Joyeux Anniversaire [libre]

Invité

Le silence de la rue s'impose dans la lumière blafarde des lampadaires. On peut entendre au loin le son des voiture et quelques chiens. Puis, progressivement, une ombre se profile au coin d'une ruelle sinueuse. un pas calme et sûr. L'ombre fuit peu à peu la lumière du lampadaire tandis que la forme s'en approche. L'air s'alourdit quand la créature franchit le coin de la rue. Plus précisément c'est un être humain. Son visage est caché par la capuche de son sweat noir. Par intervalle régulier, un nuage de vapeur s'échappe de sa bouche caché dans la pénombre. Seul une paire d'yeux émeraude scrutent les alentours, s'attendant à un accueil. Mais non rien ne bouge et l'air semble frémir autour de la forme qui reprend sa marche vers l'entrée du cimetière.
Seul ses baskets qui tapent le sol font du bruit. Le gamin s'arrête avant l'entrée et fait un bon avant d' escalader souplement le mur de pierre.
Une fois en haut la forme fait un bond et atterrit de l'autre côté à proximité des tombes. Pendant la chute, la capuche glisse et dévoile un visage d'ange. L'étrange gamin se relève et regarde les alentours, les oreilles aux aguets. Les silence est toujours aussi pesant de plus d'un fin brouillard apparait comme pour ajouter un effet sinistre et sombre à la scène. Le gamin se relève et reprend son chemin. Il file entre les tombes sans leur accorder un seul regard.
Il connait le chemin car chaque année il le refait. C'est le seul instant où il s'accorde à repenser à son passé.
Après quelques minute de marche, il arrive enfin à destination. Là entre deux tombes se trouve une fleur fanée. L'enfant se pense et la ramasse puis sort une nouvelle plante et la dépose entre les tombe dans un petit rectangle fait à même la terre.
Il se relève et murmure :

"Joyeux anniversaire."

Aucune tonalité dans cette voix neutre. Yuki a tout perdu sauf sa colère et sa liberté auquel ses parents se sont sacrifiés. Mais cette année elle veut enfin retrouver ce monstre, cet assassin.

Le vent souffle, faisant ondoyer les feuilles et la chevelure de l'enfant.
La nuit semble lui lancer un appel et elle lève la tête pour plonger ses yeux dans l'épais brouillard. Elle ne peut distinguer maintenant qu'à quelques mètres. Tout l'oppressent dans ce cimetière, le silence, le regards des tombes et cette perpétuel sensation d'être suivi.

Sujet: Re: Joyeux Anniversaire [libre] Dim 25 Jan 2009 - 23:44

Des pas se firent entendre dans l'obscurité. la silhouette d'un homme se forma dans la nappe de brouillard. Un homme vêtu d'une veste grise, d'un pantalon marron de qualité. Cet homme portait des fleurs, un magnifique bouquet. Il avait également une valise, métal terne.

L'homme s'approcha de l'enfant. Ses traits se distinguèrent. La trentaine, les cheveux roux et longs, le visage pâle, la peau lisse. L'homme avait un visage impassible, ne semblant pas donner la moindre émotion. Il aperçut l'enfant, lui accorda un regard. Puis il regarda droit devant lui. A deux tombes de celle de l'enfant, Arven Thoril s'agenouilla, et déposa, avec une tendresse si rare chez lui, le bouquet de si belles fleurs. Les mains sur les genoux, il ferma les yeux, et pria.

Invité

L'enfant tourna légèrement la tête vers les pas qui s'approchaient et ses muscles se crispèrent près à l'attaque. Ses yeux émeraudes dévisagèrent un inconnu, beau et élégant. Il semblait avoir la trentaine et portait une valise et un bouquet de fleur.
Son regard se fit plus dur quand elle croisa le regard de l'homme qui l'ignora en continuant sa marche. Yuki le regarda passer près d'elle puis s'arrêter avant de poser les fleurs. Il sembla ensuite se mettre à prier mais l'enfant ignorait cette coutume. Elle se décida donc à lâcher sa première réflexion d'un ton cassant.

"Bonsoir ! Moi qui croyait les riche snob... j'avais raison."

*Qu'est-ce qu'il fout ici à cet heure ! On peut plus être tranquille... Pfff*

Elle le regardait froidement. Elle détestait ses gens aux allures de roi qui croyaient que le monde leur appartenait. Mais elle haïssait encore plus les gens impolis...

*Et pourquoi il prend cette posture idiote ? Il est malade ou quoi ?*

Elle concentra de nouveau sur les "tombes" de ses parents pour éviter de rester fixer sur l'inconnu. Après tout c'est pas parce qu'il était impoli qu'elle devait en faire de même... malgré l'envie.

L'homme ne changea pas d'attitude, ni de posture, mais prit la peine de répondre à l'enfant, d'une voix sereine, sans la moindre animosité. Les sentiments de l'enfant refluaient vers lui, et ce lieu n'était guère approprié pour les colères.

"S'il s'agit là d'une provocation, petit, je crains qu'il ne te faille trouver mieux."

Quelque part, il fut étonné que l'enfant ne le connaisse pas. mais après tout, il avait été si longtemps absent. Et il n'était pas non plus une célébrité mondiale.

"Penses-tu que ce lieu soit approprié aux disputes et aux combats? Nos ancêtres dorment tous ici, et leur sommeil serait troublé si nous devions leur manquer de respect, ne crois-tu pas?"

Invité

Yuki tilta devant cette première remarque. Ses yeux se firent plus perçant et son regard plus dur. Ses lèvres formèrent une moue ironique.

*il se prend pour qui...*

Son regard ne quitta pas les tombes quand elle entendit la suite. Sa moue dériva en un sourire moqueur et sa réponse se fit froide et noir.

"D'une part ce n'était peut-être pas une provocation mais plus une remarque sur votre impolitesse. Et d'autre part je tiens à vous signaler que aucun de mes ancêtres comme vous dites ne dorment ici. Ce lieu est surtout une représentation typique des humains pour venir se réconforter de leurs morts. Et je ne pense manquer de respect envers personne étant donné qu'ils nourrissent surtout les vers à l'heure qu'il est."

Elle avait peu à peu tourner la tête vers l'inconnu et son aura dériva en un sentiment froid encourageant peu l'approche. A dire vrai elle le trouvait maintenant plus étrange que impoli mais elle préférait garder ses points de vue pour elle... question pratique.

"Vous comptez continuer à me faire la morale ou vous préférez vous remettre dans votre pose bizarroïde ? Non pas que vous avez l'air con mais c'est .... euh un peu le cas...sans vouloir être désagréable."

*Bien que ça le soit.*

"Tu es franc. C'est bien. mais ça peut vite te coûter cher."

L'ancien se releva. Sa prière serait pour plus tard, une nouvelle priorité venait de paraître, un non humain. Restait à savoir quoi exactement.

"Si j'avais été un Chasseur, que ce serait-il passé à l'instant où tu m'aurais révélé que tu es un non humain? Tu serais mort, et ce serait le tour de ton corps de nourrir les vers. Triste fin lorsqu'on vient rendre hommage à un proche, tu ne crois pas?"

Il ne regardait toujours pas l'enfant, fixant le ciel invisible à cause du brouillard toujours présent. Sa provocation, sa franchise un peu trop poussée. C'était un jeu typique des enfants, auquel il avait fini par se faire. Après tout, il avait vu tant de vies naitre et s'éteindre. Jamais il ne pourrait prier pour toutes ces âmes sans en oublier. Mais il avait appris la nature des hommes, des hybrides, des vampires, et même des chasseurs. Il avait appris à ne pas rentrer dans les jeux auto destructeurs tel que celui que croyait mener cet enfant.

Invité

Yuki sursauta. Elle venait de faire une bourde des plus profondes... celle de balancer son identité ou tout du moins une partie. Elle aurait du apprendre à se la boucler un peu mieux et s'en voulu. Elle se renfrogna quand il lui fit remarquer que s'il avait été un chasseur, elle aurait fini comme les cadavres situés sous terre.

*Qu'en sait-il ?! il me croit impotente ou quoi ?!*

Elle le foudroya du regard mais il ne dut rien voir étant donné qu'il avait les yeux levés au ciel. Maintenant il pouvait l'attaquer mais s'il l'avait voulu il l'aurait déjà fait. L'enfant se méfiait mais ce drôle de type l'intriguais tout autant... Il semblait différent des autres.
il avait l'air indifférent à Yuki mais prenait quand même le soin de lui répondre. S'il aurait voulu l'envoyer balader, il aurait très bien pu.

"Oui je suis non humaine et si vous aviez été un chasseur vous m'auriez attaquée et la rencontre aurait probablement dégénéré. Mais il semblerait que vous ne soyez pas un chasseur étant donné que je suis encore là et que je ne nourris pas les insectes. Et je pense avoir déjà vu des fins plus triste que ça. Pour ce qui est de ma franchise, je pense que le prix est tout à fait correct et ça me permettra de mourir le coeur léger...dans longtemps je l'espère."

Il semblait bien intéressé pour quelqu'un qui fixait le ciel comme s'il voyait par delà le brouillard mais pour l'instant c'est lui qui en savait le plus. mauvais avantage.

*A mon tour de questionner.*

"Mais je pourrais vous retourner la remarque. Moi je suis franche sans fleur mais vous aussi sauf que vous y mettez les manières. Vous semblez bien philosophe mais j'ai surtout l'impression que vous semblait juste attendre sans vraiment vivre. Vous êtes là, à me donner des leçons sans me connaitre. Qui êtes-vous pour croire que vous connaissez tout et vous permettre de lâcher des jugement préconçu ? Un dieu ? J'en doute."

Bon toujours aucune délicatesse mais elle avait fait un effort. Son ton était resté calme bien que cela l'agaçait de voir qu'il l'ignorait distinctement. Fallait-il être un adulte pour mériter un peu de respect ?! Ha ! Les humains quel bande d'hypocrites.

L'homme eut un petit rire gentil, sans moquerie aucune.

"Je n'ai pas la prétention d'être Dieu. Je ne serais même pas digne d'être à ses côtés. Disons simplement que je vis depuis assez longtemps pour savoir par expérience que la franchise peut coûter la vie si elle n'est pas maîtrisée. Les sentiments sont un magnifique cadeau, mais c'est comme une rose, si on les prend mal, on se pique, et parfois, la blessure ne peut se refermer."

Il parlait en connaissance de cause. Bien des fois, Arven avait laissé parler ses sentiments, et très souvent, cela avait été fatal a ses proches. Mais la pire de toutes fut en 1847, le 29 Janvier. La pire de ses erreurs. Celle là même qui l'amenait ici, chaque année, dans ce cimetière. Ses yeux se baissèrent vers la tombe où était déposé le magnifique bouquet, à présent ruisselant de l'humidité ambiante du brouillard.

» Visite frauduleuse [libre]
» [libre] Ecoute la voix
» Une si belle représentation. [libre]
» Une bière barman ! [libre]
» Retour au bercail... (libre)