La vie est un jeu ... [Dared]

Trois heures du matin… Là il se foutait vraiment de moi.
Un indic avait fait des pieds et des mains pour que j’accepte de venir le voir aussi tôt dans un endroit aussi douteux que le bois de Boulogne, il avait soit disant une info super importante sur une vieille affaire qu’on avait bien sur mal à faire avancer. Mais ce charmant jeune homme, qui allait se transformer en castra la prochaine fois que je le croiserais, n’était pas venue. Franchement très classe, c’était plutôt le genre des filles de coller des lapins sans laisser de nouvelles…
S’était peut-être pour ça que je ne travaillais presque exclusivement avec des hommes. Moins prise de tête et tellement plus facile a manipuler. Je ne comptais même plus le nombre de fois ou une jupe courte avait délié la langue de certains de mes « associer » si l’on pouvait appeler une balance professionnel ainsi.

Plus ça allais, plus je me demandais pourquoi je continuais ce travail, ce n’était pas comme si il m’apportait une quelconque considération, qu’il payait extraordinairement bien et qu’il était reposant.
Encore depuis mon retour j’avais grandement freiné sur les heures supplémentaires, vivre pour travailler n’était plus dans mes priorités.
Débarrasser de mes remords, de la culpabilité, ayant compris que tout cela ne servait a rien et que mon choix d’il ya maintenant quarante-quatre ans était le bon, j’étais bien décider à profité de ma longue vie. La brûler par les deux bouts comme diraient certains. Le plus intéressant devait être d’être la flamme qui essayait de consumer la vie sans jamais y arriver.
L’idée était plaisante, mais de là a y arrivé…
Enfin ce n’était pas vraiment le temps qui allait me manquer.

Après l’avoir appeler le futur castré pour la dernière fois, je repartais.
Il n’y avait pas grand monde dans cette nuit là, je n’avais croisé qu’une seule personne, mais à peine l’avais-je dépassé que m’arrêtais. Je l’avais déjà vu, j’en étais certaine.
Je le regardais s’en aller, cette façon de s’habiller, cette allure générale je les connaissais. Mais il avait quelque chose de plus assuré.
Je me le rattrapais, pourquoi je ne savais pas trop, j’avais simplement envie d’en avoir le cœur net. En posant doucement la main sur son bras, j’espérais qu’il allait s’arrêter.

Si ça se trouvais, cet homme était quelqu’un de dangereux, mais la vie était un jeu et tout jeu devenait vite ennuyeux si on ne prenait pas de risques…

Désoler de vous déranger, mais…. Je crois qu’on s’est déjà croiser.

[hrp : ne pas oublier que quand Vesper a croiser Ephylie la première fois elle avait les cheveux long bouclé et portait des fringues où on pouvait mettre au moins deux comme elle dedans, et que maintenant elle a les cheveux mis-long lisse et que niveau vestimentaire c’es normal XD ]

Asahi wa noboru, YEAH ! yami wo nukete.
Ima kanjireba mieru no sa
Muimi janai ano ashita.

Asahi wa noboru YEAH ! suiheisen.
Ima shinjireba kawaru no sa
Muimi janai ano hikari.

Dared ne connaissait pas cette chanson, et ne comprenait pas un mot. Mais il la trouvait entraînante, et avait comme le sentiment d’y être lié.

L’Ennemi Public était fier de son acquisition. Il aurait volontiers remercié la personne de qui il tenait ce baladeur, surtout si elle lui avait offert de son plein gré… et si elle était encore en vie bien sûr ! Il y avait d’autres musiques intéressantes, mais celle-là… c’était inexplicable. Après être resté une demi-heure sur place à danser au son des cordes grattées, il s’était remis en marche, les mains dans les poches, avec cette chanson en boucle.
Pour une fois, il ne faisait attention à personne. Il était dans son monde, et les rares personnes qui passaient ne semblaient pas prêter plus d’attention à lui, que lui à eux. Du moins, presque toutes…

Il sentait que récemment, les choses changeaient. Il était moins restreint dans ses sorties, et arrivait à se montrer plus régulièrement. En échange, il était plus festif, et moins sanguinaire. Enfin, tout était une question de point de vue. Ce qu’il y a à comprendre par là, c’est que, là où avant il se serait jeté sur la première venue, il patientait plus volontiers, se trouvait des jeux, de quoi occuper son temps. Vesper était vraiment incompréhensible à ne pas trouver de sens à son existence. Dared commençait à croire que cet abruti ferait un jour une bêtise qu’ils regretteraient tous les deux… Alors il tentait l’impossible, essayait d’insuffler de la joie dans leur cœur commun, de changer la loque morte-vivante qu’était son alter-égo. Et cette joie, il la trouvait par exemple dans…

…la beauté de cette femme, qui venait d’attraper son bras en lui affirmant qu’ils s’étaient déjà croisés. Vraiment, si avec ce genre de rencontres, Vesper restait dépressif, c’est qu’il n’était vraiment pas normal…

…ou gay…

…mais ça, Dared le saurait…

Dared n’était qu’une alternative au Vesper d’aujourd’hui, ce qu’il serait devenu s’il n’avait pas combattu ses pulsions. Au fond, ils avaient la même essence, les mêmes goûts. Vesper n’était qu’un rabat-joie qui refusait d’admettre qu’il avait des points communs avec son alter-égo. Sauf que là, c’était Dared qui avait les commandes.

Et ça serait bien plus festif.

- Ah vraiment ? J’ai eu cet honneur ?

Derrière le large et bienveillant sourire, le prédateur jubilait.

J'avais une nuit a finir, une journée a tuer et un charmant jeune homme... Enfin jeune, qui avait l'air jeune serait plus exacte, mais entre nous les années ne comptaient pas vraiment.
Il avait un large sourire semblant bienveillant, je ne pu résister a l'envie d'y répondre en laissant apparaître deux canines un peu trop pointues et effilée pour que cela soit humain.

Ephylie, je crois que nous nous sommes croisé au midnight, mais ça fait déjà un moment.

Dans un geste un peu machinale, je passais une main dans mes cheveux, j'avais encore un peu de mal a m'habituer au manque de longueur.
Quel idée j'avais eu de les couper vraiment... Enfin personne n'avais encore remarquer que j'avais fait un tatouage et un peu heureusement d'ailleurs sinon j'étais bonne pour m'expliquer et a part dire que j'avais baver sur le motif et que de toute façon c'est me peau j'en fait ce que je veux.

Si je me souviens bien ça devait être fin avril.

Après un discret coup d'oeil a ma montre, j'esquissais un nouveau sourire.

Un peu tôt pour une balade, surtout dans un tel lieu. Ce n'est pas comme si le bois était très fréquentable la nuit.

On avait beau combatte le naturel il revenait au galop, je n'étais visiblement pas prête de me débarrasser de ma fichue curiosité.
Mais après tout, qui dérangeait-elle ?

Deux canines étaient visibles dans la bouche de la jeune femme, qui, a bien y réfléchir, n’était sûrement pas si jeune que ça. Ephylie, Midnight… Vesper et son alcoolisme n’étaient peut-être pas si inutiles, finalement. Dared la déshabillait du regard avec contentement. Vraiment pas inutiles…

« Si je me souviens bien ça devait être fin avril. »

Pas trop lointain, sans être trop récent. La belle regarda sa montre, puis sourit. Le bois, pas fréquentable ? C’était en partie sa faute, pourquoi craindrait-il quoi que ce soit ?

- Effectivement. Que fait une pareille créature aussi tard dans un endroit si peu fréquentable ?

Il n’avait pas attendu pour s’approcher. Dared n’aimait pas tourner autour du pot. Elle était attirante, il se laissait attirer, point. Et encore, il n’avait pas encore esquissé de geste à son attention.

- Écoutez, Ephylie. Je préfère être direct. Celui que vous avez vu la dernière fois n’a presque rien à voir avec moi. Si c’est l’homme chétif et complètement déboussolé que vous voulez voir, il faudra repasser.

Sa main s’éleva jusqu’à caresser la joue de la vampire du bout des doigts.

- Moi, je fais dans le concret.

Double personnalité ? D’accord…
Il ne semblait pas si dangereux que ça, et franchement son petit air si sur de lui, lui donnais un certain charme. Si j’y gagnais au change, pourquoi me priver ?
En tout cas lui ne semblait pas vraiment avoir de scrupule à me m’ôter mes vêtements du regard. Ce n’était pas vraiment pour me déplaire je dois bien l’avouer.

Je devais travailler mais mon indic m’as collé un lapin… lui si je l’attrape il a intérêt à courir vite et à protéger ses bijoux de familles.

Mon ton était parfaitement calme, je n’avais toujours pas quitté mon petit sourire.

Mais je doute que cela vous intéresse.

Visiblement mon job, mon âge, ma nature, sûrement même mon nom devait lui importer peu. Il voulait jouer à cela et bien nous allions jouer. Je m’approchais de lui remettant son col de chemise en place.
S’approcher un peu plus jusqu'à effleuré ses lèvres et lui piquer ses lunettes avec un sourire espiègle.

Mais dites-moi si vous n’êtes pas celui que j’ai rencontré au midnight, qui êtes-vous ?

Je n’avais fait qu’un pas en arrière et mis ses lunettes sur mon nez, s’était étrange de voir tout en nuance de bleu.

« Je devais travailler mais mon indic m’as collé un lapin… lui si je l’attrape il a intérêt à courir vite et à protéger ses bijoux de familles. »

Ça devrait faire mal…

« Mais je doute que cela vous intéresse. »

Là, elle marquait un point. Elle avait cet air taquin qui faisait qu’on ne s’intéressait pas tant à qui elle était qu’à ce qu’elle était, en l’occurrence très séduisante, et ses gestes incitaient à plus. Le col rajusté par ses soins, elle s’approchait bien trop près pour avoir des pensées uniquement catholiques. La prise de ses lunettes était l’élément déclencheur.

- Qu’importe qui je suis ? se contenta-t-il de demander en réduisant à néant la distance qui les séparaient, et en lui coupant toute retraite d’une main. Ce n’est pas bien poli de priver quelqu’un de ses lunettes de la sorte…

Ils étaient assez près pour sentir leurs souffles respectifs. Il ne fit pas mine d’essayer de reprendre les lunettes. Mais tant qu’elle serait en possession de ses lunettes, elle serait sienne.

Bien sur que si c’est important qui vous êtes !
Regardez moi je ne suis personne !

Je prenais l’apparence d’une petit brune, jolie mais pas trop, le genre qu’on regarde volontiers, mais qui n’attirera jamais vraiment l’œil.

… Et pourtant je suis tout le monde …

Une nouvelle apparence, une blonde sulfureuse, le genre qu’on ne voit que dans les magazines. Le nuit était toujours bien là j’étais en pleine possession de mes pouvoir, me permettant de passer d’un visage a l’autre en peut de temps.

Comment voulez vous inculquez des valeurs de politesse a quelqu’un qui n’est personne ?

Simple excuse pour ne pas justifier la prise d’otage des lunettes. Je n’avais pas encore envie de les lui rendre cela commençait simplement a devenir intéressant.
D’un geste souple je me défis de son emprise en reprenant doucement ma forme originelle.

De toute façon je n’en ai toujours fait qu’a ma tête.

J’était passé derrière lui en passant un bras autour de lui et posant l’autre sur son épaule. Il devait sentir mon souffle contre sa nuque. Mais cela ne dura qu’un instant, je relâchais mon emprise très vite.

Alors, qui êtes-vous ?

J’étais toujours dans son dos, il ne pu pas voir quand j’avais fait glisses ses lunettes sur le haut de mon crâne. J’avais éternellement ce petit sourire provocateur.

Dared assistait sans s’étonner aux différentes transformations agrémentées des commentaires de celle qui n’était personne. Malgré la beauté des deux images, il préférait l’originale, et son audace. Elle lui échappa comme un coup de vent, et il ne fit rien pour l’en empêcher. Ça devenait intéressant.
Elle se faufila derrière lui, et le souffle dans sa nuque aurait pu le frissonner s’il ne tirait pas de la position de ses bras une sorte de chaleur.

« Alors, qui êtes-vous ? »

Il n’allait pas la laisser jouer à sa guise. Il était temps qu’il reprenne le contrôle. Aussi rapidement qu’un claquement de doigts, Dared disparut de son champ de vision. Il attendit quelques secondes, puis passa son bras autour du ventre de la vampire, récupérant de l’autre ses lunettes. Il se pencha alors à son oreille pour lui susurrer :

- Je ne suis qu’une chimère.

Il avait disparu…
Perplexe j’avais regardé un peu partout autour me demandant où il avait bien pus passer. Puis son bras passa sur de mon ventre pour m’attiré contre lui.
Il avait beau être une chimère son emprise semblait bien réelle et surtout bien assurée. De son autre main il avait récupéré ses lunette, mais jeux commençait à peine à être intéressant.

Même les chimères on un nom.

Je posais ma main sur la-sienne pour la soulever doucement et me retrouver face à lui.

Je vous ai dis que je n’en faisais qu’a ma tête, mais j’ai oublié de vous dire que j’étais aussi obstinée.
J’ai souvent ce que je veux, voir même toujours.

Après avoir chatouillé du bout des doigts son cou et passer un bras autour de son torse, j’avais tout simplement pose effleuré son cou avec mes lèvres. J’osais espérer que cette fois il allait réagir, il semblait bien froid a mon charme qui pourtant n’avais pas semblé le laisser insensible.
Mon visage à un petit centimètre du sien je murmurais.

Alors dites moi votre nom…

Pourquoi voulais-je absolument le connaître ? Pour le jeu bien sur.
S’était tout ce qui motivait mes actes depuis que j’avais posé les yeux sur lui.

Elle se défit une fois de plus de son emprise. S’il écoutait simplement ce qu’elle avait dit, il aurait pu croire qu’elle n’était qu’une enfant. Mais elle n’en avait pas le physique, et Dared se plaisait à ce jeu. Pas très sujet aux chatouilles, les doigts dans son cou ne faisaient que l’amuser dans le principe. La presque sensation des lèvres sur son cou, et la position de son bras mettaient en question leur soi-disant première rencontre. Quoi qu’il en fut, la proximité de leurs visages laissait difficilement douter des intentions de la belle.

« Alors dites moi votre nom… »

- Dared.

Son nom s’était étouffé contre les lèvres de la belle, alors qu’une main se glissait dans son dos.

Dared… Dared…
Cela m’évoquait vaguement quelque chose un souvenir très lointain, au moins aussi lointain de mes années d’adolescence. J’avais déjà entendu ce mot, mais j’étais convaincue que ce n’était pas en tant que prénom.

Enfin ce n’était pas cela qui me venait directement a l’esprit, son baiser avait un arrière goût de test. Comme si il voulait voir jusqu’ou le jeu pouvait aller.
J’avais répondu avec plaisir à cette liberté qu’il avait pris. S’était bien la seule vraie réaction que j’avais obtenue de sa part alors je comptais bien en profité.

Ce n’était pas si dur…

Dernière touche d’ironie avant que mes lèvre ne touche a nouveau les siennes ajoutant un peu de passion a l’instant.

Qu’elle réponde à son baiser était bon à savoir. Au final, ils avaient vraiment la même idée en tête. Sa remarque, au cas où il était assez stupide pour ne pas avoir compris, faisait s’envoler tout malentendu. Le nouveau baiser n’était plus rien d’autre qu’une incitation à poursuivre. Sa main remonta le long de la jambe de la vampire, soulevant tout tissu jusqu’à un certain point.

- Maintenant j’ai une question. Tu es du genre à embrasser et à laisser poireauter après, ou on peut considérer pouvoir aller plus loin tous les deux ?

Aller où, il ne savait pas encore. D’ailleurs, il n’était pas encore sûr de la réponse qu’il obtiendrait d’elle. Néanmoins, il ne parvenait pas à écarter de sa tête la phrase bien souvent entendue dans ce genre de situation.

« Chez toi ou chez moi ? »

j'avais été bien inspiré de ne pas me changer pour aller a ce rendez-vous de travail, la caresse de sa main sur ma peu avait quelque chose de particulièrement plaisant.
Pourtant il s'arrêta net.

Maintenant j’ai une question. Tu es du genre à embrasser et à laisser poireauter après, ou on peut considérer pouvoir aller plus loin tous les deux ?

Comme s'était étonnant, nous avions la même idée. De quel genre étais-je ? Bonne question, j'étais le genre à m'adapter au situation eu au personne en face de moi.
Et lui, je n'avais pas vraiment envie de le faire poireauté. Encore si je n'avais pas craquer sur sa bouille de blondinet diabolique, et son honnêteté très crue, il serait peut être resté parmi ceux que j'aurais fait tourner en bourrique jusqu’à les exaspéré.

Chez toi ou chez moi ?

J'esquissais un petit sourire en coin en allant déposer un baiser dans son cou.

Tout dépend, chez moi c'est a l'autre bout de la ville, si chez toi c'est plus près...

Il n'y avais pas vraiment besoin de fin a cette phase elle voulait déjà tout dire.

« Tout dépend, chez moi c'est a l'autre bout de la ville, si chez toi c'est plus près... »

Décidément, cette fille lui plaisait. Mais vraiment. Il lui soutira un nouveau baiser, accompagné lui aussi de caresses, puis l’observa en silence pendant un petit instant. Si son appartement était plus près ? Sûrement, oui. Mais…

- Chez toi.

Son sourire découvrit ses canines.

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