les secrets bien gardés ...

NOM : TYLER
PRENOM : NILS
RACE : A découvrir
POUVOIRS : A découvrir
AUTRES INFOS A SAVOIR : A découvrir

Chouette cette petite boutique, pensa en passant la porte. Il était détendu, comme à chaque fois qu’il allait « en mission ». Rebecca Tumet n’était de toute façon pas réputée pour être « dangereuse ». Et si elle était aussi mignonne que les photos qu’on lui avait montré, l’instant pouvait même devenir très agréable …
Mentalement il se remémora ce qu’il savait d’elle, les informations officielles comme officieuses, tout en faisant mine de chercher quelque chose sur les étagères.
Elle était celle qui avait permit l’arrestation du père Xander… Il l’observa à la dérobé. Etrange, elle semblait tellement banale –si on oubliait les cheveux roses- et pourtant toutes les informations qu’il avait lui intimait qu’elle devait bien cacher son jeu … Il allait bien voir de toute façon, il était là pour comprendre.

Un client paya et sortit de la boutique. Parfais, ils n’étaient plus qu’à deux. D’une démarche assurée il s’avança vers la casse, s’accouda à celle-ci, lança un sourire la propriétaire et avant qu’elle n’ait eu le temps d’ouvrir la bouche il enchaina avec un ton joyeux.

-Mlle Tumet, ce rose fait parfaitement ressortir la bleuté de vos yeux, même si il m’avait semblé que ils étaient originellement bruns …

Il planta son regard dans le sien, tout en s’amusant de sa réaction de surprise. Les gens pensent toujours que leurs secrets sont bien gardés …

-Nils Tyler.

Se présenta-t-il en lui tendant la main.

-J’aimerais vous poser quelque questions…

A journée banale, clients standards. Depuis les évènements du printemps et son changement de look, elle attirait une nouvelle vague d'acquéreurs à laquelle elle s'était habituée. Désormais considérée comme l'une de ces femmes jamais sortie de l'adolescence, l'âge moyen avait chuté. Les rayons consacrés aux antiques grimoires le sentaient passer. Au moins cela compensait l'arrêt de leur approvisionnement. Contrairement aux autres années, l'été n'avait pas été prolixe en brocantes et vides greniers, la crainte des chasseurs étant trop présente. Elle n'avait donc pu trouver autant de livres qu'auparavant. Ces derniers se faisaient de toute façon de plus en plus rares ou se trouvaient être parfois en trop mauvais état pour espérer être restaurés.

Surveillant du coin de l'oeil ses clients, prête à répondre à la moindre question, Rebecca jouait avec les chiffres. Contrairement à l'été, ce début d'automne avait été bon pour sa bourse. Le logiciel de comptabilité était formel : le dividende excédait l'habituel bénéfice. Elle pourrait ainsi en déposer sur son compte banque et investir dans une nouvelle borne d'e-books. L'un des points faible de la boutique était le marché en ligne, elle le savait et comptait y remédier. Il était peut-être temps d'apporter des modifications à l'Antre. Une évolution ne lui ferait pas de mal. Le plus cher serait sûrement l'ébéniste quand elle lui demanderait un coffrage pour que la borne s'intègre dans le décors au lieu d'affreusement dénoter.

L'un des deux clients avait semble-t-il terminé, et s'avança vers la caisse. Délaissant le nano-ordinateur, un modèle tactile à la souplesse et le format d'une feuille papier fonctionnant au doigt ou à l'aide d'un stylet pour l'écriture, la libraire aborda un sourire chaleureux et commercial. La vente fut rapide malgré une petite discussion autour des livres choisis et le client quitta la boutique. Il ne restait qu'elle et un homme s’intéressant à l'étagère qu'elle réservait aux best-sellers. Une fois que l'antique carillon résonna, signalant la fermeture de la porte, le dernier client s'approcha du comptoir. Comme il n'avait aucun livre en main, Rebecca supposa qu'il allait lui demander conseil. Vu son air déterminé, il semblait vouloir quelque chose de bien précis.

" Je peux vous aider, Monsieur ? s'hasarda-t-elle, calme et polie.
- Mlle Tumet, ce rose fait parfaitement ressortir la bleuté de vos yeux, même si il m’avait semblé que ils étaient originellement bruns …
- ... Pardon ? " s'étonna l'hybride.

Écarquillés, ses grands yeux devenaient immenses dans son visage mutin. En une phrase, l'homme devant elle venait de la crisper. Elle était sûre de n'avoir jamais vu cet homme. Il avait certes un physique passe partout, agréable à voir sans marquer les esprits, mais il s'en dégageait un charisme assez particulier. Suffisamment pour qu'il reste dans la mémoire de la femme. Se forçant à garder son calme, elle attendit la suite. Rien ne signalait son affiliation et Rebecca avait trop conscience des différents clans pour écarter les possibilités.

" Nils Tyler, dit-il en lui tendant la main.
- Vous le savez déjà, mais... Rebecca Tumet, répondit-elle le plus également possible en acceptant la poignée de main.
- J’aimerais vous poser quelque questions…
- C'est ce qu'il m'a sembler comprendre quand je vous ai vu arriver sans livre en main. Sur quel sujet ? "

Décidément, depuis sa rencontre avec Xander, les situations de stress devenaient de plus en plus fréquentes. Étrangement, elle s'y habituait et se surprenait à rester loquace là où autrefois elle perdait sa voix. Etre jeune avait du bon, mais la maturité apportait un bagage d'expériences non négligeables. Campée derrière son comptoir, la main gauche appuyée sur le plateau mais prête à bondir vers la cache du pistolet que lui avait confié l'inspecteur Martel, Rebecca paraissait détendue. Ou du moins, elle espérait donner le change. Car même si l'homme n'avait rien fait d'autre qu'évoquer un fait qu'elle cachait désormais, justement rien ne précisait ses intentions et ce fait tendait les muscles dorsaux de l'hybride.

NOM : TYLER
PRENOM : NILS
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Il aimait son job. Décidément il l’aimait vraiment. Il se disait « je suis un artiste, un peintre. Mon pinceau c’est mes mots. Mon tableau, l’expression qui se peint sur leur visage.» et juste après « Depuis quand je me mets aux métaphores moi ? ».
Il la sentait tendu. C’était tellement normal. C’était bien la seule fois où il arrivait à les déchiffrer : les femmes. Quand il avait un dossier sur elle. Peut être devait-il commencer à s’y prendre de cette façon pour ses conquêtes ? Il nota l’idée dans un coin de sa tête, et se re-concentra sur la raison de sa venue ici.

Elle ne l’avait pas giflé et « Sur quel sujet ? », voilà ce qu’elle avait répondu. C’était un très bon début !

-J’aime les gens coopérants ! Annonça-t-il avec un sourire joyeux,

-Rien de bien méchant … Deux trois petits « détails » à vrai dire, je sens que vous êtes la femme qui saura répondre m’éclairer sur quelque petits points.

Il jeta un coup d’œil autour de lui d’un air dégagé, et lança avec flegme.

-Votre boutique est chouette. Quand j’étais môme je détestais lire… Mais maintenant je trouve ça presque « beau ». Tous ces bouquins … Mais, je m’égare non ?

Il plongea sa main dans sa poche.

-On va jouer à un jeu. Je vous montre des photos, et vous me dites … « Connais », ou « connais pas ». Vous allez voir, c’est très simple, et amusant ! On commence ?

Il tira plusieurs petites images d’une poche intérieur, et avec une précaution exagéré les déposa sur le bureau.

La première montrait un homme aux cheveux mi long noir, vêtu d’un costume italien qui mettait sa haute silhouette en valeur. *
La deuxième et la troisième représentaient respectivement une femme d’une quarantaine d’année aux cheveux roux, et un homme d’un âge certain. **
La quatrième, et la dernière, une femme à la peau mate, au regard bleu, et la poitrine généreuse. ***

Toutes avaient été prises sans que les protagonistes ne semblent en avoir conscience ; au téléphone, à la terrasse d’un café, attendant le bus … Tous avaient été figés dans une activité quotidienne…

*C’est Maximus
**Deux illustres inconnus, qui peuvent être des clients de Becca si tu veux
***C’est Isis.

Le visage de l'homme s'éclaira, triomphant. Il devait s'attendre à une autre réaction, sûrement plus hostile. Sauf que ce n'était pour l'instant pas dans l'intérêt de Rebecca. Il le confirma immédiatement en s'exclamant :

" J’aime les gens coopérants ! Rien de bien méchant … Deux trois petits « détails » à vrai dire, je sens que vous êtes la femme qui saura répondre m’éclairer sur quelque petits points.
- Quels sont-ils ? "

Nils Tyler marqua une pause en regardant autour de lui, faisant semblant de s'intéresser à la boutique d'un air faussement dégagé. L'hybride le sentait, relent d'instinct animal parvenant à elle depuis ses gènes. D'un ton badin, il reprit la parole :

" Votre boutique est chouette. Quand j’étais môme je détestais lire… Mais maintenant je trouve ça presque « beau ». Tous ces bouquins … Mais, je m’égare non ?
- Je doute en effet que cela soit la raison pour laquelle vous êtes venus. Merci tout de même du compliment. "

Les années de commerce avaient appris à sourire quand même le coeur n'y était pas, ainsi qu'à rediriger la conversation dans le bon angle. Rebecca n'était pas dupe de la manoeuvre de l'homme. Il tentait de la mettre à l'aise. Malheureusement pour eux deux, la libraire était bien trop instruite des engrenages de la perception et du ressenti humain. Plus la conversation allait, moins la femme en appréciait la tournure. Nils mit sa main dans sa poche. Celle de Rebecca tressauta, toujours prête à bondir sur le revolver.

" On va jouer à un jeu. Je vous montre des photos, et vous me dites … « Connais », ou « connais pas ». Vous allez voir, c’est très simple, et amusant ! On commence ? "

Ne disant mot, elle attendit la suite, immobile. Devant son silence, l'homme tira de sa poche quatre photos qu'il déposa avec une délicatesse exagérée sur le comptoir. Rebecca baissa à demi les yeux, ne perdant pas de vue son interlocuteur, et se figea. Le cadrage des photos criait leur contexte : celui d'une personne se faisant photographier à son insu. Les sujets n'avaient pas été prévenu, leur attitude naturelle le démontrait. Des sujets pris par surprise, elle n'en reconnaissait que deux. Maximilien Chevalerie, l'hybride qu'elle avait sauvé et patron de TF1 disparu, ainsi que l'ancien propriétaire de la boutique. Il avait vieillit, mais Rebecca l'identifiait à sa tâche de naissance sur la tempe. Relevant les yeux, la libraire décida d'obtenir plus d'informations avant d'apporter une réelle réponse.

" J'en "connais" deux, dit-elle en modulant sa voix pour insister sur les guillemets du "connais". Vous êtes quoi, policier ? Détective ? "

Pour avoir côtoyé Ephylie, Rebecca connaissait d'avantage le métier qu'auparavant. Pour qu'elle développe, c'était à lui désormais de se montrer coopératif avec elle. Imperceptiblement, sa main avait bougé et s’appuyait sur le bord du comptoir, à deux doigts de son arme au cas où cela tourne mal. Elle ne l'espérait pas mais depuis Xander, elle avait acquis une légère paranoïa qui pourrait être aujourd'hui à son service.

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Elle disait en connaitre deux. Intéressant, cela collait avec les informations qu'il avait... Il aurait pensé qu'elle tente de mentir, mais apparemment, il restait des gens honnêtes. Cet interrogatoire se profilait de mieux en mieux pour lui. Il sentit un sentiment de triomphe se rependre dans sa poitrine. Il le réprima; Tout n'était pas encore joué.

Elle montra cette fois encore une méfiance judicieuse. Si elle avait coopéré, elle commençait à montrer qu'elle n'en dirait pas plus si il ne lui donnait pas une bonne raison...
Et voilà, qu'on en arrivait au moment qu'il aimait le plus. Celui ou la corde se refermait sur le cou de l'interrogeait ...

-Ho, oui, évidement, j'en oublis presque la procédure !

S’exclama-t-il, jouant à l'étourdit.

Sa main alla chercher son porte feuille dans la même poche qui avait contenu les photos, il en sortit une carte.

-Police, presque ... Disons que je suis d'un niveau au dessus.

Expliqua-t-il en feignant la modestie. Il montra sa carte à la libraire.

-DST, Direction de la surveillance du territoire, madame. Vous comprendrais donc que je ne peux pas vous en dire plus sur les raisons qui m’amène ici...

Il joua des épaules.

-Pourrions nous passez dans une pièce plus ... "retirée". J'aimerais que la suite de cet entretient reste confidentiel.

Un tic fronça brièvement les sourcils de Rebecca au moment même où une mauvaise impression s'infiltrait en elle. Saleté d'instinct.

" Ho, oui, évidement, j'en oublis presque la procédure ! " s'exclama Nils.

L'homme fouilla un moment dans sa poche et en sorti un porte-feuille.

" Police, presque ... Disons que je suis d'un niveau au dessus. DST, Direction de la surveillance du territoire, madame. Vous comprendrais donc que je ne peux pas vous en dire plus sur les raisons qui m’amène ici... "

La libraire examina la carte. Elle paraissait vraie. Le seul problème venait du nom de l'organisme qu'il lui avait donné. Elle ignorait ce qu'était le DST. Bien sûr, l'acronyme donnait un cadre très officiel à cela, mais à ce jour elle n'en avait jamais entendu parler. Les Renseignements Généraux étaient connus, en revanche. Pourquoi n'avait-il pas donné ce nom ?

" Pourrions nous passez dans une pièce plus ... "retirée". J'aimerais que la suite de cet entretient reste confidentiel. "

L'hybride n'avait toujours prononcé aucun mot. Son sourire, présent jusque là, c'était envolé. La proposition de l'homme, associée à cette organisation qu'elle ne connaissait ni d’Ève ni d'Adam et à son mauvais pressentiment ne la rassurait pas du tout. Plutôt que de répondre, elle ouvrit discrètement le tiroir et y plongea la main. Caché par le haut comptoir, le revolver glissa dans la poche intérieur de la tunique. Le tissu intelligent était une trouvaille merveilleuse : le poids assez conséquent du pistolet était compensé par une force rendant la déformation de la tunique imperceptible.

Cela fait, elle retira du même tiroir une clef, la tint bien en évidence et se dirigea vers la porte de la librairie. Rapidement, elle donna l'instruction au panneau à reconnaissance vocal de changer d'indication. Les clients n'entreraient plus. Elle ferma ensuite la porte à clef. Ce geste effectué, les caméras de surveillance se mettaient en route et enregistraient ce qui ce passait dans le magasin. Le budget trop juste de la propriétaire lui interdisait un enregistrement continu, mais une fois les conditions réunies, le forfait de surveillance démarrait. Cela constituerait sûrement un petit extra sur ses dépense, mais à ce moment précis, assurer ses arrières était ce à quoi elle pensait avant tout.

" Cette pièce est désormais "retirée". Je suis désolée, mais comprenez ma réticence. Vous vous êtes renseignés sur moi, vous connaissez ma nature et mes ennemis. Je ne peux me permettre aucun risque. Plus personne n'entrera dans la librairie," dit-elle d'une voix douce.

Elle se retourna pour faire face à son interlocuteur et le fixa droit dans les yeux, prête à analyser ses réactions.

" Que vouliez-vous ? "

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Son regard suivait toujours chacun de ses gestes. Elle ne s'était pas montrée hostile, mais il devinait le stress qu'il faisait grimper en elle.
Pendant un instant, il cru qu'elle allait sortir un pistolet. C'était étrange d'ailleurs comme sentiment... Elle n'avait rien de ces criminels qu'il avait déjà pu rencontrer... Pas franchement le minou qu'on s'attend à voir pointer une arme... Il s’apaisa.

Ce qu'il avait craint être une arme, n'était que des clefs... C'était ce job, ça le rendait toujours méfiant.
D'un autre côté, valait mieux, songea-t-il... Le jour où il baisserait sa garde, il pouvait être sûr qu'il en payerait de sa vie...

Il la suivit du regard, toujours le sourire aux lèvres, et l'oeil attentif aux détails.

-Naturellement, je comprend votre méfiance, c'est tout à fais normal. Mais je vous l'ai dit, je ne suis pas là pour vous porter préjudice, mais parce que nous avons besoin de votre point de vu. Vous m'avez dit connaitre certaines personnes dont je vous ai montré les photos... Desquels s'agit-il ? Pouvez me dire comment vous les avez vous rencontrer, et vos premières impressions à leur sujet ?

Il sortit un petit appareil enregistreur (de dernière génération) l'actionna et le posa sur la table.

-J'oubliais ; cet interrogatoire sera enregistré...

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