Attrapez-le ! [ Pv Allen ]

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Paris un lundi matin, les effluves neuves des gens qui partent au travail, la chaleur étouffante de la foule dans le métro, et l'angoisse d'arriver en retard au bureau. Le train-train du début de semaine, l'habitude forcée que l'on espère voir fondre à la nouvelle d'un évènement incertain, l'espoir que quelque part, la fatalité quotidienne des jours suivants soit bouleversée. Des téléphones portables qui sonnent, vibrent, et leur propriétaire faisant échos. Des pas lents, des allures saccadées, des accélérations, des excuses brèves de ceux qui, emportés par la cadence matinale, échouent leur corps les uns contre les autres. Les railleries, les querelles passagères, les premiers affronts d'une journée dont on ne verra le soleil que seulement se coucher. Tristes vies ont-il face aux nombreux SDF qui se laissent bercer par l'insoutenable bruit de rail des gares ? Et pourtant ce sont les plus pauvres qui se plaignent le moins, abandonnés aux mains du destin, attendant que la mort veuille bien saisir leur âme de ses doigts glacés. Et au milieu de ce tableau vivace, une spectatrice en éveil, qui observe et songe aux images que ses deux perles ambrées perçoivent.
" Demain, je me tire d'ici, j'en ai vraiment marre de la capitale ! " Lubie éphémère d'un homme capricieux. L'ignorance naïve d'un esprit trop fragile qui croit encore qu'ailleurs la vie est plus facile. Ou bien une tentative vaine de se convaincre du contraire, oublier qu'au final, c'est partout pareil, mais se plaindre encore et encore juste pour se voir rassurer par autrui. L'envie de réconfort, l'exaltation d'un rêve. Chacun sa merde mon gars, même Dieu ne viendra plus te sortir de ta misère. La Terre est devenue un terrain de chasse, elle qui avant accueillait les défunts en son sein, voit son visage rougi par le sang des hommes morts au combat, ou encore celui d'innocents qui se seraient trouvés sur un mauvais chemin. La vie elle-même est devenue mortifère, mais même si l'on doit tous mourir un jour, l'on trouve encore quelques rares personnes qui gardent l'espoir d'un avenir meilleur. Pas la promesse d'un monde utopique, mais celle d'œuvrer dans le but de réunir nos différences, d'accepter son prochain, et de n'abandonner quiconque à un bien triste sort. Faire acte de tolérance et de compassion, laisser la chance aux autres de prouver leur vraie valeur, leur offrir le bénéfice du doute, croire que finalement, les connards ne forment qu'une infime partie de la société actuelle. Parmi ceux qui se qualifieront donc d'humanistes, on peut y compter Emy. Emily Stanford, jeune femme naïve qui ose encore croire en l'homme, qu'il soit humain, hybride, chasseur ou vampire. Ce n'est cependant pas à ça que nous consacrerons notre histoire. La façon la plus simpliste de vous présenter le personnage d'Emy reste incontestablement celle de la regarder faire, de l'observer vivre.

Nous apprendrons donc que par ce matin de Printemps, l'australienne se dirigeait vers le jardin des plantes. Ce n'était pas son lieu de prédilection pour travailler. A vrai dire, elle n'avait aucun rendez-vous de prévu pour aujourd'hui. Mais c'était sans compter l'appel soudain du gérant de la ménagerie du célèbre jardin, qui clamait sans vergogne son besoin de renfort. Aussi ne s'était-elle pas faite prier et avait accepté de lui venir en aide. Elle y serait aux alentours de neuf heures. Et après donc ce passage obligatoire par les transports en commun que sont les métros du trafic parisien en pleine heure de pointe, elle arriva finalement entière - non pas sans mal - au point de rendez-vous.
Des hectares de fleurs se dressaient devant elle. Oh elle les avait déjà vues avant, mais à chaque visite, elles en étaient toujours plus impressionnantes. Puis elle marcha tranquillement jusqu'à la ménagerie.

Tout se passait bien, elle avait ausculté deux trois bébêtes, lorsque l'une d'entre elles se montra plus sauvage et moins délicate que les autres. Pour être précise, la bête en question était un jeune faon qui venait de perdre sa mère. Emy voulait bien croire que le petit bambi en était affecté. C'est vrai, pourquoi les animaux n'éprouveraient-ils aucun sentiment ? Surtout quand on sait qu'il ne s'agit pas que d'instinct. Enfin, quoiqu'il en soit, un garde se mit à la poursuite de l'animal, et qui plus est avec un fusil. Il était timbré ce type ou quoi ? Y'en a vraiment chez qui ça ne tourne pas rond hein ! Alors à son tour, alarmée par la détresse et le danger imminent auquel serait exposé le faon, elle se mit à son tour à sa poursuite, prenant le soin de prendre un drap au passage. Tandis qu'elle courait, Emy tentait en vain de convaincre les quelques touristes de stopper la course infernale du gardien armé.

~ Arrêtez-le ! Il va blesser quelqu'un !

Et pour les rares qui semblaient avoir une once de compréhension, ou en l'occurrence ici d'incompréhension puisqu'ils se lancèrent à la poursuite du petit animal, elle clama avec dépit :

~ Quoi ? Mais non pas lui ! Je parle du mec au fusil ! Raaah, mais vous ne comprenez rien T-T

Tanpis, elle n'avait plus de temps à perdre, il fallait qu'elle agisse et qu'elle récupère Bambi avant que le gardien ne soit pris de frénésie meurtrière. Sans plus attendre, saisissant le drap dans sa bouche, elle se transforma en renard des sables, l'incommensurable fennec. Elle bondit alors, ne se souciant guère des regards ahuris qui se posèrent dès lors sur elle, et alors qu'elle s'approchait de sa cible, sauta par-dessus pour lui faire face. Le faon stoppa sa course. Ils se regardèrent tous deux un long moment dans les yeux, jaugeant certainement les risques éventuels qui auraient pu être évités.
C'est alors que le faon se résilia à fuir davantage, préférant se rendre à l'évidence, il ne risquait rien aux côtés d'Emy. C'était pratique de pouvoir s'attirer la sympathie des animaux rien que par sa simple présence. Dès lors, elle se métamorphosa de nouveau en humaine, gardant tout de même - comme à son habitude inchangeable jusque là - ses deux petites oreilles aux pointes enneigées, de taille réduite certes, mais néanmoins visible sur le dessus de sa tête. Et le drap dans tout ça ? Haha, vous avez déjà vu un fennec conserver des vêtements d'adulte vous ? Bien évidemment, dans sa course, elle avait perdu ce qui la vêtait, c'est pour ça qu'elle avait pris soin d'emporter un drap plié dans sa gueule, malgré l'accoutumance vestimentaire dont pouvaient faire preuve certains hybrides, elle n'avait toujours pas compris comment est-ce que ça fonctionnait. Elle aurait eu l'air fin tiens ! Enfin, elle enroula le drap autour de sa tenue d'Eve, puis se releva, noua le tout derrière sa nuque, et prit le petit faon dans ses bras. Il faudrait qu'elle pense à ramasser ses affaires maintenant qu'elle entamait le chemin du retour. Et tout en marchant d'un pas confiant, elle frotta sa joue contre le front de l'animal, et l'avisa :

~ Ne me refais plus jamais une chose pareille, c'est très dangereux de se promener seul dans un endroit que l'on ne connaît pas !

Nuit difficile...C'était le moins qu'on pouvait dire. Depuis qu'ils vivaient a deux c'était la première fois qu'Allen arrivait a faire sortir sa petite Cassandra. Elle n'avait pas eu l'air très rassuré et il avait dit qu'il pouvait rester ensemble que cela ne faisait aucun problème. Mais voilà, elle devait savoir qu'il recherchait encore du boulot et voulu sortir seule, il lui fit faire un double de clefs pour lui permettre d'être plus libre. Et ils se séparèrent durant facilement trois heures, trois très longues heures pour Allen. Il ne pouvait pas supporter l'idée qu'elle fusse seule et livrée a elle même dans les rues sombres de Paris, il aurait du insister pour venir avec elle mais il n'avait pas voulut casser son élan non plus. Alors il n'avait qu'a espérer que tout ce passe bien. Il eut beau tout essayer pour changer ses idées noires il n'y arriva pas et donc rentra à la maison bien plus vite que ce qu'il aurait cru. Il c'était attendu à la voir en entrant pensant que finalement elle c'était ravisée mais que par fierté elle avait attendu qu'il parte pour rentrer. Mais la porte était fermée a clef, il siffla d'admiration avant de voir que quelque chose ne lui plaisait pas, les volets étaient tirés alors qu'ils étaient partis les volets fermés. Il serra les dents alors que son cœur c'était mis à battre fortement, d'excitation et un peu de peur aussi. Pas de voir l'appart complètement saccagé, mais plutôt qu'on est blessé Cassandra. Mais elle était bien la...Elle avait éteint toutes les lumières, et c'était recroquevillée dans un coins de la pièce sans plus bouger. Et quand Allen alluma la lumière pour entrer dans un réflexe tout a faire louable, elle poussa un hurlement tellement strident et inattendu qu'Allen en perdit deux de ces neufs vies. Il se précipita dans la pièce pour savoir ou elle était et ce qu'il lui était arrivé, il n'avait jamais vu une telle peur sur un visage elle aurait vu le diable qu'elle l'aurait surement mieux pris. Quand elle avait hurlé de peur elle avait renversé un petit vase dont elle tentait de récupérer les morceaux, un par un, les mains en sang a cause des éclats. Elle leva des yeux vers lui qu'il ne put supporter, ils étaient gonflés et rougis par les pleurs on pouvait y lire "pardon, j'ai peur, j'suis désolé, je suis terrifiée, ne me laisse pas seule." Il commença par nettoyer ses mains, car la petite ne supportait pas la vue du sang, pourtant...Pourtant quand elle le regardait, elle n'avait pas les yeux de quelqu'un que cela répugne, mais plutôt les yeux de quelqu'un qui regarde avec dégout une cigarette. Il avait toujours eu l'impression qu'elle n'était pas dégouté du sang, mais plutôt de ce qu'elle avait envie de faire avec. Aussi il n'avait jamais été assez cruel pour la confronter assez longtemps avec du sang pour voir de quelle nature était ce regard il avait la conviction qu'il comprendrait ça aussi le jour ou il aurait son histoire.

Et la nuit fut agité car elle ne trouva pas le sommeil avant un moment et lui s'endormit sur une chaise a coté d'elle. Elle avait crié plusieurs fois des choses impossible a comprendre "Je ne veux pas","Ne me faites pas ça", "Je ne serai jamais des votre monstres !". Il avait fait ce qu'il avait put pour qu'elle dorme bien, il lui avait apporté de l'eau, avait contrôlé la température de la pièce. Il avait même fait bruler cette saloperie d'encens qu'elle aimait tant...Mais rien n'y fit, elle ne trouva le sommeil qu'a 3h du matin. Et lui devait se lever dans trois heures pour son entrainement habituel, encore une fois il sentait que la journée serait longue et qu'il allait être d'une humeur massacrante. Et comme il l'avait prévu après avoir dormi trois heures tout habillé sur une chaise, il était bien d'une humeur à bouffer quelqu'un juste pour une bousculade dans la rue. Il fit ce qu'il put pour récupérer sa tête de déterré, à savoir une bonne douche écossaise, brulante puis gelée. Il mit quelques vêtements de sport qui ne faisait pas trop racaille pardonnez moi l'expression je sais que certains sont chatouilleux la dessus. Puis il fit son entrainement au parc Montsouris comme a l'habitude. La boxe l'avait bien calmé, il ne retrouva pas la fille de la dernière fois, peut être ne pratiquait elle pas a heure fixe, ou au même endroit tout les jours. Enfin il n'était pas venu ici pour penser a elle, mais plutôt pour éliminé son trop plein d'envie de combats avec des ennemis imaginaires. A cette heure ci il n'y avait personne, ainsi personne ne lui ferait de remarque sur ce qu'ils faisait ou ne viendrait se planter devant lui juste pour regarder. Quand on se plantait devant un boxeur c'était pas pour regarder, c'était pour encaisser ou pour donner. Mais finalement fallait se résoudre, il était bien trop crevé pour donner quelque chose de bon et sa boxe le répugna assez pour qu'il finisse par rentrer chez lui. Mais alors qu'il voulait dormir rien qu'en voyant Cassandra sur son lit l'empecha de rester ici un instant de plus. Il y avait quelque part un fumier qui lui avait fait quelque chose d'horrible...Et il ne pouvait rien faire, rien que cette idée lui donnait les crocs, et il dut faire quelques exercices de respiration pour contenir la bête en lui. Ca devenait de plus en plus dur surtout depuis qu'il ne boxait plus, ses envies étaient de moins en moins espacées. Il allait devoir se salir les mains si tout cela ne voulait pas s'arrêter. Enfin pour tenter de tout oublier il se lança dans la découverte du jardin des plantes. Y'avait aussi des animaux la bas, il aimait bien regarder les animaux dans les zoo. Finalement il n'avait aucun problème avec leurs instincts, ils vivaient une vie pépère dans une petite cage qui représentait un bout de la ou ils vivaient ou aurait du vivre normalement. Il se mit a sourire a l'idée que la cage qui lui irait le mieux serait un ring.

Il ne lui fallut pas longtemps pour arriver au jardin des plantes. Et comme bon nombre de personnes maintenant il allait sans vraiment s'arrêter d'animaux en animaux, faisant juste une pause quand l'animal avait quelque chose d'insolite ou juste une tête plutôt mignonne. Mais finalement même ici c'était impossible d'avoir le calme, il se mit a entendre de grand cris alors qu'un jeune faon courait aussi vite qu'il le pouvait, le temps qu'il se retourne il était déjà loin. Et il ne pouvait rien y faire, il n'avait aucun pouvoir lui permettant d'empêcher cet animal de fuir. Et y'avait des gens payés pour ca nan ? Ensuite il vit un mec passer avec un fusil...Encore un fou ! Se balader avec un fusil dans un endroit aussi fortement peuplé, fallait avoir un sacré grain. Mais il en vit une autre de pas mal aussi, une jeune fille qui venait de courir derrière le malade armé. Elle se transforma devant lui en une sorte de petit renard abandonnant tout ses vêtements derrière elle, juste prenant une sorte de drap dans sa bouche, surement pour le retour a l'état d'humaine. Il ne pouvait espérer qu'elle arrive a retrouver le faon avant l'autre fou. Il allait se sauver, quand il appercu que tout le monde l'avait fait avant lui...Et que personne n'allait rendre a cette fille ses fringues. Et plus que tout il sentit que sa conscience encore cette emmerdeuse ne le lâcherait pas si facilement. Qu'il allait devoir rendre a César ce qui était a César...A savoir ses vêtements. Il ramassa donc tout ce qu'elle avait laissé la, des chaussettes à la lingerie...Il en était même pas rouge de honte, le premier qui jactait se retrouverait de l'autre coté des barrières, car les animaux doivent se retrouver entre eux. Il ne mit pas deux heures a retrouver la fille, elle était avec le faon et portait le drap sur elle. Il ne releva même pas qu'elle parlait a l'animal, beaucoup de personnes aimaient faire ça même si l'animal n'en avait surement que faire, et qu'il devait bien être dégouté que sa tentative de retour à la liberté fut un échec. Il s'éclaircit doucement la gorge devant la petite hybride.

Je crois que ceci vous appartient.

Rien que de lui rendre ses vêtements signerai sa BA quotidienne. Bien qu'il sentait qu'il n'en avait pas fini pour autant. Il se permit un petit regard sur le visage de sa nouvelle interlocutrice. Elle avait quelque chose d'innocent et beau a voir. Bien que son regard avait aussi quelques malices il était clair qu'elle était du coté des gentilles.

Bravo pour votre interception...Si vous n'aviez pas fait ça...Billy the kid aurait fait une boucherie.

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C'est le sourire aux lèvres qu'Emy, tenant fermement le petit faon contre elle, rejoignait l'entrée de la ménagerie. Elle avait délaissé ses vêtements à proximité et prévoyait de les ramasser en passant, seulment.. Seulement quelqu'un l'avait devancée. Elle posa ses yeux sur le visage de cet interlocuteur inconnu.

Je crois que ceci vous appartient.

Le "ceci" en question, c'était tout ce qui composait sa tenue du jour, du pantalon aux morceaux de tissus fins. La jeune femme posa son regard sur les affaires - en l'occurence ici les siennes - qu'il tenait entre ses mains et devint aussi rouge que ces roses qu'on offre par passion. Elle s'immobilisa automatiquement, baissant légèrement la tête, semblant vouloir se faire toute petite et disparaître derrière le faon. D'une voix cristaline aux attraits de malaise, elle balbutia :

- Me..merci..

Mais ce n'est pas pour autant qu'elle effectua le moindre mouvement. Elle se savait un don pour se mettre dans des situations embarrassantes, mais là, ça dépassait l'entendement. Mais quelque chose lui disait qu'elle n'était pas au bout de ses peines.

Bravo pour votre interception...Si vous n'aviez pas fait ça...Billy the kid aurait fait une boucherie.

" Tss' c'est que c'est dangereux ces bêtes-là ! J'le ramène sans bobos, promis. De toute façon, le fusil n'était même pas chargé.." dit alors le dénommé Billy.

Emily acquieça brièvement, puis lui confia Bambi. Elle reprit un air décontracté, et s'aventura à détailler les traits du jeune homme. Un visage clair, fin et tout à fait charmant, surplombé par deux yeux d'un magnifique vert d'émeraude. Elle esquissa un sourire, puis dit :

- Il a l'air brutal à première vue, mais c'est un gentil bonhomme. Il travaille à la ménagerie alors qu'il a peur des animaux, alors.. Il arrive que sa phobie l'emporte des fois.

Non, non, elle ne lui cherchait pas d'excuses, mais elle avait appris à ne pas juger les gens sur leurs apparences, alors elle préférait remettre le gaillard dans son contexte réel, il avait déjà assez de mal comme ça à gérer son allure de brute épaisse.

Elle s'appréta alors à faire les quelques pas qui l'empêchaient d'atteindre ses vêtements, maintenant qu'elle avait les main libres, c'était la moindre des choses qu'elle les récupère. Mais à croire que son appréhension dernière ferait tout pour se confirmer, lorsqu'elle posa pied à terre, elle coinça en même temps un pan du drap qui la vêtait. Et là, inutile de chercher bien loin, elle bascula immédiatement, comme attirée par une trop forte attracttion terrestre. Sauf qu'entre elle et le sol se trouvait le jeune homme aux deux émeraudes, et que c'est sur lui qu'elle termina finalement sa chute assez violemment.
Inexorablement, elle l'entraina avec elle à terre, malgré son poid plume. Etalée comme une crêpe sur lui, elle redevint plus rouge que jamais, dépitée, et honteuse de sa maladresse. Elle s'empressa de se relever tant bien que mal, en vérifiant au passage que le drap n'en avait pas profité pour se faire la malle (il ne manquerait plus que ça tiens), et d'une voix plaintive et pleine de gêne, elle s'exclama :

- Je suis vraiment désolée, pardonnez-moi. J'essaye d'être moins maladroite pourtant, mais là, c'est pire que tout.. Vous ne vous êtes pas fait mal j'espère, parce que je m'en voudrais encore plus que maintenant, et croyez-moi, je m'en veux déjà bien assez de vous causer des ennuis.

Elle s'arrêta pour reprendre son souffle, et se mit à fixer le sol en se mordant la lèvre inférieure. Là, elle se sentait vraiment mal.

Elle avait rougit d'une manière limite incroyable et ce d'une vitesse tout aussi incroyable quand elle avait vu que ce qu'il venait lui ramener n'était autre que sa petite pile de vêtements. Il pouvait aisément comprendre qu'elle eu put se sentir un peu mal a l'aise. Après tout il y avait aussi dans cette pile sa lingerie, mais on pouvait dire qu'elle avait quand même de la chance d'être tombé sur Allen, car ce dernier n'était pas de ce genre de mec qui aurait put tout en ramassant détailler chaque vêtement un par un. A vrai dire il n'aurait même pas su dire la couleur des sous-vêtements qu'il avait en main en ce moment même. Quand il avait ramassé les vêtements il avait juste fais en sorte de ne pas chiffonner le haut. Ce qui ne devait pas être vu devait être caché au milieu du tas. Il se contenta juste de sourire le plus légèrement possible et de répondre à son merci par un simple haussement d'épaule voulant juste signifier que cela n'était rien du tout.

" Tss' c'est que c'est dangereux ces bêtes-là ! J'le ramène sans bobos, promis. De toute façon, le fusil n'était même pas chargé.."

On était en train de parler d'un faon la...L'une des bêtes les plus inoffensive de la création, oké il avait profiter de la petite faiblesse de son gardien pour se faire la malle...Mais franchement quel animal en captivité encore un peu sauvage n'en aurait pas fait autant. De la à le qualifier de dangereux, fallait pas pousser. N'était il jamais rentré dans la cage d'un lion, ou d'une vrai bête dangereuse. De toute facon le fusil n'était pas chargé...Alors pourquoi l'avoir prit ? Quelle pouvait être contre un faon l'utilité d'une arme non chargée ? Enfin il ne voulait plus penser a ce pauvre type, il ne trouverait surement pas de réponse convenable a son comportement, il n'était pas psychologue. Elle finit quand même par accrocher son regard, elle avait des yeux d'une couleur aussi incroyable que la sienne, sauf que ceux de son interlocutrice en plus de leur couleurs rares ne disaient pas la même chose. On y aurait bien vu quelques malices cachées sur un visage d'ange. Le regard en dit long sur la personne, la boxe le lui avait enseigné. Et ne pas pouvoir lire ou comprendre un regard le mettait dans une position toujours un peu défensive. Ne pas voir le jeu de son ennemi c'était quelque chose de très troublant pour lui, enfin il doutait qu'il faille la considérer comme une ennemie, mais même chez les alliés ne pouvoir devenir une intention le rendait nerveux. Elle lui avoua que le mec qui était partit en quête du faon avait peur des animaux et qu'il travaillait dans cette animalerie pour se débarrasser de cette peur...Il émit un "haaaa oké" un peu évasif se disant tout simplement qu'il aurait put commencer tout simplement en s'achetant un chien. Ou un poisson rouge, vu que qu'un faon arrivait encore a lui faire peur. Mais il n'était pas du genre à refaire le monde car de toute façon il n'y serait pas arrivé.

Mais c'est en se détachant de ses yeux qui allaient le rendre fou qu'il remarqua un détail pour le moins "insolite". Elle avait des oreilles peut commune, il chercha d'abord sur son visage trace d'oreilles humaines (depuis que les japonais avait inonder le marcher avec leur produits toutes les gamines se baladaient avec des oreilles d'animaux sur la tête, plus ou moins bien faites). Mais il rien, il semblait que cette paire d'oreilles étaient bien la siennes. Mais la encore il n'allait pas s'en formaliser ou bloquer dessus, lui aussi connaissait après tout des petits problèmes avec sa forme hybride. Alors la ou certains auraient put poser des questions, lui préféra simplement s'en tenir à son idée. Elle avait aussi enfin décidé a faire les pas qui la séparait de lui, mais ce qui devait normalement n'arriver que dans les films lui tomba dessus (sans mauvais jeu de mots...ou pas). Et il ne fit rien pour esquiver, pourtant cette chute lui était paru tellement lente. Sur un ring il aurait put faire tout ce qu'il voulait durant cette période, mais la il n'en fait rien. Il se contenta juste d'ouvrir les bras sans les refermer sur elle. Autre fait alarmant a ses yeux ca n'était pas avec un poids plume comme elle qu'il aurait du tomber, mais encore une fois sont corps n'avait rien fait et avant même qu'il ne comprenne que son corps l'avait laché elle était sur lui. Il laissa ses bras en croix pour ne pas la toucher, elle n'avait rien sur elle et par conséquent il aurait put la toucher sans le vouloir et ainsi ajouter au malaise. Mais il fallait dire autre chose, la situation prenait un tournant qui aurait put paraître normal pour beaucoup de gens enfin juste un peu gênante. Mais pour lui il s'agissait d'une première fois bien déroutante a laquelle il ne savait comment répondre. Il tomba donc raide comme un pic, la tête touchant le sol en même temps que le reste. Mais il n'en avait même pas mal, il ne pensait qu'a elle sur lui, et surtout a pourquoi ils venaient de se retrouver dans cette situation. Il laissa tomber ses bras mollement de chaque coté pour éviter un contact déplaisant pour elle, mit sa tête de coté en attendant qu'elle se relève. Ce qu'elle fit dans la seconde presque, après que cet instant de flottement provoqué par la gêne de finisse par s'estomper. Et il fit de même juste après elle, il se tapa juste un peu dans le dos pour effacer la poussière. Il tenta de rester le plus impartial possible de ne pas rougir ou autre...Mais il ne put s'empêcher de rosir un peu aussi. Elle fondit aussi instantanément en excuses, auxquelles il coupa court en insistant sur le fait qu'il était lui aussi coupable.

Ne vous inquiétez pas, je n'ai rien et je suis aussi un peu fautif car je n'ai rien fait pour vous soutenir tellement j'ai été surpris. Mais vous devriez au moins remettre vos chaussures, je doutes que marcher pieds nus ici soit une très bonne idée. Et ne vous inquiétez pas de ce petit accident il nous arrive a tous de faire quelques maladresses...Des ennuis ?

Il afficha un petit regard amusé, si ca c'était des ennuis...on lui avait déjà fait bien plus mal et ce intentionnellement. Alors ca n'était pas une petite bousculade accidentelle qu'il allait prendre pour des ennuis. Et plus encore il n'allait pas supporter cet air de reproche qu'elle semblait avoir pour elle même, il n'aimait pas voir les gens baisser la tête. Il préférait voir les gens marcher et regarder droit devant eux. Ainsi il posa délicatement son index, en position de crochet, sur le menton de la jeune fille et le redressa doucement. Tout en affichant un sourire qu'il voulait rassurant.

Pas de soucis entre vous et moi...Je n'ai fais que récupérer vos vêtements je n'y étais pas obligé, ainsi vous ne m'avez posé aucun soucis, et encore une fois cette chute était un accident...Quelque chose d'assez bête pour que cela arrive a tout le monde plusieurs fois dans une vie. Nous devrions plutot penser a ramener "Bambi" dans sa section et vous permettre de vous changer.

Invité

Surpris ? Ah bah ça pour une surprise, ça devait bien en être une ! Emy doutait que n'importe qui en se réveillant le matin puisse se douter qu'en aillant la merveilleuse idée de se rendre au Jardin des Plantes, une gourde d'employée lui tomberait dessus. Et en plus il osait prétendre qu'il était un peu responsable. Elle se sentait vraiment lamentable. Heureusement que l'autre gardien n'avait rien vu, parce qu'avec des spectateurs, elle se serait senti encore plus idiote. Mais bon, le brun n'avait pas l'air énervé. Il lui conseilla même de remettre ses chaussures. C'était une idée, en effet, mais traverser les jardins vêtue d'un simple drap ne lui inspirait rien qui vaille. A tous les coups elle risquerait encore de se prendre le pied on-ne-sait-où et de chuter une nouvelle fois. Et si cette fois-ci elle avait eu la chance de tomber sur quelqu'un sans être mise à nue, elle doutait fortement que cela ne se reproduise convenablement, si tant est qu'on puisse considérer une chute comme convenable.
Quoiqu'il en soit, elle fut tout de même rassurée par ce qu'il venait de dire. Ses lèvres s'apprêtaient à arborer un nouveau sourire en signe d'acquiescement, mais elle n'en eut pas le loisir, car déjà son menton se trouvait saisi entre les doigts de son "sauveur". Son geste avait été mesuré, et prévenant, aussi ne se sentit-elle pas le moins du monde brutalisée, mais il l'étonnait tout de même, alors au lieu d'afficher ce sourire qui se formait quelques secondes auparavant, Emy ouvrit grand les yeux, son fard aux joues reprenant de plus bel, la bouche entre-ouverte, sans qu'un son ne puisse en sortir. Facilement surprenable ? Certes. En même temps, elle ne s'y attendait pas du tout.

Elle écouta une fois de plus attentivement ce qu'il avait à dire. Et au fur et à mesure que les mots sortaient, elle se sentait moins mal à l'aise. Alors, son sourire angélique finit par reprendre place sur son visage, elle était un peu plus confiante. Elle fit un petit mouvement de tête, pour signifier que ça allait à présent.

- Merci beaucoup, je suis soulagée.

Elle porta ensuite une main pleine de douceur sur la tête du faon, qui finalement n'était pas parti avec le gardien, lui adressa un sourire. Elle récupéra ses vêtements, sans incident cette fois. Mais elle les posa aussi vite sur le sol. Hors de question de traverser dans cette tenue, de toute façon, le jeune homme l'avait déjà vue sous forme animale, alors... Elle se retransforma en petit renard, se sépara du drap, l'étala tant bien que mal à terre, et entreprit d'y mettre ses vêtements. Une fois cela fait, elle ramena chaque coin du drap vers le centre, et prit le tout en gueule. Elle fit signe au faon de suivre la cadence, il finit par abdiquer sans broncher. Elle lança la même invitation au grand brun, et se mit en marche.

Ils arrivèrent finalement aux loges de la ménagerie, Emy se dirigea dans une pièce, et en ressortit une minute plus tard sous forme humaine, totalement rhabillée. Elle passa quelques revers de main dans ses cheveux, histoire de les remettre en place, puis posa une casquette sur sa tête pour couvrir ses oreilles. Elle ramena ensuite le petit faon dans son enclôs, et revint aux côtés de l'inconnu. Elle lui tendit une main, ses yeux rivés sur ses émeraudes :

- Je m'appelle Emily Stanford. Et encore une fois, je vous remercie !

Elle se dirigea ensuite vers un petit comptoir où étaient branchées quelques machines. Elle sortit deux tasses, et s'adressa de nouveau à lui :

- Je ne voudrais pas abuser de votre temps, mais laissez-moi au moins vous offrir quelque chose à boire. Oh, et asseyez-vous, je vous en prie. Vous aimez le thé à la framboise ?

Elle lui désigna les chaises rangées sous une petite table.

Sujet: Re: Attrapez-le ! [ Pv Allen ] Mar 14 Sep 2010 - 20:05

Et non en se levant se matin il avait été loin d'imaginer qu'en allant au jardin des plantes, l'une de leur employée lui tombe littéralement dessus. Mais il préférait que ceci ce passe parce que cette dernière après une transformation se soit prise les pieds dans un pan de tissu, que parce qu'il est fait quelque chose d'interdit. Personne n'avait été blessé, et dans sa chute elle c'était surement fait plus de torts a elle qu'a lui. Cela aurait déplacé de lui en vouloir pour si peu, et plus encore ca n'aurait pas du tout été dans ses habitudes. Il fallait passer au dessus après tout ils avaient encore un faon sur les bras. Effectivement Allen n'avait pensé qu'aux chaussures, car pour lui qu'elle puisse reprendre sa forme d'animal pour récupérer les vêtements qu'elle avait retirer de la même façon, était un peu une idée pas encore réflex. A vrai dire le simple fait de prendre une forme animal pour lui était une idée qu'il avait abandonné. Il n'avait encore jamais même pris sa forme hybride, du ligre il ne savait que ce qu'il avait vu sur internet, il n'en avait jamais vu en vrai.
Ce geste qu'il avait utilisé sur elle était le fruit de son éducation de gentleman anglais. Quiconque aurait pu y voir de la séduction voir un geste mal placé. Mais finalement, surement dans l'attitude il y avait quelque chose qui réduisait ce geste a son plus simple appareil, autrement dit un moyen de redresser la tête de son interlocuteur et de la réconforter. Et il fut heureux de voir que le geste avait eu exactement l'effet qu'il estompait. Elle avait un joli sourire, c'était rare d'en voir des comme ça. Simplement doux et gentil, pas de malice ni de coquineries. Le genre de sourire qui pouvait même faire fondre un court instant un type du genre d'Allen.

"Je suis soulagée"

Si elle était soulagée au moins il n'aurait pas perdu sa journée. Après tout pour en finir elle n'avait pas a se sentir gêné. Lui même avait déjà chuté sur des gens c'est un fait courant, elle n'était ni la première ni la dernière fois que quelqu'un chuté sur quelqu'un d'autre...Et surement pas la dernière fois que ca lui arrive a elle. Il lui aurait suffit qu'elle lui demande de prendre ses vêtements pour qu'il le fasse au lieu de s'embêter a tout faire sous sa forme animal. Enfin il fut surpris de voir l'animal se plier a un ordre qu'elle lui donna sous cette forme. En général les animaux d'une race différente différente ne sont pas censés s'obéir les uns les autres. Elle devait avoir une sorte d'emprise sur les animaux, qui l'avait surement poussé a travailler dans un tel lieu.
Et bien entendu Allen fut bien obligé de suivre a son tour. Cette fois ce fut a lui de se sentir très con de marcher comme si de rien n'était derrière un faon et un fennec comme si de rien n'était. N'avait elle donc aucune pitié (petite exagération bien sur). Elle l'emmena ainsi vers une sorte de petit batiment duquel elle ressortie sous sa forme humaine, totalement habillée. Elle cacha ses oreilles avec une casquette, il fallait avouer que c'était une singularité plutôt déroutante. Les hybrides n'étaient censés ne rien garder d'animal sous leur forme humaine, ou alors il était vraiment une sorte de super mal foutu. Il la laissa remettre bambi a sa place, tout en se demandant s'il devait rester planté la...Le fait qu'elle soit revenu lui indiqua qu'il avait surement bien fait, elle posa doucement ses yeux sur ceux d'Allen tout en lui avançant une main tout en se présentant. Ce a quoi il répondit en serrant d'une poigne ferme mais pas douloureuse poignet de main, et de sa propre identité.

Allen Whistler. Ne me remercier pas autant je n'ai fais que vous rapporter vos vêtements.

Elle était partit chercher des tasses et se dirigeait maintenant vers une sorte de distributeur. Le thé a la framboise...C'était pas vraiment son truc, il ne buvait que thé a la menthe même si ce qu'il préférait c'était encore le café très noir. Quand a son temps...Il n'avait que ca, alors il pouvait bien s'arreter boire un peu avec elle.

Un thé pourquoi pas...Enfin s'il est a la menthe, sinon peut être un café bien noir. En dernier recourt un verre d'eau.

Il sortit les chaises de sous la table et prit place, cela faisait très longtemps qu'il n'avait plus engagé de conversation avec quelqu'un, alors il commença facile.

Vous avez un bon contact avec les animaux, mais vous n'êtes pas habillée comme les autres employés...Vous occupez quel poste ici ?

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