Jeune effrontée et vieux pilier de bar [Jack :p]

Marvin et l’alcool, une grande histoire, une longue histoire, une histoire teintée de violence…

Déjà à Lerwick, il avait été porté sur la bouteille, mais il essayait de se raisonner quand même de temps a autre pour sa femme et pour ses filles, mais s’était tellement facile d’aller oublier la vie qu’il ne pouvait pas leur offrir dans la bibine bon-marcher. De toute façon s’était leurs fautes, elle ne savait pas tout ce qu’il faisait, tout ce qu’elle savait faire s’était être là et ne pas répondre a ses moindres désirs… Décidément les bonnes vieilles manières des années 50 se perdaient.
Cette sale tendance a boire ne s’était pas amélioré avec son divorce, et sa venue a Paris. Boire pour oublier un peu, et surtout pour entretenir cette haine qu’il nourrissait pour la chaire de sa chaire, cette fille qui avait mis des idées dans la tête de sa mère et de ses sœurs. Des idées fausses bien sur.

Tout endroit ou l’alcool n’était pas trop cher était bon pour s’enivrer. Mais ce soir Marvin avait un peu poussé, il était arrivé au point ou il ne se souvenait plus comment rentré chez lui, la seul chose qu’il pouvait encore faire s’était boire, et appeler l’objet de son séjour a Paris. Elle lui devait bien ça, cette petite peste !

~ o O o ~

Ça faisait la vingtième fois que mon téléphone sonnait.
Il était hors de question de décrocher, absolument hors de question ! Mon répertoire ne savait peut-être pas qui avait la mauvaise idée de me harceler, mais moi je savais très bien. L’importun n’était autre que mon père.
Que me voulait-il ? Aucune idée, et je n’avais pas envie de le savoir.

Au bout d’une bonne demi-heure à entendre en boucle ma sonnerie j’avais fini par jeter violement mon portable contre le mur de ce qui me servait de chambre. Le bougre avait survécu !
Il m’était impossible de supporté ça encore une fois, dans un geste rageur, je rattrapais le joujou de technologie pour décrocher.
Ce n’était même pas un être humain a l’autre bout du fil, mais une loque a peine capable de parler, le seul renseignement que j’avais eu s’était grâce au barman, qui avait vu qu’on avait enfin répondu a l’appel de l’ivrogne et avait décidé de faire sa « bonne action » du jour en aidant un homme saoul a rentré chez lui.

J’avais l’adresse du bar… l’enfilait en vitesse des chaussures attrapais mon sac et sortais un peu en catastrophe de mon appartement. Sans avoir penser que la douche que j’avais pris plus tôt dans la soirée avait enlever le maquillage cachant le bleu que mon si cher géniteur m’avait fait il y a peu.
Le temps de choper un taxi et j’étais en route.

Un rad… s’était un vrai rad… il n’y avait pas à tergiverser.
Un bar un peu douteux avec de l’alcool pas cher et une déco franchement défraichie et de mauvais goût, moi j’appellerais ça un rad. Et encore j’étais polie, j’aurais presque pu dire trou a rats.
Marvin était vautré sur le comptoir, plus alcoolisé que jamais.
Il n’eu qu’un seul mot en me voyant, un mot charmant.

You are a bitch.

You are pathetic.

Dans un geste gauche dans lequel on sentait tout la quantité d’alcool qu’il s’était enfiler il essaya de me frapper, mais même pas besoin de vitesse accrue pour l’évité celle là.
Il vacilla et failli tomber, mais je l’avais attrapé par le col de sa chemise, je le tenais en l’étouffant a moitié, la sensation de supériorité que j’avais éprouvé a cet instant était franchement plaisante, mais je ne voulais pas sombrer dans la facilité comme lui l’avais fait.

Mon père tenait à peine sur ses pieds, mais j’avais quand même réussi a le traîner dans le taxi, pour le renvoyer chez lui, filant un énorme pourboire au chauffeur pour qu’il le monte a son appart.

J’avais laissé mon sac sur le comptoir, soulever un gorille tel quel mon géniteur ça ne se faisait pas avec les mains pleine…
Il n’avait pas fini son verre, je le vidais d’une traite et me laissais tomber sur tabouret de bar quelques instants.

Qu’avais-je bien pu faire pour mériter un père pareil ?!
J’avais vraiment du être horrible dans une autre vie.

Un peu dépité je poussais un long soupire et rabattis tout mes cheveux du même côté. Là non plus je n’avais pas fait attention, mais j’étais en train d’ouvertement découvrir le réminiscence de mon passer.

hrp: J'ai posté maintenant parce que j'avais eu un éclair d'inspiration, mais si tu prend ton temps pour répondre c'est pas grave ^^

Spoiler:

Elle n’avait jamais redonné signe de vie. Cela faisait pourtant plusieurs mois. Mais depuis il n’avait cessé de penser à elle. Ne serait-ce juste pour le regret de ne pas l’avoir tuée. Tels d'obsédant fantômes la robe rouge, les boucles noires et les iris émeraude hantaient chaque page de son carnet de croquis.
L’homme fit signe au barman de remplir son verre, encore une fois. Il avait même oublié combien de verres il avait déjà vidés. Et cela lui importait peu.
Un autre homme se tenait à l’autre bout du comptoir, au sens propre et figuré du terme. Lui aussi enchaînait verres sur verres, et a en juger son état éthylique il avait quelques verres d’avance sur le dessinateur. Un étrange effet de miroir. Jack ne put s’empêcher de se demander s’il ressemblerait à « ça » dans quelques heures. Et dans quelques années ? Il eut un sourire amer et vida son verre en songeant qu’il n’atteindrait jamais cet âge là, et qu’en conséquence la question ne se posait pas. Et pourtant ce gros bonhomme roux, bouffi par l’alcool ne devait pas être beaucoup plus âgée que lui. Malgré ses vices et excès, Jack était resté svelte et conservait une certaine prestance. Mais une fois dans un état aussi lamentable, ce qui lui était déjà arrivé maintes fois et ne manquerait pas de lui arriver de nouveau, il n’avait guère plus d’allure que cette épave.
Ce soir là il était vêtu d’un pantalon noir et d’une simple chemise blanche un peu froissée dont il avait retroussées les manches et déboutonné le col, laissant entrevoir les stigmates de son passé. Son éternel galurin de feutre noir était posé devant lui sur le comptoir, tout près du carnet à dessin dont il noircissait les pages de son crayon à mesure que la boisson se chargeait de le noircir lui même. Plus le temps passait, plus il buvait, plus il buvait plus la notion du temps lui paraissait vague et plus les traits que traçaient sa main devenaient imprécis.

Soudain une scène des plus atypiques attira l'attention de tout les clients de ce morne bistrot, et par la même celle de notre sinistre artiste. Une jeune rouquine venue visiblement ramasser le vieux soulard, afin de le raccompagner jusqu'à sa demeure pour qu'il cuve en paix, était aux prises avec lui. Ils échangèrent quelques rudes propos dans un anglais assez cru, puis après avoir lutté elle parvint à le traîner hors de l'établissement et (d'après ce que Jack cru entendre) à le mettre dans un taxi.
Jackowski regarda d'un air perplexe le sac que cette demoiselle rousse avait laissé sur le comptoir.
La propriétaire de l'objet revint récupérer son bien. Visiblement excédée par ce léger incident, elle se laissa choir sur le tabouret où sa chère éponge s'était assise au comptoir quelques instants plus tôt puis elle acheva de vider le verre qui s'y trouvait encore.
Un tueur et un dessinateur ça observe. Aussi les ecchymoses qui ornaient le visage de la jeune femme n’avaient pas échappé à l’œil exercé de Jackowski.

“He doesn’t know the chance he has.”

L’avait-il vraiment prononcé intentionnellement ou était-ce une simple divagation éthylique d’un vieux pilier de bar. Sortie simplement, cette réflexion aurait pu être celle qu’un ivrogne bafouerait dans le vain espoir d’excuser un autre ivrogne auquel il ne pouvait s’empêcher de s’identifier. Seulement les mots qui virent ensuite prouvèrent que ce n’était pas tout à fait le cas.

“ If that was me. I think I will kill him…”

La voix de l’homme avait résonné, claire et lugubre à la fois, tandis que lui avait toujours les yeux rivés sur son verre à moitié vide.

Je n’avais pas remarqué l’homme qui m’avait parlé. Il était d’une cinquantaine apparente, des cheveux grisé, et une allure plutôt distinguée pour ce rad, mais un verre déjà bien entamer.

If that was me. I think I will kill him…

Les mots résonnèrent dans ma tête comme une douce mélodie.
Le tuer, ça aurait pu résoudre tout mes problèmes. Néanmoins ce n’était pas possible, il y aurait toujours une petite partie de moi qui malgré tout ce que je savais, tut ce que je pouvais penser allait le respecter, cet ours mal dégrossie qui me servait de père.
Le respecter pour le seul fait de m’avoir donné la vie, la pensée était amer, très amer.

I’m not a killer…

Je regardais le verre vide d’un air morne. Et passait une main sur mon visage. Quand elle appuya sur la joue je la retirais immédiatement, mouvement dicté par la douleur d’une pression sur un bleu.
Je l’avais oublié lui.
Sombre retour d’un passer que j’avais voulu fuir et enterré, comme quoi la vielle expression comme quoi le passer nous rattrape tôt ou tard était plus que vraie.

I am not a chance, I bring bad luck.
I have the impression that everywhere I pass there are dramas…

J’avais en tête, les années passer au Shetlands, les années à essayer de ne pas prendre un coup trop fort, les années à essayer de camouflé les bleus le plus naturellement possible.
Mon père se cherchais des excuses. Si il était violent ce n’étais pas notre faute, mais moi je m’en voulais de ne pas avoir eu le courage de faire usage de mes dons pour protéger ceux que j’aimais.
Aux lieux de cela j’avais fuit. Ces bleus étaient peu être là pour me dire que je n’avais que ce que je méritais.
Qui savait…

Je me retournais sur cet alcoolique qui voulait se mêler de ma vie. Je ne me sentais pas de rentrer de suite chez moi, la solitude de mon appartement allait achever de me faire sombrer dans la déprime.

Are you Australian ?

Il avait parlé directement en anglais, et pas en français, ça me faisait penser que sa langue natale était l’anglais, de plus qu’il avait un petit accent en provenance directe de l’Australie. Avoir fait des études de langue a Edeinburg offrait parfois certain avantages…
Même si il étaient assez peu nombreux.

"I’m not a killer…"

#But me, I am... # C'est ce que le tueur qu'il était ne put s'empêcher de penser après que la jeune femme lui ait faite cette étrange réponse à ses tout aussi étranges propos.

Elle poursuivit, et tandis qu'il l'écoutait il songea que par un étrange phénomène son air triste et les marques cyanosées des coups qu'elle s'était reçut sur la gueule lui donnait un certain charme. Distraitement la pointe du stylo à encre noir qu'il serait entre ses doigts commença à tracer négligemment la silhouette, puis l'esquisse de ce jeune visage au grand yeux claires encore humides de rage. Il ne pouvait décidément pas s'en empêcher.

"I am not a chance, I bring bad luck.
I have the impression that everywhere I pass there are dramas…"

Jack sourit ironiquement à la pensée que ça leur faisait un point commun. Bien qu'il se doutait que Elle, contrairement à lui, ne le faisait pas volontairement. Lui provoquait des drames en toute connaissance de cause puisqu'il avait en général le rôle de l'assassin dans les tragédies qu'il provoquait.

"Are you Australian ?"

Ouch! Première réaction, un léger sursaut, non perceptible de l'extérieur, mais automatiquement une décharge d'adrénaline suit. ça s'entendait autant que ça? Pourtant, même inconsciemment, par habitude sans doute, il faisait en sorte de le camoufler le plus possible ce fichu accent compromettant. Un peu surpris d'avoir été aussi facilement démasqué, il répondit en niant par pur réflexe.

"No... not really... I'm polish. But I travelled a lot and..."

En fait il se sentait un peu ridicule. Il était en train de rendre des comptes à une totale inconnue dans un bar. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui fiche à cette fille qu'il soit un serial killer australien ou bien un cartooniste polonais?

"Enfin... si voulez qu'on se raconte nos vies respectives pour passer le temps, faisons-le en français, et... acceptez que je vous offre un autre verre."

Les yeux gris et las du dessinateur scrutèrent ceux de la triste beauté comme s'il eut cherché dans ses iris verts trop pâles un certain regard.

"So... Want you an other drink? Scotch Whisky, maybe?"

Son bafouillage, et sa façon de se rattraper avait quelque chose d’amusant, quoi qu’un peu étrange. Je n’étais qu’une inconnue pour lui, qu’il soit australien, polonais ou autre ce n’était pas vraiment le plus important. Du moins ce n’était pas une tare pour moi qu’il vienne de si loin.
Il parlait avec aisance, peut être avait-il simplement appris l’anglait avec un australien. Vouloir cacher ses origines était un peu abstrait pour moi, mais nous avions touts nos secrets, il aurait été bête de juger, surtout que le miens avaient tendance a ressortir ses dernier temps.

Il était repassé au français. Un peu gêné j’avais remis quelque mèche en place.

« Je suis désoler, je n’ai pas encore perdu l’habitude de répondre en anglais quand on m’adresse la parole dans ma langue maternelle. »

Il n’y avait pas vraiment d’excuse dans le ton utilisé, s’était une simple information. J’étais fatiguée et mon accent anglais refaisait surface. Pourtant ses dernier mois a travailler a TF1 l’avait grandement estomper.
Par galanterie, ou simple envie de ne pas boire seul ? L’homme en face de moi m’avais proposer un verre.

« L’alcool ce soir, très peu pour moi… »

Je ne tenais pas à finir aussi lamentable que mon géniteur. Le fond de verre avait simplement été là pour m’aider à me remettre les idées en places, et j’en avais vraiment besoin.
Avec mon père qui était réapparu dans ma vie de façon aussi violente et invasive, mon Boss et ancien qui devenait de plus en plus en plus étrange, et que je soupçonnais de faire des choses frisant l’immoralité, j’avais un peu de quoi avoir besoin de faire le point… sans oublier que pour couronner le tout les deux qui m’inquiétaient avaient tout l’air de se connaître !
Et si on voulait encore un peu enfoncer le clou, on pouvait aussi parler de Jake, l’avoir laissé seulement pour ne pas souffrir de son absence, s’était égoïste, et je me sentais coupable… surtout qu’il y avait bien quelque chose.

Bref, avec tout cela il y avait de soir ou je me demandais pourquoi il n’y avait pas d’antidépresseur dans mon armoire à pharmacie. Mais il y avait toujours un autre moyen d’oublier ses problèmes, le miens était de me noyer dans le travail, ma productivité n’était jamais aussi élevé que lors ce que ça allait mal.

« Je ne crois pas que nous somme a une règle de politesse bafouée près, mais puis-je au moins vous demander votre nom ?
Même les pilier de bar a moitié ivre en ont un, non ? »

Etre plus agréable aurait été une bonne idée, mais ce n’était visiblement pas possible, ou du moins plus pour ce soir. Etre douce et compréhensive avec ceux dont la boisson était le quotidien n’était pas dans mon attribution du moment.

Le fait qu’il dessinait me sauta soudainement aux yeux. Sur le carnet a dessin poser sur le comptoir un silhouette était déjà tracer, quelque chose de féminin et d’ecchymoser. S’était moi qui me prenais pour le centre le l’univers ou il était en train de me dessiner ?!

« Ça vous prend souvent de dessiner les jeunes filles balafrée dans les bars le soir ? »

Je m’étais tourné vers lui, les jambes croisée, accoudé sur le bar, la main soutenant ma tête faisant soigneusement attention de ne pas appuyer son le bleu.

« Au moins vous avez un joli coup de crayon… »

Elle refusa le verre qu’il lui proposait. Jack haussa les épaules. Tans pis… Il boirait seul ce soir. Ce qui, à vrai dire, ne lui changerait pas beaucoup des autres soirs.

« Je peux comprendre qu’un père comme le votre ça vous fasse passer l’envie de picoler. Sans doute que le mien ne devait pas assez boire… »

Sur ce il avala une gorgée du liquide contenu dans son verre et qui, malgré son aspect incolore, n'était certainement pas de l'eau minéral.

« C’tait bien votre père là ? … Enfin peu importe. Vous savez, mon offre comprenait aussi les boissons non-alcoolisées. Si vous carburez au diabolo-menthe ça ne m’en coûtera que moins cher. »

Elle lui demanda son nom de la manière la plus irrespectueuse qui soit. Un rire bref et franc vint fendre son terne faciès de buveur. Dans pareil endroit, nul n’aurait su dire en quoi se faire qualifier de " Pilier de bar à moitié ivre" était hilarant. Pourtant l’homme gris n’en finissait pas d’afficher ce large sourire, découvrant sa solide dentition immaculée. Elle était drôle. L’avait du tempérament cette petite ! Décidément ça le faisait marrer de la voir se donner un mal de chien avec ses hématomes rien que pour s’accouder au comptoir. Elle avait du dérouiller mais elle tenait encore la route. Une victime comme ça c'était plutôt rare, et c’est d’ailleurs pour cela qu’elle faisait partie du genre de victime qu'il préférait. Une battante.

« Vous êtes vexante Miss. Là je n’suis même pas ivre au quart de ce que j’ai déjà put être les soirs de "grandes formes". Vous me sous-estimez.»
Là il frimait. Ce soir il était loin de se trouver en "grande forme", et il sentait bien qu'à ce train là il ne durerait pas longtemps.
«Et en effet, pour peu qu’ils ne l’aient pas oublié, les Piliers de bar ont un nom : le mien est Jack.. Hum Jackowski Derek. »

Jack ou Derek, lui non plus ne savait plus trop comment il s’appelait au bout du compte.
Puis elle remarqua sûrement le croquis sur son cachet, faut dire qu'il ne le cachait pas, car elle lui demanda s’il avait l’habitude de dessiner les jeunes balafrées dans son genre. Elle ajouta qu’il avait un bon coup de crayon.

« Plus souvent que vous ne l’imaginez. » Répondit l’artiste dans un sourire. Sourire qui prit un tour étrange, pour ne pas dire presque inquiétant, lorsqu’il poursuivit, les yeux rivés sur ceux de son interlocutrice :

« En fait de " balafrées ", les minettes que je dessine d’ordinaire sont également étranglées, égorgées, éventrées, énucléées, démembrées ou dépecées… au choix. »

Il marqua un temps, juste assez pour vider son verre, se délectant intérieurement de sa plaisanterie du plus mauvais goût et du petit effet qu’elle produisait, avant de poursuivre :

« Je suis dessinateur de BD, plutôt le style série noire, voyez-vous… »

Le buveur enjoignit au barman de remplir son verre une énième fois, puis il se retourna de nouveau vers cette plaisante inconnue.

« Et vous, ça vous prend souvent d’errer la nuit dans les bars, avec des balafres plein la gueule, pour vous occuper des épaves, Mademoiselle… ? Au fait comment vous appelez-vous vous Miss ecchymoses ? »

Qu’il soit ivre au quart, ou à la moitié, ou au dixième de ce qu’il pouvait être, peu importe, l’essentiel était qu’il était déjà un peu ivre. Pour preuve il avait butté sur son propre nom. Jackowski Derek, il était vrai que son nom de famille sonnait plus polonais qu’australien, même si le prénom lui avait un accent plus anglophone.

Plus souvent que vous ne l’imaginez.
En fait de " balafrées ", les minettes que je dessine d’ordinaire sont également étranglées, égorgées, éventrées, énucléées, démembrées ou dépecées… au choix.

Charmant, était-il complètement fou, bon a enfermer car serial killer? Ou simplement amateur de dessin glauque ?
Peu importait la tout de suite, j'étais d'un coup plus tendu prête de déguerpir au moindres mouvement suspects. La vitesse accrue avait ça de bon, qu'au moins elle permettais de sauver 9 fois sur 10 sa vie. Par chance je n'étais jamais tomber sur la fois ou elle ne le permettait pas.
M.Jackowski laissa un moment avant de complété sa phrase, permettant ainsi a mes muscles de se détendre un peu.

Je suis dessinateur de BD, plutôt le style série noire, voyez-vous…

Je voyais très bien... Monsieur était du genre joueur, mais le genre de jeu qui était un poil de mauvais goût, soit. Il demanda a barman de lui remplir un nouvelle fois son verre, a ce train là j'allais parler a un épave imbiber jusqu’à l'os dans moins d'une heure.

Et vous, ça vous prend souvent d’errer la nuit dans les bars, avec des balafres plein la gueule, pour vous occuper des épaves, Mademoiselle… ? Au fait comment vous appelez-vous vous Miss ecchymoses ?

Et la délicatesse s'était pour les tapettes! En même temps je l'avais plus ou moins chercher alors je n'avait a m'offusquer de ce léger manque de tact. Quelqu'un qui avait du répondant s'était plutôt rare, il serait dommage de le laisser de torcher jusqu’à ne plus pouvoir articuler correctement un mot. Sans lui avoir encore répondu j'avais délicatement attiré son verre vers moi sans pour antan toucher au liquide transparent qu'il contenait. je ne comptais pas le boire loin de moi cette idée, mais je voulais ralentir un peu l'alcoolisation chronique de mon interlocuteur.

Non ce n'est pas vraiment dans mes habitudes, a cette heurs si je suis souvent soit en train de rattraper mon retard au boulot parce que je n'ai pas assez de mes heures de travail pour faire tout ce que j'ai a faire ou soit a ne rien faire. C'est juste que l'épave en question a harceler mon téléphone pendant près de trente minutes...

En même temps que je parlais je faisait doucement doucement tourner le liquide dans le verre d'un mouvement du poignet, je n'avais toujours pas l'intention de le boire mais s'était en quelque sorte pour justifier d'avoir l'objet en main.

Pour les bleus je m'en serais bien passer, mais un passer, ça vous rattrape vite ... beaucoup trop vite.

En même temps que le liquide bougeait dans le verre je le regardais un peu fixement, me rappelant les Shetland et tout ce que j'y avais vécu en bien, mais surtout en mal. Dire que mon enfance avait été une suite d'évènement sombre sans lumière aurait été une erreur, mais elle n'avais quand même pas été la plus joyeuse de toute.

Et quand a mon nom, je m'appel Katheleen Hjetland {Yeltand}.

Toujours le verre en main, je reposais mon regard sur le pilier de bar qui était désormais priver de sa bibine.

Pourquoi buvez vous monsieur Jackowski ?

Du plus loin que Jack se souvienne, la dernière personne qui avait osé lui prendre son verre était une certaine impertinente féline. Une perfide créature dont les intentions n'étaient certainement pas celles de la jeune rouquine accoudée au bar quand elle posa les doigts sur le récipient contenant le spiritueux si cher au buveur qu'il était. Quelles pouvaient-elles être, ses intentions, à cette inconnue?
Peut-être aussi son geste ne méritait-il aucune interprétation.
Peut-être avait-elle juste besoin d'un objet quelconque pour occuper ses mains, qu'elle avait fait ça sans réfléchir.

#Arrête la parano Jack. L'univers entier n'est pas contre toi.#

Alors il arrêta de s'encombrer l'esprit de pensées aussi incohérentes qu'inutiles pour se focaliser sur ce que la Miss Ecchymose allait lui répondre.

"Non ce n'est pas vraiment dans mes habitudes, a cette heurs si je suis souvent soit en train de rattraper mon retard au boulot parce que je n'ai pas assez de mes heures de travail pour faire tout ce que j'ai a faire ou soit a ne rien faire. C'est juste que l'épave en question a harceler mon téléphone pendant près de trente minutes..."

Et elle n'exagérait pas! Il l'avait bien vu lui ce pochard demandant sans cesse d'appeler. Le manège avait au moins duré une bonne demi-heure si ce n'est plus.

"Pour les bleus je m'en serais bien passer, mais un passer, ça vous rattrape vite ... beaucoup trop vite."

Jack n'aurait su dire s'il la trouvait brave ou complétement stupide. D'un côté il fallait une certaine noblesse d'âme pour s'occuper d'un sale type qui vous a foutu sur la gueule et qui menace de continuer alors même que vous tentez de lui venir en aide. Peu de gens en serait capable. Lui par exemple, en serait totalement incapable. D'ailleurs il ne lui viendrait jamais à l'esprit de venir en aide à quiconque et c'est sûrement pour cela qu'il trouvait ça stupide ...

"Et quand a mon nom, je m'appel Katheleen Hjetland {Yeltand}."

«Hjetland… Katheleen...
Répétât-il pour lui en prenant garde de ne pas écorcher son nom, comme pour mieux l'imprimer.
Eh bien enchanté... Miss Hjetland. »

Quand son regard gris se posa de nouveau sur l'écossaise il fut comme happé par les iris verts pâles qui le fixaient.

"Pourquoi buvez vous monsieur Jackowski ?"

Interrogation qui eut pour effet de faire froncer les sourcils de l'intéressé.
Pourquoi… Pourquoi buvait-il en général ou Pourquoi buvait-il ce soir en particulier ?
Et qu’est-ce que ça pouvait lui faire après tout ? Il lui en posait lui des questions ?!
#C'que j'en sais moi?#
Ce soir, probablement par ennui, parce qu'il ne La reverrait probablement jamais, et aussi parce qu'il n'avait rien trouvé de mieux à faire... C'est d'ailleurs certainement pour ces même raisons qu'il allait lui répondre à cette Katheleen.

« Et si je vous le dis, vous me rendez mon verre ? » Ironisa-t-il.

Il allait lui répondre, mais "quoi" au juste? Allait-il lui dire que s’était parce que son père, à défaut de l’avoir battu lui et toute sa famille durant toute son enfance, avait tout simplement décidé un soir de tous les exterminer ? Et que par la suite il était devenu un pauvre tueur incompris. Ou plutôt non… C'est justement parce qu'il n'était plus le tueur qu'il étais autrefois. Il était devenu malade, pathétique et dépérissait à vu d'œil! Rien à voir avec le terrible prédateur qu'il avait pu être.
Quand avait-il commencé à boire ? Quand s'était-il rendu compte qu'il ne pouvait plus s’en passer ? Plus jeune il avait une santé excellente, faisait beaucoup de sport et était animé par une haine et une soif de vengeance qui lui fournissait une raison valable de se lever chaque matins. Cette haine se confondait avec une étrange passion du meurtre et un appétit démesuré pour le sang. Dire qu’il avait commencé à tuer ou à boire à cause de la tragédie sans nom qui avait marqué son enfance et sa chair n’aurait été qu’une piètre excuse.

« Si c’était à la base pour oublier, j’ai dû y parvenir. »

C’était ridicule. Il se doutait que cela lui vaudrait des moqueries ou sarcasmes de la part de son interlocutrice. Après s'être tue un cours instant il reprit d'un ton qui cette fois-ci, sans pour autant être grave, n'avait rien de la plaisanterie.

« Pour passer le peu de temps qui me reste à vivre. Quand je bois, tout me paraît ridiculement insignifiant. Puis la douleur disparaît, et surtout… Je ne me sens invulnérable. »

Un silence. De ses doigts jaunies par le tabac, il tourna les pages de son bloc, faisant défiler devant ses yeux éteints les courbes regrettées de la robe rouge et de sa belle propriétaire envolée.

«On oublie qu'on est faible. »

Refermant brusquement le carnet, le regard dans le vide et le visage inexpressif, comme s'il avait fixé quelques fantômes, la manière dont l'homme articula ces quelques phrases avait presque quelque chose d'angoissant.

« Mademoiselle Hjetland… Un passé, ça ne vous rattrape pas. On ne fuit pas ce qui s’est déjà produit ! Question de logique. Ça vous forge, ça vous bouffe et c’est tout ce qui restera de vous une fois que vous aurez quitté ce foutu monde : Du passé ! »

Jack ferma les yeux un court instant, puis se massa douloureusement la nuque. Ses doigts effleurèrent alors les stigmates de son propre passé.

« Si vous tenez absolument à tripoter un verre je peux vous en payer un rien que pour ça, mais je vous préviens que je vais certainement avoir besoin de celui-ci. »

Il faisait encore de l'humour, mais un imperceptible tremblement dans sa voix laissait devinait un agacement latent.

Si c’était à la base pour oublier, j’ai dû y parvenir.

Sa réplique me fit rire, un rire pas si moqueur que cela finalement, même si s'était pathétique sur les bords... en faite même si s'étais pathétique tout court, au moins il était lucide. S'était une qualité que j'appréciait, surtout chez les jeune gens de mon âge, et non chez les habituer du bistro du coin qui finissaient torcher a le bibine bon marcher un soir sur deux, voir deux soirs sur trois.
Je ne voyais pas les avantages qu'on avait a boire, tout ce que ça avait apporter chez moi comme a mon père s'étais de la tristesse, de l'amertume et de la violence, mais peu être n'était-ce pas le cas chez tout le monde.
A vraie dire aussi loin que remontais mes souvenir je n'avais pas vu mon père heureux ni même vraiment sobre, ou alors quand il l'était, il était d'une humeur de chien parce qu'il n'avais pas une alcoolémie assez élevée. Passionnante jeunesse que le mienne. Il y avait plus malheureux, ça n'avais pas été si mal, je n'avais pas été seule, mais s'est vraie que j'aurais préféré quelques souvenir ou le visage de ma mère ou de l'une de mes soeurs ne portaient pas la marque de ma bestialité de mon père. Comme quoi les humains humain aussi, faute d'avoir des gêne d'animaux, pouvaient se comporter comme tel.

Pour passer le peu de temps qui me reste à vivre. Quand je bois, tout me paraît ridiculement insignifiant. Puis la douleur disparaît, et surtout… Je ne me sens invulnérable.
On oublie qu'on est faible.

Je regardais le carnet dont il faisait défiler les pages a toute allure. Qui était cette jeune femme dont les trait noircissait les page du livret a dessin?
Une ancienne connaissance ? Une anciennes amante? Une jeune femme rencontré par hasard et qui avait réveiller son talent ? Ou simplement un pur produit de son imagination ?
S'était peu être un peu personnel comme question, je ne préférait pas la pose, je ne saurais sûrement jamais qui était cette créature au long cheveux bouclé... S'était presque dommage, presque.

Etre faible n'était pas un mal, de toute façon on était toujours plus faible que quelqu'un, la faiblesse était une notion uniquement faite pour nous déprimer. Pour moi je n'étais ni faible ni forte, j'étais ce que j'étais et c'était tout, si je pouvait m'amélioré je le faisais, si je ne pouvait pas pas grand bien m'en fasse, point. Ce n'était pas le peine de se torturé plus les méninges elles étaient déjà mise a assez rude épreuve toute la journée.

Mademoiselle Hjetland… Un passé, ça ne vous rattrape pas. On ne fuit pas ce qui s’est déjà produit ! Question de logique. Ça vous forge, ça vous bouffe et c’est tout ce qui restera de vous une fois que vous aurez quitté ce foutu monde : Du passé !

Allez dire ça a ma joue... et a l'ivrogne que j'ai mis dans un taxi...

M.Jackowsi passa ses mains sur sa nuque en fermant les yeux, un bref instant on pu voir, des étrange marques dans son cou, un sorte de cicatrice. Mais sans en voir plus difficile de dire que quoi il s'agissait véritablement... Il était vraiment étrange cet inconnu, il en serait devenu intéressant si il n'étais pas si ivre.

Si vous tenez absolument à tripoter un verre je peux vous en payer un rien que pour ça, mais je vous préviens que je vais certainement avoir besoin de celui-ci.

Tien s'étais vraie, j'avais oublier que j'avais son verre en main, toujours en train de le tourner machinalement. En dessous de la note d'humour qui pointait dans cette phrase en sentait de l'agacement. On ne pouvait pas dire que la patience était son fort.

Il était tant pour moi de faire un sortie, néanmoins il était hors de question de sortir en catimini par le petite porte, je voulais une sortie dont il se souviendrait peu être si l'alcool n’effaçait pas tout.

Non, ça ira, je vais vous rendre le vôtre de tout façon il serait peu être temps que je m'en aille. Merci pour la discussion, s’était un .... plaisir ?

Sur ce j'attrapais mon sac, et le plus naturellement du monde lui balançais le contenu de son verre au visage.

Et surtout: a la vôtre !

Je m'en allais un peu rapidement, mais sans utiliser ma vitesse accrue, un pilier de bar qu'on séparait de sa bibine ça pouvait être dangereux, et je parais d'expérience. Je n'avais pas vu qu'en me levant mon agenda état tomber, que ferait-je sans cette petit chose...

A peine étais-je a dix mettre du bar que je vérifiais qu'il n'y avait personne dans la rue, tout était vide, j'allait pouvoir rentré vite chez moi, et s'était tant mieux. Pourtant quelqu'un en avait décider autrement. J'étais au coin de le rue quand une ombre aussi rapide que moi m'avais dépasser et jettera contre le mur le plus proche, avec un gémissement étouffer je vis que s'était un homme, plutôt banal, un trentaine bien passer.
Qu'est-ce qu'il me voulais ?!
J'essayais de me dégager en utilisant ma vitesse, mais il était aussi rapide que moi impossible de m'en sortir, surtout qu'il était rejoint par une autre personne une femme cette fois, a peu près le même genre.

Regarde on a peu être pas trouver notre cible du soir, mais au moins on aura pas perdu notre soirée... elle vas trop vite pour être humaine.

des chasseurs, s'étais bien ma veine !
S'était quoi cette poisse que je me trimbalais depuis quelques temps ?! La chance était en vacance? il était en rupture de stock tout ce qui leur restait c'était des mauvais karma?! Ou alors j'avais du être vraiment très très mauvaise dans une vie antérieure pour que ça me tombe dessus comme ça!
La j'avais vraiment l'impression d'avoir besoin d'anti-dépresseur, enfin vu comme s'étais parti, je n'allais plus avoir besoin de grand chose d'ici peu, a part un cercueil et des fleurs...

Dans un geste un peu désespéré, je m'était jeter sur la chasseresse et avait pris ma forme hybride pour l'écraser de tout mon poid avant de la morde lui donnant par le même occasion une bonne dose de poison.

Ah la saleté c'est une hybride!

Dans le genre discret on avait fait mieux, mais là ce n'étais plus vraiment ma première préoccupation.

« Et surtout: a la vôtre ! »

Le visage ruisselant de vodka, l’homme aux cheveux gris demeura un instant comme figé. Il n’arrivait pas à réaliser ce qui venait de se produire. Elle lui avait balancé son propre verre à la figure, puis l’air de rien, elle avait simplement tournés les talons.
Pourquoi avait-elle fait un truc pareil ? Il n’était pas son père à ce qu’il sache !
Reprenant ses esprits, dans un élan furieux, il se leva pour aller se rincer aux WC. C’était la deuxième fois qu’il se recevait un verre en pleine gueule à Belleville. C’était une coutume locale ou quoi ? Il espérait que ça ne deviendrait pas une habitude.
Après s’être entièrement passée la tête sous l’eau et avoir essorée sa chemise, il claqua violemment la porte des sanitaires et se dirigea vers le comptoir où il déposa de quoi régler ses consommations. Personne dans le bar n’osa se risquer à faire une quelconque remarque sur ce qui venait de se produire. La main de Jack se crispa sur le chapeau noir resté sur le zinc et le déposa sur sa tête avant de quitter la place.
Lui qui avait prévu de s’enivrer au point de ne plus pouvoir rentrer chez lui devrait visiblement réviser ses plans de la soirée. Le vêtement humide et froid lui collait à la peau, désagréable sensation, au moins autant que de ce faire humilier par cette petite peste rousse, mais peut-être moins dégradant que de finir ivre mort dans un caniveau. Après tout, peut-être que ce n’était pas si mal…

Alors qu’il se dirigeait vers la porte, il faillit poser le pied sur un objet trainant sur le sol.
Un agenda. Il lui sembla avoir vu le même quelques instants plus tôt, lorsqu'il avait jeté un bref coup d’œil sur le sac de la jeune effrontée. Jackowski le ramassa et l’ouvrit à la première page. Le nom de Katheleen Hjetland y était inscrit. Laissant échapper un juron, le quadragénaire sorti dans la rue.
Pourquoi allait-il tenter de la rattraper ? Lui rendre ce fichu carnet était après tout un bon prétexte pour s’expliquer avec elle. Si elle n’était pas déjà trop loin…
Fermant les yeux un instant et se concentrant sur les odeurs alentours, il lui sembla déceler un léger reste du parfum qu’elle avait laissé dans son sillage, mais se fut surtout les échos de sa voix qui lui révéla l'endroit où elle se trouvait.
Bien que sensiblement diminués par la boisson, ses sens accrus le trompaient rarement : La demoiselle était à une rue d’ici, et elle n’était pas seule.

« Ah la saleté c'est une hybride! »

Et de ce qu’il avait put entrevoir de sa silhouette, c'est à dire: un buste de femme monté sur un corps de pinnipède, il aurait même penché pour une hybride aquatique.
#Une hybride au prise avec des chasseurs… s'est bien ma veine.#
Jack ôta son chapeau et le posa sur le sol ainsi que sa canne et le précieux agenda.

Alors que la chasseresse hurlait de douleur sous l’effet de la morsure que lui avait infligée la demoiselle phoque, son acolyte se rua sur la créature à une vitesse surnaturelle, lui porta un coup au visage et sorti un long coutelas bien aiguisé.

« Tu vas le regretter ordure»

[Forme Hybride]

Surgissant sans prévenir, un monstre à la peau grise fondit à son tour sur le chasseur pris au dépourvu et referma son hideuse mâchoire sur sa jambe.

#Courra moi vite comme ça… #

L’homme hurla de douleur. Malgré la prodigieuse célérité des ses coups pleuvant sur la cuirasse de l’hybride, ses ripostes eurent autant d’effet que la grêle sur du béton armé. Il ne réussit qu’à briser sa lame puis ses phalanges désormais écorchées à vifs. Les cris de souffrances qui suivirent furent particulièrement éloquents au moment où la bête arracha une portion de chair sanguinolente du mollet de ce fanatique non-humain. Comme pour la faire taire, cette machine à carnage abattit sa fureur à coup de poings, d’ailerons, et de crocs sur sa victime désormais à terre.

Les avants bras et la gueule maculés d'un sombre liquide, le monstre détourna enfin son rostre de l'homme qu'il avait achevé de mettre en charpie. Épuisé par cette folie meurtrière sa respiration sembla se faire pénible, et il fut pris d'une quinte de toux (ou du moins ce qui y ressemblait).

« Kaaarl nooon !!! Lâche-le espèce de ...! »

Soudain à son tour la créature sembla en proie à une vive douleur qui la fit se recroqueviller sur elle-même.
Horrifiée par ce cauchemardesque spectacle, et bien qu’elle fut elle aussi terrassée par le mal que lui causait le venin coulant de sa blessure jusque dans ses veines, la chasseresse trouvait encore la force de poignarder cet être abject à l'abdomen. Se fût d'ailleurs la dernière chose qu'elle fit.

En temps normal, le corps coriace de l'hybride aurait put arrêter l'estoc sans trop de dommages. Mais il faut croire qu'il fatiguait...

Laissant les deux corps inertes derrière elle, la sombre silhouette s'éloigna d'une démarche vacillante pour s'effondrer sur le bitume après quelques mètres et diminuer jusqu'à reprendre taille et apparence humaine.

[Forme humaine]

Contrairement à ce que Jack avait put penser en quittant le rad crasseux, il avait tout de même fini étendu dans le caniveau et ne rentrerait peut-être pas non plus chez lui ce soir.
Il constata que sa chemise n'était plus humide et froide, mais tiède et détrempée d'un liquide qu'il identifia comme étant son propre sang.
Tendant une main tremblante vers sa canne et son chapeau, ses doigts effleurèrent un petit agenda avant de se refermer dessus.

L'acolyte de celle que je venais de mordre allait le tomber dessus, j'allais salement morflé, même pas sur que j'en ressorte vivante cette fois, quand quelque chose de grand de gris avec un gueule énorme sertie de rangées de dents inquiétantes surgit de je ne savait trop où.
Avec un telle apparence s'était sûrement un hybride, et un aquatique si son croyait son la couleur et la peu qui rappelait cette d'un requin. La "bête" referma ses mâchoires sur le jambe du chasseur qui hurla de douleur, puis il fini par en faire littéralement de la bouillie.

Une fois son coéquipier en charpie, la femme sembla de se réveiller et réussi même a dégager la graisse de ma forme hybride pour se ruer sur la créature un couteau en main.

Kaaarl nooon !!! Lâche-le espèce de ...!

Mal lui en pris, elle fini bientôt aussi ensanglanter et sans vie que son acolyte fanatique.
Mon sauver blesser s'était éloigner, il n'avais pas fait quelque mètres qu'il s’effondra a terre reprenant une forme plus humaine. Je restais quelques instant a me demander quoi faire, il venait quand même de tuer deux personnes... Bon d'accord s'était des chasseurs, et s'étais sûrement pour m'aider.
Reprenant rapidement forme humaine pour récupéré des jambes digne de se nom, je me précipitais vers lui.

S'était l'ivriogne du rad. La chose qui était venu m'aider n'étais autre que Jackowski. Qu'est-ce qu'il faisait là ?! Pourquoi n'était-il pas rester s'alcooliser?!
La réponse a cette question était dans sa main. Le petit carnet a la couverture de cuir qu'il tenait n'était autre que mon agenda.
Merde, s'était ma faute si il était en train de se vider de son sang!!

Crevez pas c'est tout ce que je vous demande !!!

Sur ce j'avais récupéré un gilet dans mon sac pour essayer de faire pression sur la blessure et empêcher le sang de trop couler. j'ne profitais pour récupéra mon portable et appeler Sarah, elle avait un dette envers moi elle pouvait bien faire la taxi pour aller a l'hosto... Je ne voyais mal appeler directement une ambulance, si il débarquaient a côté des corps ou du moins ce qu'il en restait les questions allaient pleuvoir. En attendant le moyen de transport j'étais parti récupéré le couteau.
S'était bien ma veine, maintenant j'étais complice d'un double homicide...

#Stupid end…
Je vais me vider là sur le trottoir, pas loin des cadavres encore chauds de deux salopards.
Le fait qu’ils soient des chasseurs ne me donnent pas plus le droit de les tuer.
Quand on voit ce que ça coûte d’aider les gens.
On ne m’y reprendra plus.#

Les médecins le lui avaient déjà répété tant de fois que lui même c'était presque fait à l'idée qu'il n'en avait plus pour très longtemps. Mais dans ce : "plus pour très longtemps", il y avait tout de même une vague notion d'avenir. Jack pouvait désormais le certifier: On n'échappe pas à l'angoisse d'une mort imminente.

"Crevez pas c'est tout ce que je vous demande !!!"

Ses yeux s'ouvrirent sur la vision trouble d'une silhouette féminine. Que faisait-elle encore ici, celle-la? Pourquoi n'avait-elle pas détallé à toute vitesse? Remarque... Elle ne risquait plus rien.

#Non, je ne vais pas mourir parce que j’ai aidé une inconnue qui m’a préalablement humilié dans un bar… J’ai juste… défendue une proie… c’est ça… ma proie…#

Le prédateur était tombé bien bas. Les flics seraient là d’une minute à l’autre. L'inspecteur Martel qui lui avait enjoint de se tenir à carreau ne le laissera pas s’en sortir cette fois. Il était cuit. Au meilleur des cas il claquerait sur le bitume, ou dans l’ambulance qui le transporterait vers l’hôpital le plus proche. Et au pire ? Il croupirait dans une cellule jusqu’à la fin de ses jours, c'est-à-dire l’espace de quelques mois.

#Stupid end.#

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