Catch me if you can ... [Lex \o/]

Il en avait fallut des heures pour établir les plans, pour surveiller les gardes, re-modéliser le système de sécurité, évaluer les risques, bâtir un schéma de parcours, de fuite et tout le tralala ! Mais le grand moment était arrivé… Le jour J, était aujourd'hui.
Il est sur que sans Vicky, Nel n'aurait pas sut faire tout toute seule. Elle n'avait pas encore le niveau. Mais avec l'aide de son mentor, aussi loin fut elle, le binôme avait monté "THE" plan. Vicky avait assez d'expérience et de contact pour obtenir tout le matos dont Nel avait eut besoin. Et il y en avait fallut un paquet ! Tout ça pour Charlemagne. Enfin pour sa statuette.
Celle qui se trouvait au premier étage, dans la salle 1.
Le timing était très important. Toutes les sécurités n'avaient pas été coupées, car il y avait des sécurités sur les sécurités… Mais en s'introduisant par le toit et par certain conduits, Nelïya avait réussit en entrer en neutralisant les bons détecteurs.
Le plus facile ça avait été de truquer les caméras… Mais tout était loin d'être joué ! Les caméras c'était les bases ! Il fallait faire gaffes aux détecteurs laser, aux verrouillages et aux gardiens qui guettaient. Pas facile le job de chapardeuse.

On pouvait se demander ce qui l'a poussait à de telles folies. Le simple sentiment de se sentir vivante. Timon dans sa sagesse avait dit "quand le monde te persécute, tu te dois de persécuter le monde", c'était peut être cette philosophie qu'elle expérimentait ;

Puisque le temps s'obstinait à la rejeter elle se rappelait à lui et au monde.
Elle n'aurait jamais de famille, jamais d'enfant, jamais de job haut placé. Mais elle aurait l'exclusivité d'avoir tenue entre ses mains les objets les plus rares, les plus précieux…

Son existence se résumait donc simplement à ça : Posséder.

Touchez-moi si vous le pouvez
Tenez la distance avec toute votre endurance
Vous aurez le droit à ma reconnaissance

Attrapez-moi si vous le pouvez,
Mes petits policiers,
Vous aurez le droit à un baiser.

Mais surtout venez ! On va jouer à se courir après !

En tenue noire, elle se glissa comme une ombre. Cagoulées, ses yeux se dissimulaient derrière des fines lunettes qui lui permettaient non seulement d'avoir une vision nocturne parfaite, de voir les lasers, mais étaient aussi équipées d'un système d'enregistrement d'information attirait son attention sur les zones les "plus à risques".

Elle déverrouilla la porte, en neutralisant le verrou électronique. Les choses se compliquaient maintenant…
Des systèmes laser balayaient toute la pièce. Elle longea une faible partie du mur qui n'était pas couvert, respira un bon coup. Il allait falloir se la jouer cochon pendu !
Son main alla chercher une sorte de pistolet. Elle tira en l'air, sans que cela fasse le moindre bruit, le crochet se fixa au plafond. Une fine corde pendait à présent jusqu'à elle, un alliage qui pouvait soulever jusqu'à une tonne, avec ses 60 kilos, elle avait de la marge !
Elle se hissa jusqu'à ce que le haut de sa tête frôle le plafond, puis alors qu'un main la maintenait en place, de la deuxième elle installa un deuxième système de corde, horizontal cette fois. Elle fixa la première attache sur le mur juste à côté d'elle, et la deuxième, elle dut la tier en prenant soin qu'elle se fixe sur le mur d'en face de sorte que la corde passe juste au dessus de la statuette. Puis elle se fixa elle-même au niveau de la ceinture puis tête en bas, elle enroula ses jambes autour de la corde et commença à avancer. Une fois arrivé à hauteur de l'objet elle n'aurait plus qu'a se faire descendre un peu et a attraper l'objet. Le tour serait joué !

On ne ne choisi pas de devenir une légende, c'est la plèbe qui fait de vous une légende. C'était ce que j'avais appris d'une certaine façon par hasard. Effectivement au début le simple but de ma manœuvre était de me la raconter en mettant mes exploits sur le net. Bien entendu les vidéos étaient très très bien protégées et quand bien même aurait on voulu me pister avec ma connexion alors un ami pirate informatique avait fait en sorte d'envoyer mes assaillants en Chine. C'était ce qu'il y avait de beau avec internet, il suffisait d'avoir un ami geek et hop tout était possible. La popularité de mon site allait croissante avec l'audace des vols que je m'étais en ligne. Certaines personnes m'envoyaient même des mails pour me donner des idées, souvent plus farfelues que réalisables...Mais des fois je me suis laissé tenter, et c'est ce qui fit ma renommé. Les gens aimaient cela, ils avaient l'impression de faire partie du crime, ils avaient l'impression d'être des méchants aussi. C'était même eux qui m'avaient trouvé mon surnom et encore aujourd'hui même si je m'étais professionnalisé et que je ne volais plus pour eux mais pour moi je continuais de les enchantés de mes vidéos. Et un jour l'un de mes "fans" très vite suivit par d'autres ont commencé à parler d'un autre. Un autre qui aurait commencé comme moi en volant pour soit des œuvres d'arts, et je devais avouer que cela me rendait curieux et aussi un peu...Comment dire...Je ressentais une sorte de colère comme si j'avais été copié, ce qui était totalement irrationnel et idiot, je n'étais pas le premier voleur de Paris et surement pas le dernier. Mais il fallait que je trouve cette personne, que je la vois peut être même que je la test. Comme le ferait un deuxième année qui bizute un nouveau et d'ailleurs il se pouvait même que cet individu ne soit qu'un bruit qui court. Comment savoir...A part peut être surveiller. Alors il avait mis tout son réseau en branle. Le but de la mission trouver cette personne, et le prévenir pour qu'il puisse provoquer une rencontre.

Lui allait surveiller le Louvre, c'était encore le choix le plus logique vu que tout ce qu'il y avait de plus précieux dans cette ville était ici...Enfin presque. Mais pour un voleur d'œuvre d'art persécuter le Louvre c'est encore le mieux. Je pris place sur un immeuble juste a coté avec des lunettes à visée nocturne pour scruter le toit du musée...Et avec un peu de chance prendre en flagrant délit l'autre voleur. Et il fallait croire que madame Chance était de mon coté car alors que j'étais a deux doigts de laisser tomber je vis du mouvement sur le toit du batiment. Pas le temps de voir comment elle comptait s'y prendre pour entrer si je la perdais de vue il serait bien plus difficile de la retrouver vu que je ne savais pas ce qu'elle venait piquer et que le Louvre n'est pas un petit musée. Je pris ma forme de brume pour avaler la distance qui me sépare du musé en un petit clin d'œil et me cache derrière ce qui avait peut être été une cheminée un jour, gardant le contact visuelle avec l'autre grace a un petit miroir. Je connaissais aussi le musée comme ma poche, elle visait les conduits d'aération. L'idée était plutôt intelligente il ne fallait juste pas être claustrophobe et surtout être un petit gabarit. Quand bien même aurai-je voulu sous ma forme humaine j'aurai surement eu du mal a les emprunter, et encore moins sous ma forme de brume puisque j'aurai été immédiatement rejeté à l'extérieur du bâtiment, ou peut être même dispersé un peu dans chaque pièce. Alors je fis à ma manière, j'avais toujours sur moi des photos des différentes prises de vu des caméras extérieures du Louvres je n'avais qu'a user de toute ma vitesse pour en coller un juste sur l'objectif d'une caméra et le tour était joué. Ensuite je n'avais plus qu'a faire un tout petit trou dans une fenêtre à peine de quoi passer a travers sous ma forme gazeuse. Pour le reste c'était une promenade de santé, je savais par quel conduit d'aération elle était entrée le labyrinthe n'étant pas si complexe je savais ou l'attendre. Il me suffirait de prêter une oreille attentive au bruit du plafond, si jamais un garde venait à ma rencontre je partais en fumée et pour les caméra je savais comment et avec quel timing passer en longeant les murs.

J'avais visité tellement de fois ce musée de nuit pour aller faire mes courses...Je sentis mon coeur s'étreindre de nostalgie à l'instant même ou je perçais le trou de la fenêtre. Et mon visage ce fendit d'un sourire alors que je pensais aux visages déconfis des gens qui retrouverait pour la première fois depuis 20 ans ce trou, qui pouvait faire presque autant office de signature que les nuages que je fais sur les murs. Mais même si j'avais l'impression que ma dernière visite remontée à hier je gardais dans un coin de ma tête qu'en réalité cela faisait bien 20 ans, il me fallait être prudent le système de sécurité avait surement du se retrouver gonflé a bloc. J'appuyais sur un petit bouton se trouvant sur le coin de mes lunettes pour passer en visée nocturne, cela n'apportait rien a mes yeux déjà bien nyctalope mais...Je pouvais voir les faisceaux laser et je dus avouer que si je devais tout esquiver pour retrouver mon chapardeur il serait partit avec son butin que je n'aurais pas quitté l'étage. Je repris donc ma forme de brume pour arpenter les lieux sans rencontrer la moindre gène. Je ne le faisais jamais quand je travaillais, ça enlevé tout le fun, mais la je devais aller vite. Finalement mes recherches me firent descendre au premier étage ou je tomba nez a nez avec une porte à verrou électronique déverrouillée. Je chauffe, je chauffe. Et encore plus loin un petit jeu de corde et quelqu'un en train de jouer à l'araignée au bout. Je sortis des jumelle pour voir à qui j'avais à faire mon sourire s'élargissant alors que je comprenais qu'a la silhouette j'avais surement affaire avec une voleuse qui semblait assez bien équipée et donc pas à son premier coup. Elle avançais lentement de la façon la plus sure qui soit. J'avais tellement de manière d'aller a sa rencontre, mais comme j'avais toujours ce besoin de fanfaronner et tout prendre comme un jeu...Je tenta de trouver un endroit sur la corde ou j'aurai pu me tenir debout et j'en vis plusieurs, mais un juste a coté d'elle juste derrière. Je pris ma forme de brume encore une fois, je n'aimais pas trop faire ca car j'allais devoir reprendre forme solide sur une toute petite surface et surtout j'allais devoir me rematérialisé le plus près possible de la corde sans pour sans pour autant être dedans...Sinon ca serait plus que douloureux, je fus cependant soulagé de voir qu'elle utilisait une corde assez solide pour tenir le poids de deux personnes sans même broncher car une fois que je pris forme humaine dessus elle ne se courba qu'a peine.

Alors comme ca tu es une grande fan de Napoléon. Je te suis depuis tout à l'heure et vraiment tu m'épates, c'est pas la première fois que tu viens ici ?

Il y avait quand même une chance qu'a cause de la surprise elle lâche la corde, et que même si je la rattrapais pour qu'elle ne touche pas le sol, elle active les système de sécurité mettant ainsi tout le musée en branle. En quelques minutes toutes les issues seraient bouclées, quelques minutes de plus suffiraient à la police pour arriver et alors la situation passerait de calme à totalement fun et incontrôlée. Elle ne tarderait pas à tenter d'avoir son interlocuteur en visuel, même si pour ca elle devait se retourner totalement, et elle ne verrait pas grand chose je portais une tenue très semblable a la sienne avec un col qui remontait jusqu'à mon nez. A vrai dire elle n'apprendrait de moi que la couleur de mes cheveux attachés avec un élastique sauf pour quelques mèches de devant.

On s'attend toujours à être choppé, mais par le sol… Elle jetait fréquemment des regards vers la porte, mais rien n'y était décelable, et sa progression précise était lente.
Chevilles et mains commençaient à être douloureuses de devoir supporter son poids sur une corde, qui bien que solide était étroite et cisaillant.
Son souffle était presque douloureux mais la concentration était trop prenante pour qu'elle sen rende compte…
La voilà au dessus de l'œuvre, et elle était en train de déverrouillé le petit système de poulie qui la maintenait par la taille pour attaquer une descente douce vers l'œuvre lorsqu'une voix retentie au dessus d'elle.

" Alors comme ca tu es une grande fan de Napoléon. Je te suis depuis tout à l'heure et vraiment tu m'épates, ce n'est pas la première fois que tu viens ici ?"

Saisie de stupeur, son corps fut ébranlé par un sursaut, ses pieds et mains desserrèrent leur emprise d'une façon suffisante pour que la pesanteur reprenne ses droits, et elle chuta, de très peu heureusement… Inspiré par un matériel d'alpiniste, le baudrier et la poulie qui lui aurait servie pour sa descente se verrouilla à cause de la chute trop brutale.
L'arrêt sec la secoua comme cheval lancé au plein galop freiné par un lasso, et son corps gémit sous le cisaillement des lanières du baudrier… Elle dut serrer les dents pour ne pas pousser un juron, alors qu'elle sentait l'entièreté de son squelette encaisser le choc.
Pendu par la ceinture, entre la surprise et la peur, elle resta immobile un temps nécessaire pour redonné de l'ordre dans ses idées que la secousse avait fait virevolté par tout coin de son esprit.
Elle n'avait pas chuté assez pour déclencher l'alarme, c'était bien la seule bonne nouvelle, et celle à laquelle elle se raccrocha pour ne pas céder à la panique.

Son corps toujours douloureux, lui obéissait toujours et elle attrapa la corde qui la retenait pour hisser son haut du corps et passer de l'inconfort d'une position horizontale, à la sureté d'une position verticale, elle prit soin que ses chausses n'effleurent pas l'œuvre, mais il lui restait un bon 5o cm de marge…

Relevant la tête, elle vrilla du regard l'imprudent à qui elle devait la douleur lancinante qui lui agressait les reins, et le presque échec de son plan.
Il avait tout d'un voleur comme elle, et elle resta indécise. Voilà bien la première fois qu'elle rencontrait un "congénère" sur un lieu de vol.
Que lui avait-il prit de la surprendre de la sorte, il devait savoir autant qu'elle la concentration qu'un tel exercice demandait !

Elle ne manqua pas de se questionné sur ses intentions… Etait-il là pour lui couper l'herbe sous le pied ? Il n'avait pas l'air d'être plus intéressé que ça par la statue… Choisissant de privilégier son plan, plutôt de copinage qui pouvait attendre une autre heure, elle reprit comme si de rien n'était.
Descendant encore des quelques cm qui la séparait de sa prise.Le socle ne contenait aucun détecteur comme on en voyait dans les vieux films d'action de son père : Indiana Jones, qui aurait fait chanter la sereine une fois le support allégé du poids de l'œuvre. Il n'y avait qu'un contact avec les lasers qui aurait pu provoquer les systèmes. Avec audace et dextérité, elle fit passer son premier pied entre le ventre du cheval, et le sabot qu'il relevait, serrant de son autre le flanc de la statue pour la maintenir en place, sans oublier ses genou qui emprisonnèrent la tête du cavalier, et elle souleva la statuette de bronze par la force de ses jambes, jusqu'à de sa deuxième main tendue, elle puise attraper Charlemagne par sa coiffe … La sensation froide du bronze avait une douceur de victoire…

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Visiblement je l'avais surprise. Fallait dire que j'avais un peu tout fait pour, mais sa réaction ne fut qu'a moitié ce que j'avais espéré. Elle chuta mais pas d'autant que ce que j'avais prédit, je m'étais même préparer a courir comme une dératé le long du film pour sortir en entendant les sirènes. Mais non, elle avait eu le réflexe d'arrêter sa chute en sacrifiant son bassin. Il était évident qu'elle allait surement avoir une belle trace rouge. Je me pencha pour avancer tel un chat sur une corde pour m'approcher d'elle doucement et me mettre juste au dessus d'elle. J'avais un immense sourire sur les lèvres qui s'efface en partie en voyant qu'elle allait parfaitement garder son calme. Elle se redressa pour passer a la verticale ma foi...Si elle se sentait mieux ainsi ?

Quand à moi je décida de m'assoir sur la corde qui cette fois pencha légèrement, et pour ajouter du dramatique a à scène je laissais mes jambes allaient d'avant en arrière devant les faisceaux laser sans les toucher pour autant. Elle me lança un petit regard haineux que je pouvais tout a fait comprendre et au quel je répondis par un petit "oups désolé", ce qui me chagrina beaucoup c'est qu'elle préféra reporter son attention sur la statuette plutot que sur moi. C'était vraiment pas professionnel du tout ca...Rien ne pouvait lui garantir que j'étais de son coté ou même que je voulais qu'elle emporte sa statuette.

Ca n'est pas très malin de tourner le dos ostensiblement à quelqu'un dont on ne sait rien...Et qui se trouve sur la corde sur laquelle repose tout le plan. J'aurai très bien pu la couper.

Je devais résister contre l'envie irrépressible de commencer un numéro de balançoire. Mais la corde était bien trop tendue elle aurait menacé de se décrocher d'un coté. Et je voulais encore un petit moment de calme avec elle, juste pour parler. Je ne pouvais m'empêcher de la regarder faire, l'agilité dont elle usait n'aurait pas du m'émouvoir je n'étais pas mal du tout dans mon genre. Mais regarder quelqu'un d'autre c'était autre chose c'était même pour ainsi dire assez beau. Oui elle était jolie dans son petit costume à tenter d'attraper la statuette.

Tu sais que beaucoup de monde dans les rues de Paris parles de toi. Tu commences à être pas mal célèbre. A tel point que ca en a éveillé ma curiosité.

Je joignis mes index et pouces comme le font les réalisateurs pour mimer un cadre de caméra et tout en poussant un petit sifflement j'ajoutais.

Et si j'avais su ce qui m'attendais...je serai venu te voir bien plus vite...

Elle va bien finir par se dérider, à me sauter dessus pour tenter de m'assassiner...Ou même m'injurier. De toute façon vu comment j'étais placé elle allait devoir forcément repasser par la, mais même si j'avais avec moi un don plus que génial pour éviter les attaques physique je n'allais lui offrir la chance de le voir. Pour commencer je n'allais pas la rejoindre sur sa corde verticale bien que l'envie y soit très grande. J'avais a vrai dire plus envie qu'elle recentre son attention sur ma grande personne. Elle se saisit de la petite statue, j'applaudis, je me saisi ensuite de sa petite corde que je secoue à peine assez fort pour qu'elle le sente

Tu remontes catwoman ? Si j'dois descendre pour te voir ca va sonner de partout...J'pensais qu'on pourrait prendre notre temps pour discutailler. Mais si t'as envie de parler pendant une course poursuite avec tout les flics de Paris c'est toi qui voit.

J'avais préparer mon propre pistolet a filin, j'adorais cette accessoire car j'avais l'impression de faire comme batman à chaque fois que je tirais en l'air avec ce truc pour m'envoler. Bien entendu avec ma forme de brume je n'en avais pas besoin, mais je n'avais pas trop envie d'étaler mon petit coté surnaturel. Histoire de ne pas rajouter les chasseurs aux flics dans mes ennemis facebook.

Elle serrait avec force la statuette entre ses pieds, alors que l'autre acrobate s'attaqua à un monologue. Soyons honnête, elle ne l'écoutait que d'une oreille… Esprit trop professionnaliste diront certains, d'autre parlerons peut être d'imprudence. Quoi qu'il en soit, elle n'avait d'œil que pour "Charlemagne" qu'elle allait bientôt tenir entre ses mains…

Lorsqu'elle releva le regard, elle eut la mauvaise vision de le voir imiter une camera et claironner :

"Et si j'avais su ce qui m'attendais...je serai venu te voir bien plus vite..."

Derrière ses lunettes opaques, elle leva les yeux au ciel. Que voulait-il ? Il ne voyait pas qu'elle bossait ! Un soupir exaspéré lui échappa, et alors qu'il avait afin atteint ses mains, elle rangea l'objet dérobé dans son sac avec autant de soin que s'il avait été en cristal.
Le deuxième, apparemment impatient, ou peut être simplement vexé de ne pas attirer autant l'attention qu'il demandé se mit à secouer la corde.

" Tu remontes catwoman ? Si j'dois descendre pour te voir ca va sonner de partout...J'pensais qu'on pourrait prendre notre temps pour discutailler. Mais si t'as envie de parler pendant une course poursuite avec tout les flics de Paris c'est toi qui voit."

Le surnom la fit presque sursauter, autant de dégout que de nostalgie. Vicky l'a nommait toujours comme ça : "Catwoman", connaissant parfaitement la répulsion de la jeune vampire pour ces créatures moustachues, elle avait aimé la taquiner. Il fallait aussi dire que lorsque Vicky avait repéré Nelïya celle-ci avait les cheveux entièrement blanc, à l'image de l'héroïne de comic.

Ce pouvait-il qu'il fut envoyé par Vicky pour la mettre à l'épreuve ? Possible, ça n'aurait pas été la première fois que sa mentor lui mettait des bâtons dans les roues… Mais cela lui semblait aussi peu probable. La mission d'aujourd'hui était trop importante pour que Vicky ne s'amuse à la saccager. A moins qu'il ne constituait une "aide" que l'hybride lézard avait cru indispensable à Nelïya.

La femme louve sentit son orgueil se froisser à cette idée. Elle n'avait nulle besoin d'aide !
Avec férocité elle releva les yeux vers l'intrus, leurs regards respectivement couvert d'une paire de lunettes nocturnes se vrillèrent.

- Hey, Beau-regard, tu ne voudrais pas la boucler ! Tu vas rameuter tous les vigiles avec tes piaillements !

Lui lança-t-elle avec mauvaise humeur. S'il semblait là pour "tapper discute" ce n'était nullement le cas de la jeune femme qui préférait jouer avec les policiers.

Mais elle allait visiblement devoir de coltiner ce gêneur ! Elle se fit remonter jusqu'à ce qu'elle atteigne la corde ou Alex la dominait.

-Je ne sais pas pour toi, mais je ne compte pas m'éterniser ici. L'informa-t-elle en reprenant une position horizontale, pour progresser à la façon d'un paresseux sur la corde solide. Elle savait qu'une fois atteint l'extrémité, elle devrait la laisser sur place, car impossible de décrocher l'une des partie de la corde sans la faire chuter et toucher les lasers… Et rameuter les troupes à ce moment du vol n'était pas bonne idée, le musée étant équipé d'un système de fermeture automatique elle se trouverait coincée.

Ayant effectué l'exacte chemin inverse, elle se retrouva de nouveau au sol. Les seules traces du vol étant le socle vide et sa corde toujours tendue au plafond. Elle savait que l'objet ne permettrait pas qu'on remonte jusqu'à elle, mais songea qu'il faudrait penser à un autre moyen la prochaine fois. Sans se soucier de l'autre plus que nécessaire, elle quitta la salle à pas de loup, jetant un coup d'œil à sa montre, il lui restait un bon dix minutes avant que le trucage des caméras de cesse et qu'on puise démasquer son vol, s'était amplement assez !

Il lui fallait à présent rejoindre la fenêtre qu'elle avait soigneusement trafiquée de l'extérieur, pour permettre sa "sortie de scène"…

Amateur, j'y avais penser durant un instant. Finalement si j'avais été engagé par le musée pour mettre un terme à ses voles, ceci aurait été facile et très rapide. A aucun moment alors qu'il avait même trahi sa présence exprès elle n'avait relevé les yeux vers lui. Il aurait put se présenter et tout de suite après tirer, qu'elle n'aurait peut être jamais saisi ce qui lui serait arrivé. Être concentré sur quelque chose est une chose, ignorer tout ce qui nous entour pendant qu'on travail, surtout dans un travail aussi risqué et illégal...C'est d'la connerie. Je poussa un petit soupire moi qui pensait me trouver nez a nez avec une sorte de super voleuse aussi sexy que redoutable...Enfin elle est quand même sexy je ne vais pas trop me plaindre.

Par contre elle faisait un peu fausse route. Je n'étais pas venu ni la couler ni l'aider, ca n'était pas vraiment mon style. Je travail seul, et du fait de mes pouvoirs les autres sont plus souvent une gène qu'une aide. Bien que je ne savais pas de quoi elle était capable véritablement, il y avait aussi beaucoup de chance qu'elle ne soit pas humaine. Je n'en avais aucune preuve mais je ne faisais que pousser sur elle le raisonnement qui m'avait transformé en voleur. A savoir que c'est tellement plus simple avec des pouvoirs. J'avais surement du dire quelque chose de trop peut être l'allusion a Catwoman...Fallait dire qu'elle n'avait pas grand chose de la somptueuse voleuse aux cheveux noir Selina Kyle...Ou peut être avait elle cru que je m'étais joué d'elle ? D'un coté j'avais été assez ironique.

Hey, Beau-regard, tu ne voudrais pas la boucler ! Tu vas rameuter tous les vigiles avec tes piaillements !

Encore une fois je relevais les deux mains paumes vers elle avec ce petit mouvement qui signifie "doucement doucement". La tigresse sortait les griffes, si elle avait été polie dès le départ le touriste n'aurait pas eu besoin de frapper à répétition sur les barreaux de sa cage. Je n'étais par contre guère impressionné bien au contraire j'adore qu'on me résiste qu'on m'agresse. Je ne dis pas non plus que je suis une sorte d'acharné voir voir de harceleur, juste mais ce genre de comportement me donne envie de continuer en dix fois pire. Les gens prenant leurs grands airs sont tellement marrant à regarder quand ils s'énervent et encore plus quand ils se heurtent à la frustration de quelqu'un qu'ils ne peuvent même pas approcher, physiquement comme mentalement.

-Doucement ! Si t'étais un peu plus polie je ne serai pas obligé de..."piailler" pour attirer ton attention...Et quand aux vigiles ils ne sont rien de plus qu'un peu de piment dans une soirée. Qu'importes ils arrivent ou pas...Non ?

Fallait dire ce qui y est. Et aussi remettre les choses en place j'avais pas vraiment envie de recevoir de leçon de quelqu'un qui néglige ce qu'il a dans le dos, quand son objectif est juste à porté de main. Un coup dans le dos est bien plus vite arrivé que ce que l'on croit. Et avec une arme à air comprimé elle n'aurait peut être même pas entendu le coup partir. Mais visiblement elle était en colère, ca pouvait encore se comprendre ca. Elle remonte jusqu'à moi, je n'ai plus vraiment d'espoir qu'elle n'adopte un comportement guère plus civilisé, elle me le prouve sur l'instant.

-Je ne sais pas pour toi, mais je ne compte pas m'éterniser ici.

J'avais presque eu envie de lui dire "Sans rire" ou encore "Et pourquoi pas tu sais qu'ils font de très bon cafés le matin". Bien évidemment qu'elle n'allait pas passer sa nuit suspendu à ses cordages, n'empêche que ça ne les empêchaient pas de parler un peu sur la route...Les femmes toujours à faire la tronche pour des choses qui n'en valent pas la peine. Le but était seulement de s'amuser, voler c'est un jeu.

-Moi tu sais, ca fait un p'tit moment que je n'opère plus dans les musées...J'vais p'tet te suivre encore un moment.

Elle fait le paresseux sur la corde, moi je préfère marcher dessus. Bien entendu pour passer au dessus des rayons il faut parfois prendre des positions assez osées, voir totalement ridicules. Mais si le ridicule pouvait vraiment tuer, alors je ne serait surement pas la pour en parler. Pour l'instant pas question de lui montrer les dons qui étaient les miens, fallait garder un peu de mystère pour la suite quand même. Je continue de parler faut pas laisser retomber l'ambiance.

-C'est quand même rare de croiser un autre voleur quand on fait du repérage pour sa prochaine cible. J'me suis dit que ca pouvait être sympa, bon après tu n'as pas l'air de cet avis c'est sur...Mais maintenant que je suis la...

J'avais failli dire "Tu pourrais faire un petit effort", mais quelque chose me disait que ca n'était pas le genre de fille à faire des efforts...Surtout d'un point de vue purement relationnel.

*J'fais en sorte de provoquer une petite rencontre plein d'amis à moi disant qu'un nouveau sévi dans le quartier, pour lui faire un petit accueil...Et je tombe sur une sorte de petit pitbull taciturne*

Et ouai ca m'apprendra à vouloir être sympa. C'était aussi l'une des raisons qui me poussaient à ne jamais rencontrer en chair et en os mes employeurs. Mon comportement souvent déclaré non professionnel car trop...Relâché. Mais la j'avais peut être trouvé mieux que moi encore. Par contre ce que je ne pouvais pas lui reprocher c'était sa propreté. Elle allait repasser par la ou elle est entrée, risqué, mais très propre. J'avais très longtemps pensé que seul l'entrée devait se faire discrète, qu'a la sortie qu'importait de faire du bruit ou pas puisque le temps que ses assaillants n'arrivent ils seraient loin. Elle devait aimer les complications sans doute.

-T'as un p'tit nom pour tes fans ? Ou j'dois continuer à te nommer par tout ce qui me passe par la tête ?

Le tout avec un petit sourire plus ou moins charmeur, plus elle ferait en sorte d'être désagréable et plus je le ferai en sorte d'être l'inverse. Bien entendu avec une petite pointe d'humour et en restant toujours aussi direct.

Ainsi donc l'autre voleur était bien décidé à lui arracher quelques informations. Il ne semblait pas du tout se rendre compte que pour Nelïya, la situation ne prêtait pas au copinage. Elle eut un soupir agacé, se demandant qui était ce type. Sa nonchalance pouvait être à l'origine de deux choses; soit il était un crétin qui ignorait les risques qu'ils encouraient, soit il était un professionnel qui n'avait rien à craindre de se faire pincer…

"C'est quand même rare de croiser un autre voleur quand on fait du repérage pour sa prochaine cible. J'me suis dit que ca pouvait être sympa, bon après tu n'as pas l'air de cet avis c'est sur...Mais maintenant que je suis la..."

Elle lui jeta un coup d'œil critique, comme un acheteur étudie un cheval un jour de vente. Il n'avait rien d'un débutant… A regret, elle dut avouer qu'elle se trouvait surement en face d'un "ainé" bien qu'il semblât être à peine plus âgé qu'elle à en juger par sa façon de se déplacer et d'agir.
Cela n'empêcha pas la jeune voleur se d'éprouver un agacement croisant à son harcèlement. Ce n'était pas avec lui qu'elle voulait jouer bon sang ! Allait-il gâcher son plaisir quand les sirènes commenceraient à hurler pour alerter les autorités ? Elle se promit de l'envoyer consulter son urologue d'urgence si c'était le cas…

Un bruit de pas se fit alors entendre.

" T'as un p'tit nom pour tes fans ? Ou j'dois continuer à te … "

Sans lui laisser le loisir de finir sa phrase, elle se jeta sur lui, bâillonnant d'une main ferme sa bouche bien trop bavarde.
S'il s'était plaint de la froideur sociale de la jeune femme, il eut au moins la consolation de partager sa chaleur corporelle alors qu'elle venait de le planquer, entre elle et le mur. Le corps tendu et les sens en éveille, elle serrait toujours sa main sur la bouche du voleur pour l'empêcher toute parole qui aurait put les trahir trop tôt…Ne pas se faire remarquer. Trop tôt. C'était trop tôt…
Les bruits de pas s'éloignèrent, mais Nelïya crue voir un faisceau de lumière lécher l'angle du couloir d'en face.
Elle réalisa qu'à ce moment qu'elle avait cessé de respirer, et reprit une inspiration pour calmer les emballements de son cœur, libérant l'inconnu aussi subitement qu'elle l'avait emprisonné, elle lui jeta un regard plein de reproche.

-Tu as faillit nous faire pincer bien trop tôt par apport à mon timing. Fais gaffe je t'ai dis !

Lui murmura-t-elle courroucée, puis brusquement, sa colère se mua en malice:

-Saches, pour ta gouverne, beau regard, qu'on ne m'appelle pas … On me court après…

Ajouta-t-elle avec panache en faisant volte face pour franchir en deux grandes enjambées l'espace qui la séparait de la fenêtre. Sa main alla chercher quelque chose qui semblait être un couteau, qu'elle passa dans la fente de la fenêtre. Celle-ci s'ouvrit dans un cliquetis mélodieux sans que l'alarme ne s'enclenche. Avec souplesse, la vampiresse bondit sur le rebord de la fenêtre. Elle jeta un dernier regard vers son "binôme", essayant de caper son regard comme elle le pouvait, handicapé par les lunettes sombres que chacun portait.

-On fera ami-ami une prochaine fois peut être !

Sans réussit à cacher l'enthousiasme qu'elle éprouvait à le planter là elle attqua la descente de la façade avec une agilité effrontément efficace, qu'elle n'était rapide.
Bientôt son pied foula le sol, et s'en alla en courant sans perdre une seconde. Elle puisa un peu de sa vitesse accrue pour établir une plus grande distance entre elle et le fauteur de trouble. Elle savait aussi que d'ici quelque minute, les caméras retransmettraient les véritables images aux gardes et l'alarme serait lancée…
Un sourire satisfait flottant sur ses lèvres, elle s'éloignait d'une foulée souple et rapide, comme si la fatigue ne pouvait pas l'atteindre…

La au moins elle était sûre de le semer ! Ou pas ...

Visiblement je commençais à lui courir sur le haricot, si elle y avait mis un peu du sien les choses se seraient surement passé autrement. Mais si elle avait fait un effort alors je n'aurais pas du insister, et donc mon plaisir aurait été grandement diminué. Mes instincts de voleur prenaient le dessus même en amourette, plus elle était inaccessible et plus elle devait être mienne...Ou tout du moins il me semblait encore plus intéressant de l'approcher. Il n'y à aucun intérêt dans les prises faciles. Elle se tourne vers moi et je n'ai nul mal à imaginer qu'elle était en train de me dévisager, je réussi à résister à l'envie de prendre une pose de conquérant avec toute la peine du monde. Elle espérait surement voir à ma dégaine quel genre de personne je pouvais être pour me trouver ici à lui casser les pieds dans un instant aussi particulier. La aussi je dus résister à la tentation, celle de l'éclairer.

Doucement...Me matte pas comme ca j'vais me sentir gêné.

Je devais avouer que je n'étais pas du tout sur mes gardes, plutot concentré sur comment soutirer des infos à la jeunette je ne pus entendre les bruits de pas. Il fallait croire qu'elle ne m'écoutais toujours pas véritablement car visiblement elle, elle les avait bien entendu. Aussi rapidement qu'une balle de fusil si rapide que je n'eus même pas le temps de faire quoi que ce soit pour l'empêcher, elle me la boucle pour laisser passer les pas. Encore heureux pour moi que j'avais mes lunettes pour ne pas trahir mon regard. J'avais été surpris, elle avait été plus rapide que moi enfin j'avais réussi à lire son mouvement, mais il m'avait semblait qu'elle c'était déplacée vite...Trop vite, chose que je ne pensais plus jamais penser de quelqu'un d'autre. Elle venait d'allumer quelque chose en moi et malheureusement pour elle maintenant que j'avais vu ca je n'étais plus prêt de la lâcher. Passé la surprise l'amusement reprit le dessus alors qu'elle semblait avoir arrêté de vivre le temps que les pas s'estompent. Le stress semblait lui allait plutôt bien. Le regard qu'elle me lança ensuite beaucoup moins...Mais allez savoir pourquoi il me semblait que j'allais devoir m'y habituer.

-Tu as faillit nous faire pincer bien trop tôt par apport à mon timing. Fais gaffe je t'ai dis !

-Sir ! Yes Sir !...Trop tôt par rapport au timing...alors c'est prévu qu'on se fasse pincer quand même ?

-Saches, pour ta gouverne, beau regard, qu'on ne m'appelle pas … On me court après…

La elle cherchait à faire grimper le mercure ou alors je ne saisissais rien du tout. Et bon Dieu ce que je préférai qu'elle me parle ainsi, la malice chez une femme c'était comme les chevaux dans une voiture...Plus y'en a plus sa monte haut et plus les réflexes sont mis à rude épreuve. Je rectifiai la position de mes lunettes avant de lui répondre, je n'avais pas vraiment envie qu'elle croire la couleur de mes yeux.

-Ca tombe bien que tu me dises ca...Je suis pas trop mauvais pour ce qui est de la course.

Elle s'élance vers une fenêtre qu'elle ouvre avec une sorte de couteau, j'avais donc bien fait de ne pas lui sauter dessus immédiatement en faisant "surprise". Elle se tourne vers moi, j'ai un peu de mal à savoir ce qu'elle espère voir venant de moi. Je doute qu'elle se soit retourner pour contempler une dernière fois le visage de celui qu'elle allait planter magistralement...Sinon elle allait être très déçue la pauvre. J'avais bien vu qu'elle pouvait être rapide, mais en relativisant bien ça n'était pas aussi extraordinaire que ce que je pouvais faire quand j'étais motivé.

-On fera ami-ami une prochaine fois peut être !

Elle semblait peiner à masquer la satisfaction d'avoir "gagné". Bah c'était compréhensible après tout j'avais tout fait pour qu'elle soit heureuse de se débarrasser de moi. Ce que j'avais plus de mal à saisir c'était son empressement à quitter les lieux...Ne voulait elle pas selon ce qu'elle avait dit plutôt se faire pincer ? Je leva la main pour lui faire un petit "bye bye" et en ajoutant.

-A très très vite.

Immédiatement ensuite elle commence à descendre la facade, je ne fais que prendre mon temps pour la regarder faire depuis le balcon. Elle ne me regarde même plus serai-je définitivement dépassé selon elle ? En tout cas j'avais la chance de mon coté le peu de vent qui soufflait ce soir semblait souffler vers elle. J'attendis qu'elle eu mis pied à terre pour me lancer véritablement par la fenêtre, une sorte de saut de l'ange qui se termina à quelques centimètres du sol par un changement en brume. Je me laissa porter par le vent le temps de pouvoir reprendre correctement ma forme normale et surtout quitter le visage que me faisait mon aspect vampirique, et sans perdre plus de temps je me mis a courir vers elle. Elle courait admirablement vite et j'eus la pensée qu'elle l'était trop pour une humaine, qu'elle ne se donnait juste pas sérieusement pensant que cela suffirait à le coiffer au poteau...Raté.

-Hey re-bonsoir ! Tu te rappelles de moi j'suis le type de tout à l'heure au musée...Maintenant qu'on est la prochaine fois on peut peut être parler ?

J'avais l'impression que si cette fois elle le prenait mal j'avais intérêt à protéger ma virilité, même si étant vampire j'étais aussi stérile qu'un bâton de dynamite, elles étaient toujours au même endroit et toujours aussi sensibles aux touchés peu délicats. Je ne savais rien de son plan, si ce n'est qu'il était clair que les autorités ne mettraient pas 120 ans à comprendre qu'il manquait quelque chose je ne tenta donc même pas d'entraver sa course.

-Au fait je ne t'ai pas demandé ce qu'on gagnait si jamais à force de te courir après on te rattrapait ?

Je lui montrais bien que courir à cette allure n'était rien pour moi, et que donc aller bien plus vite ne serait pas un soucis. Avec un peu de chance elle se lasserait et on pourrait se poser un peu le temps d'échanger quelques mots...Gentiment, entre voleurs.

Nelïya remarqua rapidement qu'elle avait quelqu'un sur les talons. Mais à peine avait-elle prit conscience qu'on la suivait, que son poursuivant venait d'arriver à sa hauteur.
Jaillissant fièrement à son flanc, l'homme qu'elle venait juste de planter à la fenêtre s'exclama joyeusement :

" Hey re-bonsoir ! Tu te rappelles de moi j'suis le type de tout à l'heure au musée...Maintenant qu'on est la prochaine fois on peut être parlé ?"

La stupéfaction la foudroya et Nelïya pila net, le laissant la dépasser. Comment avait-il fait pour la rattraper ? Il ne soufflait même pas comme un buffle alors n'importe quel humain aurait dût le faire après un tel sprint…
Bon à la course. D'accord, mais elle n'avait pas imaginé qu'il le soit autant… Se pouvait-il que ? Non … Elle se faisait des films.
D'un geste agacé, elle ôta ses lunettes de nuit et lui dévoila entièrement son visage contrarié.

-Mais c'est pas possible tu as des actions chez Hollywood chewing-gum ou quoi ?!

Cingla-t-elle alors qu'il freinait à son tour sa course pour revenir à sa hauteur.

" Au fait je ne t'ai pas demandé ce qu'on gagnait si jamais à force de te courir après on te rattrapait ?"

Intérieurement elle grimaça. Elle n'avait pas prévu de course poursuite ce soir. Juste de squatter dans l'un des appartements qui bordait le musée pour se retrouver aux premières loges lorsqu'on découvrirait son méfait. La vérité était qu'après les efforts considérables qu'elle avait du fournir lors de son vol, elle n'avait plus puissance de courir… Et elle ne voulait pas non plus lui montrer ses "facultés"… Comment se débarrasser de ce gêneur, vu qu'apparemment l'ignorance et sa mauvaise humeur n'avaient pas suffit ?
Elle posa les poings sur ses hanches, contrariée de se retrouver affublée de ce boulet blablateur. Son regard sombre se posa sur lui, et elle laissa échapper un soupir.

-D'accord…

Lâcha-t-elle résignée.
Elle inspira profondément, pour réprimer l'envie d'un bon coup de pied dans les bijoux de famille qu'elle imaginait trop bien régler le problème. Elle avait comme l'impression que si elle entamait le combat direct, il aurait le dessus. Bien qu'il semblait fluet et pas un poil musclé, elle lui devinait une agilité contre laquelle elle n'était pas sûre de rivaliser… Et puis elle s'était jurée de faire preuve de plus de "finesse", contre ses ennemis. Le coup de pied dans les noisettes, c'est un coup de femelle qui ne sait pas se battre, un truc de novice.

Non il fallait qu'elle essaye de le voir autrement qu'un point noir venu l'enquiquiner… Et s'il avait été un policier déguisé en voleur pour la surprendre ?
Son cœur bondit d'excitation à cette idée. La voilà la solution ! Elle devait le voir comme un policier. Le chat, quand elle était la souris. Voilà qui mettait du piment à la situation, et qui lui donnait envie de jouer…
Un sourire remplit de malice étira ses lèvres, et balaya sa mauvaise humeur aussi efficacement qu'un "Dayson, aspirateur sans sac".

-Je dois dire que pour ce qui est de la recommence, je n'y ai jamais songé… Tu es le premier à me rattraper si facilement…

Elle effectua une petite courbette.

- Mes félicitations beau-regard, tu as posé le pied là où personne n'avait pu poser le regard…

Le flatta-t-elle d'une voix chaude. Puis elle glissa ses lunettes dans un étui, qu'elle déposa délicatement dans son sac.

-En toute logique, je te dois donc une récompense à la hauteur de cette prouesse…

Elle posa son index contre sa lèvre inferieur, laissant filer son regard vers un point en hauteur, dans une mimique d'intense réflexion. Puis brutalement elle poussa une exclamation :

-Je sais ! Je vais t'offrir … Le plus beau des rêves …

C'est d'une voix chaude, qu'elle avait prononcé les dernières paroles, et le regard qu'elle lui lança ne faisait qu'accentuer l'ambiguïté de sa réponse.
D'une démarche souple et légère, elle s'approcha de lui, séductrice.

-Ca te va comme récompense ?

Murmura-t-elle, alors qu'elle était assez proche de lui pour qu'il puisse capter son souffle.

*Bobby, pardonne ce que je suis le point de faire … *

Songea-t-elle, alors que le regard bleuté de son petit ami venait de surgir dans le recoin de son esprit.

Durant un instant je crus que ma récompense c'était l'expression de pure stupéfaction qu'elle afficha en voyant que je la suivais sans le moindre effort. Avait elle deviné ma condition de non humain je n'en savais rien, mais moi je venais de confirmer mes doutes sur elle. Si elle était à ce point surprise qu'a première vue quelqu'un puisse la suivre à cette vitesse sans être totalement crevé, alors c'est qu'elle se savait au dessus des vitesses autorisées pour un humain. La logique aurait voulu qu'elle le devine aussi pour moi, mais n'aimant pas me vanter de mon état je n'allais pas enfoncer cette porte peut être déjà ouverte. Elle s'arrête quasiment nettement et je tente de faire en sorte de m'arrêter de la même manière même si les freinage brutaux ne sont pas mon truc. Elle retire ses lunettes me montrant ses magnifiques yeux, bien que la on pouvait sentir une sorte d'agacement plus que palpable dans ses yeux. Je ne voulais pas croire avoir déjà atteint le point de non retour, elle venait tout juste de commencer à montrer son coté joueur. Ou alors elle était juste mauvaise joueuse et le fait de l'avoir prise à son propre piège la rendait malade. C'était bien possible, il m'arrivait aussi de piquer de vulgaire réaction d'orgueil quand on me prenait à revers.

-Mais c'est pas possible tu as des actions chez Hollywood chewing-gum ou quoi ?!

C'était le sourire...Effectivement le faire de le garder en toutes circonstances pouvait rendre certaines personnes mal à l'aise. Mais l'on ne se refait pas, et il y avait fort à parier que si elle avait eu la chance de pouvoir contrôler la situation comme je la contrôlais alors elle aurait elle aussi eu un sourire jusqu'aux oreilles.

-Non je trouve que freedent s'en sort beaucoup mieux sur les marchés boursiers.

Il était clair que c'était la première fois qu'elle se retrouvait ainsi au pied du mur, "obligée" de délivrer sa récompense. Et je pouvais très bien comprendre, aucun humain n'aurait pu tenir bien longtemps la cadence qu'elle avait exigé de lui. Il se se serait écroulé très très vite sans cette vitesse qu'était la sienne. Son manque d'entrain était aussi très clair elle avait toujours proposé cette "épreuve" a ses courtisans en sachant parfaitement que jamais aucun n'arriverait à la suivre...Jusqu'à moi. Et cette situation m'amusait au plus au point, elle avait voulu se donner des airs et à faire la maligne elle se retrouvait juste devant le ravin. Soit elle ne trouvait rien et passait pour une sorte de grande gueule, soit elle s'exécutait mais sa réaction première avait un peu tué le truc. Réfléchir à toute vitesse n'est pas aussi agréable que fanfaronner, mais il fallait croire qu'elle venait de trouver quelque chose rapidement, car bientôt à son tour elle se mit a sourire.

-Je dois dire que pour ce qui est de la recommence, je n'y ai jamais songé… Tu es le premier à me rattraper si facilement….

Au moins elle était honnête ce qui pour un voleur est presque un comble du comble. Mais mentir l'aurait fait passer pour une idiote au vu de la surprise qu'elle n'avait pas réussi à contenir tout a l'heure. Je ne savais pas quelle opération venait de s'effectuer en elle, mais cette voix chaude qui venait chanter doucement à ses oreilles contrastait violemment avec l'image du boulet contraignant qu'elle avait eu de lui depuis le début.

- Mes félicitations beau-regard, tu as posé le pied là où personne n'avait pu poser le regard…

J'ai un défaut, la flatterie marche toujours très bien sur moi, surement des restes de mon ancienne vie humaine ou les compliments se faisait aussi rare que la neige ne plein désert du Sahara. Mais c'était surtout parce que je connaissais cette faiblesse qu'elle ne pourrait pas l'utiliser contre moi. Alors certes je ne pu m'empêcher d'afficher un sourire de satisfaction, réussir quelque chose d'encore jamais réalisé c'était la chose la plus flatteuse du monde. Mais je n'allais pas m'endormir pour autant, femme docile ne rime pas avec femme inoffensive. La mimique de réflexion qui s'en suit à peine exagérée, à elle aussi l'effet estompé. Je ne pus m'empêcher de penser qu'elle était sacrément belle, c'était peut être mon autre faiblesse ca. Mais celle ci j'avais bien plus de mal à la contrôler. Contre les femmes je ne pouvais que faire semblant de tout contrôler, assez pour qu'elles y croient et ne m'entrainent pas trop loin. Mais maintenant qu'elle avait en tête une récompense c'était elle qui venait de reprendre le dessus sur moi.

-Je sais ! Je vais t'offrir … Le plus beau des rêves …

La c'était vraiment assez présomptueux de sa part. On avait l'impression qu'elle se présentait comme la huitième merveille du monde dans toute sa splendeur. Ses yeux avaient changé du tout au tout, froids et colériques, ils venaient de passer à chauds et redoutables. Je crevais d'envie de retirer à mon tour mes lunettes, mais je voulais pas courir le risque de faire se terminer l'instant à cause de mes yeux. Elle s'approche de moi, son déhanché limite hypnotisant m'empêchant totalement de me concentrer sur autre chose qu'elle l'espace d'un instant. S'approchant près si près de moi que son odeur commençait malgré le fait que nous soyons dehors, a se faire sentir. Ainsi que son souffle sur moi, son souffle qui venait d'accaparer mon sens entier du toucher. Il n'y avait plus qu'elle l'espace d'un instant, elle et son souffle sur moi si près de mon visage. Je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour ne pas passer en mode pilotage automatique, mais c'était peine perdue.

-Ca te va comme récompense ?

Comment dire...Le fait est que rien que cela c'était une très joli récompense, mais il était très difficile d'avouer que l'on pouvait se contenter de ca. Car c'était totalement faux je ne pouvais pas juste me contenter de cela. Même si elle avait en tête de casser l'instant magique en me refilant un coup aussi mal placé soit il, dans l'instant je ne pouvais pas la laisser s'en sortir à me chauffer ainsi. Je n'arrivais plus vraiment à sourire je luttais autant que possible pour pas verrouiller mes bras autour d'elle pour faire les derniers millimètres me séparant d'elle. C'était ma récompense alors elle devait tout faire non ?

-Je ne sais pas ce que tu me réserves mais pour l'instant la récompense me paraît tout à fait à la hauteur de mon exploit.

Mon coeur avait commencé à battre plus fort. Ca n'est pas tout les jours qu'une fille de ce genre la vous fait ce genre de chose. Je ne voulais pas penser tout de suite qu'elle allait en finir avec cette distance gênante d'un baiser. Car quoi qu'il arrive je ne devais en aucun cas afficher de déception, mais il fallait être clair si j'arrivais à m'en sortir avec un baiser de cette ombre chapardeuse...Alors je me serai endormi avec l'ultime conviction d'avoir fait un très très bon choix aujourd'hui.

"Je ne sais pas ce que tu me réserves mais pour l'instant la récompense me paraît tout à fait à la hauteur de mon exploit"

Elle avait craint qu'il éprouve de la méfiance et qu'il lui échappe. Mais il s'offrait à elle avec plaisir et surement aussi une pointe curiosité.

-Tu m'en vois ravie. Murmura-t-elle, en effaçant d'une enjambée féline l'espace de trop qui les séparait.
Aussi perfide et fourbes fussent les plans qu'elle nourrissait à cet instant, elle ne s'en montra pas moi sincère. Qu'il accepte d'elle ce qu'elle lui faisait miroiter était flatteur… Très flatteur. Ainsi elle se jura de ne pas la décevoir…
Pari aussi haut qu'osé, elle décida qui si il la désirait maintenant, il devrait la désirait dix fois plus après sa "récompense". Et si il était vrai que Nelïya était une créature dont la moralité frôlait parfois l'immoralité, elle avait au moins la qualité de rester fidèle, appliquée et persévérante dans chaque projet qu'elle se fixait…

Surement s'était il attendu à ce qu'elle lui offre ses lèvres. Mais pour cela, il devrait attendre encore un peu. Elle n'était pas de ses femmes qui offre leur bouche au n'importe quel homme, aussi séduisant fut il. Elle lui donnerait plus qu'un simple baiser qu'il oublierait trop rapidement… Non, elle voulait graver le désir dans sa chair, qu'il le hante des jours encore, qu'il oubli son visage mais soupir encore d'aise au souvenir de ses caresses.
Ainsi, après s'être déposée contre lui, elle glissa ses mains autour de son cou, le vrillant d'un regard gourmand, et lorsqu'elle entrouvrit les lèvres, ce fut contre la gorge de ce "beau regard" qu'elle les déposa en premier.
Peut être sa nature de vampire y était-elle pour beaucoup dans le choix de cette première cible… Quoi qu'il en soit, elle s'appliqua à le "récompenser" comme il se devait. Petit à petit, elle frôla d'abord sa peau du bout du nez, le caressant simplement de son haleine pour le faire languir, puis lentement, chaudement elle y appliqua la fraicheur de ses lèvres. Alternant effleurement et contact plus franc, elle puisa dans son propre désir pour enflammer le sien.
Goutant sa peau comme on savoir une glace, elle remonta son cou jusqu'à atteindre l'angle de la mâchoire, et lorsqu'elle le sentit prêt, tendu et impatient de partager le langoureux baiser qu'elle lui avait promis elle recula légèrement la tête, ouvrit les yeux pour le transpercer du regard et arrêta ses lèvres à un demi centimètre des siennes.

-Je me demande Beau-regard … Es toi qui m'a rattrapé, ou moi qui t'es capturé …?
Susurra-t-elle d'un air qu'elle devait tenir de la luxure en personne.

Mais il avait autre chose que la luxure qui habitait cette "créature du diable" comme l'aurait qualifié les chasseurs. Il y avait la malice et la fourberie…

-Mais qu'importe après tout… l'important c'est que je t'offre ton plus beau rêve… Mais pour rêver Beau-regard… Encore faut-il que tu dormes ? N'est pas ?

Alexandre comprit-il à ce moment ce qu'elle avait soigneusement planifié depuis le moment ou elle l'avait entouré de ses bras ? Ou avait il seulement comprit lorsqu'il avait sentit une fine aiguille s'enfoncer dans sa nuque pour y libérer un puissant sédatif qui l'assommerait en moins de 5 seconde ?

Car oui, Nelïya était une femme, ce qui sous entendait qu'elle était capable de faire deux chose à la fois : parcourir le cou d'un homme de baiser ravageur, et sortir de sa manche une micro seringue pas plus grande qu'une petit cartouche d'encre, en déplier l'aiguille d'une simple pression d'un bouton bien placé et l'enfoncer dans la nuque de ce même homme pour le droguer.

Lorsque le produit commença à faire son effet, elle rattrapa son rival pour éviter qu'il ne tombe au sol, puis elle le hissa tant bien que mal sur ses épaules comme les pompiers le faisaient avec les victimes.

Il n'y avait plus qu'à espérer que personne ne la surprendrait… Mais faire vite elle savait faire. Elle se rendit à son point de "squattage". Heureusement l'appartement vide qu'elle avait repéré était au premier étage, elle y fut rapidement, et crocheta la serrure promptement.
Trouver la chambre ne fut pas chose compliquée, et elle y laissa tomber le corps endormit de sa "prise" non sans un soupir de soulagement, car il pesait son poids. Surement y avait-il plus de muscle que ce qui semblait être.

-Fuiouf ! A cause de toi Beau-regard je ne pourrais même pas être là pour observer la police fouiller les lieux.

Bougonna-t-elle à l'encore de l'endormit, en farfouillant dans son sac pour y extraire une paire de menotte.

-Et tu m'as fais gaspiller une cartouche de sédatif pour rien… Mais bon, on a bien joué ? Tu ne trouves pas ?

Ajouta-t-elle en lui menottant l'un des poignets au barreau du lit, après quoi elle dissimula la chef dans la table de nuit. Elle était salope mais pas meurtrière… Elle ne voulait pas qu'on le retrouve mort dix jours plus tard parce qu'il n'avait pas su se libérer. Mais il devrait chercher un peu avant d'être libre.

Il dormait comme un bébé, et assise à califourchon sur lui, elle l'observa avec une petite pointe de déception.
Elle caressa son front et rejeta l'une de ses mèches blanches, pour lui dégager un peu plus le visage.

-Dommage que je sois casée et un minimum fidèle… Je me suis mise le feu et je ne peux même pas en profiter. Quelle frustration … Un si bel homme. En plus Je suis sûre que tu es un super coup !

Elle haussa les épaules résignée.

-Broaf …Tant pis.

Sur ce elle lui retira ses lunettes et les déposa sur son propre nez.

-Je te pique ça, j'espère que ça ne te dérange pas. Je les trouve cool ... A la prochain beau regard !

Sur ce elle se redressa, et alla récupérer son sac. Puis, elle quitta tout simplement l'appartement, le laissa se réveiller le lendemain, avec, elle l'espérait ; un souvenir indélébile de son talent de séductrice.

Bien sur que j'étais méfiant, mais cela ne m'empêchait pas de crever littéralement de curiosité à l'idée de savoir ce qu'elle avait en tête. Elle vient se coller à lui avec vitesse et grâce son doux parfum se faisant maintenant sentir et je pouvais enfin discerner les détails de son visage. Et quel visage ! Déjà que son corps n'avait rien à envier à celui de personne d'autre, mais il semblait que qu'il en était de même pour sa frimousse et ses yeux. Elle devait avoir peut être un ou deux ans de moins que moi, enfin humainement parlant, puisqu'il se pouvait bien qu'en réalité 30 ans nous séparent. Je n'avais pas la moindre idée de ce qu'elle me réservait, bien entendu mon esprit toujours aussi fertile dans ce genre de situation ne pouvait s'empêcher de se faire des plans sur la comète. Du simple baiser au "Je vous en passe les détails" plus le temps passait, plus son petit numéro prenait en consistance et plus j'avais du mal à me tenir sur mes gardes. Grossière erreur bien entendu mais personne n'est parfait, et moi le premier surtout en matière de femmes. Et même si en temps normal je n'aurai jamais laisser quelqu'un de potentiellement dangereux approcher mon cou, mais c'était une femme donc doublement dangereuse car je n'avais la force d'avoir ce raisonnement avec elle.

Et en même temps il ne fallait pas oublier que ses mains venaient de se poser délicatement sur mon cou, de petite mains froides et douces. Le frisson qu'elle me donna m'ébranla aussi violemment qu'une tempête malmène un arbre. Mais elle devait en être bien consciente, elle me regardait comme elle aurait surement regardé son bonbon préféré. Et je n'était plus du tout en mesure de me débattre voir même de penser à autre chose qu'à elle. Ah il était beau le super voleur, le plus grand chapardeur de tout les temps il était venu en se la jouant et finalement c'était lui qui dansait dans le creux de sa main. La suite fut digne d'une sorte de film hollywoodien et rien que d'y penser je pense que cet instant me donnera longtemps des sueurs froides. Il était évident qu'enflammer ses compagnon du sexe "fort" était un exercice qu'elle avait bien pratiqué, ou alors c'est qu'elle était née lance flamme. Cette manière de m'embrasser de par son souffle puis de par ses lèvres rien qu'au niveau de son cou. Ca n'était pas ce que j'avais imaginé, pourtant je lui aurai bien permis de passer sa nuit à faire ça. Profitant le plus possible de ma récompense je ne faisais pas grand chose, si ce n'était peut être canaliser le peu de volonté qui me restait pour ne pas lui sauter dessus. Seul le suicide aurait pu repêcher mon âme si j'avais de par ma faute clôture cet instant par un nutshot. Elle remonte lentement mais surement, mon esprit s'envole au pays des rêves surement les rêves de la catégorie entre W et Y...Mais les femmes ont ce petit truc pour toujours faire le petit trucs qui détruit les envolés lyriques. Elle voulait savoir qui de nous deux maintenant était la proie de l'autre, bien entendu c'était elle. Mais cette simple question avait ravivé en moi un éclair de lucidité.

Entre le premier baiser et maintenant c'était sans nul doute toi qui menait la danse.

Et quand je dis le chic pour briser les instants magiques le mot était très faible puisque la suite laissait donc présager quelque chose de très mauvais pour moi. "Pour cela il faut dormir" compte tenu du fait qu'elle venait de se retirer promptement et que visiblement elle ne comptait pas aller plus loin, j'en déduisis qu'elle venait de me baiser en beauté. Pas la peine de chercher plus loin que les mains de son agresseur elle devait surement elle aussi se balader avec ses petites seringues, le genre à mettre un cheval sur orbite durant 10 minutes. Ce que j'avais toujours trouvé véritablement marrant avec ses produits la c'est qu'on a l'impression qu'ils font effet à l'instant même ou l'ont saisi avoir été drogué. Comme si sans prise de conscience ça ne marchait pas. Enfin quoi qu'il soit j'avais bien conscience que j'étais dans la merde maintenant, plus possible de courir et encore moins de me changer en fumée. Rien que le fait de garder les yeux ouverts commençait a être très difficile, que faire il devait bien avoir sur moi quelque chose capable de me sortir de la. Le soucis étant que je devais d'abord me débarrasser d'elle, en chancelant je vis qu'elle se précipitait sur moi pour ne pas que je tombe trop violemment. J'aurai pu la tuer la, la lame cachée que j'avais au niveau du bras gauche, qui avec un ingénieux système de ressort pouvait sortir de sa cachette d'un simple mouvement de poignet, aurait pu faire l'affaire. Mais voilà encore une fois je ne pu me résoudre à faire ce qu'il fallait, peut être était ce signer mon arrêt de mort mais au moins la haut on ne me jugerait pas pour meurtre.

Je...Hais...Femmes...trop...bel...

C'est à peu près la que je perdis connaissance, pour me réveiller dans une chambre d'hôtel minable la tête dans le même état que si tout le quinze de France c'en était servi pour des exercices de mêlées. Sans oublier menotté comme un malpropre, un bref coup d'oeil à sa montre m'appris qu'il était déjà neuf heure du matin. Si je n'avais pas été un vampire avec un système immunitaire en béton, il n'était pas dit que même trois heures plus tard je serais revenu dans le monde des vivants. Enfin j'étais en vie c'était plutôt pas mal, enfin si l'on retirait les deux choses plutôt mauvaises du tableau. Pour commencer elle avait volé ma plus jolie paires de lunettes, paires de lunettes que j'avais moi même dérobé à l'armée...N'y à-t-il donc pas un code de l'honneur entre voleur qui stipule qu'on ne doit pas se voler entre nous ? Et pour finir le plus beau des rêves qu'elle devait m'offrir j'en n'en avais entraperçu qu'une partie, et oui les sédatifs offrent un sommeil si lourd qu'on ne se souvient généralement pas de ce que l'on a rêvé durant le gros dodo. Ainsi donc même si j'étais pas trop trop mauvais joueur j'avais deux raisons de la retrouver. Je pris dans ma ceinture, qui n'avait rien à envier à celle de Batman, deux petits cachets qui allaient dissiper en deux temps trois secondes les effets de la drogue. Une fois de nouveau bien dans ma tête je pris ma forme de brume pour me libérer des menottes. Et pour terminer avant de pouvoir sortir dehors, la petite touche finale une autre paire de lunettes. Je sortis avec ma forme de brume, tant que je n'étais pas exposé directement au rayon du soleil mes pouvoirs étaient assez fort pour me le permettre. Je passa en dessous de la porte de sortie à l'arrière de l'immeuble pour profiter encore d'un coin d'ombre et repris forme humaine dans une ruelle. J'avais toujours ma tenue de voleur sur moi ca allait poser problème. Tant pis je n'aimais pas du tout cela, dépendre de quelqu'un d'autre, mais je fus obligé d'appeler mon pote pirate celui qui s'occupait de mon site pour qu'il me ramène dans mon antre.

Je pris avec philosophie toutes ses brimades, après tout je l'avais bien cherché. Il était au courant de ma faiblesse pour les femmes, de toute façon quiconque me connaissant à moitié le devinait tout de suite. J'avais plutôt les yeux rivés sur mon ordi portable, et surtout sur le petit point rouge qui se baladait sur une carte de la ville. Je n'étais pas fou au point de sortir faire le fou sans avoir aucun moyen d'envoyer des SOS. Ses lunettes émettaient en permanence un signal dont seul les occupants de cette voiture avaient connaissance.

Qui est ce ?

Je referma le clapet, peut de chance qu'elle se débarrasse tout de suite de mes lunettes c'était bien plus que des lunettes, c'était un trophée. De plus elle devait être assez fière d'elle, et je pouvais la comprendre, cette paire de lunette serait la symbolique de son triomphe. Mais aussi mon laissé-passer pour notre prochain tête à tête

Ma prochaine visite à domicile.

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