Libre comme l'air [PV : Lana]

Charmante journée, le soleil était là, les nuages beaucoup moins présents, mais la température ambiante laissait pressentir que c'était bientôt la fin de l'été, et que les jours de chaleur n'allaient pas durer encore très longtemps. D'ailleurs, autre chose qui n'allait pas durer, ses jours de liberté. Son père lui avait laisser deux choix : rester ce qu'il était, à savoir un hybride, vivre comme tel, avec une liberté total, ce qui signifiait également aucune protection face aux chasseurs, mais aussi et surtout plus aucun contact avec sa sœur Elysa. L'autre choix : oublier sa nature d'hybride et perdre sa liberté, vivre en suivant les directives et les projets de son père, en vu de lui succéder à la tête de Caïn Technologics, avec en plus une certaine garantie en ce qui concerne les chasseurs et la possibilité de vivre avec sa sœur comme au bon vieux temps... Si le choix avait été dur, il avait fini par s'orienter vers la deuxième option, vers la personne qui comptait le plus pour lui, sa sœur. Bah, qu'il en soit ainsi, il trouverait un moyen d'avoir les deux, elle et la liberté.

Notre blondinet s'arrêta devant l'entrée du zoo de Vincennes, là où il avait assisté à la réunion des hybrides de Paris, où il en avait appris un peu plus sur les projets de ceux de sa race. Quel dommage, il ne serait pas capable de les joindre pour défendre leur cause... Bah et puis maintenant qu'il était à pourquoi ne pas entrer et faire un tour dans ce zoo ? Il n'en avait pas eu l'occasion la dernière fois après tout. C'était toujours intéressant d'en apprendre plus sur la faune Terrestre, instructif de voir tous ces animaux enfermés dans des cages qui n'étaient là que pour amuser les humains... Était-ce sa nature d'hybride qui lui faisait penser ça ? Aucun humain normal ne penserait à la souffrance de ces animaux en temps normal, après tout il mangent, dorment dans le confort, vivent très bien en général... mais privés de ce qui était de leur nature, la liberté.

* Qu'est-ce qu'il m'arrive à moi ? *

Vraiment la déprime ça lui allait pas, quant il était en présence de ses rares amis, il montrait toujours ce masque du mec toujours joyeux et heureux de vivre... ou peut-être que ce n'était pas qu'un masque, juste une autre partie de lui-même. Mais ce « lui » nostalgique et à moitié dépressif fait aussi partie de lui après tout... Non, pour le temps qu'il lui reste, autant en profiter à fond, comme cet Adel joyeux que tout le monde connaît, et pour commencer, il allait s'amuser pendant cette visite, bien que solo, du zoo, histoire d'oublier tout ça !

Maman, il y a des loups là-bas ! Je veux les voir!

Très bonne idée petite, pourquoi pas commencer par les loups ? Et sur ce il se mit en route vers le « territoire » des loups, certes petit mais au moins ils n'avaient pas besoin de le défendre, pas de risque d'intrusion. Tiens en parlant de loup, qu'est-ce que pouvait bien faire Neliya en ce moment ? Pas mal de temps depuis qu'ils s'étaient rencontrés, et depuis ils ne s'étaient revus qu'une seule fois, et ça été très... rapide. En parlant de rencontres... oui on parle de beaucoup de choses. Bref, quoi qu'il en soit, cette précédente année avait été assez riches en... rencontres intéressantes, va savoir pourquoi, et qui sait, peut-être qu'il en fera une autre aujourd'hui, qui comme les autres changera plus ou moins sa vie...

Tout était noir autour de moi, aucun son ne parvenait à mes oreilles. Comme si plus rien n'existait autour de moi. Ou bien c'était moi qui existait peut être pas enfin de compte. Tout n'était qu'illusion surement. Après tout j'avais même du mal à me souvenir de qui j'étais, même mon nom ne me venait pas à l'esprit. Alors que je l'avais sur le bout de la langue. Mes propres souvenirs me semblaient si loin que j'avais l'impression que c'était un film qui passait devant mes yeux de spectatrice, sans que je puisse faire quoique ce soit pour l’arrêter. Je n'aimais pas du tout ça surtout que j'avais l'impression d'être incapable de bouger le petit doigt comme si je n'étais simplement qu'une âme errante. Je me mis donc à paniquer, le souffle me manquant j'avais l'impression de suffoquer. C'est à ce moment là que mon téléphone sonna me faisant sortir de ma torpeur et remonter à la surface. Ayant mit la tête sous l'eau pendant mon bain. Je sortis de la salle de bain mon corps totalement dégoulinant d'eau. Juste pour voir que je devais me rendre au Zoo pour un rendez vous d'affaires.

Je tournais la tête pour voir l'heure, j'étais vraiment très en retard. Je me précipitais dans ma chambre enfilant un short court, mes bottes marrons , un débardeur blanc et ma vieille veste en cuir marron. Je pris pas vraiment le temps de me maquiller. Juste d'attacher mes cheveux en une queue de cheval même s’ils étaient encore humide. J'attrapais au vol mes clés de moto et mon sac à main en toile. Je fermais la porte à clé avant de descendre l'immeuble en prenant les escaliers quatre par quatre. Vu que l'ascenseur n'existait pas tellement il était vieux. Une fois en bas j'enfourchais ma moto, direction le Zoo de Vincennes. Il y avait pas mal de circulation aujourd'hui, je dut enfreindre un peu la loi en coupant par des raccourcis interdits en moyens de transport.

* Merde ... Merde je suis en retard *

Une fois devant le zoo, je me dépêchais de payer la ticket d'entrée, avant de me mettre à courir dans tous les sens pour trouver la personne que je cherchais. Je n'étais pas très doué, car j'avais oublié mon téléphone et que je savais pas du tout où le rejoindre. J'avais vraiment la poisse aujourd'hui. Je collectionnais sur tout les maladresses. Je me retrouvais devant le plan du Zoo, essayant de réfléchir calmement pour trouver l'endroit où il aurait put me donner rendez vous. Surement au café, je regardais donc le chemin que je devais prendre.

Et c'était le chemin vers les loups. Je partis donc vers là bas toujours en courant, ne faisant que ça depuis tout à l'heure. Ça me faisait faire du sport au moins. J'arrivais au niveau des loups. Mais je tombais au mauvais moment et mauvais endroit. Car un loups c'était échapper de sa cage. Et il fonçait droit sur moi je n'avais aucun moyen de me protéger. Surtout que mes pouvoirs ne fonctionnait pas ici. J'allais mourir jeune et plus tôt que prévu.

Zoo rouvert il y a 21 ans, après une rénovation complète, et déjà le grillage, qui était censé empêcher toute fugue de la part des résidents de ces quelques dizaines mètres carrés, semblait en assez mauvais état, surtout précisément là où se trouvait Adel. Il aurait suffit de forcer un peu et il était possible de créer une petite ouverture, suffisante pour qu'un loup, par exemple, puisse y passer. Bah, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter, ces animaux dénaturés ne savaient plus ce qu'était la « liberté », ou du moins il croyaient en une fausse liberté, avec ses décors assez convaincants et tout le reste. Encore que... cette louve là-bas semblait assez nerveuse. Généralement ce genre de comportement était lié à leur progéniture, qu'on lui avait enlevé peut-être, pour je ne sais quelle raison, peut-être un simple examen médical, qui sait.

Il s'accroupit et siffla en direction de la louve en question, comme pour l'interpeller, ce qui semblait marcher. Elle venait déjà vers lui, tout doucement, avec la prestance d'un loup, ces animaux longtemps craints et vénérés même, mais réduits à vivre dans une cage maintenant. Rassure toi, les humains croient en une liberté tout aussi factice que la tienne, enfermés dans un système qu'ils doivent suivre. Comparés à l'espèce humaine finalement, ces loups là semblaient avoir une bien meilleure vie. Après, quant à savoir si cette louve était d'accord avec lui... Apparemment pas, au vu de son accélération, les crocs à découvert...

Le grillage céda, tandis qu'Adel faisait un pas en arrière, mais pas assez rapide, il eut à peine le temps d’attraper l'animal par le cou et le balancer avec sa force accrue, peu importe où tant que c'était loin de lui. Dans l'action, il tomba à terre, les visiteurs criaient, le staff s'affolait... Eh bien, manquait plus que ça pour achever sa journée. Il se releva juste à temps pour voir le canidé, pas foncer vers lui, mais sauter sur une demoiselle qui semblait passer par là, et ne demandait rien à personne. Et si elle se faisait croquer, ça serait uniquement de sa faute, et il ne pouvait rien faire pour empêcher ça, trop tard pour intervenir, et personne ne semblait déterminer à le faire.

* Bordel venez lui en aide, s'il vous plaît... *

Si seulement il avait la vitesse de certains de ses comfrères, et au lieu de ça il avait la force, inutile dans cette situation... Ou s'il avait été capable de la stopper d'ici, comme dans les films, il aurait pu la repousser... Et comme si le monde se pliait à sa volonté, la louve fut repoussée par je ne sais quelle force étrange, sauvant de peu la jeune femme. Qui avait pu réussir une telle prouesse ? Pas un humain, ça c'est sûr... D'ailleurs il avait ressenti quelque chose d'étrange au même moment, comme un flux qui partait de lui pour aller stopper l'animal, comme s'il était celui qui avait provoqué cela... Et depuis quand était-il passé à sa forme hybride ?! Sans parler du fait qu'une sorte de tempête semblait faire rage... mais uniquement autour de lui ?

Qu'est-ce qu'il m'arrive...

Pas le temps de réfléchir, ses ailes vinrent cacher son visage, personne ne devait le voir sous sa forme hybride, et de toute façon dans son état il ferait plus de mal que de bien. Heureusement un membre du personnel du zoo administra un tranquillisant à la pauvre créature, il n'avait plus rien à faire ici, il devait s'enfuir, quelque part ou il ne risquait pas de blesser quelqu'un. Alors il courrait, peu importe la destination, mais de préférence un endroit calme où il serait seul. Sur son passage les animaux du zoo s'affolaient, comme à l'approche d'une catastrophe, et tout le monde sait que les animaux peuvent ressentir ces choses de la moindre perturbation dans leur environnement, mais cette fois la perturbation ne venait que d'Adel, ce vent qui l'entourait n'était que le fruit de ses capacités. Mais pourquoi maintenant alors qu'il n'avait jamais soupçonné avoir un pouvoir de ce genre? Un pouvoir qui se réveille, subitement, ça aurait pu être cool, mais pas dans cette situation, et surtout pas s'il était incapable de le contrôler par la suite...

Voilà un endroit calme, près d'une porte réservée au staff dans une zone interdite aux visiteurs. Et merde, porte fermée. Peu importe, il s'assit là, bras autour de genoux, ailes autour du tout, en espérant que cela finirait par passer, et vite si possible...

Ce n'était vraiment pas ma journée aujourd'hui. J'avais du me lever du pied gauche ce matin. Mais pourquoi il fallait que ça arrive aujourd'hui ? L'un des jours le plus important de ma vie. Et tout volait à l'eau. J'entendais dans ma tête les aiguilles de l'horloge faire *TIC ... TAC ... *, c'était fini je savais que je ne serais jamais à l'heure à mon rendez vous avec l'un des investisseurs pour le magasin. Pourtant j'étais sur que tout ceci n'était un hasard. Car si il y avait bien une chose que j'avais apprise au fils des années c'était que le hasard n'existait pas. Tout était toujours prémédité à l'avance. Mais je ne pensais pas que j'allais mourir aujourd'hui et surtout à cet age. J'étais beaucoup trop jeune, je n'avais encore rien fait de ma vie. Je n'avais même pas eut le temps de fonder une famille ou encore de connaître l'amour. Oui c'est peut être un peu idiot de penser à ça dans un moment pareil.

Mon coeur battait tellement vite à cause de la peur, que je l'entendais battre dans ma tête. Au point que je grimaçais de douleur. J'étais même pétrifié sur place, je n'arrivais plus à bouger. Mes pouvoirs étaient inutiles dans un moment pareil, j'étais totalement impuissante face à un loup. J'étais peut être télépathe mais je ne communiquais pas avec les animaux encore. Ce don étant très utile pour ce genre de situation. Mes yeux rivés à ceux de la bête qui sortait les crocs. J'arrivais déjà à sentir ces crocs se planter dans ma chair pour ensuite la déchiqueter. Ça faisait froid dans le dos.

Je n'avais pas d'autre choix que d'accepter ce qui allait se passer, surtout que personne ne semblait vouloir se bouger pour venir m'aider. En même temps c'était compréhensible, j'arrivais à capter leur pensées. Ils avaient tous peur, et d'autre protégeaient leurs enfants. Alors valait mieux que ce soit moi qui me fasse tuer que eux. Après tout le monde d'aujourd'hui étant encore pire que celui d'avant au dire que j'ai entendu. C'était chacun pour soit à présent. On était tellement traqués par les chasseurs nous hybrides, que nous étions obligés de nous cacher parmi les humains. Les mettant aussi en danger. Plus rien n'était sur, et on était en sécurité nul part.

Pourtant au dernier moment où je croyais tout espoir perdu, le prédateur se retrouva projeter dans les airs, pour atterrir non loin de moi. Je restais bouche bée devant la scène, oubliant que la bête avait quand même eut le temps de m'entailler la peau au niveau de la jambe avec ses griffes. Une simple bourrasque de vent ne pouvait pas faire ça. Je me doutais que la source venant d'autre part, et de quelqu'un. Seul les hybrides pouvaient faire ce genre de chose. Mais autour de moi il y avait tellement de monde que je n'aurais pu savoir qui c'était. Je me doutais que cette personne se trouvait à l'écart de la scène.

Je plissais un peu plus les yeux pour essayer de voir quelque chose. Mais je ne voyais rien, il avait était beaucoup trop rapide. Une fois le loup calmait tout le monde se précipita vers moi, pour prendre de mes nouvelles. Ce qui pouvait être vu comme un acte gentil sauf que juste avant il n'avait pas bronché une seule seconde pour m'aider. Je détestais l’hypocrisie des gens. Surtout que je ne leur prêtais pas du tout attention, je cherchais en vain une trace de celui qui m'avait aidé il y a à peine quelques minutes. Je devais absolument le retrouver pour le remercier. Après tout il était comme moi alors ça me rassurer un peu car depuis mon arrivé je n'en avais pas rencontré. Au moment où l'ouvrier du Zoo s’approcha de moi pour m'aider, je le repoussais doucement. Avant de me relever, même si ma jambe me faisait mal et que je saignais pas mal. J'avais du mal à marcher mais je faisais de mon mieux avançant vers je ne sais où. Mais une odeur me faisait détourné de ma trajectoire. Arrivant vers l'endroit réservé au staff du Zoo. Et c'est là que je te vis, je m'avançais donc vers toi.

"- Merci pour tout à l'heure "

Concentration... Non, pas moyen d'arrêter ça, le vent se déchaînait autour de lui, il balayait tout ce qui se trouvait trop près de lui, et qui était assez léger pour se faire emporter. Le pire étant qu'il n'arrivait plus à passer sous forme humaine, et tant qu'il ne contrôlerait pas ce foutu nouveau pouvoir il n'arriverait à rien. Et si... il serait incapable d'arrêter ça ? Incapable de reprendre forme humaine, ou ne serait-ce que de contrôler ce pouvoir... Incapable de vivre en société, il ne pourrait même plus voir sa sœur, son père n'aurait plus de raison de le garder en tant que successeur donc il le virerait de sa vie... Il n'aurait plus qu'à aller vivre là où il ne pourrait faire de mal à personne, en marge de la société, vivre et mourir seul... Ca pouvait paraître ridicule pour quelqu'un qui prétendait n'avoir besoin que de se liberté, mais il avait peur que cela ne se passe réellement...

Merci pour tout à l'heure.

Il leva subitement les yeux vers la personne qui venait de parler, écartant ses ailes qui gênaient sa vue par réflexe. La femme qu'il avait sauvé du loup, il n'avait pas eu le temps de la détailler dans le feu de l'action mais maintenant qu'il la voyait de plus près... elle était vraiment charmante, belle, mignonne aussi. Elle aurait pu faire accélérer les battements de son cœur, en tout cas dans une situation autre que celle-ci. Sur le coup c'était plutôt le fait qu'elle le voit sous cette forme qui le dérangeait. Si les visiteurs qui étaient présents lors de l'accident avaient été trop occupés à observer le loup plutôt que notre blondinet, n'ayant donc pas pu le voir se transformer, cette fois cette demoiselle le voyait très bien, en détail, ses ailes, ses serres qui remplaçaient ses doigts, et ses yeux qui étaient devenus plus foncés. Il n'aimait pas qu'on le voit sous cette forme, il avait toujours essayé de la cacher au « public », se contentant de la montrer qu'aux plus proches, et de préférence ceux dont il connaissait la nature. Finalement il continuait de renier sa nature même après toutes ces années.

Mais finalement ce qui posait le plus problème ici, c'était le fait qu'elle s'approche autant de lui, alors qu'il était incapable de contrôler son pouvoir. Il ne savait pas ce qu'elle risquait, mais ça restait dangereux, et il n'avait aucune envie de la voir blessée par sa faute juste après l'avoir sauvée lui même. C'était assez ironique finalement, un pouvoir qui avait servi à sauver une personne s’avérait être maintenant dangereux pour tous ceux qui s'approchaient un peu trop de notre blondinet...

Arrête... T'approches pas de moi... Tu vois pas que c'est dangereux ? T'as pas besoin de te forcer à venir me remercier, je suis juste un hybride après tout...

Il baissa les yeux à nouveau, et s'entoura à nouveau de ses ailes comme pour se couper du reste du monde. Il n'avait qu'à attendre, peut-être qu'il finirait par y arriver et tout reviendra à la normale...

J'avais mis quand même pas mal de temps à réfléchir à ce que j'allais dire avant de t'aborder. Car en même temps sous ta forme hybride j'arrivais encore à entendre des bribes de tes pensées. Ce qui n'était pas très agréable à vrai dire. J'avais l'impression que tu m'envoyais des coups de poignard dans la tête. Toutes tes pensées s'embrouillaient dans ma ta tête. Tu semblais avoir peur de quelque chose comme si d'un moment à l'autre tu allais être enfermé dans une cage. J'avais tellement envie de hurler pour que tu arrêtes de penser tellement ça me faisait mal. Lire les pensées d'un hybride est toujours plus dure que celle d'un humain. Car il fallait à la fois pénétrer l'esprit de l'homme mais aussi de l'animal. Après tout je n'étais que débutante. Je n'étais pas encore assez forte pour supporter trop longtemps de me retrouver dans l'esprit de quelqu'un.

Je vis dans tes yeux, quand tu entendais ma voix et que tu dus te retourner vers moi que là aussi tu avais peur. Pourtant je n'allais te faire aucun mal, après tout vu l'étendu de tes pouvoirs par rapport aux miens je n'avais aucune chance. Je n'allais donc pas m'amuser à te provoquer ou n'importe quoi d'autre. J'oubliais presque la douleur de ma jambe qui saignait encore pas mal. Je restais planter devant toi un moment, évitant de faire le moindre geste brusque. Car ton pouvoir étant encore autour de nous et il faisait pas mal de dégâts si tu ne l'arrêtais pas maintenant. Rien qu'en lisant ton expression sur ton visage je voyais bien que tu avais du mal à contrôler ton pouvoir. Pourtant il le fallait car tout le monde paniquait dans le parc. Et il fallait absolument éviter que les chasseurs de te repère. Tout en regardant autour de moi je réfléchissais à un plan. Je refusais de me faire attraper par eux et même tuer. J'avais encore me le besoin de me venger d'eux avant de mourir. Mais la seule façon que j'avais de t'aider était ... de te montrer qui j'étais vraiment.

Mais après je n'avais aucune certitude que tu n'allais pas me dénoncer pour sauver ta propre peau. Pourtant j'étais incapable de me résigner à te laisser en plan. Tu avais besoin d'aide, et j'étais la seule à pouvoir te l'apporter. Je poussais un petit soupir après tout c'était peut être ça la vraie raison pour laquelle je m'étais retrouvé dans ce Zoo aujourd'hui. Je devais te rencontrer ... j'étais la seule en mesure de t'aider. Après tout tu étais l'un de mes congénères.

"-Arrête... T'approches pas de moi... Tu vois pas que c'est dangereux ? T'as pas besoin de te forcer à venir me remercier, je suis juste un hybride après tout... "

Je n'écoutais pas ta demande, je n'avais pas peur de toi ni de ton apparence. Et j'étais sur d'une chose: Tu ne me ferais aucun mal. C'est pour ça que je réussi à avancer vers toi en souriant légèrement. Venant m'asseoir à tes côtés. Je pris ta main dans la mienne, la serrant légèrement pour t'aider à t'apaiser un peu.

"- Regarde " dis je simplement en prenant ma forme animale devant tes yeux.

Puis redeviens humaine aussi sous tes yeux. Ne lâchant à aucun moment ta main.

Sujet: Re: Libre comme l'air [PV : Lana] Ven 27 Jan 2012 - 0:17

Elle s'approchait quand même, s'il ne la regardait pas directement il pouvait tout de même entendre ses pas. Encore heureux que son pouvoir n'était que le contrôle du vent, et pas... le contrôle du feu par exemple... Tiens d'ailleurs, y avait-il des créatures capables de contrôler le feu ? Ça pourrait être assez cool... encore que le contrôle de l'air c'plutôt classe aussi... enfin, ça le sera une fois qu'il aura appris à dompter ce pouvoir, et vu comme c'était parti... Bref, espérons seulement qu'elle ne soit pas soufflée par le vent qu'il générait, c'est qu'elle semblait assez fine...

Ce qu'il regrettait le temps où on pouvait accepter l'aide d'un inconnu sans se demander s'il voulait vraiment vous aider ou plutôt gagner votre confiance avant de vous poignarder dans le dos... Adel envisageait bien la possibilité qu'il aie effectivement sauvé une ennemie sans s'en rendre compte, et le fait qu'il se trouve dans un état assez fragile dû à sa soudaine transformation non contrôlée ne faisait que le conforter dans cette idée... peut-être l'instinct de survie de son côté animal. Soit elle était en effet une chasseresse, soit elle voulait vraiment l'aider, ce qui ferait d'elle une femme trop bonne pour son propre bien.

Pourtant l'instinct animal est aussi capable de différencier un individu hostile d'un autre qui ne l'est pas, et alors qu'il levait les yeux vers elle pour y déceler un léger sourire, plus il essayait de lire en elle, plus la possibilité qu'elle lui soit hostile semblait improbable. Ce n'était pas le visage d'une tueuse, pas l'expression d'une tueuse, pas le regard d'une tueuse, juste de quelqu'un qui était réellement concernée par ce blondinet. Ses ailes s'ouvraient sans même qu'il ne s'en rende vraiment compte, comme si une partie de lui l'acceptait. Et étrangement, ce contact physique, lorsqu'elle prit sa main dans la sienne, l'apaisa un peu plus, et la puissance du vent autour de lui commençait à diminuer, même si la manifestation de ce pouvoir à peine éveille restait présente.

Regarde

Hybride loutre elle était. Il avait eu la preuve qu'elle ne lui était pas hostile avec ça. Cette fois c'était à son tour de serrer la fragile main qu'il tenait dans la sienne. Et la fatigue tombait d'un coup, ou peut-être qu'il venait juste de s'en rendre compte maintenant que l'adrénaline, la peur et autres émotions qui se bousculaient en lui se calmaient, et qu'il se sentait à présent d'une certaine manière en sécurité avec un de ses semblables à ses côtés. Le sommeil l'emporta finalement, tandis qu'il reprenait inconsciemment sa forme humaine, mettant fin à cette manifestation de son nouveau pouvoir.

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