L'école est finie (PV Rebecca)

L'école primaire était d'un calme inattendu. Aucun cri d'enfant ne résonnait, comme on aurait pu s'y attendre. Évidement, en dehors des récréation, les locaux étaient d'un silence religieux. Moi-même j'avais connu ça. Ce vendredi, à 16h24, seules six minutes séparaient les élèves d'un week-end bien mérité. Pour moi aussi ce serait salutaire, puisque sur deux semaines c'était presque le seul moment où je pouvais jouer mon rôle de père. Mais là, je n'attendais pas que des enfants. J'avais fixé ici un rendez-vous avec Rebecca Tumet, une hybride que j'avais sauvée de Xander dans l'affaire qui avait débouché sur l'emprisonnement (dérisoire, cependant) du prêtre. Un mois s'était écoulé depuis, ma mise à pied était presque finie, et il était temps de faire une petite mise au point. Donc, selon ma montre, il était pile l'heure pour elle d'arriver. Je scrutai les alentours, accoudé à une des barrière interdisant l'accès aux voitures du trottoir où afflueraient les dizaines de bambins dès qu'aurait sonné la cloche.

Enfin, la libraire arriva, pile dans les temps.

-Inspecteur.
-Mademoiselle Tumet. Vous avez changé de coiffure, non ? ça vous va plutôt bien.

Nous nous serrâmes courtoisement la main, puis elle s'accouda à la barrière juste à côté de moi. Elle s'était donné du mal pour venir incognito, mais ici elle ne risquait pas grand chose. Parmi les parents qui venaient chercher leurs rejetons ici, beaucoup étaient des hybrides, personne ne viendrait lui chercher des crosses, et puis dans le cas contraire j'étais quand même armé.

-Cela fait un mois jour pour jour. Vous avez bien choisit la date. Comment allez-vous ?
-Fort bien. Ma mise à pied arrive bientôt à sa fin, et puis j'ai trouvé des façons intéressantes de rentabiliser mon temps libre.

Je préférai ne pas lui parler explicitement de mes enquêtes mortelles pour remonter la piste de ceux qui avaient saboté le jugement de Xander.

-Et puis je ne voulais pas vous mettre en danger en cherchant trop tôt à vous recontacter. J'ai la quasi-certitude d'avoir été espionné dans les premiers temps, et je n'aurais pas voulu conduire les chasseurs jusqu'à vous. Et puis pour être franc, j'avais peur que vous m'en vouliez un peu. Je vous avais promis de vous protéger, et finalement je n'ai réussi qu'à envoyer Xander derrière les barreaux pour une durée dérisoire. J'aurais dû le tuer quand j'en avais l'occasion.

L'heure de la sortie approchant, des adultes se rassemblèrent eux aussi sur la place, parents attendant comme moi leur progéniture adorée. La cloche sonna, et soudain des cris d'enfants retentirent, accompagnés du fracas de mille petits pieds sur les carrelages du bâtiment.

-Je voulais tout de même vous voir pour être sûr que vous teniez le coup, et peut-être élaborer une petite revanche. Mais dites-moi un peu, quelle est votre situation depuis la dernière fois ?Avez-vous l'impression d'être observée ? Avez-vous été approchée par des personnes suspectes ?

Les portes de l'école s'ouvrirent en grand, et les premiers enfants en jaillirent pour se précipiter en hurlant vers leurs parents.

-Je n'ai toujours pas obtenu de protection policière, et mon nom est connu. Comme vous le voyez, j'ai changé d'apparence pour détourner l'attention, et je me fais passer pour quelqu'un d'autre quand je suis dans ma boutique. Pour l'instant, mis à part des voyous ayant à redire sur mon look, aucun chasseur ne m'a approché. S'ils m'observent, aucune idée, je suis un peu trop au taquet pour être réellement objective. Mais ce que vous me dites me fait supposer que oui.
-Oui, je suis désolé pour ça. Si ça peut vous rassurer, je ne vous ai pas trahi. Ce sont ces fouille-merde de journalistes qui ont dû faire une enquête poussée sur vous. Ils se moquent de savoir s'ils vous mettent en danger, ils veulent du sang pour vendre leurs feuilles de choux.

Il y avait de plus en plus de monde, les deux complices n'allaient pas pouvoir rester longtemps sur place à discuter de choses confidentielles. Mais il restait encore quelque chose à faire ici.

-Vous attendez quelqu'un ?
-Oui. Ils ne devraient plus tarder. Ça m'a paru l'occasion idéale pour que nous puissions nous rencontrer en toute discrétion. Tenez, les voilà.

Deux enfants, un garçon et une fille dont la rousseur des cheveux trahissait un lien de parenté, fendirent la foule pour accourir dans la direction du policier.

-Papa ! Papa !

Quand ils furent arrivés, c'était un tout autre Frédéric Martel qui se tenait là. L'inspecteur zélé avait disparu, remplacé par un père de famille chaleureux et tout sourire. Il oublia un instant Rebecca pour embrasser ses enfants, leur demander comme s'était passé leur journée, et se rappeler pourquoi il faisait ce métier difficile.

-Florian, Caroline, dites bonjour à la demoiselle.

Les enfants s'exécutèrent poliment.

-Maintenant qu'ils sont avec vous, mieux vaut peut-être que je vous laisse en famille, non ?
-Oh non. Nooon Pas besoin. Nous pouvons parfaitement continuer à discuter. Que diriez-vous de poursuivre autour d'un verre au café, là-bas ?

Je lui montrai le bar-tabac au bout de la rue. J'y emmenais souvent Florian et Caroline boire une limonade quand ils m'annonçaient de bonnes notes. C'était tranquille et il n'y avait que des habitués. Si quelqu'un m'espionnait, je le repérerais bien vite.

-Personne ne nous dérangera, et ça nous permettra de...

Je m'interrompis brusquement. La plupart des parents avaient déjà récupérés leurs rejetons, et la place se vidait. Par contre, l'homme qui venait d'aborder une petite fille aux parents en retard n'avait rien d'un père. J'avais une excellente mémoire des visages, et commençais à connaître les parents dont les enfants fréquentaient l'école, mais celui-là était inconnu aux bataillons. Blouson de cuir, crâne rasé, les mains nerveuses, il avait une allure suspecte. Je sentis la fillette intimidée, elle ne connaissait ce type ni d'Ève ni d'Adam.
Je me retournai et tendis à Rebecca un billet de vingt euros.

-Allez au café, offrez une limonade aux enfants et prenez-vous quelque-chose, je vous rejoins. Et surtout, ne les laissez pas regarder.

Puis aux enfants :

-Allez, suivez la dame. J'arrive très vite.

Les enfants envoyés ailleurs avec Rebecca, je pouvais redevenir le Martel que seuls connaissaient les criminels. J'avançai à grands pas vers l'homme, et arrivai derrière lui au moment où il commençait à caresser le visage de la petite fille. Je posai ma main sur son épaule, et il se retourna en sursautant. Lorsqu'il me vit, ses yeux s'agrandirent et il essaya de s'enfuir. Je rattrapai sans mal le pédophile, le retournai et le frappai plusieurs fois au visage. Je ne le lâchai que quand mon poing fut rouge de sang, et il s'écroula à terre comme une poupée de son. Aussitôt, je me baissai, appuyai mon genou sur sa poitrine et lui collai mon flingue sous le menton et ma plaque sous son nez (qui était complétement fracassé).

-Écoute-moi bien, connard. Cette école est sur mon territoire, alors t'as intérêt à te tenir à carreau. Si tu remets les pieds ici, je te coupe les couilles pour que tu te vides de ton sang en souffrant comme tu n'as jamais souffert. Et si jamais j'apprends que tu t'es approché de moins de 20 mètres d'une école, je te fumes ! T'as pigé ?

Il remua faiblement sa tête tuméfiée en émettant un gargouillis que je décidai de prendre pour une approbation. Je me relevai alors, rangeai mon arme et ma plaque, rajustai ma cravate et m'éloignai sous le regard médusé des quelques témoins. Je m'étais fait mal, mon poing était couvert d'éraflures. Je serais peut-être bon pour quelques points de suture, mais je m'en fichais. Arrivant au café, je rejoignis Rebecca et les enfants.

-Excusez-moi pour ce contretemps.

Entrant dans le bar, je m'assis en face de Rebecca, tentant de dissimuler aux enfants ma main ensanglantée. La jeune hybride avait eu la délicatesse de me commander un café serré, je l'en remerciai mentalement. Je bus un peu et tâchai de me calmer. Ce que j'avais fait n'était pas très prudent, mais selon moi c'était la seule chose juste à faire. De toutes façons, le pédophile n'irait sans doute pas porter plainte, car s'il faisait ça il devrait aussi expliquer ce qu'il faisait devant une école. Et aussi horrible que puisse paraître la correction que je lui avais infligée, on serait plus prompt à condamner un pédophile qu'un flic violent. Au pire, si l'affaire s'ébruitait je risquais un blâme, mais on avait trop besoin de moi pour m'infliger une autre mise à pied.

-Papa ! Tu devineras jamais ! J'ai eu un 9/10 en français ! clama Caroline avec une fierté non-dissimulée.
-C'est bien, ma fille. Je suis très fier de toi. Si toi et ton frère continuez à bien travailler en classe, peut-être qu'on pourra se prendre des vacances à la mer. répondis-je, reprenant mon masque paternel.
-OUAAAAAAAAAAAIIIIIS !

Ça faisait longtemps que je leurs promettais de partir en vacances d'été avec eux, mais jusque-là je n'avais jamais trouvé le temps. Les criminels ne prenaient jamais de vacances, eux.

-Tenez, allez jouer au flipper.

Je leur tendis dix euros en pièces d'un euro. Ils se débrouillaient mieux sur l'antique flipper trônant dans un coin du café que sur les bornes d'arcade modernes, surtout que c'était moi qui leur avais appris à y jouer. Les enfants éloignés, il était à nouveau temps de parler sérieusement.

-Bien, maintenant que nous sommes installés tranquillement, dites-moi pourquoi vous m'avez demander de venir.
-Oui. Je voulais vous inciter à la prudence, même si vous semblez déjà en faire votre affaire. Les chasseurs n'ont pas été aussi déstabilises que je le pensais par l'arrestation de leur leader. Et pour cause : je pense qu'ils ont un intérimaire qui coordonne leurs actions en attendant le retour d'Holstein.

Maintenant que je connaissais le vrai nom du prêtre fou, je refusais de l'appeler à nouveau Xander, ça aurait été accorder du crédit à son histoire de mission divine de mes fesses. Je prélevai un glaçon dans le verre de limonade vide de Florian et le passai sur ma main blessée. Le froid soulagea un peu la douleur qui commençait à apparaître maintenant que l'adrénaline redescendait.

-J'essaie de découvrir l'identité de ce nouveau chef, et si je le trouve je pourrais m'occuper de lui. Cette fois, je ne chercherais pas à recourir à la voie légale, l'affaire Holstein m'a appris qu'il n'y avait rien à attendre des magistrats. Ces fous passent leur temps à faire relâcher les crapules que je me fatigue à arrêter.

La justice des hommes avait montré ses limites, il était temps de laisser parler la justice des armes.

-En attendant, vous êtes en danger. Les chasseurs ont votre nom. Je fais ce que je peux pour qu'ils n'aient pas accès à votre dossier avec votre adresse et tout le reste. A mon avis, ils attendront la libération du père Holstein pour qu'il puisse se venger lui-même, mais ce n'est pas sûr à cent pour cent. Je ne pourrais sûrement pas être toujours là pour vous protéger, alors vous allez devoir vous battre pour votre survie. Je vais tout de même essayer de vous aider du mieux que je peux, étant en grande partie responsable de la merde dans laquelle vous êtes.

Je fouillai dans la poche de mon veston et lui tendis une carte.

-C'est l'adresse d'un stand de tir du coin, tenu par un ami à moi. C'est un ancien de la maison, et un homme de confiance. Allez chez lui, dites-lui que vous venez de ma part et il vous apprendra à vous servir de l'arme que je vous ai donnée. Si vous ne l'avez plus, il pourra vous en fournir une autre.

(Désolé ! Mille fois désolé ! Je n'avais pas vu que tu avais répondu !)


En effet, la situation de Rebecca était plutôt merdique. Au moins l'avait-elle compris. Elle réagissait finalement assez bien. Je ne regrettais pas de l'avoir choisie elle plutôt qu'un autre hybride pour mon plan, même si ce dernier avait foiré à cause des juges et avocats corrompus.

- Je n’ai pas les moyens de déménager, mais j’avais songé à recourir aux services de hackers. Les Chasseurs sont comme tout le monde : ils se servent d’internet pour leurs recherches. Ils pourraient vous décharger d’une bonne partie de votre tâche en bloquant définitivement l’accès à mon adresse, ou même à toute information reliée à mon nom. Une fois cela fait, je prendrai contact avec mon peuple. Je me suis fait oublier pendant un mois, je pense pouvoir désormais agir sans trop attirer l’attention. Les sbires de Xander ne doivent plus surveiller le moindre mouvement suspect désormais.

En effet, j'étais déjà sûr que les chasseurs, comme les pédophiles, violeurs et autres racailles, utilisaient internet pour trouver leurs proies. Et le principal problème avec internet, c'est qu'un bon pirate pouvait se connecter à n'importe quel moniteur de n'importe-où et faire ce qu'il voulait avec. C'est pour ça que l'ordinateur de mon bureau n'était pas connecté à internet et que je traitais encore la plupart de mes dossiers sur papier, là où mes collègues jugeaient que ce n'était qu'une perte de temps.

-Bonne idée, mais je doute que ça suffise. Il ne faut pas oublier que c'est en essayant de vous tuer que Holstein s'est fait arrêter et connaissant le gaillard, il n'a pas l'intention de vous laisser lui échapper. A mon avis, vous ne risquez pas grand-chose pour le moment, il ne laissera jamais quelqu'un d'autre s'occuper de vous, ça irait à l'encontre de sa fierté. Mais les autres chasseurs ont sûrement pour ordre de vous maintenir au chaud en gardant un œil sur vous. Bloquer l'accès à vos informations informatiques brouillera les pistes, mais il ne faut pas oublier qu'il y a beaucoup de chasseurs de la vieille école, qui ne s'encombrent pas d'ordinateurs pour mener leurs recherches. Sans compter qu'ils ont toujours quelques éléments qui noyautent notre police nationale. Mais concernant ce dernier problème, je prépare une action d'envergure qui devrait me permettre d'arracher quelques mauvaises herbes...

Jusque-là je n'avais pas osé m'attaquer directement aux flics ripoux du commissariat où j'étais affecté, ça risquait de m'attirer trop d'ennuis. Mais l'affaire Holstein avait précipité les choses.

-Soyez prudent s'il vous plait. Votre mise à pied était un avertissement. A trop vouloir, vous risquez de vous causer d'énormes problèmes. Plus que ceux dans lesquels nous nous débattons en ce moment. Pensez à eux.

Je préférai ignorer cette mise en garde. Je n'étais plus un débutant, j'étais bien assez prudent. Celui qui aurait ma peau n'était pas encore né.
Je jetai un œil aux alentours pour vérifier que personne ne nous écoutait, puis me penchai au dessus de la table pour exposer mon plan, parlant à voix basse comme un conspirateur.

-Une bombe, posée dans le commissariat à une heure où il ne restera presque personne. Je m'arrangerais pour que nos flics ripoux soient les seules victimes de l'explosion.

Pour tout dire, je n'avais jamais été à l'aise avec les explosifs, mais je savais où me procurer une bombe suffisamment puissante et assez stable pour que je ne me fasse pas sauter avec en la transportant.

Rebecca sembla ne pas savoir quelle attitude adopter face à mon plan. Sans doute avait-elle encore du mal à souhaiter la mort de quelqu'un, fut-il un ennemi mortel. A moins qu'elle ne s'inquiète plutôt pour les dommages collatéraux.

-Vous êtes sûr que personne d'autre ne pourrait être touché ? Et comment comptez-vous vous y prendre ? Avec tous les détecteurs placés dans le commissariat, ça ne va pas être simple d'amener une bombe. A moins bien sûr que les installations soient uniquement là pour faire beau...
-Ne vous inquiétez pas. Je serais hors-jeu depuis longtemps si je ne savais pas ce que je fais. Le plan a été minutieusement calculé. Je me suis procuré une malette spécialement étudiée pour dissimuler son contenu aux détecteurs anti-substances explosives. Je passerais sans problème. De plus, j'ai étudié l'emploi du temps de chacun de mes collègues, et j'aurais un créneau précis où personne ne se trouvera dans le champ d'action de l'appareil. Personne à part nos lascars et moi. Oui, je resterais sur place, ainsi je pourrais surveiller le déroulement du plan et tout arrêter en cas d'imprévu. Je sais ce que vous allez dire, mais il n'y a pas à s'en faire pour moi. Si mes calculs sont corrects, le souffle de l'explosion fera juste éclater la cloison de mon bureau. Je devrais être blessé, mais pas tué. Enfin, je vous mentirais si je disais que ce n'est pas risqué, mais je suis prêt à prendre le risque. Alors ? Rassurée ?

Les enfants commençaient à se lasser de leur jeu, je n'allais plus pouvoir rester très longtemps.

" ... Je devrais être blessé, mais pas tué. Enfin, je vous mentirais si je disais que ce n'est pas risqué, mais je suis prêt à prendre le risque. Alors ? Rassurée ? " Rebecca se demanda si l'inspecteur était fou. Elle, rassurée ? Pas du tout ! Ce type parlait de faire exploser un commissariat ! Certes tous les policiers n'étaient pas bon, mais tout de même, il parlait d'un acte terroriste. Comme tout le monde, elle avait étudié cette partie de l'histoire moderne à l'école, l'effondrement des tours jumelles aux Etats-Unis, le cas Israël, le Jihad... Toute cette vague de folie qui avait tué tant d'innocents. Châtier les criminels, aucun soucis. Surtout depuis sa rencontre avec le prêtre Xander. Mais les humains normaux, eux, ils n'avaient rien fait. Ils étaient comme elle, à la demande de calme, que la situation s'apaise enfin. Qu'enfin revienne le calme sur la région parisienne. Peut-être extrapolait-elle un peu, voir beaucoup. Elle n'en savait rien, si ce n'est que le plan de l'inspecteur, en plus de lui inspirer de l'inquiétude - toute justifiée - , ne lui inspirait pas du tout confiance. Quelque chose ferait tout capoter, elle en était sûre. " Non. Votre plan... C'est de la folie pure et dure. Vous ne comptez pas toute la pagaille que cela causera. On ne fait plus exploser un bâtiment pour provoquer la mort de quoi... quelques pauvres types complètement pourris jusqu'à la moelle ? Vous rendez compte de l'opportunité pour tous ces autres connards, là dehors ? Un commissariat en moins, et c'est l'image qu'inspire la police qui est ébranlée. Déjà qu'elle est pas folichonne, vous n'allez pas du tout l'améliorer. Renoncez à cette... cette folie... " La libraire ne su si elle devait continuer ou non. C'est alors que les enfants revinrent, le sourire aux lèvres. Elle ne pu alors plus dire un mot. Les consommations avaient déjà été payée, elle pouvait partir. Cela faisait trop longtemps qu'elle était ici de toute façon, et elle ne souhaitait pas s'attarder d'avantage. Oui, elle allait partir. Rassemblant ses affaires elle prit congé et s'en alla rapidement. Sûrement était-elle mal polie, mais impossible de rester ici plus longtemps. Plus elle y pensait, plus l'idée de Martel la révulsait. Secouant la tête, elle tenta de la faire sortir de sa caboche. Cela ne marcha qu'à moitié. C'était mieux que rien se dit-elle.

[HRP : c'est la fin du rp pour ma part. Sincèrement désolée de l'avoir fait autant traîné.]