignasse blond platine.
Je jetais un discret coup d'oeil au alentour, il n'y avait personne. Luna avait toujours des couteau sur elle, j'en attrapais un grâce à la télékinésie.

Bonsoir Luna!
Tu devrais mieux les ranger.

J'avais un petit air taquin en l'abordant.

Alors, quel est le programme de la soirée ?

Je descendis en prenant soin de ne rien oublier de mes armes. Personne ne croisa mon chemin et lorsque je retrouvai dans la rue elle était vide…
Tiphanie ne mit pas longtemps à arriver. Je la regardai marcher dans ma direction et lorsqu'elle fut assez proche pour me parler elle me lança :

" Bonsoir Luna!
Tu devrais mieux les ranger."

Je penchai la tête, surprise et cette entrée en matière. Incapable de comprendre de quoi elle parlait. Puis je remarquai qu'un de couteau flottait non loin de moi…
Je penchai la tête dans l'autre sens et me tournai vers lui. Mes yeux le regardèrent un moment suspendu comme si il avait été retenu par un fil invisible. Puis lentement ma main se souleva, j'effleurai la lame pour remonter jusqu'à la garde que je saisi.

-Pourquoi ? Tu compte me poignarder dans le dos ? Demandais-je en plantant mon regard laiteux dans le sien. Je pensais sincèrement qu'elle m'avait dit ça pour la mettre en garde contre elle. Mais étrangement l'idée de mourir de sa main ne m'effrayait pas.

" Alors, quel est le programme de la soirée ?"

-J'ai une maison en banlieu, avec un grand garage. On y serra tranquille pour nous entrainer.

Répondis-je et sortant les clef de ma voiture. Je plantai une nouvelle fois mon regard dans celui de Thiphanie pour savoir si elle était toujours partante.

Pourquoi ? Tu compte me poignarder dans le dos ?

Quand je disais qu'elle avais quelque chose de flippant ce n'était pas pour rire, cette fille avait de quoi vous glacer le sang jusqu'au os dans elle le voulait. Je ne voyait pas pourquoi elle croyait que j'aurais pus la poignarder dans les dos, nous étions dans le même camps après tout, il n'y avais aucune raison que cela se produise !

C'était une plaisanterie Luna.... C'est pas grave, le plus important c'est que je n'ai pas l'intention de te poignarder. Sinon avec qui je m'entraînerais ?

J'avais failli mettre une intonation un peu ironique, mais elle n'aurait sûrement pas compris ce n'était pas la peine que je m'efforce de mettre les forme si personne ne s'en préoccupait.

J'ai une maison en banlieu, avec un grand garage. On y serra tranquille pour nous entraîner.

Je crois que le plus terrifiant n'était pas qu'elle m'est soupçonner de pouvoir la poignarder en traître, mais plus que cela ne semblait pas l'affecter du tout humain normale se serait au moins un peu inquiété pour sa peau.

Et bien allons y !

Je ne savais pas trop quoi penser du fait qu'elle conduisait, j'avoue par contre que moi j'avais un peu peur pour la mienne de peau vu la capacité de Luna a être a côté de ses pompes...

La ville se mit à défiler par les vitres de la voiture alors que j'avais démarré depuis un moment. Je quittai rapidement les larges routes fréquentées au profit de plus discrètes et nous filâmes hors de Paris.

La maison où nous allions nous entrainer était ma maison "d'enfance". Marc m'avait entrainé dans ce grand garage qui pouvait contenir trois 4X4 et garder assez d'espace pour y entreposer des meubles inutilisés. Je me souviens que petite ce qui m'avait le plus impressionné, c'était la hauteur du plafond. Il y avait 3 bons mètres…

J'entamais un virage serré avant que nous nous engagions sur une rue de terre. Nous avions déjà fais 40 min de trajet et le silence régnait. Ce qui n'était pas pour me déplaire. Je n'avais été très loquasse.

Après presque une bonne heure de route j'entre aperçu le toit de la maison isolée.
Je garai la voiture dans l'allée et sortis.

-Là. Dis-je en marchant vers la pièce dans laquelle j'aurais du garer la voiture.
Je fis entrer Tiphanie en allumant au passage la lumière. L'endroit était entièrement dégagé, et il y avait juste un canapé et quelques meubles entreposés que nous pourrions utiliser pour nous faire une "mise en scène".

A l'aise je me dirigeais vers une des tables et sortit mes armes une à une pour les poser sur la table et les choisir au fur et à mesure de notre entrainement. Mes deux lames crantées sortie de dessous mon ample pull, un cutter de ma poche de pantalon, et enfin mon couteau papillon. C'était mon arme de secours.

-Par quoi veux tu commencer ? Demandai-je à l'autre chasseresse.

ce ne fut pas le silence religieux qui régnait dans la voiture qui m’assomma et qui fit que je du lutter pour ne pas m'endormir, mais bien le monotonie des paysages qui défilait pas la fenêtre de la voiture.
Finalement, il ne s'était rien passer de dangereusement étrange avec Luna au volant, comme quoi elle pouvait être concentré pour autre chose que tuer des vampires...

Le trajet dura un peu plus d'une heure mais mon esprit semblait avoir sommeil pendant au moins deux éternités.
La voiture se stoppa enfin devant une maison parfaitement isolée au milieux de la campagne.

Luna ne fut entré dans un grand garage, au moins assez grand pour y ranger trois-quatre grosses voitures. Mais l'espace était vide, il n'y avait que quelques meuble qui avaient bien souffert au fond l'imposante pièce.
Elle semblait parfaitement a l'aise dans ce lieu et pour cause elle étala toute ses armes sur une table... Dire qu'elle était armée était un euphémisme, mais quelque chose me disait qu'elle en avait moins sur elle qu'as son habitude.

Par quoi veux tu commencer ?

Peu importait pas quoi commencer, vu que de toute façon on avait tout le temps qu'il nous fallait. Nous avions chacune des capacités différence elle était meilleure au corps a corps avec ses objet bénit elle devait forcément toucher le vampires pour les blesser. Alors que pour ma part j'étais meilleure pour maintenir les ennemis a distance... Deux façon d'opéré différentes.
On m'avait toujours dit qu'il fallait travailler ses points faibles...

Vas pour un peu de corps a corps, tenir a distance je sais faire, mais quand ça échoue je fini souvent dans ses situation délicates.

Je m'éloignais un peu d'elle, laissant mon pouvoir de télépathie reprendre pleinement ses droits, j'allais essayer de prévenir ses attaques en lisant dans sa tête.

Du corps à corps ? Très bien, ce n'était pas idiot. Elle essaierait forcement de me tenir à distance et je devrais trouver un moyen de m'approcher…

J'attrapais mon couteau papillon, en songeant que si j'avais un geste malheureux il serait celui qui ferait le moins de dégât. Et je commençais à étudier la situation. Tiphanie était une femme, comme moi, nous étions d'une carrure semblable et j'avais plus l'habitude du corps à corps.
Contre un homme, je devais faire attention aux coups que je pourrais recevoir, ils avaient naturellement plus de force que moi, et même si Marc m'avait entrainé à encaisser les coups, avec un bras cassé et des côtes brisées, mes chances de le remporter contre mon ennemi était considérablement amoindrie.

Voilà pourquoi j'étais faire pour des "attaques éclairs". Bondir de l'ombre et égorgé propre et net. Brisé le dos pour achever rapidement. Rompre la nuque d'un mouvement…

Il fallait porter les coups de couteau au niveau des articulations, donner les coups de pieds dans les os les plus fragiles, et empêcher toutes ripostes quitte à briser les bras et les jambes. Un ennemi qui ne peut plus attaquer ne peut plus se défendre.

Dans le cadre de l'entrainement je ne pouvais pas briser les bras et les jambes de Tiphanie. Il fallait donc que je me concentre sur elle dans l'optique de pouvoir frapper de suite un point vital … Puisque elle essaierait de me tenir à distance il fallait que chaque coups que je pouvais porter soient d'une efficacité redoutable.

J'avais donc dans la tête les zones à toucher en premier : Gorge, sternum, foi, côté, nez.

L'analyse terminée je fis tourner mon couteau dans ma main.

-J'y vais.

Prévins-je en bondissant vers elle.

J'avais dans la tête l’enchaînement que je devais effectuer, feindre un coup au visage, pour relever ses défenses et frapper les côtes.

MP: dsl j'ai mit un peu de temps à répondre, mais j'ai essayé de faire un truc pas trop mal pour que tu ai assez de matière.

Utiliser la télépathie pour prévenir les attaques, s’était la deuxième application utile de ce pouvoir. Rares étaient les gens qui ne réfléchissaient pas et ne visualisaient par leur actions avant de les réaliser. Cela me permettaient de mieux anticiper de d’esquiver plus facilement quand l’affrontement physique était inévitable.

Suivre le raisonnement de Luna avait quelque chose d’un peu dérangeant, elle avait des manières de faire très … particulières, même si d’une logique implacable.

Puis-ce qu’elle ne pouvait pas me tuer comme elle le faisait habituellement avec ses adversaire, elle allait se focaliser sur les zones qui gênaient les mouvements une fois frappée, comme la gorge et le septum, ou les zones plus sensible comme le foie et les côtes.
Faisant tourner son couteau entre ses mains elle avait prévenu qu’elle allait commencer, un peu superflu vu que je lisais dans son esprit encore plus facilement que dans un livre ouvert.

Elle s’était jetée sur moi avec la ferme intention d’attaquer un des points sensible auquel elle avait pensé, « malheureusement pour elle » j’avais vu son enchainement et eu un peu moins de mal qu’as mon habitude a le contré. Manquant un peu de vitesse j’avais quand même encaissé un coup au niveau des côtes.
Mais le plus important et qu’en évitant son dernier coup j’avais réussi à me décaler sur le côté me permettant d’attraper son bras au passage. Dans la continuité du mouvement je le rabattis rapidement dans son dos et la plaquait contre le mur le plus proche.

J'avais fondu sur elle, visant la tête. Je cru un instant sentir quelqu'un au porte de mon esprit. Etait-ce Marc qui essayait de me contacter ? Le contact pourtant était bien différent … Il me semblait plus féminin.

J'étais pourtant si habitué à ce genre de violation de mon intimité spirituelle que je continuai mon attaque sans y prendre garde.

Je touchais Tiphanie aux côtes, mais elle me surprit à son tour en me planquant, une clé de bras m'empêchant temporairement de bouger. Cette situation d'entrave fit remonter mes souvenirs lointains ou Marc m'entrainait. Il m'avait demis cinq fois l'épaule avant que je puise prétendre pourvoir me dégager efficacement d'une telle prise.

D'un mouvement souple je me dégageais, envoyant un coup de coude dans la mâchoire de l'autre chasseresse, et en raffermissant ma prise sur mon couteau papillon, je voyais déjà sa gorge qui s'offrait à moi, s'ouvrir sous ma lame fine.

Rapide et impitoyable j'amorçais mon geste pour l'égorger jusqu'au moment ou la réalité de la situation me reprit : il s'agissait d'un entrainement. Je stoppais mon geste à temps, plantant mon regard laiteux dans le sien je me reculais.

-Tu n'es pas assez rapide.

La critiquai-je, me surprenant à rependre la phrase que Marc m'avait envoyée tellement de fois au visage.

Le coup de coude dans la mâchoire, et le couteau sous la gorge même avec la télépathie je ne les avais pas vu venir!
Les mouvement de Luna était mieux huiler qu'une horloge, elle était en mode robot elle appliquait sans réfléchir des mouvements qu'on lui avait appris. Dur de contré dans ses moment là.
La seule chose que je pu voir dans ses pensée était une image, je la voyais nettement me couper la gorge, mais elle s'était arrêter juste avant...
Mon coeur battait a une vitesse folle.

Tu devrais pas pensé des trucs pareils, c'est... dérangeant. * Pour ne pas dire flippant *

En prononçant ces mots j'avais prudemment écarter son couteau de ma gorge gardant quand même fermement une emprise sur son poignet. On ne savait jamais qu'elle avait envie d'aller jusqu'au bout de sa pensée.
J'essayais de faire une autre entrée dans son souvenir pour voir ce que son cerveau pouvaient encore bien me révéler. Quelque chose ne tournait plus rond, il y avait quelqu'un d'autre dans son esprit un présence très forte, très masculine. Elle avait quelque chose d'écrasant, d'étouffant, cette lourdeur me fit sortir de sa tête très vite.

Qui est le bourrin qui vient piétiner tes pensée et tes souvenirs avec des godasses en fer forger?

Avoir senti cette présence quelque instant m'avait donner un début de mal de tête. Comment pouvait elle supporter ça plus de cinq seconde ?!
Lâchant son poignet j'avait quand même pris soin de lui retirer son couteau des mains.

J'observais Tiphanie. Outre sa respiration profonde, je voyais dans son regard comme une vague d'inquiétude.
Elle referma sa main sur mon poignet dans un geste franc et décidé, comme pour forcer à ne pas lui résister. Je ne m'y opposai pas et continuer à étudier son expression composée.
J'avais toujours eut une drôle de fascination pour les sentiments qui vous façonnaient une expression.
La joie fait sourire. La colère froncer les sourcils. La peur trembler les lèvres…

Je devinais la méfiance chez ma partenaire. Ses sourcils se fronçaient légèrement, et elle attendait visiblement ma réaction pour juger de ma dangerosité.

" Tu devrais pas pensé des trucs pareils, c'est... dérangeant "

Je restai surprise par cette demande. Que voulait-elle dire ? Comment pouvait-elle savoir ce à quoi je pensais ?

J'en compris le sens une seconde plus tard. Il eut de nouveau une présence qui fureté dans mon esprit. Bien moins imposante que celle de Marc. Celle-ci était des pas de chat, là ou Marc posait des pieds d'éléphant. Mais je ne pu m'empêcher de tressaillir.

" Qui est le bourrin qui vient piétiner tes pensée et tes souvenirs avec des godasses en fer forger?
"

Je bloquais instinctivement ma respiration pour rejeter la stupeur et la panique que cette phrase éveillait en moins. Marc était toujours lié à moi, et les années passées m'avaient permis de trouver des parades pour ne pas éveiller la par de son esprit qui dormait en moi.
Il me fallait éviter les sensations fortes, qui agissaient toujours comme une alarme… Comment réagirait-il s'il savait que Tiphanie avait une idée de ce qu'il m'avait fait ?
Je l'ignorais… Mais je savais une chose, il ne permettrait à personne de critiquer ce qu'il avait fait de moi.

Je fis un pas en arrière, craignant un instant qu'il surgisse dans ma tête pour me prendre le souvenir de cet entrainement et m'obliger à régir comme il le voulait.

Quelques secondes passèrent, et je ne sentis rien de plus que sa faible présence quotidienne…
Ma respiration redevint normale.

-Tu n'aurais pas dut faire ça… Murmurais-je à l'adresse de Tiphanie.

Marc ne m'avais jamais obligé à être violent avec un de nos semblables, mais je savais aussi que vue le peu que j'en côtoyer, j'avais rarement eut l'occasion de me trouver dans la situation dans laquelle je me trouvais.

Je craignais la colère de mon mentor. Et je craignais ce qu'il me ferait, ou pire me ferait faire si il savait que j'avais laissé une télépathe lire si facilement en moi. En nous…

Je me détournai essayant de maitriser mes sentiments.

-Oublis ce que tu as vue aujourd'hui. Ce qui se passe dans ma tête ne regarde que moi d'accord ?
Tu oublis tout, et tu n'en parles à personne.

Pouvais-je lui faire confiance ? Il le fallait … Et si Marc m'obligeait à la tuer ?
Je rangeais mes armes. Le leur contact m'apaisa. Je retrouvai mon calme, mais je ne pouvais plus retrouver ma concentration. Si elle recommençait qui me disait que Marc ne se froisserait pas qu'on pénètre en son royaume ?

Luna voulait tout nier, tout laisser comme s'était. Comment pouvait-elle s'être résigner a ce point ?!
Une espèce de brute sans pitié était en train de lui ravager l'esprit et elle ne disait rien. Ce n'était pas vraiment de la télépathie, pendant mon entrainement on m'avait mis en face de télépathe qui avait forcer mon esprits pour y entré et ce avec les méthodes les plus rude ou les plus rusée qu'il soit, tout ça pour mieux contrôler mon pouvoir et mieux résister. Je savais ce que ça faisait que quelqu'un mette le bordel dans notre tête et Luna s'étais plus que ça...

Luna, si je dois de tout façon me taire, dis moi au moins qui te fait ça ?! ... C'est pas bien ce qu'on te fais. Fouiller dans les pensée que quelqu'un d'accord, mais tout ravager comme c'est dans ta tête... ça ne devrait pas être tolérer.
On a pas le droit de te harceler d'un présence écrasante tout le temps.

Elle s'était éloigner pour aller ranger ses couteaux, elle semblais plus calme, comme si le contacte de ses objet sans vie lui redonnait un peu de sérénité.
Je ne disait pas que s'était mieux ou moins bien que ce que moi j'utilisait pour me calmer, toucher mon pendentif, s'était penser a mon frère et ça, ça m'apaisait. Pourtant je trouvais ça tistre que Luna trouve le réconfort dont elle avait besoin auprès d'armes.

Luna, de toute façon je trouverais, des télépathes il n'y en a pas tant que ça, et des que tu a côtoyer encore moins...

Pourquoi voulais-je l'aider ?
Au fond je ne savais pas, pour violer souvent sans le vouloir l'intimité mentale des autres, je savais que ce n'était pas agréable, Nathaël m'avait tellement crier dessus a cause de cela. Pourtant ce n'était pas uniquement pour ça.
Son esprit détruit, ses gestes tellement bien huilé qu'ils n'étaient plus penser, elle me donnait l'impression d'être un pantin, une sorte de poupée articuler dont on faisait ce que l'on voulait. Après, je pouvais, et j'espérais me tromper...

Il y une différence entre se sentir différent et avoir la preuve qu'on l'est… Je le découvrais sous le discours de Tiphanie …
Notre différence m'apparaissait comme une évidence, si bien que j'en restais presque surprise de voir qu'elle possédait comme moi; bras, jambe et épiderme blanc… Nous étions deux être de chair et de sang, fait d'un même moule, mais dissemblable dans leurs fondations.

Elle percevait la présence de Marc en moi comme écrasante. Elle prétendait voir mon intérieur ravagé, mais pour ma part, les choses étaient différentes.

Marc avait toujours fait partie de moi … D'aussi loin que remonte mes souvenirs il avait toujours fait partie de mon esprit… Il était comme une tumeur qui avait suivit ma croissance.

Ce qu'elle considérait comme une anomalie, constituait mon quotidien, mon monde, mon moi.

J'avais toujours sentis cette différence avec les autres, j'avais cherché pendant un temps à me libérer de Marc, mais aujourd'hui je percevais cette séparation comme dangereuse… Anormale.

Les paroles de Tiphanie n'éveillèrent aucun espoir de joie, de bonheur, et de vie meilleure… Elles constituaient la promesse d'un changement menaçant. D'un inconnu auquel j'avais renoncé. Me troquer de Marc revenait à libérer un animal domestique dans une savane sauvage…

Quand au droit qui permettait d'harcelait une personne d'une présence écrasante, ce n'était peut être pas un droit humain, mais Dieu avait touché Marc pour lui donner.
Ce n'était pas un droit humain, mais un droit d'ordre divin… Oui, cela était évident. Marc ne m'aurait pas souillé sans l'appui du Divin… Il avait fait cela dans l'unique but d'accomplir sa mission sur terre.
Tiphanie était encore une trop jeune chasseresse pour comprendre la sagesse de mon maitre. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Elle était une enfant qui comprend que les mains de l'homme sont aussi faites pour tuer…

-Les humains disent que nous n'avons pas le droit de tuer. Mais Dieu nous a donné les pouvoirs d'éradiquer les créatures qu'il juge impure… Tu parles de droit humain. Mais c'est Dieu, notre seigneur et protecteur qui à permit à mon maitre de faire de moi une arme incorruptible. Tu es trop jeune pour comprendre. N'essaye pas de défaire ce que le seigneur à permit à faire. N'essaye pas de comprendre le raisonnement du seigneur. Car c'est aux limites de l'esprit humain que commence Dieu.

Ma voix parlait sans inflexions, mais j'avais plongé mon regard dans celui de la jeune femme.
Je venais de comprendre qu'aussi passionnés soient les paroles de Tiphanie, elle ne pourrait pas entraver Marc, et je m'en sentais rassuré… Marc ne la jugerait même capable de se mettre sur son chemin. Ce qui était une bonne chose… Cela voudrait dire qu'il n'essaierait pas de la tuer.

Je tentais un sourire amical, la tête penchée. J'avais remarqué que les sourires avaient tendance à tranquilliser les gens. Le ton alarmé de Tiphanie m'avait prévenu de son état d'esprit… Mais il n'y avait pas d'inquiétudes à avoir… Nous marchions sur le chemin tracé par Dieu. Nous étions sur la bonne route … Pourquoi s'angoisser du dommage collatéral que constituait ma privation de liberté de pensée ?

-Nous reprendrons notre entrainement un autre jour d'accord ? Je pense que tu dois méditer tout cela…

Ajoutais-je d'un ton conciliant.

Luna sa jugeait incorruptible, s’était facile d’être incorruptible quand quelqu’un vous écrasait de sa présence et vous bombardait de ses idées. Il y avait plus de mérite et d’intérêt à être incorruptible par sois même et pas parce que s’était la volonté d’un manipulateur.

C’était effrayant de ne pas voir un peu de révolte dans le fond de son regard, quelque chose qui aurait-dit que ça ne faisait pas si longtemps qu’on contrôlait son esprit ainsi. Depuis quand mon maître avait-il la main mise sur elle ?
Avait-elle seulement vraiment choisi de devenir ce qu’elle était maintenant ? Ou était-ce le fruit de l’emprise qu’on exerçait sur elle ?
Elle me donnait l’impression d’être comme une gamine qu’on avait maintenu hors du monde trop longtemps qui ne connaissait que ce qu’on avait bien voulu lui en dire. Si elle avait un jour expérimenté la vie seule, sans personne pour faire pression dans son crâne, elle devait l’avoir oublié, ça faussait sûrement ça perception du monde.
Son sourire avait quelque chose d’aussi dérangeant que l’idée qu’on ai pu lui voler sa vie. On sentait qu’elle essayait de faire passer un message, peut ête qu’il se voulait amical, mais l’effet était complètement fausser. Ce n’était pas que son visage avait mal reproduit ce qu’elle avait du voir des dizaines de fois, mais ses yeux était vide de ton expression, il n’y avait rien derrière cette façade, s’était vide.

Je n’essaye pas de défaire ce que Dieu a fait, j’essaye de défaire ce qu’un égaré a cru bon de faire. Tu n’es pas incorruptible Luna, tu es ignorante… Ne t’as t’on jamais dit que certain homme pouvait se perdre ?
Ton maître avait peu êtres des intentions louables au début, mais il s’est égaré. On ne prend pas la vie de quelqu’un, on ne lui vole pas un partie de son libre arbitre, on ne retire pas ce que Dieu à donner a l’homme…

Je la regardais sans tristesse ni colère, elle voulait être neutre, elle voulait être impartiale, alors autant jouer sur le même ton.

Je ne crois pas c’est moi qui devrait méditer Luna, j’ai eu tout ma vie pour forger mes propres idées.
C’est plus toi qui devrais t’interroger sur les pratiques de ton maître, enfin si il t’en laisse la liberté.

Faisant quelques pas vers la sorti, je ne pu qu’ajouter :

Mais je crois que tu a raison, nous devrions remettre cet entraînement a plus tard.

L'un des effets secondaire du fait que je ne parlais pas souvent et avec peu de monde, était que le dialogue et la confrontation d'idée n'était un domaine où j'excellais.
J'écoutais Tiphanie me répondre et user sur moi d'argument qu'elle pensait pertinent, et moi je ne faisais que me demander pourquoi elle tenait tans à m'entretenir de son avis, qui en plus d'être erroné n'avait pas sa place dans cette situation…

Qu'importe, Marc m'avait enseigné à respecter les avis et les ignorances des autres et je la laissais dire.

Nous rentrâmes à Paris en silence.

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