Petit débat d'amphi, ou quand une hybride politicienne rencontre une étudiante chasseuse... [Rosie]

Un nouveau matin s’offrait à moi, un matin de plus, un lever de soleil de plus sur ce monde…
Comme à mon habitude je m’était lever en retard pour aller en cours, comme disait mon père, on ne se refait pas…
J’essayais toujours de m’améliorer mais rien n’y faisait. J’avais donc avaler vite fait un petit-dej pour le moins léger, j’allait enfiler un robe bordeaux un gilet long gris perle et mes bottes en vitesse grand V, rapide passage à la salle de bain pour finir à peu près à l’heure dehors, sur la route de l’université.
En chemin je rejoignis quelques camarades de promo, pas des amis très proches mais assez pour bien vouloir partager leur en-cas avec mon ventre qui criait encore famine. Notre petit groupe arriva plus ou moins en temps et en heure en cours d’anglais. Comme a son habitude Mme Lassert n’eu pas le cran de nous faire une remarque et continua a chiffonner nerveusement son pull en débitant son cour sur un ton monocorde.
Je m’étais toujours demander comment cette enseignante avait bien pu décrocher un post ici… L’université avait un rang et un niveau à tenir, et vu ce que même les autres profs disaient d’elle, elle en était loin. L’hypothèse toute personnelle d’un de mes acolyte, était que les jupe plissée longue jusqu’au milieux du mollet et les cardigan dix fois trop large devait rappeler au doyen sa tendre maman… Très douteux, mais au moins ça avait le mérite de nous faire rire, et d’évité que l’on pique du nez sur nos feuilles de cours (j’ai dis « on » ? ah… j’aurais plutôt dire « je »).
Une fois les langues finis, le cours suivant était de la géopolitique, tout de suite beaucoup plus intéressant. Peu être le fait que le professeur n’était pas Mme Lassert jouaient-il un rôle dans mon intérêt pour cette matière… qui sait.
Visiblement aujourd’hui l’enseignant avait une surprise pour nous, une surprise qui en faite n’en était pas vraiment une, nous avions un intervenant, visiblement ce dernier allait nous parler de « l’écologie enjeux de la politique de demain »… Par contre personne n’avait réussi à trouver l’identité du dit intervenant.
Avec surprise je vis entré une femme rousse plutôt jeune, j’aurais dit légèrement moins de trente ans, des cheveux roux bouclés. Et un look … très … baba cool, c’est convenable comme adjectif ?

« Tu sais qui c’est ? me demanda ma voisine.
- Tu ne la reconnais pas ? lui rétorquais-je très surprise.
- Elle n’en a pas l’air, ironisa lourdement un de mes autres camarades.
- C’est Rosie Durant, la porte parole du parti écologiste… répondit-je finalement.
- La sirène de la Seine ?! »

Je me contentais d’acquiescer en hochant la tête… Rosie Durant… hybride de son état… Dans un tique d’énervement je refermais mes mains sur mon stylo et serrais.
Visiblement Dieu était d’humeur facétieuse aujourd’hui.

Les murmures s'élevaient dans l'amphithéâtre alors que Rosie avançait vers la petite estrade au centre. Arrivée, elle laissa son regard dériver sur les étudiants. Elle inspira, et se présenta d'une voix forte pour que tous puissent l'entendre :

« Bonjour à tous ! Comme vous l'a dit votre professeur, je suis ici en tant qu'intervenante. Pour ceux qui suivent l'actualité, vous devez me reconnaître. Je suis Rosie Durant, porte parole du parti écologiste. Bien évidement, puisque je suis sensée aborder un thème assez complexe, mais crucial. Vous pouvez certes n'avoir aucun intérêt pour l'écologie. Cependant, prenez note de ce que je vais vous dire, de la façon dont je vais vous le dire. De comment je présente mes arguments. Aujourd'hui, vous allez donc avoir le plaisir de m'écouter sur le thème des enjeux de l'écologie dans la politique de demain. »

Et alors qu'elle déblatérait son texte, rédigé dans l'urgence la veille, l'hybride se remémorait le pourquoi du comment. Jamais encore elle n'avait eut à faire cela. Parler devant une caméra, devant une foule, face à des politiciens, tout cela, elle avait déjà fait. Mais jamais elle n'avait dû préparer un cours pour des étudiants. Et bien sûr, elle n'avait été prévenue que la veille.

Les heures avançaient doucement, et les étudiants se comportaient comme dans ses souvenirs. Certains dormaient, parlaient doucement, d'autres griffonnaient sur des feuilles - elle ne savait s'ils dessinaient ou prenaient des notes - et les derniers écoutaient religieusement. Ceux là étaient rares. Mais ils posaient des questions pertinentes. Rosie se faisait un devoir de leur répondre simplement.

La conférence se termina, il restait une vingtaine de minutes avant la fin du cours. La politicienne en avertit les étudiants, et leur demanda s'ils avaient d'autres questions, plus sur la politique actuelle notamment.

Le discourt fut long, très très loooooooooooooooooooooong ...
Peu être était-ce parce qu'il était un peu trop classique, ou juste parce que j'avais une folle envi d'aller boire un thé. Mais je n'en fit rien et pris sagement des notes, le prof était assez tordu pour nous filer un essaie sur ce sujet. Dans ce cas les dires de cette ... cette... intervenante seraient les bienvenus.

les minutes, puis l'heure passaient, et les notes s'étaient plus ou moins transformer en petit atelier de dessin. je ne savais pas dessiner, mais pour dessiner un bon-femme bâton se balançant au bout d'une corde raccrocher à un gibet il ne fallait pas sortir des beaux arts.
La fin de l'exposer me sembla un peu insipide et un brin nombriliste... dire que la dé-pollution de la seine était un premier pas vers la dé-pollution des courts d'eau mondiaux. Il fallait avoir un peu la grosse tête pour oser.

Quand la porte parole eu fini son allocution elle demanda, comme de coutume, si il y avait des questions... Bien sur je ne pu m’empêcher de lever la main.

" Ne penser vous pas que le regain d'intérêt que suscite l'écologie aujourd'hui en France, vient du fait que VOUS soyez leur porte parole, une hybride... C'est un peu curieux à dire mais certain considère votre genre comme des bêtes curieuse.
N'avez vous pas peur que cette ferveur écologiste ne soit qu'une mode, et que dès que l'engouement pour votre "particularité sera passer elle passe également ?"

L'art de noyer le poisson...

Rosie demanda si quelqu'un avait des questions. Ce fut une étudiante, située au milieu de l'amphithéâtre, qui leva sa main et posa sa question :

" Ne penser vous pas que le regain d'intérêt que suscite l'écologie aujourd'hui en France, vient du fait que VOUS soyez leur porte parole, une hybride... C'est un peu curieux à dire mais certain considère votre genre comme des bêtes curieuse.
N'avez vous pas peur que cette ferveur écologiste ne soit qu'une mode, et que dès que l'engouement pour votre "particularité sera passer elle passe également ?"

L'attaque était claire. Pour Rosie du moins. La plupart des étudiants étaient encore trop peu expérimentés pour la déceler. Elle détailla l'étudiante. Blonde, un joli minois pour ce qu'en voyait la porte parole. Et une langue qui s'exerçait encore pour devenir bien acérée. L'hybride eut un sourire désabusé. Elle avait l'habitude de cette question. Elle ne réfléchit même pas avant de répondre :

"Vous savez mademoiselle, cela fait... quarante ans que le parti écologiste existe. Et comme je n'abuse pas d'antirides, je fais mon âge. Je n'étais donc pas encore née. Il s'en portait très bien. Après, je ne nie pas que le fait que notre statut ait été révélé joue en la faveur du parti. Mais je considère que ce n'a été qu'une prise de conscience. J'aimerais dire que j'ai confiance, mais il vous faut néanmoins retenir ceci : sans presse, on sombre dans l'oubli. Toute puissante quelle soit, une prise de conscience publique est inutile si nos concitoyens ne savent où se tourner. C'est en effet là où j'interviens, mademoiselle. Je suis hybride. Je peux donc exprimer ce que mon animal ressent. Et croyez-moi, ce n'est pas flatteur pour nous, humains."

Rosie fit une petite pause. Avait-elle oublié un point ? Il semblerait que non. Elle conclut donc :

"Merci pour cette question pertinente. Avez-vous quelque chose à rajouter ? Quelqu'un d'autre sinon ?"

En deux minutes, elle venais de détruire tout espoir de débat, ça s'était de la politique....
Bien sure tout cela est ironique. Ce qu'elle venait de me sortir était simplement bon pour les journalistes et encore les vraiment scrupuleux ne ce serait pas contenter de cette réponse qui sonnait un peu toute faite.

Une autre mais se leva, celle d'un jeune homme, le genre pas bien futé lui, je m'était toujours demander comment il avait intégré le cursus... Mais bon il était là alors autant faire avec et prendre ses pirtrerie avec philosophie.

" Et au lieux de vous lancer dans des conversations gonflantes avec celle qui a un prénom bizarre, vous me filiez votre numéro ça serai pas mieux"

Alors là, toute la promo se mis a hurler de rire moi comprise... Pourtant il y avait eu attaque envers ma personne. Mais bon je me repris assez vite, je venais de trouver une question un peut tout faire mais qui devrai relancer le débat qu'elle avait si habilement plomber.
Enfin avant je me tournais vers le rigolo de service, qui allait surement ce prendre un râteaux dans moins de cinq minutes nous provoquant un nouveau fou-rire.

" Khénory, c'est pas bizarre comme nom c'est Cambodgien, ça vient de Khmer... Fin moi je dit ça c'est pour ta culture générale, vu tes notes de la dernière évaluation t'en a bien besoin."

Je me retournait vers l'hybride.

" Vous abuser de la presse, et vous prôner donnes des repère a la masse du peuple qui ne sait, d'après vous, pas vers qui se tourner. N'est-ce pas un peu prétentieux?
Surtout qu'en attirant les journaliste sur vous, vous crée une sorte de matraquage médiatique... Forcément vous êtes incontournable, et les gens se tourne vers vous, mais cela ne leur met-il pas des oeillères et ne les empêche pas de voir ce que propose les autres parti ?"

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Spoiler:

Un jeune homme leva la main. Rosie lui accorda la parole :

" Et au lieux de vous lancer dans des conversations gonflantes avec celle qui a un prénom bizarre, vous me filiez votre numéro ça serai pas mieux."

Rosie soupira. Encore... Elle entendit vaguement la jeune femme à qui elle venait de répondre remballer sèchement l'impertinent. La porte parole se massa les tempes. Ce genre de réflexions idiotes et scandaleusement dépassées lui donnaient de ces migraines...

" Il me semble que vous êtes ici justement pour apprendre à parler ainsi. Pour me contacter, vous devrez passer par mon bureau."

L'amphithéâtre se moquait du pauvre éconduit. Cependant, Rosie rétablit le calme rapidement, pour que d'autres étudiants intéressés puissent prendre la parole. D'ailleurs, la jeune femme de tout à l'heure, Khénory si elle avait bien compris, montrait qu'elle avait repris du poil de la bête en reprenant directement la parole :

" Vous abuser de la presse, et vous prôner donnes des repère a la masse du peuple qui ne sait, d'après vous, pas vers qui se tourner. N'est-ce pas un peu prétentieux?
Surtout qu'en attirant les journaliste sur vous, vous crée une sorte de matraquage médiatique... Forcément vous êtes incontournable, et les gens se tourne vers vous, mais cela ne leur met-il pas des oeillères et ne les empêche pas de voir ce que propose les autres parti ?
- Pour répondre à ceci, mademoiselle, je pourrais faire un autre discours d'une longue heure, comme tous les politiques. Je doute fort être incontournable, et quand à un abus de la presse par mon parti, je ne le nie pas. Je rajouterais juste que nous le faisons au même titre que les autres partis.
Ce n'est pas le sujet de cette intervention, mais je tiens à vous poser la question : imaginez-vous porte parole. Que feriez-vous pour remplir votre travail ? Comment géreriez-vous la communication ? D'après vous, aurez-vous la marge de manœuvre que vous désirez ? Ces questions s'adressent à tous ici présents. Et ne songez pas que je me défile, je répondrais moi-même avant la fin de ce cours."

Rosie savait qu'elle venait d'en dérouter beaucoup. La plupart ne dépasseraient pas le stade de simple membre d'un parti, mais ils s'imaginaient tous au sommet. Comme elle a ses débuts. Les mettre à sa place leur permettrait de songer à autre chose, à découvrir si ce n'était déjà fait, un autre aspect de la vie politique. Car ce monde reposait justement sur la communication.

Après une petit moment de réflexion de chacun, des mains se levèrent. Rosie leur donna la parole. Certains étaient idéalistes, d'autres trop ignorant de la chose. Rares étaient ceux qui n'étaient pas à côté de la plaque. Mais la porte parole attendait une réponse, celle de la jeune femme blonde. Cette dernière semblait réellement plus dégourdie que les autres.

Se mettre à la place d'un porte parole, ça s'était un défi...
Je ne m'intéressait pas tant que ça à la politique intérieur du pays, bien sure je savais tout ce qu'il y a avait a soir et quand j'espionnais mon père j'en savait un peu plus que je ne le devrais, mais elle m'ennuyait. Tous ces parti près a se tiré dans les pattes à moindre petite fausse notes, c’était un peut trop burlesque. Je ne me voyait pas essayer de limite la casse après un accrochage entre membre d'un même parti.
Ce qui m'intéressait s'était la politique internationale, surtout vers l’Asie. S'était un autre genre de politique, il s'agissait moins de séduire que de convaincre.
j'aurais volontiers garder le silence, pour montré le peux d’inspiration que me donnait le sujet, mais visiblement cette Mademoiselle Durant attendait attendait une réponse de ma part. De pus je l'avais pris en jeu. Un chasseresse cachée et un hybride publique qui débattais politique, je trouvait ça cocasse.

" Et bien, déjà sachez mademoiselle que je me passionne assez peu pour le politique intérieur, j'ai d'avantage d'atome crochu avec la politique étrangère. Mais je vais volontiers me plier à l'exercice. Si j'était porte parole j'userais avec parcimonie des médiats. Si ont leur laisse trop de marge de manœuvre ils ont tendances a en dévoiler plus que l'ont ne voudrait, même si cela n'est que de la pure invention.
Je pense que je n'utiliserais pas tout les médiat de la même façon. Par exemple la télévision sera le plus souvent évité. Il ont tendance à vous pousser dans vos dernier retranchement et ce même si vous êtes un politicien et mérite. Sans compté qu'il amplifie la réalité et la déforme assez souvent. Je me tournerais plus vers la presse, elle est une peu plus "authentique"....
Après c'est un peu utopiste j'en suis parfaitement consciente, mais je n'ai que 22 ans et un expérience se limitant a quelques stage tenant plus du secrétariat qu'a le politique en elle même."

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