Retour à Paris [Katheleen]

Emmerde et emmerde, voilà un résumé de ma vie ces cinq derniers mois. En avril dernier je recherchais pour le compte de la mafia un certain Adel Caïn, cela allait à l’encontre de mes principes mais le vieux Al Pacio me faisait du chantage et je n’avais pas les moyens de lui désobéir.
Je payai une informatrice, sois disant la meilleure, pour retrouver la trace de ma proie et me fournir plus d’infos le concernant.

Je n’ai pus jamais obtenir les informations que je voulais, un petit imprévue m’empêcha d’y participer. Je pensais être le chasseur en espérant traquer le Rat mais ce fut lui qui m’attrapa. Un soir en rentrant chez moi je me fis attaquer par derrière, les sbires de ce rongeur m’assommèrent et à mon réveil je me retrouvai attaché face à lui.
Je vais passer les tortures que je subis dans ces cachots durant un mois. Heureusement pour moi John, un ancien combattant au service du Rat, m’aida à m’enfuir et on s’exila à Bruxelles. Ce ne fut pas facile de rallier la capitale européenne mais une fois là-bas on a pu se cacher chez des amis à moi.

Une fois remis de mes blessures, je ne pensais qu’à une chose retourner à Paris pour revoir Katheleen. Tout le monde m’en empêcha, me disant qu’il était encore trop tôt que les hommes du rat nous recherchaient toujours.
Sur ce point ils n’avaient pas tort mais je ne cessais de penser à elle, c’est pour cette raison que je revins.

Et me voilà assis sur le canapé de Kath attendant qu’elle rentre, ma tenue n’était pas des plus glorieuse.
Un simple t-shirt bleu marine, un gilet, qui devais être blanc à la base, sans manche dont la capuche était relevée, un jeans qui n’a pas dû être lavés depuis des mois et de veille basket déchiré.
Je suis parti de Bruxelles sans rien d’autre et je n’ai pas eu le courage de passé chez moi, qui sait ce qui m’y attendrait.
En tout cas j’espérais que Kat arriverais bientôt, je commençais à avoir faim.

J'étais loin de la vérité quand je disais que mon job d'assistante de M.Chevalerie était pas monotone. Très, très, trèèèèèèès loin de la vérité. J'étais sur-occupé, ce n'étais pas la faute de mon Bosse je faisais tous pour faire des heures supplémentaires, ça m'occupait l'esprit...

Pourquoi avoir besoin de me perdre dans le boulot ? Peu être simplement parce que l'homme que j'aimais était parti il y a cinq mois sans donner de nouvelles.
J'avais fait mine de rien auprès de mon entourage, mais i n'en était rien... J'était anéanti, triste, en colère et tellement d'autre sentiment s'était bousculer dans ma tête dans une assourdissante cacophonie lors ce que j'avais compris qu'il était parti sans dire un mots.

Depuis de l'eau avait couler, mais pas assez. Il y avait toujours cette rancœur qu'il me restait.

Ce soir était commet tout les soirs, je revenais du travail à plus de dix heures exténuer, complètement seule dans les rues un peu vide de mon quartier, en tête a tête avec moi même il n'y avait rien de mieux faire que ressasser mes pensées.
Pourquoi avait-il fait ça? Pourquoi m'avait-il fait ça ?
Je ne comprenais pas, tant de jours que j'essayais de comprendre sans y parvenir. Où avait-il bien pu fuir ? Était-ce de ma faute si il était parti?

j'ouvris la porte en baillant, mon lit m’attendais, mais il n'était pas seul, IL était là. IL était sur mon canapé l'air misérable.
Mon sang ne fit qu'un tour je me jetais sur lui et pris ma forme hybride.

T'as cinq secondes pour me dire ce que tu fais là, si tu ne le fait pas... j'espère que tu sais où est le centre anti-poison le plus proche.

Je venais de finir de piller le frigo de Katheleen quand j’entendis la serrure tourner. Je sautais sur le canapé de manière à être bien visible dès qu’elle ouvrira la porte, mon cœur battait à cent à l’heure.
je réfléchissais à toute vitesse sur les différentes manières dont elle va réagir en me voyant. Sa réaction ne se fit pas attendre, elle me sauta dessus tout en prenant sa forme hybride.

T'as cinq secondes pour me dire ce que tu fais là, si tu ne le fait pas... j'espère que tu sais où est le centre anti-poison le plus proche.

- Tu m’as manqué

Je ne savais pas si cette réponse me permettrait d’éviter l’empoissonnement mais c’était la seule chose qui me soit passé par la tête à ce moment-là.
Je passai mes bras autour de sa taille et lui vola un baiser, j’espérais qu’après ça elle sera plus calme et me laisseras respirer car là je me sentais comme écrasé, faut dire qu’elle n’était pas légère sous sa forme hybride.

- Je sais que tu es pressé d’entendre ce que j’ai à dire mais si tu me laissais me mettre à l’aise sa iras mieux.

Sa réponse ne me plus pas vraiment... Qu'importe que je lui avait manquer, qu'importe tout ce qu'il avait pu ressentir ça ne rachetait pas sa conduite déplorable.
En plus il était rentrer chez moi par effraction...

Je me mis a grogner, un bruit sourd et grave qui n'annonçait rien de bon. Je devint encore plus menaçante quand ses bras vinrent m'enserrer.

Je sais que tu es pressé d’entendre ce que j’ai à dire mais si tu me laissais me mettre à l’aise sa iras mieux.

N'étant ni disposer à bouger, ni à reprendre forme humaine, il allait de voir faire sous la contrainte de ma petit centaine de kilo. Je retirais ses mains de ma taille de lui en mis une.

Cinq mois sans nouvelles, en m’abandonnant sans rien dire. Je t'écoute !

Ce n'était pas l'envie de le mordre qui me manquait, mais mourant il aurait été beaucoup moins apte à répondre a mes questions.

Je pensais qu’elle allait reprendre forme humaine que nenni elle restait là m’écrasant de tout son poids.
Je sentis bien la gifle qu’elle me donna, ma joue devint rouge.

Cinq mois sans nouvelles, en m’abandonnant sans rien dire. Je t'écoute !

Moi qui espérais recevoir un câlin pour mon retour, voilà que ma récompense est une gifle et des réprimandes. Sans compter que maintenant je dois passer un interrogatoire.

Je ferais mieux de répondre vite, elle semblait bien décider à me mordre si je la faisais trop patienter. J’essayais de garder un ton neutre bien que par moment j’élevais un peu trop la voix.

- Des gens ont essayé de me tuer ! Je me suis fait kidnapper et torturer ! J’ai réussis à m’enfuir à l’étranger, d’ailleurs je prends des risques en revenant à Paris. J’avais envie de te revoir, voilà pourquoi je suis là.

Ma voix c’était adouci lors de la dernière phrase, j’aurais tant voulu lui dire plus de mot doux mais j’avais peur d’en faire trop et qu’elle le prenne mal. Je jouais avec une boucle de ces cheveux quand les mots suivant sortirent de ma bouche sans que j’y pense.

- Je t’aime toujours autant.

J'aurais voulu lui en vouloir tellement plus... Que ce soit mes longue soirée en mode pathétique, à pleurnicher dans mon lit, que pour mes moment de doute et mes interrogations. Mais je ne pouvais pas. Maudit soit mon coeur d’artichaut, et surtout maudit soit mes sentiments pour Jake, il étaient bien là toujours aussi fort.

Je repris doucement forme humaine, sans quitter ses genoux. Je n'osaient plus bouger, j'avais voulu tourner la page croyant qu'il était tout simplement parti après obtenu ce qu'il voulait de moi... Qu'allais-je faire maintenant.
Je priais pour qu'il n'ai pas vu la photo qui traînait négligemment sur mon bureau, entre ma souris et la pile de dossiers à classer. Mon "nouveau jules" étais le cousin d'une amie, un biologiste, un anglophone, plus amoureux de mes îles natale que de moi. Deux moi que je le côtoyais et il avait déjà essayé de me traîner deux fois aux Shetlands. J'aime mes îles, mais je n'étais pas encore prêtes a retourner près de ma famille et de mon père.
Il jouaient avec mes cheveux, ils avaient toujours fait cela. Tous ces souvenir d'avant me revinrent avec ce simple geste.
L'évidence était toujours là, lui et pas un autre.

J’exécrais tout ce qui était guimauveux et outrageusement fleur bleue, pourquoi ce fallait-il que je le devienne moi même?

Pardonne moi...

C'est tout ce que j'avais pu demander, l'abolution pour mes pêchés.

Elle avait repris sa forme humaine. J’aurais voulu parler, lui dire que je serais toujours là et que pour elle je ferais l’impossible mais on était si bien blotti l’un contre l’autre que je ne voulais briser ce moment avec cela. Et puis qu’importe ce que je dis, c’est ce que je fais qui compte et pour l’instant, bien que ça me fais mal de le dire, je ne la fais que souffrir.

- Pardonne-moi…

Vraiment cette fille est trop bien pour moi, je ne lui apporte que des soucis et de la peine et c’est elle qui me demande pardon. Je la serais contre moi de façon à ce qu’elle ne voit pas les larmes qui perlent au coin de mes yeux. J’aurais voulu que le temps s’arrête, que l’on reste ainsi durant des jours.

La vie n’a pas réalisé mon souhait et au contraire le temps coulait plus rapidement, il était déjà temps pour moi de partir. Je ne pouvais rester ici indéfiniment, je levais sa tête et après un court baiser je lui annonçais que je devais partir.

- Ma chérie, je suis désolé mais il est temps pour moi de partir. J’aurais bien voulu rester mais…

J’ai eu un moment d’hésitation, devrais-je vraiment lui dire ce que j’avais prévue de faire ou bien trouver un mensonge plausible. Je choisis de ne rien dire, mentir par omission n’est pas vraiment un mensonge.

- Mais je dois partir.

L'évidence était toujours là certes, mais il y avait autre chose qui était bien là.

Je crois pas que tu est compris pourquoi, je te demandais pardon. Je te demande pardon pour ça.

Je me levais pour aller chercher la fameuse photo qui traînait sur mon bureau. Elle était vraiment bête cette photo, juste un clicher de mon nouveau jules et de moi. Enfin je ne savais pas si j'allais le garder, mais ce qui était certain c'est que je risquais tellement trop quand j'étais avec Jake.
Je l'aimais et ça me brisait le coeur de devoir faire ça mais j'avais trop subis dans ma jeunesse pour reprendre des risques.
J'essayais de ne pas pleuré mais je sentais bien que mes yeux étaient luisant.

Je ne peux plus Jake, je ne peux pas. Tu disparais sans laisser de trace sans faire parvenir un mots, tu n'imagine même pas a quel point j'étais morte de trouille.
Je ne veux plus éprouver ça, 18 ans de ma vie j'ai eu peur pour les autres....

Je n'arrivais pas a parler plus fort qu'un simple chuchotement.

Pardonne moi...

Une petit larme m'échappa. Je me sentais si pitoyable de faire ça et si égoïste aussi...
Je détachais mon collier, un vieux bijoux que j'avais amené avec moi des Shetland un pendentif en bois d'une forme un peu indéterminée montée sur un cordon en cuir noir, et le glissais dans la main de Jake avant de partir derrière la rideau pour essayer de contenir mes larmes.

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Spoiler:

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