Hybrid Parisiorum - ou quand le mythe devient réalité...
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Forum RPG futuriste se déroulant dans la ville de Paris.
 
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 La course de leur vie [Robin Mauniet]

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Rosie Durant
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MessageSujet: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeSam 10 Sep 2011 - 3:26

« Rose ?
- Je suis prête, j’arrive ! »

Bouclant la ceinture de sa veste légère, Rosie s’assura une dernière fois que tout allait bien. Elle portait de quoi être à son avantage sans le paraître, l’air de rien, et surtout des vêtements adaptés à l’endroit où elle allait. Ni robe ni jupe courte pour une course de moto, et encore moins des volants. La jeune femme avait porté son choix sur un jean au look plutôt rock avec ses badges cousus et sa teinte savamment délavée et un débardeur crème à fine bretelles, cintré au niveau de la poitrine pour compléter le décolleté dans son œuvre : la mise en valeur de la poitrine de la rousse. Elle avait agrémenté l’ensemble somme toute simple d’une paire de mitaines en lin couvrant tout ses avants bras et de quelques bijoux discrets. Comme souvent en été, ses cheveux avaient été relevés en un chignon lâche, dégageant son cou uniquement caressé par des mèches ayant échappé au maintient discutable de la coiffure. Un coup d’œil dans le miroir lui appris que son maquillage était toujours là, unifiant son teint doré, brunissant ses paupières et colorant ses lèvres juste assez pulpeuses de corail. Parfaitement au point, la jeune femme attrapa son sac à bandoulière, et chaussa des nus pieds à talons compensés.

Une fois installée dans la petite voiture, elle se laissa conduire par Sam. Consultant ses messages sur son portable, elle relu avec bonheur celui confirmant la venue de Robin. Ils ne s’étaient vu que deux fois, et par la suite étaient restés en contact via internet. Pourtant, Rosie ne savait pourquoi, elle se sentait comme attirée par le jeune homme. Alors quand elle avait reçut les places pour une course de moto, elle n’avait pas hésité une seule seconde pour lui proposer de venir. Qu’elle ait pensé lui en premier l’étonnait un peu. Elle savait certes qu’il avait une moto lui aussi, mais il n’était pas le seul de son entourage à en posséder une. Dans un soupir, elle ferma l’application du téléphone et le rangea dans sa poche. Le trajet jusqu’au stade était assez long quand on circulait dans la capitale, et cela lui laissa le temps de se demander une nouvelle fois ce qui lui prenait. La dernière fois ne lui avait pas suffit ? Elle qui voulait attendre une bonne année avant de recommencer… En fin de compte, même pas huit mois plus tard elle trouvait un nouvel homme. Et bien tant pis, elle s’était engagée, alors elle passera un bon moment sans se soucier des conséquences. Elle avisera ensuite. Ce n’était peut-être pas prudent, mais se prendre la tête maintenant ne la tentait vraiment pas.

Enfin, ils arrivèrent en vue du stade. Ce dernier était assez récent, construit il y avait de cela une petite dizaine d’années entre les deux hippodromes, à l’orée du bois de Boulogne. Ce lieu accueillait les bolides les plus rapides de France, ainsi que les meilleurs motards. Le projet avait été initié suite à une hausse en popularité des sports de moto et à une spéculation comme quoi rassembler une foule au même endroit dans un autre but que la drogue ou la prostitution redorerait le blason du tristement célèbre bois. Cela n’avait bien entendu que moyennement marché, et si le stade était toujours occupé, ses fréquentations – notamment celles nocturnes – n’étaient pas toujours recommandables. On murmurait même que des courses clandestines y avaient lieux une fois la lune haute dans le ciel.

Mais aujourd’hui s’y déroulait une course d’un autre genre : une super motard tout électrique. Ces courses populaires pour le spectacle qu’elles offraient s’étaient récemment mises aux motos entièrement électriques, permettant ainsi d’offrir un divertissement écologique. Il n’avait pas fallut plus aux Verts et à leurs alliés pour rallier l’évènement et devenir dans la mesure des moyens des sponsors. D’où les places distribuées gratuitement dans le bâtiment des Verts. Dire que jusqu’à présent, Rosie s’en était abstenue, se contentant de refiler les billets à ses connaissances… S’empêchant de poursuivre ses pensées, elle ouvrit la portière de la petite voiture électrique et en sorti avec une grâce travaillée par l’habitude.

La jeune politicienne flanquée de son garde du corps durent traverser le parking pour enfin arriver à l’entrée du stade. Ce dernier restait moderne en dépit des modes changeantes et de sa dizaine approchante. Le goudron formant des allées bordées de jardinières entretenues flambait neuf lui : il venait d’être refait suite à deux hivers rudes consécutifs. Atteignant l’entrée du bâtiment donnant l’accès au stade en lui-même, les deux compères s’arrêtèrent devant le mur fait presque intégralement de vitres pour attendre leur invité. L’immense baie vitrée avait été récemment nettoyée, offrant une vue claire sur l’intérieur au design sobre dans des tons métalliques de l’intérieur, mais aussi sur la foule qui s’y pressait. Avisant un banc le long de d’allée dans laquelle ils étaient, Rosie et Sam s’assirent, préférant la tranquillité.
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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeSam 10 Sep 2011 - 14:12

C’est fou comme certains choix se regrettent vite. Il suffit d’une seconde pour tout faire basculer, du bon côté ou du mauvais. Une seconde, celle qui fait que l’on peut ou pas annuler l’envoi d’un message. Passé ce délai, c’est trop tard. C’est la seconde ratée qui fait qu’on se retrouve avachi sur son canapé, à regarder le plafond en se reprochant d’être trop impulsif et irréfléchi. Ce qui est faux, d’ailleurs. Robin était quelqu’un qui réfléchissait beaucoup, mais il ne le faisait pas au bon moment. Il aurait dû réfléchir avant de répondre positivement à la demande de Rosie, pas après. C’est avant d’envoyer son accord qu’il aurait dû se demander si c’était vraiment une bonne chose à faire, ça lui aurait évité de se morfondre sur son acte.

Rosie Durant… C’était fou la sensation de paix que lui inspirait ce nom, et le visage qui allait avec. Alors pourquoi s’en voulait-il à ce point d’avoir répondu trop rapidement ? Pourquoi s’être empressé de lui répondre sans réfléchir en voyant s’afficher sur son téléphone l’invitation qu’elle lui avait adressée ? Parce qu’il aimait beaucoup les motos ? Parce que le spectacle en lui-même serait intéressant à voir ?
Si seulement il pouvait se convaincre qu’il n’y avait effectivement que ça…

En fait, Robin avait en quelque sorte… peur. Une peur inexplicable, parce qu’elle n’avait aucune raison d’être. Si Rosie avait été dangereuse, il aurait pu avoir peur. Ou du moins, il aurait eu une raison. Mais là, c’était insensé. Depuis qu’ils se contactaient régulièrement par le net, il ne cauchemardait plus, s’endormait même parfois avec le sourire. L’absence de son père et la responsabilité n’était plus aussi pesante, l’aide de Jean-Pierre devenait jour après jour plus appréciable, il avait même finit par entreprendre de reprendre totalement les rennes du Groupe. Il passait chaque jour de la semaine au nouveau siège de l’entreprise J.M pas trop loin de chez lui, sans être trop près non-plus. Certes, il passait le plus souvent en coup de vent pour s’assurer que tout allait bien, mais il passait…
Rosie était en train de le changer, là où personne auparavant n’avait réussi, pas même Nelïya. D’ailleurs, il pensait de moins en moins à elle depuis Rosie. Il ne l’oubliait pas, mais le sentiment de vide en son absence était de moins présent. Était-il vraiment en train de prendre sa vie en main ? Avait-il finalement décidé que c’était sa vie, et qu’il allait lui faire prendre la direction qu’il voulait qu’elle prenne, sans laisser le destin décider de tout ? Ça en avait tout l’air.
Tout en apparence semblait parfait. Alors pourquoi cette peur ? Tout simplement parce que Robin avait aussi été heureux avec Nelïya, et que tout était parti en fumée. Et si Rosie en faisait de même, du jour au lendemain ? Et si elle disparaissait ? C’était simplement pour ça qu’il avait peur, parce que même s’il avait beau le nier, se mentir à lui-même et aux autres, il savait au fond de lui que Rosie ne le laissait pas indifférent, et pas uniquement pour son physique.

Mais avec tout ça, il allait être en retard…

Polo blanc aux manches retroussées, pantalon beige, simples chaussures à lacet, Robin était prêt. Il lorgna vers ses clés de moto, puis se ravisa. Il avait besoin d’air, et pas de se sentir étouffé par un casque. Il avait pensé un moment y aller à pied, mais c’était à l’autre bout de Paris. Alors, il opta pour un moyen de transport bien plus simple.

Accroupit sur le rebord de sa fenêtre grande ouverte, Robin sentait avec plaisir la brise lui chatouiller le visage en s’engouffrant dans son appartement. Il inspira un grand coup, puis entama sa transformation. Voir un hibou en plein jour pourrait en étonner quelques-uns, c’est pourquoi il tâcherait de voler à plutôt haute altitude, sans se faire remarquer. Déployant ses ailes, il se lança.

Ses battements d’ailes n’étaient pas nerveux, mais plutôt calmes, sereins. En-dessous de lui, Paris vivait comme à son habitude, avec ses engueulades, ses chauffards, mais aussi ses touristes émerveillés. C’était ça, la magie de Paris. C’était ce qui lui avait plu dans cette ville, le fait qu’elle puisse être la plus sombre comme la plus fascinante. Inconsciemment, c’était peut-être ce qui avait fait qu’il avait décidé de s’y installer, la ressemblance de la ville lumière avec sa personnalité.

S’étant posé dans un coin à l’abri des regards, Robin avait repris forme humaine et s’était mis en quête d’une rousse et d’une armoire à glace. Car Robin ne doutait pas que Sam serait aussi de la partie, et au fond, ça le rassurait. Le garde du corps était un frein au rapprochement des deux jeunes gens, et c’était peut-être nécessaire à ce qu’ils ne se rapprochent pas plus que nécessaire.
À user en majorité de son ouïe et de sa vue, Robin finit par les retrouver, mais n’alla pas tout de suite les retrouver. Il resta un moment en retrait à la contempler, du moins ce qu’il voyait d’elle. C’était tellement plus simple de se dire qu’il ne succomberait pas quand il ne la voyait pas. Maintenant qu’elle n’était qu’à quelques dizaines de mètres, c’était moins évident d’en être convaincu.

Allez, Robin. Tu vas y arriver.

Bonjour, salua-t-il après avoir avalé la distance qui les séparait, serrant la main de Sam et faisant la bise à Rosie avant de s’asseoir avec eux.

Trouver quoi dire était quelque chose de complexe à ce moment-là. Le hibou, assit à côté de la sirène, laissa son regard planer sur la piste. Une envie de participer à la course se fit sentir, intense, mais aussi très brève. Il n’était pas un professionnel, et payer pour accéder à ce genre de choses commençait à le lasser. Il était temps de mettre sa fortune au service de bonnes causes, et plus de l’utiliser égoïstement.

Je ne t’avais pas remercié d’avoir pensé à moi pour assister avec toi à cette course. Alors merci.
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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeDim 11 Sep 2011 - 4:15

Discutant de choses et d’autres, la politicienne et son garde du corps attendaient la venue de leur invité. Le soleil se faisait discret derrière un fin voile de nuages blancs, rendant les températures agréables. La brise légère qui soufflait régulièrement contribuait elle aussi à rendre le temps supportable. La foule se pressait dans le stade passant devant les deux compères sans les voir. Cela faisait un bien fou à la femme. Se faire dévisager à tout bout de champ était paradoxalement plaisant et dérangeant. Enfin, une tête blonde qui ne lui était pas inconnue entra dans son champ de vision. Robin arrivait, mains dans les poches, décontracté, toujours aussi beau.

« Bonjour.
- Bonjour à toi aussi. »

Sa manie de faire la bise perdurait, et le contact de la joue de Robin contre la sienne lui procura une sensation malheureusement connue à la jeune femme. Cette même sensation qu’elle avait ressentit avec son dernier compagnon, et le précédent, et celui d’avant encore. Sauf que cette fois c’était… plus… agréable ? Elle ne savait comment la qualifier. Tout ce qu’elle pouvait en dire, c’était qu’il y avait quelque chose en elle qui remuait.

« Je ne t’avais pas remercié d’avoir pensé à moi pour assister avec toi à cette course. Alors merci.
- J’avoue que sur le coup, ça m’a parut tout naturel. Tu es bien la personne de mon entourage qui aime le plus les motos. »

Tout en parlant, Rosie fouilla dans son sac jusqu’à en sortir son téléphone/ordinateur portable, qu’elle rangea aussitôt dans sa poche de jean, prêt à prendre pour montrer les invitations. Cela faisait des années que les billetteries s’étaient adaptées aux tickets électroniques, les transformant en norme.

« J’espère que tu vas bien depuis la dernière fois, et que tu es prêts à profiter de la course. Je ne suis pas le déroulement du championnat, mais d’après mes collègues, elle s’annonce assez exceptionnelle. »

L’empressement au niveau de la porte d’entrée commençait à se tarir. Il était temps d’entrer si le trio voulait avoir des places correctes. Les hauts parleurs confirmèrent le sentiment de Rosie en annonçant le top départ dans un quart d’heure. Alors ils se levèrent de concret et marchèrent sur le bitume sombre joliment décoré par quelques parterres fleuris et sculptures abstraites. Ils passèrent les portes automatiques et furent surpris de la fraicheur régnant à l’intérieur du bâtiment de verre. Là, Rosie leur fit signe d’attendre le temps qu’elle passe en caisse pour présenter les tickets. Bien évidemment, sa demande fut ignorée de Sam et Robin suivit le mouvement. Ce dernier se tenait étrangement à distance d’elle et semblait s’intéresser au décor, ce qui la mit légèrement mal à l’aise.

Regrettait-il d’être venu ? Certes elle avait eut des doutes elle aussi avant de venir, mais à peine l’avait-elle vu qu’elle les avait jeté loin d’elle. Elle n’eut guère le loisir de continuer ses pensées, la caissière requérant son attention pour lui expliquer où se placer exactement afin de profiter de la course. Cinq bonnes minutes furent nécessaires pour parlementer et s’accorder, mais une fois cela fait, le groupe pu se diriger en paix vers l’endroit indiqué.

Assez loin dans le circuit, le temps d’y aller ils loupèrent le départ et le premier tour. Heureusement, de très nombreux écrans informaient en temps réel les spectateurs de l’avancée des concurrents, accompagnés comme le voulait la tradition par deux commentateurs s’enthousiasmant des tentatives et figures des pilotes. Ils arrivèrent aux places attribuées : simple petite estrade de métal abritée du soleil et de la pluie par une tonnelle sur laquelle trônaient des bancs en un plastique aussi dur que l’acier de couleur autrefois blanche. Rosie trouva un avantage certain à cet endroit : peu de monde y était. En même temps, l’emplacement ne paraissait de prime abord que peu engageant. Eloigné de l’entrée et de la ligne de départ et d’arrivée, en bordure de du bois, loin de tout. Et pourtant, on pouvait y apprécier une vue d’ensemble sur une bonne moitié du circuit, ainsi qu’un virage juste devant l’estrade. Cette dernière était d’ailleurs protégée par une paroi faite d’un matériau transparent extrêmement résistant aux chocs.

Le trio s’installa donc sur les deuxièmes et troisièmes rangs, Rosie et Robin devant, Sam en retrait comme à son habitude pour pouvoir protéger les arrières de son employeuse. Ils n’eurent le temps d’ouvrir la bouche qu’ils assistèrent à un passage des pilotes dans le virage.
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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeDim 11 Sep 2011 - 15:25

J’avoue que sur le coup, ça m’a parut tout naturel. Tu es bien la personne de mon entourage qui aime le plus les motos.

C’étaient des paroles à nuancer. Certes, Robin appréciait les deux roues, mais il ne leur vouait pas un culte. Il n’avait pas d’affiches de moto sur ses murs, ni de moto en fond d’écran. Ce qu’il aimait dedans, c’était la sensation de liberté et l’adrénaline qu’elles procuraient. Au contraire d’une voiture, on n’était pas arrêté par un airbag au moindre choc, et tout se calculait au centimètre près, du moins pour Robin. Il aimait conduire dangereusement, se mettre dans des situations où la moindre erreur pouvait être fatale. C’est peut-être aussi pour ça que le supermotard l’avait intéressé. Le concept était alléchant pour un casse-cou comme lui.

J’espère que tu vas bien depuis la dernière fois, et que tu es prêts à profiter de la course. Je ne suis pas le déroulement du championnat, mais d’après mes collègues, elle s’annonce assez exceptionnelle.

Robin ne se sentait pas de lui dire qu’il avait rarement été mieux que depuis la dernière fois. C’était lui offrir une opportunité, lui tendre la main, et qui pouvait savoir ce qu’elle ferait de sa main ? En dehors de la définition Disney de la sirène, les sirènes étaient des femmes d’apparence charmeuses qui conduisaient les hommes à leur perte, et ça, il ne fallait pas le perdre de vue.

Pour toute réponse, Robin lui adressa un petit sourire. Il commençait vraiment à regretter. D’être venu, oui, et puis aussi d’en arriver à là, à douter en permanence d’elle, à essayer de se faire distant. Mais Nelïya s’était avérée être une vampire, et avec Rosie, il pourrait très bien se faire avoir par deux créatures mythiques.
La suite, c’était quoi ? Une succube ? Lilith ?

Au commentaire dans les haut-parleurs, Robin se leva avec Rosie et Sam. Les mains dans les poches, il essayait de tout regarder, sauf elle. Pour ne pas voir la distance qu’il mettait entre eux, pour ne pas succomber à la beauté de son visage. Pour ne pas trop être tourmenté par toutes ces choses qui l’empêchaient de profiter simplement des moments avec elle, peu importe la suite. Il considérait déjà sa vie comme une grande blague, et préférait éviter de la faire passer au rang de tragédie pure et simple.

Attendre que Rosie passe en caisse aurait parfaitement plu au jeune homme. Ça lui aurait donné une occasion de souffler un peu, de se détendre. Mais Sam n’avait pas été du même avis, et Robin dut suivre le mouvement pour ne pas finir seul. Le temps de la négociation lui sembla bien long, d’autant plus qu’il était mal à l’aise. Et pourtant, il ne voulait pas partir. Tout se mélangeait dans sa tête, et il en venait à regretter de ne pas garder contact uniquement par internet. Derrière un écran, tout était plus simple. On pouvait se cacher, si besoin était, sans pour autant cacher nos expressions, nos sourires, nos regards. Robin n’avait pas pour habitude auparavant d’utiliser ce moyen, mais il le trouvait à présent très utile. Juste elle et lui, et plus de masques, avec la distance suffisant à éviter de se faire du mal.

Une fois que Rosie et la caissière furent d’accord, le trio se dirigea vers les places. Robin gardait un œil sur les écrans pour suivre l’action, tout en cachant ses sourires en entendant les commentateurs. Voilà de quoi il parlait quand il mentionnait ceux qui vouaient un culte aux motos. En tout cas, ce qu’il voyait du supermotard lui donnait envie. Peut-être qu’il essayerait, un jour. En attendant, certaines figures seraient assez amusantes à faire en moto quand il aurait besoin de se défouler un peu.

Ils arrivèrent enfin aux places, et Robin ne fit que très peu attention à l’endroit, se concentrant sur les motards qui arrivaient dans le virage. C’était assez impressionnant, il fallait le dire. Certaines performances tiraient même un « ooooh » à ceux qui étaient avec eux, et le premier de la course semblait maîtriser parfaitement son bolide. Mais ce n’était pas sur lui que Robin était concentré.
Dans les derniers, après une impressionnante figure, une moto rouge s’engagea dans le virage. Rien d’anormal, apparemment. Et pourtant…

Il va se vautrer…

Robin suivait simplement du regard. Cette remarque n’était qu’une pensée dite à haute voix. Si un spectateur quelconque n’y verrait que du feu, il était aisé pour le hibou de remarquer que le motard était trop penché pour son virage, et qu’il ne tarderait pas à glisser. D’un autre côté, s’il se redressait, son virage ne serait pas bon et il finirait sûrement dans le mur.

Dead end.

Robin reporta son attention sur la tête de course quand le rouge perdit le contrôle de son bolide dont le frottement avec le bitume provoqua des étincelles. Les cris de surprise du public couvrirent légèrement le bruit du choc violent de la moto contre le mur. Finalement, il avait eu les deux.
Le jeune homme aurait peut-être pu être plus inquiet, moins impassible à ce qui venait de se passer. Le motard resterait sûrement un moment à l’hôpital. Et pourtant, le hibou n’en faisait pas cas. Le supermotard n’était pas un sport à prendre à la légère. Il aurait dû se préparer mieux, ne pas faire la mariole, savoir quand terminer sa figure pour prendre sans danger le virage. Il n’y avait pas de place sur la piste pour qui ne contrôlait pas parfaitement son engin.

Et puis, la tête de course était des plus intéressantes.
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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeSam 17 Sep 2011 - 20:01

Enfin le trio pouvait admirer en vue directe les concurrents. Ils étaient nombreux, entre 20 et 30, Rosie ne savait quel nombre exactement. Déjà éparpillés par le premier tour, la course semblait déjà perdue pour les derniers. D'après les commentaires, ce fait était dû à la fois à la différence de talents, mais aussi aux différences techniques des motos. Néophyte en la matière, la belle rousse écoutait sagement.

Il va se vautrer…

Robin regardait l’un des derniers motards. Il venait de faire une roue arrière, et entamait son virage. Rosie ne savait comment il pouvait l’affirmer, et resta du coup concentrée sur cette moto au lieu du pôle de tête. Ceci lui permit d’être moins surprise du crash du pilote contre la vitre de protection. Elle ne pu pourtant s’empêcher de sursauter violement et de s’agripper au bras du blond à ses côtés. Sam lui s’était levé pour se positionner en protection au cas où la vitre se serait brisée. Ce qui n’était pas arrivé vu que le matériau avait été étudié spécialement pour ce genre de cas. Les gens sur l’estrade s’agitaient contre la protection, heureux du spectacle. Robin, lui, s’en était totalement détourné, regardant le reste de la course.

L’hybride sirène en fut troublée. Sans comprendre pourquoi, elle ressenti un pincement au cœur en le voyant ainsi, totalement indifférent. Sans un mot, elle relâcha l’homme qu’elle commençait à aimer, le fixant du regard. S’il avait perçut qu’elle l’observait ainsi, il ne le montra pas tout de suite. Rosie constatait le gouffre qui séparait leur mode de pensé. Les secours s’activaient pour secourir le pilote blessé et elle n’aspirait qu’à se rassurer sur l’état du type, tandis que lui ne s’en préoccupait plus. Alors elle se détourna légèrement de lui au moment où il tournait la tête pour la regarder elle, préférant suivre le déroulement des secours.

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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeSam 17 Sep 2011 - 21:48

Là où Robin fut pris au dépourvu, c’est quand Rosie s’agrippa soudainement à son bras. Il se sentit même rougir légèrement, incapable de la regarder à ce contact. Sous l’effet du champagne, le premier contact de ce genre avait été apaisant. Maintenant qu’il était lucide, ça le gênait en quelque sorte. Et pourtant, il aimait ça. Il n’avait pas envie qu’elle se décale, ni de dégager son bras. Il aimait ce contact, tout en le redoutant. Heureusement que tout le monde était concentré sur le motard blessé, car le pourpre de ses joues n’allait pas en s’améliorant. Il n’arrivait pas à se reprendre, son cœur battait à mille à l’heure, sa respiration commençait à se faire saccadée.

Que quelqu’un le fasse sortir d’ici !!

De sa tête, Rosie ne pouvait voir que ses cheveux, et c’était tant mieux. Et si elle voyait ces couleurs sur son visage ? S’écarterait-elle en pensait qu’elle le gênait ? Robin n’appréciait pas vraiment cette idée. Essayerait-elle d’en savoir plus ? Idée encore moins appréciable. Au final, tout ce qu’elle pourrait faire maintenant qu’elle s’était agrippée à son bras, et qu’elle l’avait embarrassé, mènerait à son mécontentement.
Pourquoi, sur tous les gusses du parti écologiste, l’avait-il rencontrée elle ? Et pourquoi parmi les milliers de femmes qu’il avait croisé, parmi toutes ces inconnues entrevues dans la rue, dans le métro, sur la route, dans les supermarchés, pourquoi c’était quelqu’un de si gentille et mignonne qui lui faisait cet effet ? Elle l’empêchait de la rejeter violemment, et elle ne donnait pas l’impression de vouloir se montrer ignoble à son égard, d’essayer de le faire souffrir pour qu’il lâche l’affaire.

Cruel destin.

Et quand elle défit son emprise, quand elle se détacha de lui, il était à deux doigts de lui sauter dessus, deux doigts de rétablir le contact, de ne plus choisir ses mots, et de se laisser aller à lui parler en toute franchise. Il lui aurait parlé de son ressenti, de sa sensation de bien-être en sa compagnie, du fait qu’elle occupait bien plus souvent ses pensées qu’elle ne le devrait, qu’il dormait bien depuis qu’il la connaissait, qu’il lui arrivait même de rêver d’elle et de se réveiller de bonne humeur.
Il était à deux doigts d’être encore une fois honnête, comme avec Nelïya.
Deux doigts de la catastrophe.

Doucement, il tourna la tête vers elle, oubliant complètement les gens qui les entouraient, alors qu’elle ne le regardait plus.

Rosie…

Il se mordit la lèvre, baissant les yeux.

Rosie…

Il lui fallut un moment pour réaliser qu’il avait vraiment prononcé son nom. Ça ne lui laissa pas beaucoup de temps pour reprendre une attitude digne du Robin qu’il était, à savoir un visage sans la moindre trace de rouge, sans aucune référence à l’embarras, sans une lèvre mordue, et sans un regard incertain.
Un masque.

Je…

Là, il s’agissait de s’activer et réfléchir à quoi dire. L’appeler sans aucune raison était suspect, mais que lui dire ?

Il n’aura rien, je pense. Cet accident était spectaculaire, mais pas réellement dangereux. Il s’est mal engagé dans son virage, et s’il n’avait pas glissé il serait rentré directement dans le mur, et là ça aurait pu être dangereux. Il aura quelques bleus et boitera un peu, c’est tout.

Baissant un instant les yeux, il constata sa main dans celle de Rosie. Il eut un moment d’absence en s’en rendant compte, nécessaire pour qu’il le réalise vraiment. Aurait-il pu impulsivement prendre sa main ? Pour quelle raison ? Pouvait-il prétexter le fait de vouloir la rassurer ?

Trop de questions pour un simple moment de détente.

Robin décida finalement de retirer délicatement sa main avec un léger raclement de gorge.

Excuse-moi…

Et de tourner la tête pour camoufler l’infime teinte rosée qui refaisait son apparition sur ses joues.
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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeLun 19 Sep 2011 - 18:10

Rosie suivait avec obstination les secours des yeux, se refusant de regarder l’homme qui, elle s’en rendait de plus en plus compte, la faisait craquer. Elle voulait rester objective. Ne pas s’emballer comme les dernières fois. Ce n’était que la troisième fois qu’elle le voyait réellement en plus. Il était toujours temps pour elle de se rétracter si besoin. Aujourd’hui serait une journée décisive pour eux, elle le sentait. Elle pouvait mesurer leurs différences les plus flagrantes, et voir si elle pourrait les supporter à long terme. La distance que mettait Robin entre eux la rendait mal à l’aise, mais cela lui confirmait qu’elle ne le rendait pas indifférent. Leurs discussions aussi. Il semblait plus enclin à lui parler caché derrière un écran. Elle cru entendre son prénom, et tourna enfin la tête vers Robin. Ne pas le regarder sans raison, ok, mais pas si il lui parlait.

« Je… »

Il tentait de cacher un embarra certain. Plutôt convainquant comme masque, mais elle avait détourné ses yeux trop tôt pour manquer les ultimes transformations de son visage.

« Il n’aura rien, je pense. Cet accident était spectaculaire, mais pas réellement dangereux. Il s’est mal engagé dans son virage, et s’il n’avait pas glissé il serait rentré directement dans le mur, et là ça aurait pu être dangereux. Il aura quelques bleus et boitera un peu, c’est tout.
- Je l’espère… »

Il du sentir sa légère inquiétude pour le pilote – qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam mais dont elle se souciait à cause de son caractère trop enclin à penser aux autres autant qu’à elle – car il glissa sa main dans la sienne. Aussitôt elle se sentit mieux. Du genre tactile, elle savait à quel point le contact pouvait influencer ses humeurs. Sauf qu’il retira sa main, et la sensation de bien-être, rapidement, tout en s’excusant. Rosie en fut déçue, mais aussi rassurée. La rougeur sur ses joues était un bon signe. Un sourire heureux étira ses lèvres, tandis qu’elle constatait le rapprochement qui s’était effectué. D’une position assise normale, ils avaient réduit l’écart.

Entre temps, les motards avaient eu le temps de faire un tour de piste, ils repassèrent donc devant l’estrade. Cela eu pour effet de ré attirer l’attention de tout le monde sur la course. Les pôles positions étaient toujours les mêmes, tandis qu’une vraie bataille s’était engagée pour les places centrales. Une vraie métaphore de la vie. Certains survolaient tout, inatteignables, tandis que la majorité se battait pour être mieux placée et que les derniers restaient à leurs places. D’un sourire invisible, Rosie chassa cette réflexion. Elle n’était plus une adolescente, à réfléchir sur les représentations de la vie et des injustices.


« Dit moi Robin, j’ai pu entendre que ton groupe avait gagné de la cote en bourse. Je ne t’avais pas encore félicité. »

En fait, cette réflexion typiquement de jeunesse ou de philosophe – et Rosie considérait avoir dépassé le premier stade et être encore trop immature pour le suivant – avait dérivé sur le groupe J.M . La présence de son directeur avait beaucoup aidé à la digression, mais elle ne s’en plaignait pas. Plutôt penser à des choses concrètes. Et pour joindre le geste aux paroles, elle reprit la main de Robin dans la sienne, la serrant un peu comme si il s’agissait d’une poignée de main interminable.
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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeLun 19 Sep 2011 - 21:10

Distraitement, Robin suivait la course. C’était la manière la plus simple d’éviter le regard de la sirène, et celle qui ne menait pas à donner de justification. Initialement, ils étaient là pour voir une course, rien de plus. Ce qui le gênait, c’était qu’il s’était rapproché, et qu’il ne pouvait plus se décaler. Et quand bien même il avait pu, il n’en avait pas vraiment envie. Il y avait un infime contact entre leurs cuisses, qu’il ressentait malgré tout. Et ça lui faisait du bien.
Peut-être que finalement, il devait arrêter d’être si distant. Il avait beau essayer de se convaincre le contraire, Rosie était quelqu’un de bien, et il le savait. Et elle avait toujours été ainsi. Son comportement n’était plus de la préservation à ce stade, c’était de la lâcheté. Si ça avait mal tourné avec Nelïya, s’il en avait souffert, c’était parce qu’ils étaient incompatibles, parce que malgré ses efforts, elle était immortelle, et pas lui. Mais Rosie n’était pas dans ce cas, et pas besoin d’être devin pour savoir que les gens devaient les prendre pour un jeune couple, ni pour savoir qu’il ne la rendait pas indifférente.
Mais non, cette fois-ci, Robin ne se lancerait pas. Il avait souffert la seule fois où il avait essayé de s’approcher d’une femme, il ne referait plus cette erreur. Si elle ressentait bien ce quelque chose qui pointait malgré tous ses efforts pour le refouler en lui, alors elle viendrait le chercher.
Restait à savoir si elle était ce genre de femme, à faire le premier pas. À vrai dire, Robin n’arrivait pas à le savoir. Ses initiatives quand ils se voyaient lui faisaient penser que lui, mais la fragilité que Robin avait dégagé de la page d’un magazine où la sirène avait mentionné une rupture récente lui faisait douter de cette thèse.

Elle aussi avait connu ce sentiment, elle aussi avait souffert, elle aussi s’était retrouvée seule, elle aussi avait perdu, ne fut-ce qu’un moment, la foi en ce sentiment qui devait lier deux êtres. Au fond, ils n’étaient pas bien différents l’un de l’autre.
C’est cette constatation qui poussa Robin à décider que si elle faisait le premier pas, il ne l’en empêcherait pas.

Dit moi Robin, j’ai pu entendre que ton groupe avait gagné de la cote en bourse. Je ne t’avais pas encore félicité.

Robin mit un moment pour accepter la main de Rosie dans la sienne, et finit lui aussi par la serrer, la caressant distraitement du pouce.

Tu n’as pas à me féliciter moi, je ne suis pas responsable de l’ensemble de nos activités. Après, l’installation du siège de l’entreprise J.M à Paris a peut-être participé un peu à ça, mais ce n’est pas vraiment le but que je recherche personnellement. Ça me fait mal de dire ça, mais même Jean-Pierre a toujours l’idée de gagner toujours plus derrière la tête. Moi, au bout d’à peine quelques mois, j’ai la sensation d’avoir gagné de quoi vivre confortablement jusqu’à la fin de ma vie, et je me demande à quoi ça sert. Parce que le fait que nos actions montent en bourse va aussi augmenter mon salaire, et je ne saurai pas quoi en faire, déjà que je peine à trouver dans quoi investir ce que j’ai déjà… Si encore je pouvais prétexter de faire ça pour ma femme et mes enfants… Mais déjà ça ne justifierait pas tous ces zéros, et je n’ai pas de…

Robin s’arrêta là, avant de divaguer complètement. Continuer serait s’engager sur un terrain glissant, et s’il n’allait plus la repousser, il n’allait pas lui tendre la perche non-plus. Alors, il poursuivit comme s’il n’avait rien dit.

C’est pour ça qu’une partie de mes gains a contribué au passage rapide au vert. Jean-Pierre m’en a félicité, Patrick m’a dit que c’était trop généreux pour être sincère, et la fin tu la connais.
Au fond, tout ça, c’était pour toi…


Le déménagement de l’entreprise de son père, le nouveau pas du Groupe, tout ça, c’était son fait à elle. Sans elle, rien n’aurait été bousculé de la sorte. C’est elle qui lui avait donné envie de reprendre les choses en main, elle sans qui J.M serait encore un des plus gros pollueurs de France…
C’était pour elle que Robin n’avait pas déménagé lui-même, mais avait fait déménager l’entreprise…
Et il venait de se rendre compte qu’il n’avait pas dit exactement ce qu’il voulait dire.

Je veux dire ! grâce à toi…

Sans s’en rendre compte, le hibou resserra un peu son emprise sur la main de la sirène
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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeVen 23 Sep 2011 - 19:14

Robin mit un moment à retourner la poignée de main. Ce fut hésitant, comme s'il pesait le pour et le contre. Il finit pourtant pas l'accepter et même caresse la fine menotte de Rosie. alors qu'il décrivait ses impressions, tentant visiblement de se justifier. Pour qui ? Elle ne le savait mais le laissa continuer, profitant de la douceur des caresses d'un pouce masculin sur sa peau. La femme hésitait à se rapprocher plus encore. Son attitude était étrange aujourd'hui. Lui d'habitude si proche d'elle, si enclin au partage s'était transformé en un homme dont le malaise transparaissait. Quoi qu'il en soit, son revirement soudain était appréciable, et la rassurait. Elle l'écoutait lui confier son malaise avec l'argent, ses raisons d'agir et souriait, heureuse de ce qu'elle entendait. Robin était quelqu'un de bien.

« Je veux dire ! grâce à toi… »

Elle qui n'avait pas compris sa phrase précédente à cause du bruit environnant se voyait surprise, et curieuse. Qu'avait-il pu bien dire ? Mais avant tout, elle songea qu'il était temps de le stopper. Le pauvre semblait s'emmêler les pinceaux, et si il y avait bien quelque chose qu'elle considérait comme un source de gêne ignoble, c'était bien cela. Alors elle posa un doigt sur les lèvres du blond, un sourire toujours aux lèvres et lui répondit :

« Je ne sais pas si tu te rends compte de la portée de tes mots. Merci. »

Sur ce, elle leva la main qu'elle tenait dans la sienne et la couvrit de son autre main, les approchant de son visage, comme un prière. Elle était sincère. Jamais encore elle n'avait tant influencé quelqu'un. Ou alors elle n'en avait pas conscience. Ce qu'il venait de dire, personne ne lui avait jamais dit. Un rire nerveux la prit. Trop de bonheur dans un simple corps. La sirène en oublia le malaise des moments précédant, la différence de caractère qu'elle commençait à mesurer, la distance que Robin semblait avoir voulu instaurer. Prendre ces billets et inviter le jeune homme était sur l'instant la meilleure décision qu'elle ai faite de sa vie. Car enfin tout les efforts qu'elle fournissait pour sa cause, son parti, l'environnement, elle, avaient un écho direct. Au diable la modestie, cela faisait un bien fou de prendre une déclaration directement pour soi. Elle baissa les mains et relâcha celle de son bel interlocuteur, lui laissant le choix de la continuité de la douce et presque innocente étreinte.

« Je ne pensais pas que j'étais capable d'inspirer tant. Parce ce que tu as fait... Peu en auraient eu le courage et l'audace. Tu es quelqu'un de bien, Robin Mauniet. Et tu en es récompensé, même si la forme ne te plait pas tant que ça si j'ai bien compris. L'argent permet pourtant de grandes choses, bien employée. Tu en as apporté la preuve. »

Rosie se tu sur ces mots. Un nouveau tour de piste pour les motards. Nouveau classement. Nouvelles figures impressionnantes. L'hybride aquatique avait presque oublié où elle se trouvait. Ce défilement de décibels provoqué non pas par les motos électriques mais par les holas des spectateurs y remédia avec efficacité. Déjà, les concurrents s'éloignaient. Rosie capta un mouvement derrière elle. Sam, qui jusque là n'avait pas bronché d'un poil - excepté lors de l'accident - s'était retourné et levé. Curieuse de l'attitude de son garde du corps, la jeune femme se retourna à son tour, pour découvrir un fait particulièrement insolite.
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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeSam 24 Sep 2011 - 16:13

    Depuis sa "remise" en liberté, la louve s'était imposé un rythme nocturne. Le soleil, et les journées lourdes d'été lui pesaient trop pour qu'elle puise chasser en toute tranquillité.
    Par principe, elle évitait les zones trop peuplées de bipède qui était synonyme de danger, elle préférait les zones désaffectées où le pigeon était facilement chassable et où la tranquillité était plus protectrice.

    Pourtant, aujourd'hui elle avait fait une entorse à toutes ses précautions, et cela à cause d'une odeur… Celle d'un membre qu'elle reconnaissait comme faisant partie de sa meute.
    La solitude n'était pas une bonne situation pour une louve, son instinct le lui dictait. Son cœur avait bondit dans sa poitrine lorsqu'elle avait enfin caressé l'espoir de retrouver la sécurité d'une protection offert par le groupe.
    Malgré le jour qui étendait sa lumière, elle était partie sur la piste. L'esprit entre crainte et espoir, elle avait trouvé le courage d'affronter les foules d'humains toute plus menaçantes les unes que les autres…
    Mais son flaire de l'avait pas trompé, elle approchait. Il y avait beaucoup d'homme et de femme ici, mais elle comprit rapidement qu'ils ne lui accordaient qu'une attention réduite, et que les seuls à poser leurs yeux sur elle, semblaient plutôt fascinés qu'agressif.
    Le territoire sur lequel elle venait de s'aventurer était entièrement humain, ce qui ne la tranquillisait pas…
    On la frôlait souvent de trop prêt. Un grognement monta dans sa gorge, alors qu'un homme lui marcha presque sur la patte. Elle fit un écart en retroussant ses babines, mais l'homme se contenta de poursuivre sa route sans plus d'attention.

    Mi apeurée, mi déterminée par la mission qu'elle s'était fixée, elle se faufila contre un mur, de logeant avec précaution, un œil toujours attentif sur les hommes qu'elle savait dangereux.

    Enfin le parfum reconnu devint clair. Elle leva la truffe, huma longuement la piste pour ensuite distinguer vaguement la silhouette qui l'intéressait.

    Elle rabattit ses oreilles et poussa un léger hurlement lupin, pour attirer l'attention du membre de la meute
    .

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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeDim 25 Sep 2011 - 16:57

Se faire couper la parole pouvait parfois être insultant, mais pas à ce moment. Ce sourire lui inspirait la confiance, ce doigt n’était pas gênant, se taire n’était pas un problème. Elle lui avait sauvé la mise alors qu’il perdait le contrôle de sa langue. Peut-être qu’elle avait capté son désarroi quant à sa reprise, ou peut-être pas.

Je ne sais pas si tu te rends compte de la portée de tes mots. Merci.

Oh que si. Il s’était complètement laissé aller, comme l’idiot qu’il était. Il refaisait les mêmes erreurs, il s’ouvrait trop, il lui laissait comprendre que son monde s’était remis à tourner depuis qu’elle y était entrée.
Son monde qui avait commencé à tourner quand Nelïya était arrivée, et s’était arrêté à son départ.
« Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements », avait dit Charles Darwin. Il semblait que Robin ne survivrait jamais à l’évolution. Il ne semblait réellement vivre qu’en présence de créatures mythiques, et toujours avec le même refrain. Et il avait eu l’audace d’effleurer l’idée de devenir éternel pour la vampire.
Pauvre et pathétique petit humain…

Le geste de Rosie avec sa main était troublant et apaisant à la fois. Assez apaisant pour chasser toute idée parasite de son esprit, le laissant là, les yeux posés sur elle, une certaine satisfaction visible sur son visage.
Et puis, quand Rosie se mit à rire, sans que Robin ne comprenne pourquoi ni comment, le coin de ses lèvres s’étira en un léger sourire. Sur le moment, plus rien d’autre ne comptait. Ni l’épée de Damoclès qu’il faisait lui-même flotter au-dessus de sa tête en baissant sa garde devant elle, ni la tristesse d’hier, ni l’inconnu de demain.

Je ne pensais pas que j'étais capable d'inspirer tant. Parce ce que tu as fait... Peu en auraient eu le courage et l'audace. Tu es quelqu'un de bien, Robin Mauniet. Et tu en es récompensé, même si la forme ne te plait pas tant que ça si j'ai bien compris. L'argent permet pourtant de grandes choses, bien employée. Tu en as apporté la preuve.

Robin ne pensait ni que c’était du courage, ni de l’audace. Au fond, il n’avait pas perdu grand-chose d’utile, n’étant pas de ces riches dépensiers. Mais tout comme Rosie, il accepterait le compliment. Elle aussi était quelqu’un de bien, malgré tout ce qu’il avait pu se dire d’elle. Nelïya aussi était quelqu’un de bien, qui a l’instar de lui s’était montrée froide pour se protéger. Et tant pis si il se trompait, c’était bien plus plaisant de croire que tout irait bien, plus que de penser que tout finirait mal. Alors, prenant sur lui, reportant son attention sur la course, Robin s’approcha aussi près que possible de la sirène, et passa un bras autour de ses épaules pour l’attirer à lui, sans faire attention à l’odeur particulière, ni au bruit régulier qui n’avait pas lieu d’être ici.

Du moins, pas avant que Sam et Rosie n’y fassent attention.

Un hurlement le fit se détacher de Rosie et se retourner en quête de sa source. Balayant rapidement le paysage, son regard tomba sur un animal qui ne devrait pas être ici, un animal qui le fixait et qui fit se figer le hibou. Il avait vu ce loup qui avait essayé de le mordre alors qu’il était sous forme de hibou, et qui s’était débattu pour se dégager alors qu’il le retenait prisonnier de son étreinte à peine quelques secondes plus tard. Dans un murmure craintif, Robin l’identifia, avec un faciès laissant clairement voir sa surprise.

Nelïya… ?

Que faisait-elle ici ? Pourquoi était-elle venue ? Lui en voulait-elle ? Il avait promis de revenir la voir et de trouver un moyen de la ramener… Mais il y était retourné ! Il avait cherché, avait passé des nuits blanches à se documenter en vain… Et il ne l’avait pas revue, elle avait juste disparu… Ce n’était pas de sa faute…

Ses questions et ses craintes s’estompèrent en constatant qu’elle n’avait pas une posture agressive, mais plutôt craintive. Elle agissait comme un animal apeuré, pas comme la Nelïya qu’il connaissait.
Se levant doucement, il approcha lentement d’elle en tendant la main vers sa truffe. Pourquoi elle était venue, il n’en avait aucune idée. Mais elle ne devait pas être là… pas sous cette forme.
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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeLun 26 Sep 2011 - 18:51

Un chien ressemblant étonnamment à un loup était sortit du bois derrière l'estrade. Sam l'avait bien entendu remarqué immédiatement, et s'il ne faisait pas montre d'une réelle inquiétude, Rosie savait qu'il surveillait les mouvements de l'animal autant qu'il tentait d'anticiper les réactions de la foule. Heureusement, les autres spectateurs étaient un peu trop absorbés par les écrans et les commentaires hurlés par les haut-parleurs fixés sur les poteaux maintenant la bâche qui recouvrait l'estrade, protégeant ainsi les peaux blanches, moins habituées au soleil qu'elles le devraient. Rosie s'était retournée, s'arrangeant pour rester tout de même dans l'étreinte du bras de Robin. Cette initiative de sa part lui procurait ce qu'elle appelait ironiquement le "bonheur amoureux", hors de question de cesser maintenant.

A ce geste, le chien hurla brièvement. La jeune femme eut un bug. Depuis quand les chiens hurlaient ? Le canidé était donc bel et bien un loup ? Elle n'y croyais pas ces yeux, elle qui n'avait pu observer de tels animaux qu'au zoo, derrière une cage. Aucun hybride loup ne faisait parti de son cercle de connaissance. Ça devait être ça, oui ! Un hybride ! Le blond à ses côtés semblait aussi surpris qu'elle. Il murmura quelque chose que la politicienne ne pu comprendre, et se leva pour aller à la rencontre du loup. Mais qu'est-ce qu'il faisait bon dieu ?! Il était déjà descendu de l'estrade et présentait sa main à l'animal, comme s'il s'agissait d'un chien, quand Rosie réagit.


« Robin ? Je doute que ça soit une bonne idée... Je ne crois pas que c'est un chien... »

Elle s'était levée à son tour et voulait rejoindre l'être qu'elle commençait à aimer, le prévenant d'une voix mal assurée qui laissait transparaître son hésitation. Elle s'approchait du bord, mais Sam ne la laissa pas descendre de l'estrade à son tour. Au lieu de cela, il la ceintura dans une étreinte protectrice et recula de quelques pas, la forçant à faire de même.

« Non Rose, je ne peux pas te laisser y aller.
- Mais...
-Pas de mais. On ne sait pas ce qu'il veut. »

Lui aussi suspectait une hybridité derrière le masque lupin. Son ton était implacable, Rosie savait que jamais il ne la laisserait aller rejoindre Robin tant qu'il jugerait que la situation comporterait trop de risques pour elle. La sirène se retrouvée coincée sur l'estrade, condamnée à observer en spectatrice passive ce qui allait se passer. Et si parmi la petite foule sur l'estrade une ou deux personnes avaient remarqué ce qu'il se passait, un autre passage des motards accaparait l'attention du reste des spectateurs. Leur tranquillité était assurée, bien qu'elle restait somme toute relative.
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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeMar 27 Sep 2011 - 22:22

    La louve vit l'homme réagir à son appel ! Il l'avait entendu, et mieux que cela reconnu car il s'avança vers elle.

    Elle en était très contente, et bondit à ses pieds pour le saluer. Maintenant qu'elle se tenait prêt de lui il pouvait surement remarquer qu'elle n'avait rien d'un chien bien entretenu. Son poils était rêches et encore boueux à certains endroit, et du sang séché lui maculait le coin des babines, quand aux puces, que Bobby ne s'étonne pas de se mettre à se gratter pendant plusieurs jours, car elle en était infestée.

    Pour elle pourtant, cela n'avait pas la moindre importance. Se laver, ne pas avoir de puce, ce n'était la priorité. La priorité s'était chasser, manger, vivre, et maintenant peut être même la meute.

    Elle alla chercher de la truffe la main de Bobby, puis referma ses crocs sur la manche repliée de son polo. De petits tiraillements elle l'incitait à la suivre.

    Ils ne devaient pas rester là. Il y avait trop de bipède, trop de bruit trop de danger. Comme il semblait vouloir lui résister, elle poussa des petits glapissements prestants.

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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeMer 28 Sep 2011 - 15:20

Le hibou n’entendit pas la sirène l’avertir. C’était inutile, il ne risquait rien. Il se contenta de descendre les marches vers la forme canine qui l’attendait, jusqu’à ce qu’elle bondisse à ses pieds. Nelïya était très sale, un peu trop même. Voir le sang sur ses babines aurait pu l’affoler, mais il ne pensait pas que ça soit du sang humain. Et quand bien même c’en fut, Robin ne pouvait pas croire qu’elle avait fait ça pour autre chose que pour se défendre. Alors au final, ça n’avait pas d’importance.

Ce n’était pas un chien, mais on retrouvait la même attitude joyeuse. Nelïya remuait la queue en faisant entrer en contact sa truffe avec la main du hibou qui s’accroupit, un léger sourire aux lèvres. La voir ainsi le rendait heureux, elle semblait débarrassée de ses tourments d’antan.

Et puis, elle referma sa mâchoire sur le polo du blond, tirant dessus. Robin, d’abord étonné, voire surpris, ne bougea pas d’un millimètre. Seul un « Nelïya ? » dépassa ses lèvres, comme si cela suffirait à ce qu’elle lui explique ce qu’elle était en train de faire. Et si cela avait suffi ? Le glapissement qu’elle poussa était-il une réponse ? Associé à la manche du polo tirée, Robin le comprenait comme un « Viens. » Mais pour aller où ?
Nouveau glapissement, et Robin se redressa pour la suivre, avant de s’arrêter. Quelque chose le retenait ici, quelque chose qui, la joie passée de retrouver Nelïya, lui semblait à présent bien plus important que de suivre son premier amour devenu louve.

Le blondinet tourna la tête vers les tribunes, et y observa Rosie, silencieux, sans aucune véritable expression sur le visage. D’en bas, il contemplait ses traits, effleurait ses courbes du regard, et un léger sourire se fit sur le coin de ses lèvres quand il réalisa.

Nelïya s’impatienta, tira encore une fois sur le polo de Robin. Combien de temps avait-il attendu qu’elle revienne à lui ? Combien de nuit avait-il passé à penser à elle, à contempler sa place vide dans le lit ? Combien de temps avait-il espéré ? Et maintenant qu’elle était là, il réalisait qu’il n’y avait plus ce sentiment qu’il avait auparavant, qu’il était heureux de la voir, mais pas comme il l’aurait pensé.
Maintenant qu’il regardait au fond de lui-même, il ne voyait plus que la sirène.

Alors, Robin tendit la main vers elle pour qu’elle vienne le rejoindre. Il était venu pour elle, quoi que l’on en dise, quoi qu’il en ait pensé. Et il ne voulait pas la quitter comme ça.

Elle n’est pas dangereuse, fais-moi confiance. Viens…

La main toujours étendue vers l’hybride aux cheveux flamboyants, il attendait qu’elle le rejoigne et prenne sa main. Peut-être qu’il lui demanderait de suivre Nelïya en sa compagnie, ou peut-être pas. Mais il n’avait pas envie de lui dire au revoir d’aussi loin.
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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeJeu 29 Sep 2011 - 17:14

Coincée sur l'estrade, Rosie ne pouvait que contempler le dos du blond. Ce dernier cachait le loup à ses yeux comme à ceux des autres spectateurs. Tant mieux. Un mouvement de foule était tout sauf ce qu'il fallait à ce moment. Cela aurait effrayé la bête, et depuis l'Accident, la jeune politicienne ne pouvait s'empêcher d'éprouver une petite appréhension devant les masses. Se faire piétiner était vraiment une expérience traumatisante, quelle qu'en ait été l'issue. Une réminiscence de la douleur ressentie lança sa cheville droite, entièrement remise depuis quelques semaines seulement. A peine un mois...

Soudain, Robin se retourna. D'un geste de main qu'il accompagna de paroles rassurantes, il l'invita à venir :


« Elle n’est pas dangereuse, fais-moi confiance. Viens…
- Elle ? Tu... Tu connais ce loup ? »

L'assurance du jeune homme trouvait une autre raison. Auparavant, elle l'avait attribuée à son côté tête brûlée, casse-cou, mais là... Rosie n'en revenait pas. Et du coup hésitait. Certes, il lui disait qu'elle n'avait pas à craindre la louve. Sauf que les réactions animales étaient parfaitement imprévisibles. Et puis... Pourquoi ne pas lui faire confiance ? Il s'en était montré digne jusqu'à présent. Elle fit un pas en avant. Sam à côté d'elle commença à s'interposer. Lui non plus n'était sûr de rien. Ils eurent un échange de regard particulièrement intense, confrontant leurs deux volontés. Cela dura quelques secondes, avant que le garde du corps descende de l'estrade.

La rousse comprit ainsi que la seule condition de sa liberté d'action était la présence de Sam à ses côtés. Elle savait qu'elle n'aurait pas plus, et retint un soupir de déception. Autant elle adorait cette armoire à glace et s'en était fait un ami, autant parfois sa présence devenait pesante. Mais elle n'avait pas le choix. Trop de tentatives d'agression avaient eu lieu à son encontre pour qu'elle s'en passe. Rosie descendit donc de l'estrade à son tour, et rejoint le blond et la louve à la lisière du bois. Heureusement pour l'hybride qu'elle n'était pas à moitié féline, ou une quelconque proie lupine, sans quoi elle n'aurait sûrement eut plus de réluctance à s'approcher ainsi d'un animal sauvage.
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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeJeu 29 Sep 2011 - 20:12

    Si elle se sentait en entière sécurité aux côtés de l'homme, il n'en fut pas de même quand il demanda à l'autre femelle de s'approcher…
    Elle ne la connaissait pas, et l'autre humain qui la suivait avec un regard bien trop insistant et méfiant pour la tranquilliser. Elle huma leur parfum. L'un était fleurit, l'autre plus acre… Mais les deux sentaient l'humain, et pas les membres de la meute…

    La louve recula, dans une attitude timide et méfiante face à leur arrivée… Elle porta un regard à Bobby comme pour chercher à comprendre ce qu'il essayait de faire… Mais elle était tendue, bien plus que quand il l'avait rejoint, et ses prunelles cherchaient une issue rapide à emprunter en cas d'attaque. Il n'y avait pas de meute pour la protéger, et il y avait toujours trop de bipède.

    Elle fit un écart de plus alors que Rosie avait atteint la hauteur de Bobby, et elle continuait à lui lancer des regards craintifs.

    Elle lança à l'adresse de son frère de meute des glapissements d'avertissements. Il devait partir pour un territoire plus calme, ne pas rester sur la terre des hommes, ils devaient le faire vite… Vite avant d'avoir des ennuies…

    Elle bondit sur ses propres pas, lui jeta un regard pour lui montrer le chemin, et elle commença à remonter sa propre piste, celle qui la mènerait loin d'ici.

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Robin Mauniet
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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeMar 25 Oct 2011 - 1:49

« Elle ? Tu... Tu connais ce loup ? »

Un simple hochement de tête pour toute réponse, et Robin observa impuissant Sam s’interposer. Certes, vu comme ça, qu’il connaisse une louve était quelque chose de particulier en soi. Un chien, oui. Un chat, oui. Un oiseau, pourquoi pas ? Mais une louve…
Cependant, Rosie montra à quel point elle avait confiance en lui, alors que d’un simple regard, elle fit céder l’armoire à glace. Le hibou observa en silence la descente de la sirène et de son garde du corps, sans remarquer dans un premier temps l’agitation que cette approche provoquait chez Nelïya.

C’est quand Rosie arriva à sa hauteur qu’il remarqua que sa manche n’était plus tirée. Il tourna la tête pour voir Nelïya en retrait, alors qu’elle glapissait à nouveau. Elle prenait Rosie et Sam pour une menace… Il ne fallait pas ! Et alors que Robin s’apprêtait à s’avancer vers elle, elle bondit en arrière pour faire demi-tour.

Robin ne comprit pas, une fois de plus. Jamais, il n’avait compris. La naissance de ses sentiments pour la vampire, son obstination, la réciprocité progressive, leur bonheur, et puis leur chute. Il n’avait jamais vraiment compris comment tout cela était arrivé, et peut-être ne comprendrait-il jamais.

Dans l’ensemble, ce qui venait de se passer résumait très bien la relation qu’ils avaient eue. Elle était arrivée sans prévenir, il lui avait tendu la main alors qu’elle était craintive, ils avaient eu un petit moment de tendresse, et elle s’était enfuie, encore une fois.
La boucle était bouclée.
Mais le cercle vicieux ne recommencerait pas.

Robin fit en sorte de ne pas voir le regard lancé par la louve pour qu’il la suive. Il ne voulait pas. Elle l’avait repoussé quand il l’avait suivi après qu’il la quitte, il avait trouvé une femme qui ne jouait pas au chat et à la souris avec lui, il ne se relancerait pas dans cette course. Il était trop occupé ces temps-ci, avait récupéré trop de responsabilités pour vouloir et pouvoir recommencer une telle histoire. Alors, sur un dernier regard sur la fine silhouette détalant, il se tourna vers Rosie. Rosie, qui d’un simple sourire faisait s’envoler tous les soucis du hibou.
Rosie, qui venait de faire détaler celle qui lui avait causé le plus de soucis dans sa vie.

C’était étrange, mais Robin se sentait à présent bien vide. Son regard le laissait bien deviner, à l’image de son visage sans expression. Revoir Nelïya le fuir lui avait ramené des mauvais souvenirs, lui avait sapé tout moral.

Avant que Rosie ne pose de questions qui le gêneraient plus qu’autre chose, Robin réduisit la distance qui les séparait à zéro, attirant la sirène à lui tout en se blottissant timidement dans ses bras. Il ferma les yeux quand le bout de son nez entra en contact avec le cou de la jeune femme, ses bras se refermant sur elle de manière à lui laisser comprendre qu’il ne voulait pas qu’elle s’en écarte, bien qu’il serait très aisé pour elle de se défaire de cette étreinte.

« Ne me pose pas de questions pour l’instant, je t’en prie, finit-il par souffler dans le cou de la belle. Laisse-moi le temps de répondre à mes propres questions avant. »
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Rosie Durant
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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeMer 7 Déc 2011 - 18:55

Un pas après l’autre, Rosie avançait prudemment. Les yeux rivés sur le loup et les sens aux aguets pour tenter de prévenir de toute réaction hostile, elle s’arrêta aux côtés de Robin. Quoi qu’elle puisse en dire, la rousse ne se sentait pas rassurée par l’animal. Il était trop… sauvage. Son instinct d’hybride le lui soufflait. Jamais il n’avait été domestiqué, il restait maître de lui-même. La lueur de crainte qu’elle pouvait lire dans ses yeux et sa posture défensive ne l’aidait pas à se convaincre du contraire. La décision fut brusque. Le loup se rétracta, prêt à bondir et glapit. De surprise, la jeune femme sursauta et s’agrippa au bras de Sam. Le blond esquissa un pas en avant au moment même où le canidé fit volte-face et s’en alla en trottinant.

La scène était surréaliste. Trop. Ou pas assez peut-être pour que Rosie ne sente comme un arrière goût rance de film B. Tout avait été trop simple jusqu’à présent, bien trop simple. Elle aurait dû s’en douter, tout le monde a des ombres dans son passé. Sam se dégagea doucement de son étreinte alors que Robin se retournait, ignorant le dernier appel du loup. Le vide que la politicienne pu lire sur le beau visage du blond la choqua presque autant que ce qui venait de ce passer. Elle le connaissait froid, distant, colérique en publique, plus attentionné, joyeux et parfois perdu quand ils étaient seuls. Quelque soit l’occasion, il était toujours animé de sentiments. Là non. Cela perturba Rosie au point où elle ne se rendit compte qu’elle était désormais dans les bras du jeune homme que quand il lui parla :


« Ne me pose pas de questions pour l’instant, je t’en prie. Laisse-moi le temps de répondre à mes propres questions avant. »

Que lui répondre ? Aucune idée ne lui venait. Accepter les fantômes était tout ce qu’elle pouvait, et attendre qu’il lui raconte son histoire. Il ne lui laissait pas tellement le choix non plus. Alors elle répondit à son étreinte, coupable d’être heureuse de ce rapprochement inattendu.

« J’attendrais, et quand tu en auras le courage, tu me raconteras. Je suis là. »

Et sur ces mots, elle se détacha lentement du blond, recula d’un pas, et plongea ses yeux bleu vert dans le ciel des siens. Doucement, elle attrapa sa main et le tira vers l’estrade et la piste de course, d’où rugissait le grondement des moteurs.

« Tu viens ? »

[hrp : sincèrement désolée d'autant de retard, si il y a quelque chose à modifier dites-le]
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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeSam 10 Déc 2011 - 22:50

    La louve suspendit sa course. Pourquoi il ne la suivait pas ?
    Elle regarda par-dessus son épaule. Poussa un glapissement. Dans sa cage thoracique son cœur cognait. Le soleil l'affaiblissait. Ca puait l'humain. Il ne fallait pas rester ici.
    Il fallait partir. Sans lui ? Lui qu'elle était venu chercher ?

    A sa gauche un chien tira sur sa laisse en aboyant. Sur la droite un groupe d'humain la dévisageait avec un intérêt qui lui déplaisait.
    Elle n'aimait pas les yeux braqués sur elle… Elle n'aimait pas les humains.
    Elle porta de nouveau l'ocre de ses prunelles sur le membre de la meute. La foule venait de se refermer sur lui. Il était trop tard… Il avait été prit.

    Elle recula, hésitante d'abord puis le chien tira encore plus sur la laisse et elle bondit comme si sa vie en dépendait.
    La langue pendante, le corps fatigué, le cœur meurtrit, la tête vide, elle alla se poser dans une ruelle ou l'ombre la dissimulait des hommes… Loin de tout. Loin de lui. Et le cœur perdu entre les deux
    .

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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeMer 28 Déc 2011 - 2:34

Il était bien. C’était fou ce qu’un contact pouvait apaiser un homme. Une simple attention à son égard lui retirait tout poids des épaules. Paradoxalement, c’était enfermé dans les bras de quelqu’un qu’il se sentait réellement libre pour la première fois depuis des mois. Libre de profiter de cet instant de tendresse, libre même de se laisser aller. Mais il ne le ferait pas, il ne s’en donnait pas le droit. Elle n’avait pas à porter ses fardeaux. Dans son esprit, personne ne le devait, c’était à lui et à lui seul de le faire.

« J’attendrais, et quand tu en auras le courage, tu me raconteras. Je suis là. »

Cet engagement qu’elle prenait à son égard le décontenança. Il avait dit ça par formalité, pour ne pas avoir à en reparler, et pourtant elle l’invitait à le faire, plus tard. Je suis là. Cette phrase lui semblait à la fois familière et lointaine. Combien de personnes lui avaient dit qu’elles étaient là ? Et combien l’avaient vraiment été ? Il infime soupir de soulagement fila entre ses lèvres lorsqu’elle se détacha. De la sorte, ce ne serait pas à lui de le faire. Il n’en aurait eu ni l’envie, ni le courage, mais se serait forcé à le faire. Non, il ne fallait pas qu’il s’attache ainsi à elle. Il ne fallait pas qu’elle en apprenne autant sur lui, il ne fallait pas qu’il se livre une nouvelle fois.
Il avait bien trop souffert de ça.
Et pourtant, il ne put lui refuser de prendre sa main, ni de le tirer vers la piste qu’ils avaient délaissés des yeux, d’où la tentation masquée en rugissements de moteurs l’attirait en arrivant à ses oreilles.
Quelques secondes, c’est le temps où cette accumulation de « bien » l’entraîna sans qu’il n’esquisse le moindre geste pour l’empêcher. Une jeune, jolie et gentille femme, une course, tout était là.

« Tu viens ?
- Non… »

La tête baissée, Robin s’était arrêté, et, lentement, libéra sa main de l’emprise de celle de la sirène. Il devrait se dépêcher, ne pas lui laisser le temps de répliquer, ou de le retenir.
Il devait quitter cet endroit, cette femme. Il avait besoin de réfléchir. Seul. Vite.

« Je vais rentrer. Merci, Rosie. Cette course était impressionnante, et ta compagnie était très agréable. »

Il récitait ça comme il déballait les formules d’usage depuis qu’il avait remplacé son père. Mais là, la conviction n’y était pas, alors qu’il était sincère.
Il fit un pas vers elle pour lui faire la bise, mais ne put s’empêcher de finalement déposer ses lèvres sur la douce joue de la rousse, fermant les yeux à ce contact qui dura plusieurs secondes pendant lesquelles il s’évada loin de tout raisonnement, problèmes, « possibles », loin de tout ce qui faisait de lui cette forteresse soi-disant imprenable de froideur et de distance.

Et puis, sans un mot ni un regard de plus, il se retourna, et dans l’ombre d’un feuillage, entre deux larges troncs, il déploya ses ailes et prit son envol.
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Rosie Durant
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MessageSujet: Re: La course de leur vie [Robin Mauniet]   La course de leur vie [Robin Mauniet] I_icon_minitimeDim 1 Avr 2012 - 18:45

« Non… »

Non ? ... Rosie se retourna, refoulant la vague de déception qui déferlait sur elle. Cinq minutes ne s'étaient pas écoulées que Robin brisait déjà la proximité qui s'était établit entre eux. Le blond restait en bas de l'estrade, la tête baissée comme s'il supportait le poids des cieux. Elle laissa doucement partir la main masculine qu'elle tenait alors que l'homme qu'elle désirait débitait une série de politesses assassines :

« Je vais rentrer. Merci, Rosie. Cette course était impressionnante, et ta compagnie était très agréable. »

Elle n'en était pas si sûre tout d'un coup. Le manège des certitudes et désillusions avait débuté, entamant un ballet à la gloire des commencements de relations amoureuses. La gorge serrée, elle le laissa approcher et déposer un long baiser sur sa joue. La rousse ne pensait mot dire, mais c'était sans compter sa verve habituelle :

« Vole », murmura-t-elle à son oreille.

Sur ce mot Robin s'éloigna sans se retourner. Rosie ne put que l'observer disparaître dans le bosquet à la suite du loup. Partait-il le rejoindre ? Elle n'en savait rien, du moins jusqu'à ce qu'elle voit un oiseau s'envoler puis s'éloigner. La cherchait-il ? Il l'avait bien nommé "elle" après tout. C'était sans importance tentait-elle de se convaincre. Pourtant une pointe amère lui brûlait la gorge. Refusant de s'effondrer devant autant de monde, la politicienne appliqua un masque neutre sur son visage d'habitude accueillant. D'une main réconfortante et curative sur l'épaule, Sam la conduisit à leurs places, à la différence que désormais elle se tenait assise à ses côtés sur le banc arrière. Lui savait dans quel état elle s'était retrouvée après l'Autre. Lui savait que malgré sa force de caractère, elle restait un jonc. A trop être pliée et tordue elle risquait de rompre.

Quelques tours passèrent avant que Rosie parvienne à se concentrer à nouveau dessus. La course touchait à sa fin, à moins qu'un coup de théâtre ne se joue, l'issue était déjà connue. Un quart d'heure plus tard, les spectateurs se levèrent pour acclamer l'homme du jour, celui qui tout du long avait dominé la course. Un sourire amer étirait les lèvres pulpeuses de la rousse alors qu'elle ovationnait le gagnant avec les autres. Laissant son regard dériver sur les sièges qu'elle avait occupé avec Robin, une froide résolution la prit. Hors de question de se laisser mener en bateau. Elle n'avait pas l'habitude de se voir dire "non". Ou pour être exact, elle finissait toujours par obtenir ce qu'elle voulait. Là, c'était un blond aux yeux bleus. Ce ne devrait pas être si dur, si ? Tant pis. Elle le voulait et à moins qu'il ne lui dise formellement non, elle l'aurait.


[Fin du rp]
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