Pour la discrétion, c'est raté...[Pv Wyrlm Alessa]

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[Forme Humaine]

Je courais comme je n'avais jamais couru. J'avais été repérée par le type en costard dont je tentais de piquer le porte-monnaie. Ce sont les risques du métier, néanmoins, ça ne m'étais pas arrivé depuis longtemps. Je me retournai et constatai que je l'avais semé. Parfait. A bout de souffle, je me laissai tomber sur un muret. Je fermai les yeux et inspirai à fond. Mon coeur affolé parvint laborieusement à retrouver un rythme normal. Je rouvris les yeux, dévoilant mes pupilles pervenches, et basculai en position assise sur le muret. Je repoussai d'un geste agaçé les cheveux blonds qui me collaient au visage. # Il était moins une! J'aurais pas pu courir beaucoup plus longtemps. Bon, au moins, j'ai pas lâché le porte-monnaie. # Je tirai lentement la fermeture éclair, les yeux brillants. Ce que j'y trouvai me laissa stupéfaite. Des billets de dix. Mais il y en avait...pas mal. Je ne pus retenir une exclamation :

-Waouh...C'est pas possible...Je rêve!

Je songeai que, cette semaine-là, je ne sauterais pas de repas. Et je pourrais même manger chaud. Mes yeux se remplirent d'étoiles à cette perspective. Soudain, J'entendis un infime son. La rue n'était pas aussi déserte que je l'avais cru. Je me raidis. L'habitude. Je dissimulai le porte-monnaie, espérant que la personne n'ait rien vu. Cela n'aurait pas manqué de paraître louche, qu'une fille des rues porte une telle somme sur elle.

Invité

Forme Humaine

Aujourd'hui, c'est un jour de repos. Je profite de ma liberté pour aller faire un tour dans un magasin afin de m'acheter de nouveaux vêtements. Je pourrais passer pour une fashion-victime ou quelque chose dans le genre mais il faut que j'utilise mon argent quelque part. Arrivé à la caisse, je regarde le prix, imaginant que le prix dépasserait déjà les 500 € mais à ma plus grande surprise, le prix ne dépasse pas les 450 €. Je soupire, je me demande comment je pourrais bien liquider tout ce pognon. Je souhaite une bonne journée à la vendeuse puis je sors tranquillement de chez Dolce Gabbana. Le sac de course à la main, je marche tranquillement dans la rue et regarde une patrouille de policiers passer devant moi. Je les salue d'un hochement de tête puis je me dirige vers ma moto et range les vêtements à l'intérieur.

*Bon, on va aller faire un petit tour dans la rue.*

Je laisse l'anti-vol sur la moto et marche tranquillement dans la rue. Les gens sont assez agités mais je pense surtout que c'est à cause de la hausse des prix. En observant la rue, je remarque une jeune femme avec un chien qui me semble tout à fait ridicule car il porte un petit manteau de fourrure. Je rigole un petit peu et m'engage dans une rue non-fréquentée. Les mains dans les poches j'écoute le son de mes pas résonner sur le sol. A ma gauche, il y a un muret en pierre et à ma droite un parc. La rue est déserte, c'est ce que je crois jusqu'à ce que j'entende le bruit d'un papier qu'on froisse.

J'accélère le pas et me fit à mes sens développés grâce à mon ADN modifié. Je regarde autour de moi et entends une respiration difficile. Mon regard s'arrête sur une jeune fille blonde collée contre le mur qui me regarde avec des yeux de merlan frits. Je m'approche d'elle et m'accroupis à son niveau. Elle semble effrayée de ma présence mais je suis très curieux et nous sommes seuls dans la rue.

Et bien jeune fille, que se passe-t-il? Pourquoi es-tu essouflée ainsi?

Je pose un doigt sous son manteau afin d'être sûr qu'elle me regarde puis j'attends sa réponse.

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La personne que j'avais entendu s'accroupit près de moi. C'était un homme légèrement bronzé. Ses cheveux étaient longs jusqu'aux oreilles. Il était grand et assez musclé. Il me demanda pourquoi j'étais si essoufflée. Il ne semblait pas menaçant, simplement curieux. Il était impossible qu'il eut vu quoi que ce soit. Il ne se serait pas comporté comme ça. Je me décrispai, restant malgré tout sur mes gardes. J'hésitai. Tout en réfléchissant, je pris conscience de sa main contre me veste. Je le fixai un instant, puis plongeai mon regard dans les yeux bruns de l'homme. Quand j'étais petite, Max avait toujours dit que mes yeux avaient une profondeur hypnotique ; c'était bien sûr une façon de parler ; mais je n'ai jamais bien compris ce que cela signifiait. J'improvisais une réponse d'une voix trébuchante et presque inaudible :

-Mon frère avait oublié...son passe. Il n'aurait pas pu rentrer...euh...à l'usine et n'aurait donc pas eu sa...paie du jour. Il était déjà parti quand je l'ai remarqué. Je lui ai couru après, mais... il était à vélo, et...il pédale vite. J'ai réussi à...à le rattrapper quand il s'est arrêté au...feu.

Pas très convaincant, certes. Mais qu'aurais-je pu dire d'autre? Q'un foutu richard m'avait couru après parce qu'il avait capté que je lui avait piqué son blé? J'aurais eu l'air maligne. Il n'aurait pas compris. Parce qu'on n'était pas du même monde. Il ne savait sans doute pas ce que c'était d'avoir faim. J'aurais eu les flics sur le dos dans les trois jours. Après une hésitation, je me présentai :

- On m'appelle Jenny Angel. Ou Jen, ça dépend des gens.

Invité

Je regarde la demoiselle qui à l'air de vraiment stresser en ma présence, elle m'explique rapidement le pourquoi du comment et je hoche la tête afin de lui montrer que j'ai compris. Je me lève après qu'elle m'ait donné son prénom.

Je m'appelle Wyrlm.

Je lui tends la main afin qu'elle s'en serve à la fois comme contrepoids et à la fois comme signe de salutation. Elle est très jolie et ne dois pas dépasser la quinzaine d'années, ce qui m'étonne car les jeunes de son âge vont normalement au collège.

Tu n'as pas cours normalement?

Je n'ai rien à lui dire mais bon, il faudrait qu'elle prolonge ses études au lieu d'être dans la rue à courir après son frère.

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Il se leva et se présenta à son tour. Il me tendit la main. Je la serrai et en profitai pour me relever, souplement. Puis il me posa une autre question. Il me demanda si je n'étais pas censée être en cours. Cette question-là, c'est la be^te noire de tous les jeunes des rues. Instinctivement, comme toujours lorsque j'étais nerveuse, j'aggripai une mèche de mes cheveux et commencai à l'entortiller autour de mon doigt. J'aurais pu aller à l'école, oui. Mais m'envoyer à l'école, ça serait revenu à mettre un oiseau dans une volière. La comparaison me fis sourire imperceptiblement, mais c'était exactement ça. J'étais libre et voulai le rester. De plus, ils mettent les élèves dans des dossiers, à ce qu'on m'a dit. Et ils ont un truc génial ( il faut comprendre : stupide ) qui s'appelle l'assistante maternelle. On m'aurait posé des questions. On m'aurai mise en foyer où je ne savai où. Voilà pourquoi je n'allais pas en cours. Mais je ne pouvai répondre ça.

- Mme Quinteau est malade, cette semaine. Normalement, avec elle, j'ai deux heures de français, puis une heure de latin. Donc je commence à 11 heures.

Comme toujours, je m'en tirai par une pirouette. Quand on est une voleuse, on a aucun scrupule à mentir. Même si on vole par nécéssité. Et j'avais l'impression d'avoir été convaincante.

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Elle profite de mon bras pour se relever et je la regarde. Elle est très jeune et très jolie aussi mais la réponse à sa question m'interloque. Je me fiche de son emploi du temps en fait mais elle est vraiment bizarre. Je veux vérifier quelque chose afin de voir sa réaction.

Ah Madame Quinteau? C'est une bonne amie à moi, une femme très sympathique. Mais à dire vrai, je crois que tu mens car elle est partie travailler ce matin et elle travaille justement dans un collège en tant que professeur de Français mais aussi de Latin...

Normalement avec ce coup de pression, elle devrait réagir et dans tout les cas, elle n'a rien à faire dans cette rue...

Invité

# Il a une amie qui correspond à la personne que j'ai inventé? C'est bizzarre. Sauf si...c'est du bluff! Un seul moyen de vérifier. #
Je me concentrai, plongeai mes yeux dans les siens un instant et, comme à chaque fois, une vague d'information me submergea. Les plus importantes : # hybride cheval Pas très utile, mais... me trouve bizzarre Un peu normal...Policer. Eh ben M****... Le genre de gens que j'évite au maximum!Menteur Donc, c'est effectivement du bluff. # Avec une assurance tranquille, je déclarai :

-Tu es un menteur. Tu ne connais pas aucune femme appelée Mme Quinteau. Mais c'était bien essayé. Nie pas, ça sert à rien, c'est pas parce que je suis une mignonne petite blonde que je suis complètement stupide. Je sens ces trucs-là. Faut se lever tôt pourme mentir où me cacher quelque chose AGENT Wyrlm.

Le tutoiement n'était pas de l'insolence préméditée. Je ne connaissais pas le vouvoiement. Le ton était légèrement ironique sur les deux derniers mots.J'affichais un magnifique sourire innocent. En même temps, j'observais discrètement les alentours. Je n'étais pas très à l'aise, en te^te à tête avec un flic. je devais être sûre d'avoir une échapatoire de ménagée. Je retins un frison en songeant que j'avais encore dans ma poche les résultats de mon dernier larçin, qui datait de moins d'ujne heure.

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