Je veux savoir ...[La ptite blonde insupportable svp !]

[ hrp : je m'incruste ! Khen est d'accord, si ça t'embête Arven, dis-le moi et j'enlèverais mon message. ]

A grande vitesse, Raphaël traversait la ville. Il sillonnait le ciel, sous une forme qu'il prenait très régulièrement ces dernières nuits : celle d'une grande chauve-souris noire. Cette forme avait l'avantage de passer relativement inaperçue, ces animaux étant courants en été, même à Paris, et permettait de repérer beaucoup de choses grâce aux sens aiguisés inhérents au volatile nocturne.

Jusqu'à présent, pour cette nuit, il n'avait pas eu à descendre, n'ayant rien remarqué de particulier. Les rues étaient bien calmes depuis l'arrestation de Xander et la migration des hybrides.
Mais il vit enfin quelque chose qui attira son regard perçant. La première chose qu'il remarqua fut le petit troupeau de chiens réunis en un même endroit. Puis il vit une forme étrange, et aisément reconnaissable, bien qu'il ne l'ait jamais vu sous cette forme : Arven Thoril, sous forme hybride... En plein Paris. En pleine nuit. En pleine action. Il tenait à la gorge une jeune femme, que Raphaël ne connaissait pas, mais qu'il supposa être une chasseresse, ou alors fallait-il qu'elle ait sérieusement poussé l'Ancien à bout pour qu'il se change ainsi à la possible vue de tous et tente de l'étrangler.

Le vieux vampire n'eut pas à réfléchir longtemps. Il descendit en piqué, le plus vite que lui autorisait sa forme animale, fondant directement sur Arven. Il voleta autour de lui, se prenant dans ses cheveux longs, piquant son visage avec ses serres, bref, faisant tout pour le déstabiliser et qu'il lâche sa proie.
Pour le moment, il ne s'annonçait pas. Il préférait tout d'abord arrêter les hostilités avant de se dévoiler, et ce pour plusieurs raisons qu'il garderait sans doute pour lui.

[ Je ne tiens pas vraiment à la vie Very Happy

, mais de toute façon tu peux pas me tuer t'as dit a Max que tu avait respecter son choix de me laisser la vie sauve :p
J'avoue que j'aurais préféré mourir d'une mort certes douloureuse mais relativement brutale qu'affronter ce qui m'attend ><]

Les chiens avançaient, menaçant. Était-ce seulement de vrais chiens ? C'est vrai je pouvais très bien être en présence d'hybrides, uniquement des hybrides.
Il ne fallait pas de que je lâche prise, je ne voulais pas!
D'un coup les chiens s'arrêtèrent en entendant le hurlement de leur "maîtres". Ils ressemblaient plus a des hurlement de haines qu'a des cris de souffrances. Il luttais contre la douleur qui devait le déchirer de l'intérieur, il la dépassait même trop bien.
Je n'avais pas lâcher mon emprise lui lui qu'il m'attrapa à la gorge.

Tu vas regretter d'avoir fait ça !

La seule chose que je peux regretter c'est d'avoir bêtement raté ma mission de ce soir.

Il était vraie que je n'allait nullement nourrir un quelconque regret de ce que je venais de faire. Je me serais sûrement tenue tranquille si ne m'avais pas entailler le bras.
Nous en étions la quand un nouvel animal arriva, une chose noire, relativement grande mais pas trop. La bestiole qui s'agitait autour de l'hybride m'avait forcer à relâcher mon emprise. A bien y regarder il semblait que c'était un chauve-souris.
Je commençait a me sentir mal et a percevoir un douleur pointer en moi, je paris que ça avait un rapport avec cette griffure.

La présence de la chauve-souris aurait pu être anodine, si l'Ancien n'avait pas senti au passage une présence familière. Mais dans sa rage, en tenir compte était difficile. Au moment où la chasseresse relâcha son étreinte mentale, Arven se sentit si libéré qu'il manqua de lui broyer la gorge d'un coup. Mais il avait fait une promesse, vis à vis de son protégé, et il ne pouvait se permettre de l'ignorer.

Il relâcha son étreinte et se jeta en arrière, prêt à bondir de nouveau au moindre geste suspect. Il vit alors plus distinctement la chauve-souris. Une taille assez importante. Et cette présence, une aura familière. Que faisait-il ici ? Depuis quand se mêlait-il de cette guerre ? Sa colère engendra immédiatement sa question, ne prêtant presque plus attention à la chasseresse, tant son orgueil venait d'en prendre un coup.

"Raphaël ! Ne te mêle pas de ça !"

[ hrp : Désolée pour le retard ! Je devrais pouvoir passer plus souvent à présent que j'ai récupéré mon pc ]

Son intervention avait au moins le mérite d'avoir stoppé pour un temps la lutte entre les deux protagonistes, mais elle attira la colère d'Arven. Logique : l'Ancien l'avait reconnu même sous cette forme animale, et il n'avait pas l'habitude de le voir se mêler à la guerre. A bien y réfléchir, Arven n'avait même jamais rencontré Raphaël en dehors du Midnight.
Lorsque l'hybride relâcha son étreinte, libérant sa proie, la chauve-souris recula également, cessant de harceler le semi-aigle. La voix de ce dernier s'éleva, pour ordonner à Raphaël de ne pas s'en mêler. La chauve-souris se posa au sol, et le fixa de ses minuscules yeux noirs. Il ne pouvait bien évidemment pas parler sous cette forme, mais il existait bien d'autres moyens de communiquer. La télépathie par exemple, était une méthode bien pratique, qu'il utilisa sans scrupules.

* Oh si je vais m'en mêler. Voilà bien trop longtemps que je ne me mêle plus de rien, et vois où cela nous a menés ! *

Ces paroles n'étaient audibles que par Arven, qui entendait la voix du vampire résonner dans son esprit. Mais avant de pousser plus loin la discussion, il fallait éloigner la chasseuse. Car c'était bien une chasseuse, il avait croisé son regard quand elle l'avait regardé et il avait pu lire son âme.
Il y eut comme un petit nuage de fumée autour de la chauve-souris, qui l'engloba totalement avant de se dissiper. L'action ne dura qu'une seconde, et l'instant d'après, c'était un homme qui se tenait accroupi entre les deux autres. Un homme vêtu d'habits anciens, à la fois sobres et sophistiqués. Un homme à la pâleur presque cadavérique, surtout sous la lueur crue des lampadaires. Il émanait de cet homme une aura de puissance incommensurable, un charisme impressionnant, sans qu'il ait besoin de rien faire ou dire.

Raphaël se redressa lentement, son visage dur orienté vers l'Ancien, puis il se tourna vers Khenory. Il ne la connaissait pas, mais peut-être le connaissait-elle, au moins de réputation (après tout, l'ancien des hybrides aériens venait de prononcer son prénom à haute voix). Et si ce n'était pas le cas, il espérait pouvoir la convaincre vite. Il ne fit pas grand chose. Il ne prit même pas la peine d'avancer vers elle, ni de la saluer. Il se contenta de la regarder. Ses yeux brillèrent d'une lueur dorée, surnaturelle. Et quand il ouvrit la bouche, ce fut pour ne prononcer qu'un seul mot :

Pars.

La chauve souris arrêta son manège dès que l'Ancien avait lâcher prise. Elle s'était ensuite poser et avait regarder longuement Arven.
Je me sentais de plus en plus mal, ma seul idée désormait était de partir, mais aves ses choses ressemblant a des chiens qui faisaient barrage je doute que j'avais le moindre chance de partir avant qu'on m'y invite. C'était rageant.
Le petit animal au sol fini par reprendre une forme humaine... Une forme qui m'avait l'air vaguement familière, comme si je l'avais déjà apperçu de loin quelque fois. Mais ma mémoire était incapable de remettre un nom sur ce visage, peur être que mon corps était trop occuper a essayer d'enrailler la douleur qui montait pour s'occuper de remettre mes souvenirs en place.
Il se retourna, son visage ne m'évoqua rien de plus, même si ses yeux brillaient d'une lueur qui était tous sauf naturelle.

Pars.

On aurait pas pu faire plus claire, et je ne comptais pas me faire prier.
Je commençais une marche un peu malassurée vers le bout de la ruelle. en passant a côter de celui qui avait failli avoir pas peau, je lui jettais un dernier regard haineux. Ses toutous de gardes s'étaient acarter pour me laisser passer.
Le reste de la nuit allait être long...

Trahison. Il n'y avait pas d'autre mot qui venaient à l'esprit d'Arven. Alors même le plus ancien et le plus respectable d'entre eux était capable d'une telle chose. Finalement, la race vampirique ne valait guère mieux que les humains qui gangrénaient la planète. Blessé, meurtri au plus profond de son être, Arven avait fait encore une fois l'erreur d'accorder sa confiance.

Il l'avait pourtant jaugé, s'en était méfié tant de temps, mais il avait toujours fait montre d'une grande valeur au travers de sa décision. Erreur. Une fois de plus, il avait été trahi. Une fois de plus, sa confiance avait été bafouée. Il n'y avait pas de mots pour expliquer ce qu'Arven pouvait ressentir à cet instant, poussé tant par la haine que par sa propre impuissance face aux éléments qui se tournaient contre lui.

Pendant des siècles, il s'était battu. Durant tous ces siècles, les simples mortels l'avaient trahi, détruit, meurtri au plus profond de sa chair. Il avait toujours tenu bon. S'il avait voulu accorder cette dernière confiance, c'était de par le vœu du vampire, qu'il mettait tant d'honneur à respecter.

Mais ce vœu était brisé aujourd'hui. Et avec lui, toutes les informations qu'avait cumulé Raphaël pendant toutes ces années. Il avait de quoi briser n'importe qui dans cette ville, qu'il s'agisse des révélations d'ivrogne de l'ancien aérien ou celles de Xander, ou de quiconque d'autre. Il connaissait tous leurs secrets.

Pour Arven, il n'existait désormais que deux solutions, car la troisième avait irrémédiablement disparu. Soit il était de son côté, soit il était contre lui. Et de par son acte, il n'appartenait pas à la première catégorie.

L'Ancien revoyait les événements qui s'étaient tournés contre lui. Sa propre déchéance, le génocide de sa race, la vision de l'Homme dévastant sa propre planète, l'avènement de Xander et de sa clique, la guerre qui n'avait pas cessé, les humains incapables de faire régner leurs propres lois. Son accident. La mort immonde d'Octopus. La venue d'Anciens se dressant contre lui. Le nouveau chef des Chasseurs. Et à présent la trahison.

C'était trop. Trop pour lui, trop pour son esprit déjà instable. Trop pour le moindre pardon.

Dans son regard, c'était le reflets des milliers de lames qu'il avait pu voir. Dans sa tête, c'était les hurlements des milliers de victimes qu'il avait vu tomber sous le coup de l'ennemi. Et dans son cœur, c'était la Vengeance qui réclamait justice, couvrant toutes les voix, hurlant sa rage à la face du monde.

Il ne laissa aucune opportunité de dialogue, aucune place à la raison qui en vain lui murmurait de partir, de se calmer, tandis que la Vengeance hurlait la mise à mort.

**Tous ceux qui se dresseront sur ma route....**

La suite allait venir. Sous sa forme la plus puissante, l'Ancien voyait les pouvoirs que le Destin lui avaient attribué s'échapper de son être, dans un halo de puissance et de rage totalement incontrôlé. Les vents tournoyaient autour de lui comme une tempête, les chiens qu'il avait mené ici fuyaient désormais leur maître. Partout dans la ville, les animaux se mirent à hurler à la mort, les hybrides sentaient que quelque chose d'anormal se produisait. La tension était palpable, la peur se répandait peu à peu.

Un coup vif. Sans faille. De toutes ses forces. L'Ancien se jeta sur le vampire, avec la nette intention de le tuer.

Comment en était-on arrivé là ?
Quelques mois plus tôt, les deux êtres les plus puissants de la ville étaient proches, le terme ami pouvait presque s'appliquer, et ils discutaient sereinement autour d'un verre au comptoir du Midnight. Et en cette nuit, chose inimaginable, les deux êtres les plus puissants de la ville s'affrontaient, dans un combat à mort.

Nul besoin d'empathie pour comprendre les intentions de l'hybride. Raphaël n'était pas préparé à ça. Pas si tôt. Pas à l'improviste. Pas sans avoir au moins pu tenter de lui expliquer. Cela faisait déjà quelques temps que le vampire avait commencé à dévoiler ses intentions, à une ancienne hybride en qui il avait confiance. Et s'il se savait le devoir d'en parler également à Arven, il avait longtemps repoussé le moment de le faire. Trop longtemps, de toute évidence. Il avait espéré pouvoir lui en parler calmement, tout en sachant pertinemment qu'Arven le prendrait extrêmement mal. Il redoutait sa colère, sa déception, sa haine. Il craignait un duel. Et voilà que ses craintes se concrétisaient, avant même qu'il ait eu le temps...

Un tel affrontement, en plein Paris, n'était pas envisageable. C'était de la folie pure. Les deux combattants risquaient de causer des ravages, sur les bâtiments autour, sur les témoins innocents et faibles que le bruit allait rameuter.

* Tous ceux qui se dresseront sur ma route...*

Les vents hurlèrent la colère de leur maître. L'hybride était sous sa forme la plus redoutable. Il se jeta sur lui, toutes griffes dehors, mettant toute son énergie dans ce coup. Un coup fatal. Qui aurait pu l'être.
Au moment où Arven allait toucher Raphaël, il lui passa littéralement au travers, comme si le vampire n'était qu'une illusion fantomatique. Intangibilité bénie ! Mais ce pouvoir ne durerait pas longtemps. Le vampire savait pertinemment que, si puissant qu'il soit, il ne disposait que de quelques secondes de répit, que dans quelques instants son corps serait de nouveau solide, et qu'il n'avait pas beaucoup de temps devant lui pour raisonner celui qui semblait avoir perdu la raison.
Plus besoin de télépathie. Le vampire s'exprima à haute voix, d'un ton extrêmement dur, qu'Arven n'avait jamais entendu. Si ces mots avaient été palpables, ils auraient détruit sur place une armée entière.

Tu vas me tuer Arven ?
Tu oublies donc qui je suis ? Et qui tu es ?
Je ne veux pas te détruire, alors ne m'y oblige pas !

Le vampire ne bougeait pas, se concentrant sur son pouvoir. Il n'avait pas l'intention de répliquer par la violence tant qu'il n'y serait pas contraint, et il était inutile de parlementer plus tant qu'Arven ne se calmerait pas et ne serait pas disposé à l'écouter.
Raphaël s'appliquait également à englober la rue dans une grande bulle de silence, afin d'éviter de rameuter les foules.

» Quelqu'un veux m'accoster?