Petite mission en duo [Heise]

Sujet: Petite mission en duo [Heise] Mer 23 Mar 2011 - 23:04

Il y avait parfois des missions qui nécessitaient d’être deux, voir plus. La prochaines en était une, pas que cela me dérangeait, mais je ne connaissais presque rien de la personne avec qui je devrais travailler. Un jeune homme que je n’avait croisé que quelques fois dans le couloir de l’Hôtel Lambert, Heise Varen … Et encore je n’étais même pas certaine qu’il s’appelait comme ça.
J’avais entendu son nom il à une grosse semaine quand on nous avait confié la mission. Depuis je n’avais pas appris grand-chose de plus, seulement ses pouvoirs, et qu’il était timide. En même temps du de passer a côté de ce trais de caractère.

Notre cible :

Guillaume Furri
46 ans
Rédacteur en chef adjoint d’un journal indépendant très anti-chasseur
Hybride ragondin non déclaré

Le journal dans lequel il travaillait n’avait pas encore assez de lecteurs pour devenir une publication nationale, mais il commençait a avoir un peu de succès. Il fallait le fragiliser, mais s’attaquer au rédacteur en chef lui-même était trop risquer en plus s’était un simple humain.
Jusque là facile… là ou ça se corsait s’étais l’emplacement de leur bureau, un immeuble protéger qui abritait plusieurs rédactions, seul les membres du personnel pouvaient rentrer.
Il fallait se fondre dans la masse et être le plus discret possible.

14h36 à mon appartement :
Devant le miroir je fermais mon chemisier cachant quelques bleus qui me restaient…
Toujours trop fonceuse quand on parle des sujets qui fâchent. J’avais vite tendance à revenir un peu amocher de mes missions. Il fallait que je me mette du plomb dans la tête une bonne fois pour toute. J’en étais consciente mais pour le moment rien y faisait je n’y arrivais pas. Peu être trop jeune, peu être trop colérique, sûrement les deux à la fois.
Pour l’heure ce n’était pas le plus important, le travail était prioritaire sur tout le reste. J’enfilais ma veste toujours aussi concentré, je me repassais en boucle le plan que nous avions mis au point avec mon coéquipier.
Ne manquait plus que les chaussures pour avoir l’air d’une vraie journaliste, néanmoins il ne fallait pas y regarder de trop près. J’avais beau avoir tout fait, maquillage, vêtement, coiffure, pour paraitre plus vieille, mon jeune âge transparaissait encore.

15h02 Hôtel Lambert :
Lieux de rendez vous avec Heise.
Il était parfaitement a l’heure et parfaitement dans le personnage. Il n’ya avait qu’a rajuster sa cravate.
Le bandeau sur l’œil, faisait un peu tache, et surtout pas très sérieux mais nous n’allions faire que passer dans le hall, il suffisait d’être le plus rapide possible pour ne pas attiré l’attention.
Un dernier récapitulatif et il était déjà l’heure de se mettre en route.
Après avoir comparé les emplois du temps de toutes les personnes proche de Morris, il s’était avéré que ce jour vers 16 heures il serait presque seul au bureau.

15h43 Devant l’immeuble :
L’imposant édifice de verres et de métal se tenait juste devant nous… Nous étions si petits face à lui.
Je remettais en place le faut badge sur le poche de ma veste, puis le retournais sur Heise.

On y vas ?

_____________________________________________________________________________________

Spoiler:

Première mission en duo pour notre jeune chasseur, avec une certaine Khénory Verdier. Il avait eu l'occasion de la rencontrer, ou du moins de la croiser à l’hôtel Lambert. Jusqu'à maintenant il n'avait jamais vraiment fait attention à elle, et ils ne s'étaient jamais vraiment adressé autre chose qu'un timide « bonjour » ou « bonsoir » selon les circonstances, mais cela importe peu. Bon, il est vrai qu'elle avait déjà attiré son attention auparavant, principalement parce qu'elle était assez charmante, mais c'est surtout parce qu'il se demandait ce qu'une demoiselle aussi jeune qu'elle pouvait bien fait parmi les chasseurs. Mais ça ne faisait que confirmer que les serviteurs de Dieu étaient partout, même là où on les attends le moins.

Pourtant ce qui le dérangeait dans cette mission n'était ni sa coéquipière, bien qu'il préfère de loin se la jouer solo, ni la nature de la mission, lui qui avait l'habitude de s'occuper de ses cibles en pleine nuit, le plus discrètement possible tandis que cette fois la mission se déroulait dans un immeuble très fréquenté. Non tout cela ne le dérangeait pas vraiment au final, il savait s'adapter à tous genre de situations. Ce qui l'intriguait en revanche, c'était bien sa cible. Le rédacteur en chef adjoint d'un journal (il se demandait d'ailleurs pourquoi il existait des titres aussi long, rédacteur n°2 ça suffisait), certes hybride non déclaré, mais jusqu'à présent il n'avait rien fait qui aurait du nécessiter l'intervention du Chien de l'Eglise (il commençait aussi à se rendre compte que ce surnom était peu valorisant... mais peu importe). Il n'avait commis aucun crime réel, si ce n'est critiquer l'ordre des chasseurs, et il avait encore moins l'air d'être une réel menace en tant qu'hybride. Première mission dans laquelle il devait éliminer une hybride apparemment innocent, et il savait qu'à la fin, cette mission lui laisserait un goût désagréable, mais c'était son travail de chasseur, et à vrai dire il était presque sûr que c'était une sorte de test pour s'assurer qu'il soit bien prêt à tout faire pour débarrasser ce monde de cette soit disant vermine etc etc...

-------------------------------

Vraiment, il n'était pas du tout à l'aise dans ce costume de pingouin, mais il était bien obligé pour passer inaperçu. Aaah et comment on met cette cravate de malheur ?! Cette mission s'avérait déjà difficile, et de plus d'une manière. Enfin, quand il s'était assurait qu'il était assez présentable -sans parler du bandeau sur l’œil- il sortit de son appartement, le même que celui qu'il partageait avec son frère, maintenant recherché par les chasseurs et qu'il devait retrouver et éliminer lui même.

Rendez-vous avec Khénory, elle était là, prête, dans le personnage. Avant de se mettre en route, elle l'aida à rajuster sa cravate, il la remercia timidement, et ils partaient, pour se retrouver quelque temps plus tard devant l'immeuble. Peu d'échange durant le trajet, et tout ce qu'ils se disaient ne concernait rien d'autre que la mission. Bon, c'est là que ça allait commencer, il se retourna une dernière fois vers elle.

On y vas ?

Oui, allons-y.

Il lui adressa un sourire timide, et entra dans le bâtiment. De rares regards vers eux, et il avait l'impression que ce n'était pas spécialement son bandeau qui attirait l'attention, mais plutôt leur âge. Mais tous ces gens étaient trop occupés pour se soucier de deux jeunes gens, surtout qu'ils avaient l'air trop charmants et sympathiques pour être des malfaiteurs, et puis ils avaient leur badge alors c'était tout de suite moins suspect.

15h40 dans le bureau du rédacteur en chef adjoint du "Paris libre" :

Monsieur Furri passait un énième coup de téléphone. Ils devaient boucler une édition du "Paris libre" le soir même, et comme son chef avait décidé de partir plus tôt pour "raisons familiales", c'était à lui, le rédacteur en chef adjoint, de se mettre en quatre pour tout terminer.
Une fois l'appel terminé - celui-ci concernait une photographie de mauvaise qualité dans un article - monsieur Furri raccrocha le téléphone, poussa un soupir, puis esquissa un sourire. Son travail était titanesque, dans tous les sens du terme. Il lui prenait le plus clair de son temps, et il ne lui restait en général que deux heures par soir pour voir sa femme et ses quatre enfants. Mais c'était un travail important pour lui, pour l'hybride non déclaré mais qui se sentait comme investi d'une mission en publiant un journal mettant en garde contre cette odieuse institution qui traquait ceux de sa race. Il se perdit quelques instants dans les rêveries utopiques d'un monde où les conflits inter-races n'existeraient plus, mais son doux songe fut interrompu de nouveau par la sonnerie brusque du téléphone...

15h50 dans le hall de l'immeuble :

Il n'y avait pas tant de monde dans le hall de l'immeuble qui hébergeait plusieurs rédactions. En tout cas, pas beaucoup de gens pour un vendredi soir : une dizaine de personnes tout au plus, et toutes ne restaient pas simplement plantées dans le hall, bien au contraire : il régnait une agitation propre aux veilles de week-end dans le milieu du journalisme, les gens allaient et venaient, portant des piles de dossier, passant des appels urgents, fouillant dans leurs sacs pour retrouver les clés de voiture et terminer la journée.
L'arrivée des deux jeunes gens fut donc à peine remarquée. Mais elle le fut tout de même. Une femme d'une trentaine d'années, vêtue d'un tailleur impeccable et coiffée d'un chignon tiré, s'avança vers eux et s'adressa directement à eux sans leur laisser le temps de dire quoi que ce soit.

Ah, c'est donc vous les deux étudiants en journalisme qui deviez visiter les locaux de la République Parisienne ? Vous avez deux heures de retard !

De toute évidence, elle les confondait avec d'autres personnes. Mais cela pouvait arranger les deux chasseurs, leur donnant une occasion d'entrer, même s'il s'agissait de la mauvaise rédaction...

Il y avait trop peu de monde, et trop d'agitation pour que l'on fasse vraiment attention à nous. Bien sûr des gens marchant d'un pas décider vers les rédaction, ça attirais forcément un peu les regard en ce vendredi après midi ou l'heure était plus a se sauver pour aller en week-end.

Nous étions presque a l'entrée quand une femme d'une trentaine d'année nous aborda visiblement très agacée.

Ah, c'est donc vous les deux étudiants en journalisme qui deviez visiter les locaux de la République Parisienne ? Vous avez deux heures de retard !

L'hystérique nous prenait visiblement pour quelqu'un d'autre. Ce n'était pas dans le plan mais ça n'était pas vraiment une mauvaise chose non plus. Aussi désagréable soit-elle cette femme allait nous aider à entré.

Oh oui bien sûr!
Veuillez nous excuser pour le retard, mais nous avons eu quelque problème de transport. Encore les grèves à la sncf, ils n'arrêterons dont jamais ...

J'avais entendu vite fait ce matin qu'il y avait un petit mouvement de grève chez les chemineaux, en écoutant distraitement ma voisine me débiter sa vie sur le palier, j'étais loin de m'imaginer que ça allait m'être utile.
Elle nous fit passer la sécurité sans incident, mais elle nous emmenais droit vers les bureau de République Parisienne. Un peu presser par le temps je posait ma main sur l'épaule de la femme elle se retourna d'instinct. Je l'hypnotisait juste un instant pour qu'elle n'ai qu'un étourdiment, mais le temps qu'elle s'en remette j'avais déjà traîner Heise vers les escaliers.

Ah, c'est donc vous les deux étudiants en journalisme qui deviez visiter les locaux de la République Parisienne ? Vous avez deux heures de retard !

Il se retourna vers la dame qui venait de parler. Visiblement, elle travaillait ici, dans l'une des rédactions, et plus précisément dans la « République Parisienne ». Il n'avait pas du tout prévu ça, on venait de les confondre avec des étudiants en journalisme. Maintenant, fallait-il saisir l'opportunité ou nier ? Pas le choix, lui dire qu'ils n'étaient pas étudiants en journalisme, dans ce cas que faisaient-ils là ? Hah... Ces missions d'infiltration et d'élimination furtive de la cible... Pas pour lui. Il traquait sa cible jusqu'à ce qu'elle soit seule et l'éliminait rapidement, voilà sa façon de faire. Ils le savaient et c'était pour cette raison que Khénory était là.

Oh oui bien sûr!
Veuillez nous excuser pour le retard, mais nous avons eu quelque problème de transport. Encore les grèves à la sncf, ils n'arrêterons dont jamais...

Parfait. On suivrait avec ça, sur ce coup là il devait lui faire confiance, en espérant qu'elle ai un moyen de les sortir de là. Il acquiesça timidement, comme toujours, en espérant qu’elle ne fasse pas trop attention à son bandeau. Non sérieusement son bandeau commençait à être un fardeau si les gens à l'Hotel Lambert avaient prévu de l'assigner à d'autres missions d'infiltration à partir de maintenant. Il serait peut-être temps de penser à un nouveau look.

La sécurité... Il poussa un soupire de soulagement, il avait prévu plus ou moins, il n'avait donc ramené aucun pendule avec lui. Après tout, il ne devrait y avoir aucun danger ici, et au pire, sa télékinésie ne servait pas qu'à faire bouger ses pendules...

Bon c'était quoi le projet maintenant ? Il tenta de lancer un regard discret vers sa coéquipière mais elle avait déjà agit, c'était sûrement ça son pouvoir d'hypnotisme. Utile, vraiment très utile, dans un sens ils étaient assez complémentaires. Lui la force brute, et elle la finesse. Ils n'avaient pas choisi ce duo pour rien. Bref, les voilà dans l'escalier, et ils étaient arrivés jusque là grâce à elle.

Eh ben... qu'est-ce que j'aurais fait sans vous ?
Bon, dépêchons-nous, plus que quelques étages à monter et nous y sommes. Vraiment mauvais pour mon cœur ce genre de situations imprévues...

Il passa devant elle et avança le plus rapidement possible, en prenant en compte qu'il avait quelqu'un avec lui cette fois. Pour la première fois durant une mission, il pria Dieu qu'ils ne rencontrent personne dans les escaliers...

Les escaliers étaient peu fréquentés, et les rares personnes à les croiser étaient trop absorbés dans une conversation téléphonique ou dans la lecture de documents pour prêter attention à eux. De toute évidence, personne n'avait encore été alerté de l'intrusion de personnes hostiles dans le bâtiment, qui restait un lieu administratif avant tout, et ne possédait donc pas de système de sécurité extrêmement élaboré.

On aurait même pu penser que l'immeuble avait été conçu pour leur faciliter la tâche : à chaque étage, sur chaque palier d'escalier, se trouvait un panneau bien visible indiquant les différentes rédactions. Celle du "Paris libre" se situait au septième étage.

Le septième étage était constitué comme les autres, une série de deux longs couloirs face à face, avec plusieurs portes de chaque côté. Sur chaque porte était inscrit le nom du propriétaire du bureau correspondant. L'avant dernière porte à gauche du premier couloir indiquait le nom de Guillaume Furri, rédacteur adjoint. Il y avait une raie de lumière sous la porte, et l'on pouvait entendre de l'intérieur une voix d'homme s'énerver au téléphone...

» Heise Varen
» à visages masqués (Heise)
» Une mission a confier ? Par ici.
» Petite enquête...
» Qui veut de la petite vampirette ?