Vol autour de la tour Eiffel [Erdi, ouvert a tous]

Sujet: Vol autour de la tour Eiffel [Erdi, ouvert a tous] Lun 3 Jan 2011 - 21:38

Bayonne, 9h00 du matin:

Il a fait ses au revoir a ses amis la veille, certains savent ou il va, les autres s'en doutent. Certains savent pourquoi il y va les autres, non. Il prépare son départ depuis quelques jours, et il a régler les dernières affaires qu'il avait au pays basque depuis deux jours.
Il ne lui reste plus que quelques affaires. il a même revendu son appareil photo. Un grand nettoyage pour repartir de zéro. Il ne lui reste plus que 3 objets, en plus des vêtements qu'il laissera a ses parents juste avant son vol.
Ces objets sont simple. Sa carte de crédit, sa carte vitale, et le petit sac qu'il s'est confectionné pour les emportés lors de son vol.
Il embrasse ses parents. Sa mère a des larmes dans les yeux, son père, en bon marin, garde en lui ses sentiments, mais Erdi sais que celui-ci a confiance en son fils, et qu'il ne devrais pas mettre longtemps a s'en sortir dans la capitale.

Un dernier baisé, et il passe sous forme animale. Sa mère ajuste le petit sac a son fils, qui serait bien incapable de le mettre seul.

Un décollage difficile, comme toujours. Son espèce était résoluement aérienne, plus que la plupart des autres oiseaux. Peut-etre l'espèce la plus proche d'une vie totale dans les airs. Il pris donc son envol difficilement, mais après quelques mètres de course, l'immense voilure s'éleva dans l'air, de plus en plus haut.

En quelques minutes il ne vit plus de ses parents que de petits points. Il fit un tour au dessus de sa maison, histoire de les saluer une dernière fois, puis il pris la direction du Nord.

Au dessus de Bordeaux, 11h30 :

Il avait suivit l'autoroute qui reliait le pays basque a la capitale Aquitaine. Une fois qu'il vit la ville au loin, il descendit a une centaine de mètre d'altitude, histoire d'éviter le trafic aérien de l'aéroport girondin. il remonta ensuite autour de 1000m d'altitude. il ne devait plus redescendre jusqu'à Paris.

Nul doute que les bordelais seraient surpris de voir un tel oiseau dans leur ciel. Après tout l'Albatros Hurleur était le plus grand oiseau du monde, et le dernier a avoir été aperçu en France l'avait été en 1833...

Sud de Paris 18h:

il avait enfin en visuel la cible de son voyage. Il était au dessus d'Étampes lorsque la Tour Eiffel était sortie de la Brume et il avait commencé alors a descendre lentement.

Paris 18h30:

un premier tour autour de la fameuse construction de métal. Ce n'était pas la première fois qu'il survolait Paris, mais jusqu'a présent il n'avait que survoler, et la se posait un problème auquel il n'avait pas penser... ou atterrir...

[hrp: ce rp est ouvert a tous, je posterais au rythme d'un post par jour si personne ne me rejoins, mais j'invite ceux qui le souhaitent a se joindre a moi. Donc a ce moment, Erdi est comme un con a chercher un moyen de se poser a Paris, sachant qu'il veux un coin a l'abri des regard, et qu'un Albatros hurleur a réellement besoin d'une piste d'atterrissage. ]

"... Bien."

Je tournais les talons et m'apprêtai à m'éloigner à grands pas du clochard, tout en évitant les immondices répandues dans la ruelle. Mais d'un geste je lui lançai un sandwich. Maladroit, le quadragénaire le laissa échapper sur le béton sale. Il se précipita pour le ramasser... Pathétique. Dans un sourire noir et édenté, il s'exclama :

" 'rci Ladybird ! Toujours un plaisir d'faire affaire 'vec toi !
- Mange et tend tes oreilles. Je reviendrai."

Je m'étais déjà retournée et atteignais l'angle de la ruelle. Hors de question de contempler ce visage crasseux mordre dans du pain avec ce qui lui restait de dents, se barbouillant de sauce et remplissant sa barde drue de miettes et de nourriture. Ce spectacle me dégoutait particulièrement. Les bruitages étaient suffisants. Parfois, mon pouvoir m'exaspérai. Je rejoins une artère plus fréquentée de Paris, et pris le métro, direction Tour Eiffel. Cette saleté d'hybride rat m'y attendait.

O-O-O

Assise sur un banc du Champ-de-Mars, dans une allée isolée et entourée de hautes haies, je finissais de noter les informations du rongeur. Que des rumeurs, rien de concret. Ce n'est pas avec lui que j'avais gagné mon temps. Les heures supplémentaires seraient de mises pour cette affaire. Phyl n'allait pas apprécier. Un touriste passa, visiblement perdu. Je fermai précipitamment mon carnet, ce qui attira son attention sur moi. Il afficha un sourire charmeur et d'un français approximatif, me demanda où aller. Gardant mon air froid, je me levai et lui fis signe de me suivre. Je l'emmenai quelques allées plus loin, là où il pourrait se débrouiller seul, et m'en alla aussi vite. Il tenta bien de me retenir, mais je l'ignorai, et retournai à mon point de départ...

Dernière édition par Erdi Guizon le Ven 7 Jan 2011 - 8:44, édité 1 fois

"Et merde, pas moyen de trouver un endroit correct..."

Heureusement le champ de mars, a cette heure et a cette saison était relativement désert. Et puis éclairé. Au moins il verrais ou il se casserait la figure.

Il choisit l'étendue d'herbe devant une allée. Une jeune fille trainait dans le coin mais a par elle peu de monde. Il pris le pari de faire son plus bel atterrisage, afin de ne pas être trop sonné après. Un premier survol, afin de bien repèrer les lieux. Puis un second, bien plus proche du sol pour en apprecier les ondulations, et faire comprendre aux passant qu'il désirait atterrir. Un oiseau de cette envergure, c'est pas courant et il comptait sur sa taille impressionnante pour éloigner les passants trop curieux.

Enfin un dernier passage, il se mit en position, bien droit dans l'axe. Il releva ses ailes, et sorti ses pattes. Elles le freineraient suffisamment pour le faire "décrocher" et ainsi lui faire toucher le sol à une vitesse moindre.

Les pattes frôlent l'herbe, il les fléchit doucement et ....

Un cri sorti de son bec. Un autre Albatros entendrait " Putain de bordel de canette de m...." suivit d'un râle de douleur. Les oreilles humaines ne devaient entendre qu'un cri d'oiseau particulièrement fort.

Ses pattes avaient buté contre l'objet d'aluminium et l'avait entrainé dans une de ces séries de tonneaux qui avaient fait la réputation de ses congénères animaux.

Maintenant commença la phase la moins drôle. Déjà se remettre de sa chute, puis arriver a replier ces immenses ailes le long de son ventre. Ce qui faisait de lui un oiseau majestueux le rendait ridicule au sol...

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Une belle soirée d'avril... Le soleil n'était pas encore couché, et Gabriel flânait sur le champ de mars. Il aimait bien cet endroit, et appréciait de venir s'asseoir dans l'herbe en fin de journée, pour observer la Tour Eiffel. Il faisait souvent des pronostics pour savoir à quel moment elle allait s'illuminer. Levant les yeux sur le sommet de la Tour, quelque chose dans le ciel attira son regard. Un oiseau. Un oiseau très gros. Qui descendait doucement, s'approchant de plus en plus du sol, à quelques mètres de Gabriel.
Celui-ci ne bougeait pas, ne quittait pas l'oiseau des yeux, subjugué par la taille de ce volatile : il n'avait jamais vu d'albatros avant.

Mais l'oiseau, en voulant atterrir, se prit les pattes dans une canette de coca, et s'écrasa sur le sol, effectuant quelques tonneaux impressionnants. L'oiseau cria. Gabriel aussi.
Le jeune homme se leva d'un bond, sous le choc de la chute de l'animal. Il se précipita vers le volatile, sans réfléchir, mais au bout de quelques mètres il pensa qu'il n'y connaissait rien en oiseaux aussi gros. Désespéré, il regarda alors autour de lui à la recherche d'aide, et son regard se posa alors sur une jeune femme assise sur un banc.
Il lui adressa de grands signes, et lui cria de venir :

Madame ! Madame ! Venez m'aider ! L'oiseau ! Il est tombé !

Sans attendre de voir si elle le suivait - pour lui il était évident qu'elle allait le faire - il reprit sa course vers l'oiseau qui se débattait au sol.

Tiens bon oiseau ! On vient t'aider !!

Concentrée comme je l'étais sur mon environnement, il ne me fallu pas plus d'un battement d'aile au-dessus de ma tête pour que je sursaute. Un gigantesque oiseau, surtout quand on le comparait aux ridicules pigeons qui peuplaient Paris, se rapprochait du sol. Je le regardai plus attentivement, intriguée. Cependant, je ne le reconnu pas. Ce devait être une espèce côtière, il ressemblait un peu à une mouette. Sa présence m'intriguait. Ce n'était pas normal de voir un tel volatile à Paris, au Champ-de-Mars encore moins.

L'oiseau continua sa descente, majestueuse il fallait l'avouer. Jusqu'à ce qu'il touche le sol, et rencontre une cannette. Le roulé boulé fut... impressionnant dans un sens. Le cris de douleur qu'il lâcha aussi. Mes oreilles furent comme vrillées. Foutu sens hypertrophiés ! J'avais posé mes mains sur mes oreilles, en un vain geste de protection. Mon carnet tomba. Je le ramassai quand on m'interpela :

" Madame ! Madame ! Venez m'aider ! L'oiseau ! Il est tombé ! "

Je me redressai d'un coup. Et écarquillai les yeux. Un gars.... Violet ?! Courrait vers l'oiseau. Violet... Des pieds à la tête, en passant par les accessoires ! Je tombai des nues... Puis me repris aussi vite. L'oiseau se débattait pour se relever. Vu le spécimen et la ville, je supposai qu'il s'agissait d'un hybride baroudeur. L'aider semblait être une bonne option. Si ce n'était qu'un vulgaire oiseau, au moins j'aurai fait ma BA.

Je m'approchai, et évaluai la situation. Il semblait que nous étions seuls. Ou alors, les observateurs étaient discrets. Très très discret. Je m'arrêtai près de l'animal, et m'accroupis. Il avait un sac sur le dos... Un hybride donc. Un peu sonné, il titubait en tentant de se relever. Je m'adressai à lui, ignorant l'autre violet :

" Laisses-toi faire. Je remets tes ailes à leur place, et tu pourras te retransformer sans risque. Nous ne sommes que trois. "

Joignant le geste à la parole, je posai mes mains sur l'hybride, le soulevant légèrement. C'est qu'il pesait son poids... Je me tournai vers l'autre, et l'apostrophai :

" Hey, toi. Démêle ses ailes. "

Et bien, pour une entrée discrète, on pouvait dire qu'il avait manqué son coup. Encore sonné, il vit arriver vers lui un deux personnes, l'une affolée, et l'autre plus posé. Erdi avait toujours vécu en cachant sa nature, et il avait relativement peu interagit avec les humains lorsqu'il était sous cette forme. Et le voila, au milieu d'une ville qu'il ne connaissait pas, entre les mains de deux humains, en tout cas le croyait-il.

Citation :: " Laisses-toi faire. Je remets tes ailes à leur place, et tu pourras te retransformer sans risque. Nous ne sommes que trois. "

En entendant cette phrase, Erdi eu l'impression de faire un tonneau de plus : tous les parisiens sont-ils aussi ouvert envers les hybrides? Bref, il se laissa faire, suspicieux, et réussit rapidement a replier ses ailes grâce a l'aide des deux jeunes gens. Pendant ce temps il observa ses deux sauveteurs. Le garçon avait l'air un petit peu.... "différent", un peu simplet, tandis que la jeune femme semblait plutôt réservée.

Difficile pour lui de savoir s'il pouvait avoir confiance en eux. Le garçon ne lui inspirait aucune méfiance, tandis que la jeune femme, aussi belle soit-elle, avait trop vite parlé de transformation pour qu'il ai totalement confiance. Il faut dire qu'Erdi n'avait pas été habitué à réveler sa nature au premier venu. Mais il se rendait compte que son voyage n'avait pas vraiment été préparé, et que ce poser a cet endroit ne lui faciliterait pas les choses.

il décida de prendre le parti de ne pas se transformer, mais plutot de se laisser faire afin de voir ce qui en découlerait, au moins quelques minutes. Et afin de s'assurer les bonnes grâces de ces sauveteurs, et ainsi limiter une éventuelle animosité, il décida de renforcer son charisme quelques temps.

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Gabriel avait rejoint l'oiseau mais il ne s'était pas assis auprès de lui. Il restait gauchement debout, semblant hésiter : il avait un pantalon tout neuf, et il avait peur de le tacher en posant les genoux dans l'herbe et la terre... Les taches d'herbe sont dures à enlever. Et violet et vert, ça faisait un mélange de couleurs qu'il n'aimait pas.
La femme qu'il avait appelée le rejoignit rapidement, et s'accroupit devant l'oiseau. Elle parla à l'oiseau, comme s'il pouvait la comprendre, et parla de transformation. Gabriel jeta un regard étrange au volatile, comme si simplement en le regardant il pouvait tout deviner de lui.

Vous pensez que c'est un métamorphe ?

Quand elle lui demanda - ou plutôt lui ordonna, car c'est ainsi qu'il le ressentit - de lui démêler les ailes, Gabriel eut un mouvement de recul, et un voile de panique passa sur son visage. Toucher l'oiseau... C'était dangereux... Mais en même temps, c'était un bel oiseau, vraiment un très bel oiseau. Il domina sa peur, et aida donc la femme à déplier l'oiseau. Puis il dit à la femme, sans la regarder :

Si c'est un métamorphe, il faut peut-être lui enlever son sac, ça doit le gêner pour se transformer...

Il avait parlé d'une voix toute timide, mal assurée, comme s'il pensait dire une bêtise.

" Vous pensez que c'est un métamorphe ? "

Je faillis lâcher l'oiseau. Ce gars se rendait-il compte de ce qu'il disait ? Je ne fis aucun commentaire, attendant qu'il vienne m'aider. Cependant, il ne semblait pas des plus réactifs, et hésita un instant avant de déplier les ailes. Je reposai l'hybride, qui les replia correctement.

" Si c'est un métamorphe, il faut peut-être lui enlever son sac, ça doit le gêner pour se transformer... "

Je restai une nouvelle fois sans voix. D'où venait donc ce type ? Bon sang, tout dans cette situation criait hybride : un animal rare avec un sac sur son dos, un lieu à l'abri des regards, et Paris ! Hybride qui d'ailleurs, semblait avoir reprit ses esprits, et devait analyser la situation. J'inspirai un coup, avant de répondre succinctement au gars violet :

" C'est un hybride. Il ne sera pas gêné par le sac. "

Je détournai à nouveau mon attention sur l'oiseau. Il ne se retransformait toujours pas. Mon regard dévia sur le sol de l'allée. Sec. Il n'avait pas plu depuis une semaine. Envoyant bouler toutes les règles d'élégance soit-disant indispensable pour être une parfaite parisienne, je me laissai tomber à terre. Et l'hybride ne réagissait toujours pas. Cela m'agaça. Je n'aimai pas attendre. Ces six derniers mois à me cacher, exilée de Paris, avaient épuisé mon quota déjà faible de patience. C'est pour cette raison que j'affirmai d'un ton ironique :

" Il va reprendre forme humaine. Du moins s'il pense qu'une hybride et qu'un humain violet ne sont pas un danger pour lui. "

Bien sûr, je venais d'improviser la raison de cette réticence. Peut-être était-il encore tout simplement trop dans les vapes pour ce faire. Ou il était trop timide... Les hybrides étaient si difficiles à cerner. Notre part animale jouant, nous étions naturellement... Différents. Tout ce que je voulais était le faire réagir. Attendre n'était plus une option pour moi.

Erdi était de plus en plus rassuré. D'abord le garçon dont les remarques semblaient le classé dans la catégorie des "débiles légers" comme disent les médecins. Ensuite la jeune femme insistait pour qu'il se transforme, mais gentiment, sans le forcer et il apprécia. Une fois au sol, il fit d'abord quelques pas, encore tenté par la possibilité de ne pas se transformer, de se faire passer pour un animal égaré. Et puis son sac pouvait aisément passé pour un sac a instrument comme les scientifiques peuvent parfois équiper les animaux pour suivre leur comportement.

Mais finalement il décida que la situation ne présentait pas de danger. Et puis on était a Paris, les hybrides sont censés y être en sécurité, et acceptés. Mais comme les deux autres ne semblaient pas vouloir lui enlever le sac, il du le déchirer lors de sa transformation.

Ses pattes grandirent rapidement, tandis que ses ailes s'affinaient et devenaient des bras. Ces plumes s'affinèrent également, pour devenir un fin duvet. Puis ses vêtements apparurent tandis que les plumes de sa tête prenaient de la longueur pour couronné un visage désormais complètement humain, bien que possédant un nez plus grand que la moyenne. A la fin de sa transformation, il mesurait deux mètres de haut, et de beaux vêtements blancs l'habillaient.

Il était très fier de sa transformation, et il avait pour habitude, lorsqu'il la faisait la première fois, de la souligner par une augmentation de son charisme. Et comme on garde toujours ses habitudes, il le fit aussi cette fois-ci, sans doute pour essayer d'impressionner les parisiens. Il entendait souvent que sa métamorphose le faisait ressembler a un ange.

Il leur sourit.

"Bonjour mademoiselle, bonjour jeune homme. Merci de votre aide. Je m'appelle Erdi, et je viens m'installer dans votre ville. "

Il tendit une main amicale vers le garçon.

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Gabriel haussa les sourcils quand la femme annonça qu'elle était également une hybride. Cela signifiait qu'il était avec deux hybrides, tout en étant un lui-même. Il savait qu'il y en avait beaucoup à Paris, mais il ne pensait pas qu'il en croiserait tout le temps. Perdu dans ses réflexions, il pensa tout haut :

Beaucoup d'hybrides...

Après le manège de la femme, l'oiseau sembla se décider à se transformer, ce qui confirma la théorie du métamorphe. Très belle métamorphose d'ailleurs. L'homme qui succédait à l'oiseau était grand, très grand, et beau, très beau. Il dégageait quelque chose de... Gabriel ne savait pas quoi, mais c'était sûr qu'il dégageait quelque chose. L'homme annonça son prénom, un prénom étrange, pas français, ou pas classique. Il les remercia, et les informa qu'il venait s'installer dans "leur" ville. Ce à quoi Gabriel répondit dans un murmure en hochant la tête négativement :

Pas ma ville...

Puis l'homme blond tendit sa main vers lui. Pris de panique devant ce geste, Gabriel recula un peu, rentra sa tête dans ses épaules et baissa le regard vers le sac en disant très vite, comme pour se rassurer en changeant de sujet :

Votre sac il est cassé, elle avait dit que non mais il s'est cassé, c'est sûr, il est cassé.

Assise, je regardai l'oiseau se redresser sur ses pattes et sautiller. Il reprenait ses esprits. L'humain murmura à lui même :

[HRP : ce n'est pas une faute, Neva pense que Gabriel est un humain]

"Beaucoup d'hybrides..."

Je retins un soupir. Déjà, parce que la remarque ne m'était pas destinée. Ensuite, parce que je n'avais pas envie qu'il comprenne - sait-on jamais - que j'avais les sens hyperdéveloppé. Et puis les humains comme lui ne m'intéressaient guère. Trop propre sur lui pour être impliqué dans quoi que ce soit...

Brusquement, mon regard fut attiré sur l'oiseau. Comme par... magie ? Il se retransformait. J'étais habituée à ce genre de phénomènes, jamais je mon attention n'avait été captée ainsi. Je fronçai mes sourcils. Un bel homme apparu devant nous. Blond, tout de blanc vêtu, et surtout, un sourire aux lèvres. Très certainement un séducteur. Je ne pu m'empêcher de le trouver arrogant, d'autant plus que pour une raison inconnue, il me captivait.

"Bonjour mademoiselle, bonjour jeune homme. Merci de votre aide. Je m'appelle Erdi, et je viens m'installer dans votre ville.
- Pas ma ville..."

Pour ma part, je me contentai de hocher la tête en guise de bienvenue. Étrangement, l'hybride avait cessé d'être si... captivant. Je le regardai fixement, avec peut-être un peu trop d'insistance. Qu'importe. J'essayai de trouver pourquoi il était si charismatique. Une poussière vint dans mes yeux, et quand je les rouvrit, je découvris une scène assez inattendue. Erdi tendait la main à l'humain, qui avait du reculer et était en train de baragouiner :

"Votre sac il est cassé, elle avait dit que non mais il s'est cassé, c'est sûr, il est cassé."

L'humain était effrayé. Encore un... Pourtant, il semblait calme au début... Je contemplai le sac dont les sangles avaient été déchirée pendant la transformation, et soupirai. J'avais mésestimer le gabarit de l'hybride, et cela me retombait dessus. Je ne pu empêcher un commentaire sarcastique :

"Navrée de ne pas avoir prévu ça. J'ai beau être aussi hybride, je n'ai pas ce genre de problèmes."

La situation commençait doucement à m'énerver. Déjà que mes recherches pour Phyl étaient infructueuses, maintenant je perdais du temps avec un Don Juan blond et un humain qui semblait n'avoir jamais vu d'hybride de sa vie pour en être aussi effrayé.

Erdi fut un peu surpris des réactions de ses interlocuteurs. D'abord le garçon, qui semblait finalement plus autiste que débile. La jeune fille ensuite, qui, bien qu'Erdi ai remarqué son regard insistant compréhensible puisqu'il avait utilisé son pouvoir, ne semblait pas plus intéressé par la discussion que cela.

Erdi commença par rassurer le jeune homme, qui semblait complètement affolé. Et il ramassa son sac, en sortit le contenu qu'il fourra dans la poche arrière de son pantalon. Les plus observateurs y verront une carte de crédit, une pièce d'identité et une carte vitale, ainsi qu'une petite carte mémoire.

Encore accroupit pour ne pas effrayer plus le jeune homme, il s'adressa a lui avec un sourire rassurant.

"Ne t'inquiète pas, je savait que mon sac se déchirerait lors de ma transformation, puisque je me l'était fait mettre après m'être transformé en animal. "

Il se releva ensuite et s'adressa a la jeune femme, qui ne semblait pas avoir envie de prolonger la rencontre très longtemps. Erdi savait reconnaitre ce genre de sentiment chez les autres et avait horreur d'imposer sa présence.

"Je ne vais pas abuser longtemps de votre temps mademoiselle. D'abord merci de votre aide, et ensuite, est-ce que vous connaitriez un endroit ou je pourrait trouver un appartement ou loger? "

Bien sur Erdi aurait voulu tout connaitre de cette hybride, il en avait si peu rencontré au cours de sa vie qu'il bouillonnait de curiosité. Mais il faut savoir s'éclipser lorsque l'on est pas souhaité.

Messages : 24 Date d'inscription : 07/11/2010

Gabriel regarda l'homme récupérer ce qui restait de son sac ainsi que son contenu, heureusement petit, qu'il rangea dans ses poches. Il lui parla d'une voix rassurante, en lui disant de ne pas s'inquiéter. Gabriel se détendit un peu et redressa la tête. Il était gentil avec lui, et n'était pas fâché pour le sac.
Le jeune autiste jeta un regard à sa propre sacoche qu'il portait en bandoulière, et dit :

Moi je ne peux pas porter de sac...

Il n'ajouta rien de plus, laissant les deux autres discuter entre eux. Erdi avait demandé à la femme si elle connaissait un endroit où loger sur Paris. Comme Gabriel n'était à Paris que depuis quelques mois, il n'avait pas la réponse, c'est pourquoi il resta silencieux à ce sujet.

L’hybride aérien prit le temps de ranger les affaires contenues dans son sac avant de s’accroupir et de rassurer l’humain. Je n’en aurais pas fait autant pour lui. Mais qu’importe. Je m’étonnais juste du peu d’affaire qu’il avait prit avec lui.

"Moi je ne peux pas porter de sac... "

J’haussai un sourcil, clairement dubitative. Que portait-il à son épaule ? Une sacoche ! La logique de ce type m’échappait. Je le soupçonnai d’être débile léger, pour proférer de pareilles phrases. Erdi se releva, et se tourna vers moi. Du haut de ses deux mètres, il me dominait largement. Et me cachait le soleil. Je ne pouvais le regarder de face, c’est pourquoi j’observai les alentours pendant qu’il me posait sa question :

"Je ne vais pas abuser longtemps de votre temps mademoiselle. D'abord merci de votre aide, et ensuite, est-ce que vous connaitriez un endroit ou je pourrait trouver un appartement ou loger? "

Mon premier réflexe fut d’être tentée de l’envoyer balader. Mais les derniers événements me retirent. Le discours d’Arven, comme tous les éléments importants de la soirée, restait gravé dans ma mémoire. Une phrase en particulier me dictait la conduite à tenir : "Tout nouvel hybride dans les environs devra être recueilli, mené à l'un d'entre nous afin d'être reconnu, formé et informé de notre condition. ". Et qui étais-je pour aller contre la volonté de mon Ancien ? Surtout que l’hybride était de ma famille… Je me relevai, et croisai mes bras sur ma poitrine pour me donner plus de prestance. C’est que malgré mes talons hauts, je ne lui arrivai qu’aux épaules. Puis je le toisai, et déclarai :

"Que sais-tu de la situation actuelle à Paris, pour nous autres hybrides ?"

Il fallait que je sache. Mais avant qu’il ne puisse répondre, je continuai :

"Avant que tu ne répondes, je propose que nous nous éloignons. La conversation que nous allons avoir ne concerne pas les humains."

Mon regard glissa jusqu’au type en violet. Il pouvait très bien être un Chasseur, ou un sympathisant… Je n’avais jamais été aussi prudente avec les humains que depuis ces dernières semaines. Depuis mon retour à Paris, en fait. C’est pour cela que je me gardai de dire mon nom en sa présence.

J’espérai qu’Erdi comprendrait. Il me faisait penser à mon arrivée à Paris. Après tout, moi aussi j’avais débarqué à Paris comme une fleur. Sans rien préparer, juste avec la pluie et l’irrépressible envie de tout oublier dans un obscur bar… Il semblerait que cette fois, j’endosse le rôle d’Ephylie, ce qui ne me plaisait guère. Si l’hybride se révélait être un boulet de mon acabit, je doutai fort avoir la patience de mon employeuse de vampire.

Mais avant toute chose, je devais l’informer de ce qu’il se tramait…

Contrairement a ce à quoi il s'attendait, la jeune femme ne lui indiqua pas une adresse, ou un nom, mais plutôt ce qu'il connaissait de la situation des hybrides a Paris. Question étrange, surtout si on la combine à la mine soucieuse de la demoiselle. Elle semblait d'ailleurs vouloir se donner plus de prestance, et Erdi comprenait cela : il savait que malgré lui, sa taille avait tendance à intimider ses interlocuteurs, et il prit donc soin de ne pas se montrer trop suffisant, pour éviter de mettre son interlocutrice mal-à-l'aise. Cependant, avant qu'il puisse répondre, la jeune femme lui proposa de s'éloigner du jeune garçon. Erdi pris donc soin de prendre congé de lui avant de répondre a la demoiselle, il se pencha vers lui.

Désolé mon garçon, mais cette conversation ne te concerne plus, elle ne concerne que les hybrides. J'espère que nous pourront bientôt nous revoir, et que nous pourront faire plus ample connaissance.

Il attendrais la réponse du jeune homme avant de se relever vers la jeune femme.

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C'est alors que la femme se mit à parler des hybrides, proposant à Erdi de s'éloigner, vu que la conversation n'allait plus concerner les humains. Dans un geste nerveux, Gabriel porta son index droit à sa bouche, et commença à en rousiller l'ongle. A en juger par le vernis violet écaillé sur plusieurs ongles, il devait le faire souvent.
Il écouta l'homme lui dire qu'ils allaient le laisser pour parler entre hybrides, et Gabriel agita la tête, le regard fixé sur le sol. Il semblait vouloir dire quelque chose, mais sans y parvenir. Il repensa à sa mère, qui lui avait dit lorsqu'ils étaient arrivés à Paris :

" Ne dis jamais à personne ce que tu es en réalité, tu comprends Gabriel ? C'est dangereux. Répète après moi... "

Gabriel remua les lèvres, répétant la phrase sans la prononcer. Puis il leva des yeux tristes vers Erdi, et lui dit :

Je ne peux rien dire... Allez-y.

L'hybride oiseau comprit parfaitement mes intentions, à mon grand soulagement. Il se pencha vers l'humain, qui s'était mit à ronger l'ongle de son index. Ce geste nerveux me rendait dubitative, et me faisait craindre un partisan des Chasseurs. Seuls ceux qui craignent les hybrides approuvaient les actes de ces monstres.

"Désolé mon garçon, mais cette conversation ne te concerne plus, elle ne concerne que les hybrides. J'espère que nous pourront bientôt nous revoir, et que nous pourront faire plus ample connaissance. "

L'humain violet ouvrit la bouche, la ferma, puis l'ouvrit, et ainsi de suite. Il semblait vouloir dire quelque chose, sans y arriver. Et malgré mes sens accrus, je ne l'entendais pas. Aucun son autre que celui de sa respiration rapide et de son cœur qui accélérait ne me parvenait. L'humain articulait sans prononcer. C'est lors de ces occasions que je regrettai mon incapacité à lire sur les lèvres. J'avais tenté d'apprendre, et cela ne me permit que de reconnaitre quand il articulait des "i". Finalement, il abdiqua releva la tête vers Erdi et lui dit :

"Je ne peux rien dire... Allez-y."

Je fronçai les sourcils. Cette phrase était suspecte. Elle voulait tout et rien dire. Je jetai un coup d'œil rapide vers l'hybride pour voir comment il réagissait. Je ne su interpréter sa réaction. Par contre, je savais exactement ce que moi je voulais. La vérité. On était jamais assez prudent. Surtout depuis l'assassinat d'Octopus. Les Chasseurs avaient tué une Ancienne, ce fait me rendait encore plus paranoïaque qu'à mon habitude.

Il me fallait néanmoins faire preuve de doigté pour obtenir des précisions. Vu comment il se renfermait sans raison, le prendre par le col et le secouer jusqu'à ce qu'il nous dise tout était exactement ce qu'il fallait éviter, à mon grand damn. Je m'accroupis devant l'humain, et le fixai droit dans les yeux avant de prendre la parole :

"Crois-moi, il vaut mieux que tu nous le dises. Nous savons garder un secret."

La tête que je tirai cassait l'effet bisounours de ce que je disais. Je n'allai pas non plus sourire gentiment comme si le monde était peuplé de licornes roses qui ne faisaient rien d'autre que gambader joyeusement en récoltant des fées et des étoiles. D'autant plus que mon envie initiale était de le secouer comme un palmier. J'espérais juste ne pas être trop... moi, pour une fois.

J'attendais la réponse de l'humain. La situation commençait vraiment à devenir tendue, du moins pour moi. Et plus le temps passait, moins elle semblait s'arranger. Déjà que mes recherches s'étaient montrée infructueuses, je me retrouvais avec un hybride à instruire et un humain étrange... Tout aujourd'hui semblait avoir lieu dans l'unique but de tester ma faible résistance aux crises de violence.

La réponse que lui fit le jeune homme surpris complètement Erdi, mais il pris soin de ne pas le montrer. Mais pour Erdi, une seule solution, ce jeune homme était un hybride, au pire, un vampire. Mais cette volonté de le c&cher, il ne le compris pas. Lui n'avait eu que de vague rumeur sur les chasseurs, et les prenaient comme de vagues légendes, fruits des années de persécutions de ses semblables au cours du temps. Il n'en fut d'abord pas plus inquiet, mais la réaction de la jeune femme le rendit plus prudent. Celle-ci était bizarre, et semblait comme... en fuite. Comme si elle craignait a chaque instant pour sa vie. Mais Erdi prit parti pour elle et choisit de s'adresser d'abord a l'hybride.

Ne t'inquiète pas, tu n'as rien a craindre de nous. Nous ne te voulons aucun mal, nous ne voulons que t'aider. Si tu est un hybride, il faut que tu nous le dise, ou que tu nous fasse un signe de tête.

Pour assurer que ses paroles porteraient, Erdi fit a nouveau usage de son pouvoir. il sentait que les seuls mots ne pourraient pas toucher le cœur de ce pauvre garçon. Puis il s'adressa a la jeune femme, sans pour autant lâcher le garçon du regard.

Lui a pu voir que j'étais un hybride, mais ni lui... ni moi... ne savons ce qu'il en est pour vous mademoiselle.

De cette manière, il comptait encore rassurer le jeune homme, mais aussi lui montrer qu'il savait faire preuve de prudence, malgré son arrivée tonitruante.

Messages : 24 Date d'inscription : 07/11/2010

Gabriel hésitait. L'homme paraissait gentil, c'était un bel oiseau et un bel homme, et il avait une voix très douce. Mais la fille, il ne l'aimait pas, non. Il ne lui faisait pas confiance, elle ne lui plaisait pas. Difficile de déterminer pourquoi, mais il avait comme un étrange pressentiment vis à vis d'elle.
Se rongeant toujours l'ongle, il marmonna, toujours tourné vers Erdi, évitant consciencieusement le regard de Neva :

C'est dangereux, parler à des inconnus c'est dangereux, je ne vous connais pas...

C'est alors que l'homme fit une remarque qui fit réagir Gabriel. Il indiqua qu'en fin de compte, aucun des deux n'avait la certitude que la fille était bien ce qu'elle prétendait être. Et si elle n'était pas hybride ? Tout le monde pouvait dire "je suis un hybride", ce n'était pas compliqué.
Gabriel leva la tête vers elle, et la fixa avec un regard étrange, presque inquisiteur :

C'est vrai ce qu'il dit. Transformez-vous.

"Ne t'inquiète pas, tu n'as rien a craindre de nous. Nous ne te voulons aucun mal, nous ne voulons que t'aider. Si tu est un hybride, il faut que tu nous le dise, ou que tu nous fasse un signe de tête.
- C'est dangereux, parler à des inconnus c'est dangereux, je ne vous connais pas..."

Bien. Erdi semblait être de mon côté sur ce coup. Même si son cerveau était arrivé je ne sais comment à l'hypothèse que l'humain était en fait un hybride. Je le dévisageai suspicieusement, pas convaincue pour un sous de son hypothèse. L'homme blond continua sur sa lancée, et cette fois, j'étouffai un juron d'indignation :

"Lui a pu voir que j'étais un hybride, mais ni lui... ni moi... ne savons ce qu'il en est pour vous mademoiselle.
- C'est vrai ce qu'il dit. Transformez-vous."

Les deux hommes m'accompagnant semblaient moins naïfs que je ne l'avais cru au premier abords. Ce serait ça en moins à enseigner à l'hybride oiseau. Il n'empêchait que cela me contrariait. Je me redressai d'un coup, tous mes sens aux aguets. Je reculai de quelques pas et scrutai consciencieusement les alentours. Rien. Pas un chat. C'était cela de gagné. Les deux énergumènes m'accompagnant semblaient vraiment vouloir tester les limites de mon self-control. Sans un mot, le visage plus sombre qu'à mon habitude, je me plaçai en retrait de l'humain, m'assurant qu'Erdi soit entre nous deux, et annonçai d'un ton sec :

"Si vous y tenez... Juste une chose, l'oiseau : si l'humain me fonce dessus, arrête le par tous les moyens. Je ne tiens pas à me faire tuer."

J'enclenchai ma transformation. Hors de question de prendre ma forme animale, une simple coccinelle était invisible et en plus j'étais trop vulnérable. Mon apparence hybride conviendrai mieux. Je rapetissai rapidement. Mes vêtements se fondaient avec ma peau qui s'assombrissait. Mes ailes et mes élytres poussèrent, recouvrant mon dos. Une carapace de cuir dur et noir remplaçait ma peau pâle. Seuls mes yeux gris orage restaient, fixant mes interlocuteurs, notamment l'humain. Une fois la métamorphose terminée, je les foudroyai du regard -même s'il ne le voyaient guère à cause de ma taille- et leur criai pour me faire entendre :

"Ce sera la dernière fois que vous me verrez ainsi !"

Erdi entendit le juron de la jeune femme, et ne pu s'empêcher de sourire. Il était content de lui, et savait qu'ainsi il prouvait sa valeur. Il se tourna vers elle afin d'observer sa transformation, curieux de savoir quel animal pouvait se cacher sous la silhouette agréable de la demoiselle. Il nota dans un coin qu'elle chercha a le mettre entre elle et le jeune garçon.

Erdi restait persuadé que l'adolescent était un hybride. Certaines mimiques, certaines remarques ne pouvaient venir que d'un hybride. Comme celle ou le garçon avait dit qu'il ne pouvait rien dire. Un humain aurait simplement dit qu'il était humain, et les idées d'Erdi sur les vampires excluaient cette possibilité. Et un ennemi des hybrides se serait simplement fait passé pour un humain.

Pendant ce temps, la jeune femme avait commencé sa transformation. Mais contrairement a ce qu'avait imaginé Erdi, celle ci ne la mis pas forcément a son avantage. Elle s'avéra être un hybride insecte, probablement coccinelle. Et même si on aimait les coccinelles, Erdi se rendit bien compte que le mélange d'une jolie femme et d'une mignonne coccinelle ne faisait pas forcément quelques chose de joli... Il eu rapidement peur. Pas d'elle, mais de l'impact de cette forme sur l'imaginaire sans doute débordant du jeune garçon.

La petite forme hybride cria quelques chose, a peine audible, mais qu'Erdi interpréta comme de la colère.

Prêt a retenir le garçon au cas ou la peur lui ferait faire une bêtise, il s'apprêtait aussi a lui courir après s'il se mettait a fuir de peur en criant. Il se tourna vers lui et lui dit rapidement.

N'ai pas peur, sous cette forme, elle est trop petite pour te faire du mal, et je l'en empêcherai de toute façon.

Il lui laissa le temps de réagir avant de continuer. Il se mit a espérer que la demoiselle ne mettrai pas longtemps à repasser sous forme humaine. Avec un peu de chance, le garçon n'aurait pas le temps de paniquer...

Messages : 24 Date d'inscription : 07/11/2010

Gabriel écarquilla les yeux quand il vit la femme rapetisser à toute allure, faire pousser des ailes et des antennes, et se recouvrir d'une sorte de carapace noire. Il fut d'abord étonné, mais ensuite le bas de son visage changea peu à peu pour y faire naître un... sourire.
Une hybride insecte ! Exultant de joie, le jeune homme sautilla sur place en applaudissant, fixant la semi-coccinelle avec un regard presque amoureux.
Ce fut à son tour de s'avancer et de s'accroupir auprès d'elle, pour lui dire :

Vous êtes très jolie.

Rien de pervers ou de lourd dans cette phrase, il avait dit cela sur le ton d'un enfant qui dirait à sa maîtresse qu'elle est belle juste parce qu'elle a mis un collier coloré aujourd'hui.
Le compliment était certes enfantin, mais donc tout à fait sincère.
Gabriel, sans se relever, tourna la tête vers Erdi et lui dit :

C'est une coccinelle. Venez voir comme elle est jolie !

Il pensait qu'Erdi avait peur de l'hybride insecte, à cause de sa dernière phrase, et il voulait lui montrer que les hybrides insectes n'étaient pas méchants, ni repoussants. Inhabituels tout au plus.

Je les fixai avec colère, courbée pour apercevoir ne serait-ce qu'un bout de la tête des géants devant moi. Autant cela était possible avec l'humain, autant avec Erdi... Il était tout simplement immense. En tous cas, il semblait étonné de ma forme. Qui pensait aux insectes quand ils imaginaient les hybrides ? Peu de monde. Puis il parla. Sa voix me paru plus grave, plus sourde.

"N'ai pas peur, sous cette forme, elle est trop petite pour te faire du mal, et je l'en empêcherai de toute façon."

Il parlait de moi là ? J'eu réellement envie de me retransformer et lui montrer qu'il me sous-estimait. Mais l'ombre de l'humain s'agenouillant devant moi me fit reporter mes projets. Je reculai vivement. Et me bouchai les oreilles quand il s'exclama d'un ton décidément trop enfantin :

"Vous êtes très jolie."

Il me fixait, le visage radieux. Cela ne m'empêcha pas de sursauter et de trébucher. Que venait-il de dire ? J'en restai estomaquée. L'humain tourna la tête vers Erdi, enthousiaste :

"C'est une coccinelle. Venez voir comme elle est jolie !"

Cette fois, il eu le don de me réveiller. Je me retransformai instantanément, toujours assise par terre suite à ma chute. Mon visage affichant la surprise retrouva vite son aspect habituel, c'est à dire une expression neutre quoiqu'un peu sombre. Je me redressai d'un coup, ignorant l'hybride oiseau. Accroupie, mon visage se trouvait juste devant celui de l'humain. Les mèches de cheveux recouvrant nos fronts se mêlaient, et nos nez se touchaient presque. Ma patience était à bout, et il me fallait des réponses :

"Tu as eu ta preuve ? A moi d'avoir la mienne."

Mes yeux orages rivés dans les siens, je guettai le moindre signe de trahison.

Alors la, Erdi n'en revenait pas. Pour lui, l'hybride coccinelle était... laide. Pas effrayante, mais laide, et il avait cru que cette laideur pourrait effrayer le gamin. Mais il ne s'attendait pas a sa réaction. Comme il était scotché en voyant le jeune garçon sauter partout de joie, il n'eut pas le temps de penser a le retenir alors qu'il se rapprochait de la demoiselle.

Le temps de se remettre dans la réalité, et l'humain se tournait vers lui propose de venir voir "comment elle est jolie". Et la jeune femme était a nouveau.... ben... une jeune femme.

Erdi semblait voir un peu de haine ou de colère dans les yeux de la jeune femme, Cela l'attrista un peu, il n'aimait pas être mal vu. Surtout qu'il s'agissait de la première hybride qu'il voyait a Paris... Mais la vie est ainsi faite, et il aura surement le temps de se rattraper plus tard.

Il se rapprocha doucement des deux jeunes gens accroupis, et décida de s'accroupir aussi histoire de se mettre au même niveau en attendant la réaction du gamin.

Messages : 24 Date d'inscription : 07/11/2010

Gabriel continua de sourire, même quand la coccinelle reprit forme humaine. Elle se tenait très près de lui, tellement près qu'il sentait son souffle sur son visage. Elle semblait énervée, mais peu lui importait : une des premières hybrides qu'il rencontrait était une hybride insecte, et cela le ravissait au plus haut point. Quand elle lui annonça qu'elle attendait à son tour la preuve qu'il était bien un hybride, son sourire grandit encore plus.

Tandis qu'elle le fixait dans les yeux, à quelques centimètres de son visage, elle se retrouva soudainement à fixer... le vide. Le jeune homme avait disparu, comme s'il avait eu le don de se rendre invisible ou de se téléporter.
Mais en réalité, il s'était simplement transformé, en prenant directement sa forme animale. Il n'aimait pas sa forme hybride, et sa forme animale était suffisamment inhabituelle dans une ville pour que les deux autres comprennent.

C'est ainsi qu'une petite libellule bleue aux reflets violets, de la longueur d'une main d'enfant, vint se poser sur les cheveux blonds d'Erdi, en battant doucement de ses belles ailes.

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