une nuit pleine de surprises [Vesper]

Vesper et Ephylie marchaient à la même hauteur l’un de l’autre, même si le vampire suivait surtout. Son ventre ne criait plus famine, se contentant d’un léger grognement par moment, heureusement imperceptible pour qui n’aurait pas l’ouïe fine. Avec Ephylie, ils parlaient de tout, de rien, et Vesper tentait à chaque fois qu’un sujet sensible risquait d’être abordé de dévier la conversation.
Ce qu’il n’avait pas prévu, c’était qu’ils passaient par le Bois de Boulogne. Vesper abominait ce coin qu’adorait son alter-ego. D’autant plus qu’avec les victimes que Dared y faisait, le fait qu’on ne parle pas d’elles aux informations signifiait que les chasseurs devaient passer avant les autorités. Et, dans ce cas, il y avait un risque.
Risque qui devint réalité quand il se rendit compte que son interlocutrice fixait des ombres assez loin. L’instant d’après, c’était une autre personne qui avait pris la place d’Ephylie, ce qui fit sursauter le vampire.

« Vous n’avez rien vu. »

Malheureusement, eux semblaient les avoir vus. Vesper prit la main d’Ephylie sans prévenir et accéléra le pas. Il fallait à tout prix qu’ils ne soient pas abordés. Il n’avait aucune idée de si les chasseurs savaient à quoi il ressemblait, et n’était pas gêné de son ignorance.

« Hé ! Vous là ! »

Vesper fit comme s’il n’avait rien entendu, passant son bras autour des épaules d’Ephylie comme un amoureux.

- Pardonnez-moi, Ephylie, chuchota-t-il.

« Stop ! »

- Je ne suis qu’avec ma fiancée, dit-il en ralentissant légèrement le pas sans se retourner.

« J’ai dit arrêtez-vous ! »

Vesper s’arrêta en entendant le bruit d’une arme qu’on charge. Il se mordit la lèvre.

*Non… Pas avec Ephylie…*

Il se retourna légèrement, lâchant un « Ne craignez rien » à Ephylie tout bas. Deux d’entre eux les pointaient avec des armes de poing, le troisième les éclaira d’une torche. Il cacha son visage derrière celui d’Ephylie, ce qui, vu de l’extérieur, ressemblait à un câlin. Ephylie ayant changé d’apparence, ils ne devraient pas la reconnaître.

« Arrêtez de vous cacher, monsieur. »

- Votre lumière agresse mes yeux.

« Montrez-moi votre visage ! »

Avec un soupir, il murmura à Ephylie de faire bien attention, avant de s’écarter d’elle lentement. Quand son visage apparut dans la lumière, l’homme à la lampe cria.

« C’est lui ! »

Mais Vesper était déjà sur lui, enfonçant son poing dans les côtes du chasseur dans un bruit de craquement d’os. Le chasseur se plia et tomba sur lui. Il profita de ce bouclier humain pour embraser ses poings. Il voulait surtout intimider ses ennemis, mais ça n’eut pas l’effet escompté.

Les deux prenaient le temps de bien viser. Dans la précipitation, ils auraient sûrement touchés leur camarade à présent évanouit, mais Vesper ne pouvait pas cacher sa tête, et c’était ce qu’ils étaient en train de viser. Tant pis pour leur santé. Soulevant le chasseur dans ses bras, il les chargea avec lui et l’envoya sur l’un deux. Presque immédiatement, il mettait le troisième hors d’état de nuire avec un rapide enchaînement de coups dont on voyait uniquement la lumière produite par les flammes vu la vitesse. Une fois celui-ci sonné aussi, il s’occupa du dernier, envoyant d’un coup de pied l’arme au loin. Alors qu’il tentait à peine de se relever, Vesper lui asséna trois puissants et rapides coups dans l’abdomen qui bloquèrent sa respiration et le firent retomber à genoux. Il éteignit les flammes sur ses poings et se précipita vers Ephylie pour lui prendre la main et commencer à courir. Il n’était pas sûr de combien de temps le dernier aurait la respiration coupée, et préférait qu’il tente de réanimer ses compagnons plutôt que se lancer à leur poursuite.

Une fois qu’il les estima hors de danger, il s’arrêta.

- Tout va bien ? demanda-t-il finalement à Ephylie.

Les chasseurs approchaient de plus en plus et Ephylie étaient de plus en stressée. Elle essayait de e contenir pour ne pas inquiété Vesper, mais lui aussi semblais préoccuper, avait-elle mal géré cette tentions qui la submergeait, où lui aussi avait-il certaine chose à se reproche vis a vis des fanatiques ?

Sans vraiment prévenir son acolyte lui attrapa la main et accéléra le pas. En temps normal un des premiers réflexes de la vampire aurait été de retiré sa main, mais quelque chose lui disait qu'il ne fallait mieux pas moufeté.

"Hé ! Vous là ! "

Le coeur d'Ephylie manqua un battement, Par contre elle n'était pas certaine que s'était la faute du chasseur qui venait de les interpeller.
Vesper venait de passer son bras autour des épaules de la détectives.

"Pardonnez-moi, Ephylie, chuchota-t-il.

Stop !

Je ne suis qu’avec ma fiancée

J’ai dit arrêtez-vous !"

Ephylie entendit le cliquetis d'une arme que l'on charge, Et se stoppa net. Visiblement Vesper avait le même reflex. Il se retourna restant cacher par elle.

" Ne craignez rien.

Je n'ai rien a craindre"

Elle n'avait pas besoin de lui pour se protéger, son ton avait été un peu sec.
Phyl vérifia rapidement qu'elle avait garder son apparence d'empreint, un rapide coup d'œil a ses cheveux étaient encore bien brun... aucun soucis.
Normalement avec cette apparence les chasseurs ne devait pas la reconnaître.

" C'est lui ! "

Comment ça lui ?
Ephylie venait d'avoir la réponse à la question qu'elle s'était poser plus tôt. Il avait des problèmes avec les chasseurs. La vampire le regarda d'un autre œil.
A Paris les ennemis de vos ennemis n'était pas forcément vos amis.

Vesper mis a terre les trois chasseur, assez impressionnant . Il était rapide précis et surtout il maîtrisait le feu. Phyl essaya resta à bonne distance et observa cet inconnu devenu presque inquiétant se battre.
Une fois le dernier à Terre, il se précipita sur la détective l'attrapa et l'entraina loin.

Ils tournèrent au coin de la rue, puis passèrent deux avenues, pour enfin prendre une petite rue sur la gauche. C'est là seulement qu'ils s'arrêtèrent.

"Tout va bien ?"

Ephylie lava un œil franchement dubitatif sur Vesper et le poussa dans une cour intérieur.

" Je ne suis peut être pas bien vielle, mais j'ai vécu assez longtemps dans ma peau de vampire pour avoir compris que vous en êtes un. Et je sais également qu'a moins qu'on les cherches les chasseurs nous laisse relativement tranquilles, du moins ces trois là n'avait rien contre notre race.
Qui êtes vous réellement, Vesper ?"

Le ton était un peu sec, mais il n'y avait rien d'hostile dans le regard d'Ephylie.

Le regard d’Ephylie ne lui plaisait pas vraiment. Pourtant, quand elle le poussa dans une cour, il ne protesta pas. Après tout, il s’était autorisé des choses à son égard, et ne se voyait pas la repousser.

« Je ne suis peut être pas bien vielle, mais j'ai vécu assez longtemps dans ma peau de vampire pour avoir compris que vous en êtes un. Et je sais également qu'a moins qu'on les cherches les chasseurs nous laisse relativement tranquilles, du moins ces trois là n'avait rien contre notre race.
Qui êtes vous réellement, Vesper ? »

Ça ressemblait fortement à un reproche, voire à une accusation. Une accusation muette du fait qu’il lui cachait des choses. Il était à deux doigts de s’énerver quand il recroisa son regard. Ce n’était pas un regard accusateur. Ça le força à répondre le plus posément possible.

- Et s’ils n’avaient vraiment rien contre notre race, pourquoi avoir changé de visage ? Je pense avoir autant de raisons de vous demander à vous qui vous êtes aussi.

Le vampire soupira. Il n’aimait pas parler comme ça. Il ressortit sa cigarette de tout à l’heure qu’il alluma pour se calmer. Évidemment, il n’avait pas de briquet. À quoi ça pourrait lui servir s’il savait créer et contrôler le feu ? Il fit naître une flamme au bout de son doigt, et elle disparut comme elle était apparue. Après avoir tiré quelques fois sur la cigarette, il reprit :

- Écoutez… Ça n’aurait pas dû se passer comme ça, et vous n’auriez pas dû assister à ce combat. De plus, ça serait trop long à expliquer, et je n’ai pas vraiment envie d’en parler. Alors peut-on se mettre d’accord en disant que je ne vous demande pas votre raison, et qu’en retour, vous ne demandez pas la mienne non-plus ?

Il se força à sourire. Maudits chasseurs. Pourquoi avait-il fallu qu’ils se montrent, et qu’ils le reconnaissent ? D’ailleurs, c’était mauvais s’ils connaissaient son visage. Ils ne risquaient pas de retrouver son nom ou son adresse, Vesper n’étant enregistré nulle part, mais si par un mauvais hasard ils se recroisaient, il aurait des problèmes.

Son ventre poussa une nouvelle plainte.

« Je vous l'ai dit, je suis détective privée, je traite d'un peu toute sortes d'affaires. Fatalement les disparitions d'hybrides en font partit. Soustrayez donc des proies à leur prédateurs et vous ne vous ferez pas des amis parmi les fanatiques. De plus il y a quelques mois j'ai eu une altercations qui a mal fini avec eux... »

Malheureusement, Vesper savait ce que ça faisait de soustraire une proie à son prédateur. C’était le genre de choses qui rendait Dared furieux. Ça plus l’altercation lui donnait des raisons valables de s’être dissimulée. Mais elle avait été honnête, et ce n’était pas bon. Après ça, il était tout à fait légitime de lui demander sa raison à lui.
Et ça, il était hors de question qu’il la mette au courant.

Il resta silencieux le temps qu’elle s’attache les cheveux. Ainsi, son visage était un peu plus dégagé. Vesper se rendit alors compte que, pour un métier comme le sien, être belle pouvait aussi être un atout. Il se demanda si elle usait souvent de cet atout.

« Je n'aurais peut être pas du mais j'y étais.... »

Décidément, elle n’était pas là quand il fallait…
Vesper fut surpris par sa soudaine fuite. Sans réfléchir, il se lança derrière elle. Le ton qu’elle avait employé le poussait à ne pas la laisser seule. Il la trouva accroupie contre un mur, le visage dans les mains. Ne supportant pas de la voir comme ça, il s’assit franchement à côté d’elle, dos au mur, et regarda dans le vide.

- Vous savez… j’ai assisté à des choses horribles, parfois même aidé à les faire. Il m’est arrivé d’être payé pour justement veiller à ce que tout se passe sans problèmes. Je n’en suis pas fier, mais un affamé est prêt à beaucoup.

Vesper baissa les yeux sur ses mains qui tremblaient imperceptiblement.

- Je n’étais que spectateur, et pourtant, je me sens coupable. Je me maudis d’être resté sans rien faire alors que les pauvres se faisaient battre, parfois à mort, ou tuer beaucoup plus rapidement…

Il tourna le regard vers Ephylie. Il ne lui dirait pas tout, mais il ne s’était jamais confié avant cela. Était-ce la détresse de la vampire qui le poussait à faire ça ?

- Mais ce ne sont pas les parties les plus sombres de mon histoire. Une seule personne connait encore ma véritable histoire, quoique je n’ai aucune certitude qu’il soit encore en vie…

La mine du vampire se fit sombre, et il baissa légèrement la tête, sans pour autant la tourner.

- … Mais s’il vit encore, son seul but doit être de me tuer…

Avec surprise Ephylie regarda Vesper s'assoir à côté d'elle. Un nouveau soupire et elle croisa les bras et tourna la tête vers l'autre vampire.
Il était dos au mur, le regard perdu dans le vide. La détective eu un sourire en coin, elle avait souvent la même expression que son acolyte.

"Vous savez… j’ai assisté à des choses horribles, parfois même aidé à les faire. Il m’est arrivé d’être payé pour justement veiller à ce que tout se passe sans problèmes. Je n’en suis pas fier, mais un affamé est prêt à beaucoup.
Je n’étais que spectateur, et pourtant, je me sens coupable. Je me maudis d’être resté sans rien faire alors que les pauvres se faisaient battre, parfois à mort, ou tuer beaucoup plus rapidement…"

Elle l'avait écouté attentivement, ses yeux perdu dans les étranges motif que faisait le vieux goudron craquelé sur le sol, ce ne fut que quand elle senti le regard de Vesper se poser sur elle qu'elle regarda à nouveau son interlocuteur dans les yeux.

"Mais ce ne sont pas les parties les plus sombres de mon histoire. Une seule personne connait encore ma véritable histoire, quoique je n’ai aucune certitude qu’il soit encore en vie…"

Le vampire pris un air bien plus sombre, puis il baissa les yeux.

"… Mais s’il vit encore, son seul but doit être de me tuer…"

Ephylie laissa un petite moment s'écouler avant de faire quelques ou de dire quelques chose, elle voulait bien intégré tout ce qu'elle avait entendu.
Elle attrapa une mains de Vesper et eu un aire tout aussi sombre que lui.

" Vous n'imaginez pas le nombre de vie que j'ai pu gâcher avec ce que je découvre, mon sous-main est maculé de petites tâches d'eau. Des larmes, celle de mes clients ceux a qui j'ai annoncer la mort d'un proche, la trahison d'un être aimer... Il y a tant de motif des désespoir ici bas.
j'essaye de ne pas y penser et je continue à vivre.
Combien de fois je suis arrivé trop tard pour sauvé un hybride et que je l'ai découvert son cadavre ou même pire se faire abattre, je ne compte plus... Je me sent responsable de tout ses morts, si j'avais été plus efficace ça ne serais jamais arrivé.
Je ne prétend pas savoir ce que vous ressentez loin de là, mais je pense en avoir une vague idée."

Elle avait les yeux perdu dans le vide, complétement inexpressif, juste un terne reflet de remord marquait un peu les petites taches émeraude au milieux ce cette océan olive.
Cela ne dura qu'un instant, puisque le jeune vampire eu un sourire en coin et tourna se tourna vers Vesper.

"Vous ne savez pas la meilleur... Avec notre course poursuite je crois que nous sommes perdu. Cinquante six-ans à Paris et même pas capable de me retrouver dans ses rues."

Le ton était clairement moqueur et le regard aussi.

Après avoir fini son discours, il appuya à nouveau sa tête contre le mur, tirant sur sa cigarette. Il pensait à Max. Depuis combien de temps devait-il le traquer ? Est-ce qu’il l’avait retrouvé, et préparait quelque chose ? Penser à Max l’amena aussi à penser à Fred, et à cette fameuse nuit. Ses yeux se fermèrent malgré lui.
C’est à ce moment qu’Ephylie lui prit la main. Il ne fit rien pour la retirer. Au contraire, il referma sa main sur celle d’Ephylie, à la fois conscient que ce n’était pas la main de Fred, mais en ayant besoin de ça. Il rouvrit les yeux vers le ciel.

« Vous n'imaginez pas le nombre de vie que j'ai pu gâcher avec ce que je découvre, mon sous-main est maculé de petites tâches d'eau. Des larmes, celle de mes clients ceux a qui j'ai annoncer la mort d'un proche, la trahison d'un être aimer... Il y a tant de motif des désespoir ici bas.
j'essaye de ne pas y penser et je continue à vivre.
Combien de fois je suis arrivé trop tard pour sauvé un hybride et que je l'ai découvert son cadavre ou même pire se faire abattre, je ne compte plus... Je me sent responsable de tout ses morts, si j'avais été plus efficace ça ne serais jamais arrivé.
Je ne prétend pas savoir ce que vous ressentez loin de là, mais je pense en avoir une vague idée. »

*Il y a une différence entre arriver trop tard et ne rien faire pour les sauver…*

Quand il était plus jeune, il avait entendu parler du bon et du mauvais côté d’une personne. Il avait longtemps cru que Dared était son mauvais côté, et qu’il était le bon. Mais quand il repensait aux horreurs qu’il avait faites sans l’aide de son alter-ego, il se disait que ça ne devait pas être ça. Alors il se justifiait en se disant que c’était sûrement car Dared était une personnalité distincte, et que même lui devait avoir du bon en lui.
Pas très convaincant…

Il senti à nouveau le regard d’Ephylie sur lui.

« Vous ne savez pas la meilleur... Avec notre course poursuite je crois que nous sommes perdu. Cinquante six-ans à Paris et même pas capable de me retrouver dans ses rues. »

Il tourna la tête vers elle, et l’observa longuement. C’est fou ce qu’il se sentait vulnérable en ce moment-même à ses côtés, main dans sa main. Pas du monde extérieur, il se sentait vulnérable par rapport à elle. Elle lui avait fait dire ce que seuls Max et Fred avaient jamais sus, et ce, en une heure. Mais en même temps, il se sentait bien.

- Vous avez encore l’éternité pour les apprendre par cœur. Si vous le voulez bien, je veillerai à ce que vous viviez aussi longtemps.

C’était une manière de lui dire qu’elle pouvait compter sur lui. Une idée fleurit en lui, mais il la garda pour plus tard.

Vesper regarda longuement Phyl.
Elle se senti mal à l'aise, elle avait l'habitude qu'on la regarde qu'on la voie, un jolie fille ne passe pas inaperçu. Mais cela se produisait surtout dans des endroit bonder, ou du moins avec du monde. Là elle était seule avec le vampire.

" Vous avez encore l’éternité pour les apprendre par cœur. Si vous le voulez bien, je veillerai à ce que vous viviez aussi longtemps. "

Elle eu un petit sourire. L'idée était plaisante, voir même alléchante. Elle hésita à se retiré sa main puis finalement n'en fit rien.
Il y avait quelques chose en ce vampire qui, l'inquiétait, mais en même temps il y avait un autre côté qui la rassurait. Des amis elle en avait, mais ils étaient tous mortels. Avoir quelqu'un d'immortel sur qui compté étaient apaisant, en un sens.

" ça serait avec grand plaisir Vesper."

Elle se releva ne lâchant toujours pas la main de son acolyte. Elle le tira pour qu'il se relève a nouveau.

" Bien! On ne vas pas vous laissez comme ça... Si nous allions à le recherche d'un restaurant encore ouvert."

Ephylie souriait franchement en prononçant ses mots.

« ça serait avec grand plaisir Vesper. »

Il sourit à sa réponse. Sans s’en rendre compte, il caressa la main d’Ephylie du pouce. Il était bien, assit à côté d’elle. Il ne pensait même plus à son ventre vide qui avait arrêté de se plaindre comme pour préserver ce moment. Mais c’est Ephylie qui le brisa en se levant puis en le tirant.

« Bien! On ne vas pas vous laissez comme ça... Si nous allions à le recherche d'un restaurant encore ouvert. »

Il se leva sans trop tirer sur le bras d’Ephylie. L’idée de manger avait rendu son ventre heureux. Se poussant un peu trop fort du mur, il se rattrapa juste avant de renverser la vampire avec son élan. Il était très près de son sourire, sûrement trop pour qu’elle apprécie. Il se recula rapidement avec un « Désolé » accompagné d’un sourire. Sans lâcher la main, sans pour autant la serrer fort, il regarda autour d’eux, se demandant où pouvait être le restaurant dont elle avait parlé.

- Alors ? Par où allons-nous ? Droite ou gauche ?

Il se sentait débarrassé d’un poids tout à coup. Avoir pu se confier, même un peu, lui avait fait du bien. Cela faisait trop longtemps qu’il gardait toutes les atrocités pour lui-même. Si en plus il avait l’occasion de contenter son ventre, cette soirée pouvait ne pas être si mal.

Ephylie n'avais pas prévue qu'il pousserait pour se relever. Il bascula pour se retrouver a à peine quelques centimètres du visage de la détective.
Ceci ne dura qu'un instant assez pour faire rougir imperceptiblement Phyl. Elle repris vite un peu de contenance et vira à nouveau vers une teinte normale.

" Désoler.

Ce n'est rien. "

Répondit-elle en contenant sa gêne.

" Alors ? Par où allons-nous ? Droite ou gauche ? "

Elle tira Vesper dans la rue, et essaya de se repéré, mais rien. Pas la moindre idée de où ils étaient. Elle chercha dans sa mémoire, mais vraiment rien, un blanc complet.

" Je suis vraiment perdue, donc disons à gauche," fit-elle d'une voie un brin chantante.

Ils reprirent leur route un peu en silence, mais bien sure la curiosité d'Ephylie refit surface.

" Avec un prénom comme Vesper ça m'étonnerais que vous soyez français... Dites moi, d'où venez vous ?"

Le vampire se laissa tirer dans la rue. Il observait tour à tour la rue et sa compagne qui semblait désorientée. Il aurait peut-être dû réfléchir un peu avant de l’emmener sans même savoir où il allait. Maintenant, ils étaient perdus par sa faute. Mais d’un autre côté, qu’ils soient perdus ensemble ne le gênait pas vraiment.

« Je suis vraiment perdue, donc disons à gauche »

*Va pour la gauche.*

Ils prirent donc à gauche, sans vraiment savoir où ils allaient. Ce qui était sûr, c’était qu’ils y allaient.

« Avec un prénom comme Vesper ça m'étonnerais que vous soyez français... Dites moi, d'où venez vous ? »

- Vesper n’est pas un prénom de quelque pays que ce soit. C’est ma mère qui a eue cette idée. Mais effectivement, je ne suis pas français. Je viens de l’ex URSS. Où exactement, j’ai oublié. Je ne suis pas en France depuis aussi longtemps que vous.
Et vous ? Ephylie ce n’est pas courant, pourtant ça sonne assez français. J’ai faux ?

Avec tout ça, ils étaient encore main dans la main. Et Vesper n’avait pas dans l’idée de la laisser. Si elle le lâchait, bien sûr, il lâcherait aussi.
Mais ce contact était bien trop agréable pour qu’il ne le rompe de lui-même.

Ephylie rit. S’il avait été paranoïaque, il aurait pu se dire qu’elle se moquait de lui. Mais il ne le pensait pas. Il n’y avait aucune raison apparente pour ça.

« Vous avez entièrement raison, c'est français. Ma mère aussi, elle trouvais que cela sonnait très bien.
J'ai vécu tout ma vie en France, mais je n'est pas toujours été Parisienne. Je suis née à Nancy.
Tout ça s'était avant, quand la vie était moins complexe... »

Moins complexe ? Parlait-elle de l’époque où elle n’était pas vampire ? Il observa en silence son compagne. C’était vraiment un calvaire pour elle ?

- Vous n’appréciez pas la vie vampire ? Depuis quand êtes-vous une immortelle ?

Si elle connaissait Paris depuis cinquante-six ans, et qu’elle était née à Nancy, elle devait avoir plus. Mais combien, exactement ?

Plus ils avançaient, plus il se rendait compte qu’il reconnaissait l’endroit. Dared trainait beaucoup trop dans les parages, et forcément, ça lui rappelait des choses. Il ne se souvenait plus depuis combien de temps Dared avait décidé que cet endroit serait parfait pour ses affaires. Au début, il s’était fait discret, n’attaquant qu’une personne à chaque fois et la dissimulant après. Mais avec le temps, il s’était laissé aller, attaquant plus d’une personne par nuit, les dissimulant à peine.
En soupirant, il réalisa que Dared devenait de pire en pire.

« Ce n'est pas la vie de vampire qui ne me plaie pas, c'est la solitude qu'elle engendre. J'ai beaucoup de mal à la supporter. Vivre une éternité paraît bien terrifiante quand on se retrouve seule face à ses démons et à ses remords.
Si vous tenez à se savoir cela fait quarante quatre ans que j'ai choisi de finir ainsi. Je l'ai vite regretté et je le regrette encore. J'ai penser à court terme sans penser a l'éternité qui m'attendait. »

Vesper baissa les yeux. Ça lui faisait penser à son histoire. Il serra un peu plus fort la main d’Ephylie pour lui signaler qu’il comprenait. Apparemment, il n’aurait pas dû. Elle retira sa main pour la glisser dans sa poche. Il en fit de même. Il n’aurait pas dû commencer à en parler…

« Depuis quand vivez vous cette vie ? »

Vesper prit une grande bouffée de sa cigarette. Il l’avait mis mal à l’aise en le lui demandant, il ne pouvait pas se plaindre qu’elle le lui demande.

- J’ai arrêté de compter… Ça doit faire soixante-dix ou quatre-vingts ans. Quoique, réflexion faite, plutôt soixante-dix.

Il finit sa cigarette et l’écrasa. Au début, il faisait plus attention. Mais à voir tous ces gens qui jetaient leurs ordures un peu partout, il en avait eu assez de continuer. Et puis, il ne jetait que ses mégots, pas comme certains qui vidaient leurs poubelles par terre.

- Au début, ça m’avait paru plaisant. C’était une libération, de pouvoir passer l’éternité avec mon aimée et mon meilleur ami, et de laisser mes problèmes derrière moi. D’ailleurs, c’était plaisant, jusqu’à ce que ma fiancée ne soit tuée, et que son frère me tienne pour responsable.

Il soupira, levant les yeux vers les étoiles. Il repensait à Fred et Max. Il espérait que Fred repose en paix, et que Max… En fait, il ne savait pas pour Max. Il ne savait pas s’il préférait que son ancien ami ait lâché le morceau, ou s’il préférait qu’il continue de le traquer. S’il continuait de vouloir sa mort, il se pourrait que Fred soit vengée, mais s’il avait arrêté, qu’est-ce que ça lui apportait ? Continuer ses atrocités ? S’il devait voir le bon côté des choses, il pourrait penser que le temps l’aiderait peut-être à contrôler son alter-ego. Ou alors, que ça permettrait à Ephylie de connaître Paris par cœur…

- Le bonheur que j’aurais cru éternel s’est transformé en malédiction : celui d’avoir le sang de ma fiancée sur les mains, et d’être traqué par la personne que je considérais comme mon propre frère…

"J’ai arrêté de compter… Ça doit faire soixante-dix ou quatre-vingts ans. Quoique, réflexion faite, plutôt soixante-dix.
Au début, ça m’avait paru plaisant. C’était une libération, de pouvoir passer l’éternité avec mon aimée et mon meilleur ami, et de laisser mes problèmes derrière moi. D’ailleurs, c’était plaisant, jusqu’à ce que ma fiancée ne soit tuée, et que son frère me tienne pour responsable.
Le bonheur que j’aurais cru éternel s’est transformé en malédiction : celui d’avoir le sang de ma fiancée sur les mains, et d’être traqué par la personne que je considérais comme mon propre frère…"

Un frisson parcouru Ephylie, venait-il vraiment de dire qu'il avait eu le sang de sa fiancée sur les mains ? Elle lança un regarde franchement sceptique à Vesper.
Elle s'efforça de faire comme si elle n'avait rien entendu. Après tout ce n'était pas vraiment ses affaires. Elle resta un peux plus sur ses garde toute de même.

" Vous avez choisi par amour de vivre éternellement par amour, personnellement je l'ai choisit par dépit. J'étais... Malade, s'était soit le vampirisme, soit la mort...
Une jeune fille pas forcément en pleine Possession de ses moyen fasse a sa mort, ça à tendance a prendre les mauvaise décisions."

Plus elle en parlait plus des flashs de son passer lui revenait, maintenant s'était des images de ses testes à l'hôpital. Mêler avec des images des ses études.
Elle ressenti une douleur dans la tempe. Juste une résurgence de ce que lui avait fait vivre sa maladie. Un nouveau mouvement de tête pour chasser cet importun souvenir.

Vesper sentait le comportement d’Ephylie à son égard changer. C’était comme si elle mettait de la distance entre eux. En même temps, après qu’il lui ait avoué avoir le sang de sa fiancée sur les mains, qu’espérait-il ? Qu’elle trouve ça normal ? Qu’elle lui reprenne la main ? C’est vrai qu’il en aurait eu envie, mais il n’était pas naïf. D’un autre côté, c’était mieux qu’elle le sache maintenant. Si elle le découvrait plus tard, ça aurait pu être pire.

« Vous avez choisi par amour de vivre éternellement par amour, personnellement je l'ai choisit par dépit. J'étais... Malade, s'était soit le vampirisme, soit la mort...
Une jeune fille pas forcément en pleine Possession de ses moyen fasse a sa mort, ça à tendance a prendre les mauvaise décisions. »

- Je trouve votre raison bien plus valable que la mienne. L’instinct de survie existe chez toutes les espèces. Vous avez bien fait. Désirer l’éternité par amour n’est pas une bonne chose. L’amour est éphémère, j’aurais dû le savoir à l’époque.

D’un autre côté, il n’avait pas perdu beaucoup de monde en gagnant l’éternité, ce n’était pas comme Ephylie. Il se souvenait du sentiment qu’il avait eu en perdant sa mère, et tentait de s’imaginer le chagrin provoqué par la perte de toute une famille. Effectivement, ça n’avait rien de plaisant.

- Malgré la solitude que vous ressentirez, vous devez continuer de vous battre pour vivre. La vie est un don précieux que n’importe qui peut vous prendre n’importe quand. Ne les laissez pas faire, même si vous avez les idées noires. Promettez-le moi.

Il avait un regard doux qui inspirait la confiance.

"Je trouve votre raison bien plus valable que la mienne. L’instinct de survie existe chez toutes les espèces. Vous avez bien fait. Désirer l’éternité par amour n’est pas une bonne chose. L’amour est éphémère, j’aurais dû le savoir à l’époque.
Malgré la solitude que vous ressentirez, vous devez continuer de vous battre pour vivre. La vie est un don précieux que n’importe qui peut vous prendre n’importe quand. Ne les laissez pas faire, même si vous avez les idées noires. Promettez-le moi."

Phyl s'arrêta, c'est tout ce qu'elle trouva à faire.

" Vous promettre quoi ? "

Demanda-t-elle plus pour ce convaincre de ce qu'elle avait bien entendu.

" Que peux vous importé ma vie, je ne suis qu'une inconnu de passage dans la vôtre."

Vesper sortit sa dernière cigarette alors qu’Ephylie s’arrêtait pour lui demander de répéter. Il broya le paquet comme s’il n’avait rien eu dans la main et le jeta dans une poubelle à quelques mètres tout en allumant sa cigarette de l’autre main. Il observa un moment la flamme au bout de son index, la fit se propager sur tout le doigt, puis la flamme disparut alors qu’il repliait le doigt.

« Que peux vous importé ma vie, je ne suis qu'une inconnu de passage dans la vôtre. »

- Et moi, que devrais-je dire ? Je vous dis simplement de prendre soin de vous. Je vous demande de me promettre que vous ferez tout pour vous accrocher à la vie. Malgré tout, ce ne sont que des paroles, et je ne suis plus un inconnu. Une seule personne encore vivante en sait plus sur moi à l’heure actuelle que vous.
Mais vous, vous avez proposée un repas à un véritable inconnu aux allures d’alcoolique dans un bar. Vous lui avez pris la main en sachant qu’il était non seulement cherché par des chasseurs, mais que ce n’étaient pas les seuls à vouloir sa mort. Vous n’êtes pas partie en sachant qu’il avait du sang sur les mains, et que ce sang c’était celui de sa fiancée. Vous ne savez même pas comment c’est arrivé. Et si j’étais un fou dangereux ? Et si votre vie était en danger avec moi ? Ce doit sûrement être ce que vous pensez de moi en recollant toutes les parties de mon histoire.
Alors pourquoi êtes-vous encore là ? Pourquoi ne fuyez-vous pas ?

Ses paroles s’étaient faites plus dures au fur et à mesure qu’elles sortaient. Pourtant, il restait tout à fait calme, tirant simplement sur sa cigarette. Il attendait le verdict. Est-ce qu’elle resterait, ou est-ce qu’elle partirait ? Si elle partait, il ne lui en voudrait pas. Il repensa à la carte dans sa poche. Elle ne connaissait pas son numéro à lui, et il ne l’appellerait pas si elle le fuyait.
Alors, au fond, il espérait qu’elle reste.

Les mots de Vesper était tout ce qu'il y de plus vrais et son ton était dur...
Ephylie ne tiqua pas, elle resta immobile un instant puis soupira. il n'avait pas tord. Elle n'avait pas trouver qu'il avait un air d'alcoolique, juste un air de quelqu'un de ... désespérée ... Non ce n'était pas vraiment le mot... tourmenté peu être ... s'était plus cela.
Pourquoi elle lui avait adresser là parole elle n'en savait rien, elle avait juste senti que si elle ne le faisait pas elle louperait sûrement quelque chose.
Les reste n'avait été qu'un enchainement logique...

"Et si j’étais un fou dangereux ? Et si votre vie était en danger avec moi ? Ce doit sûrement être ce que vous pensez de moi en recollant toutes les parties de mon histoire.

Ma vie est en surcie de toute manière, alors qu'elle soit un peu plus ou un peu moins en danger cela ne change pas grand chose. De pus mon instinct de survie se résume au stricte minimum, c'était déjà le cas quand j'étais mortel...
Je ne sais pas vraiment quoi penser de votre histoire je l'avoue. Mais je ne sais pas..."

Elle laissa en suspend sa phrase, elle l'avait couper de manière à ce que l'on ne puisse que ce douter qu'elle aurais du enchaîner.
Elle avait simplement le pressentiment qu'il n'était pas comme ça... Bon elle n'avais pas plus d'instinct que la moyenne mais est-ce pour cela que ses impressions devais être fausse?

"Alors pourquoi êtes-vous encore là ? Pourquoi ne fuyez-vous pas ?

Bonne question... Je n'en ressent pas le besoin c'est tout..."

Ephylie poussa le vice jusqu'a même se rapprocher un peut plus de son interlocuteur. Qu'allait-il bien faire ?

« Ma vie est en surcie de toute manière, alors qu'elle soit un peu plus ou un peu moins en danger cela ne change pas grand chose. De pus mon instinct de survie se résume au stricte minimum, c'était déjà le cas quand j'étais mortel...
Je ne sais pas vraiment quoi penser de votre histoire je l'avoue. Mais je ne sais pas... »

Il se retint de lui dire qu’elle n’était vraiment qu’une idiote. Bien sûr que ça changeait quelque chose d’être un peu plus en danger ! Il ne laissa rien paraitre sur son visage, fumant tranquillement sa cigarette. Intérieurement, il essayait de réfléchir à ce qu’était la suite de sa phrase.
Il n’en avait aucune idée.

« Bonne question... Je n'en ressent pas le besoin c'est tout... »

Il n’en revenait pas. Ephylie s’était approchée. Il soupira, et s’approcha à son tour. Mais lui avança bien plus, si près qu’il sentait le souffle de son interlocutrice. Elle serait peut-être déstabilisée, mais il ne pensait pas, ou plutôt espérait qu’elle ne le repousserait pas. Il appuya son front contre le sien, posant une main sur son épaule. Il ferma les yeux, et les reprit après un bref soupir.

- Je ne vous ferai jamais volontairement de mal, vous pouvez me croire. Mais jamais volontairement ne veut pas dire absolument jamais…
Écoutez… Si vous avez besoin de quoi que ce soit… Que vous vous sentiez menacée, que vous ayez besoin de réconfort, ou simplement d’une présence, et que vous n’arrivez à joindre personne d’autre, appelez-moi. Je ferai tout ce que je pourrai pour vous. Et ne me dites pas que vous n’êtes qu’une inconnue, et ne me demandez pas non-plus pourquoi je fais ça. Je dirais que j’en ressens le besoin, c’est tout.

Ce n’est qu’a la fin qu’il réalisa vraiment à quel point il était proche d’elle. Il devait peut-être faire quelque chose. Il avait une envie de l’embrasser sur le front, comme un aîné ferait avec sa cadette, mais n’en fit rien. Il s’écarta d’elle, regarda aux alentours, et, avec un sourire, lui dit :

- Ce ne serait pas ça, votre restaurant ?

Pas très loin, droit devant, l’unique vue suffisait à faire réagir son ventre affamé.