Rencontre impromptue et dangereuse (PV Evy)

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[Forme humaine]

Judickaïl était fatigué. L’aller en vol avait été long et fatiguant, entre ici et les Pyrénées. Et il devait avouer que la capitale française ne lui plaisait absolument pas. Totalement rempli, bondé, un véritable lieu de brouhaha et de capharnaüm. Il aurait bien fait un retour direct pour sa région. Mais il devait avant toute chose trouver quelqu’un qui pourrait l’aider.

Mais là, il faillait admettre qu’il aurait bien été se poser dans un lit. Seulement, il n’en avait pas, et doutait qu’il puisse en trouver un ainsi. Un vrai plaisir de venir ici, en somme.

# Courage Jude ! Tu vas trouver ce que tu cherches et rentrer tranquillement à la maison.#

Laissant son regard trainer sur la rue où il se trouvait, le jeune homme lacha un profond soupir de lassitude. Il n’avait aucune idée d’où trouver la personne qui l’aiderait. Pas plus qui pourrait l’aider. Et bizarrement tout le monde dans la rue avait une apparence humaine. C’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Déprimant en somme.

#Comment savoir qui m’aider ?#

S’il n’avait pas été si timide, il se serait lancer à l’interrogation des passants. Mais il ne pouvait pas le faire. Il n’y arriverait pas. Bref… Un vrai problème. Il allait devoir trouver quelqu’un, mais qui, c’était la question qui demeurait. Regardant le ciel couvert, le jeune hybride retint un soupir de lassitude. Il avait complètement oublié d’emmener des affaires de rechange. Pas plus de l’argent. Une misère a cent pour cent.

# J’aurais du rester à la maison ! #

Avec un soupir de lassitude, le gamin posa son regard sur les alentours, tout en se mordillant la lèvre. Aucun doute, il avait la poisse. Dire qu'il avait été certain de rentrer rapidement à la maison, et là, les soucis lui tombaient dessus.

#Objectif un : dormir ! #

Le vol lui avait lessivé les bras, et la nourriture trouvée ne l'avait pas aidé à reprendre toutes ses forces. Une véritable merveille ce voyage !

Sujet: Re: Rencontre impromptue et dangereuse (PV Evy) Mar 31 Mar 2009 - 1:12

Le ciel était gris. D'un gris déprimant. Un gris délavé. Un gris sans teinte. Un gris maussade. Un gris qui reflétait bien l'humeur du chasseur. Il trainait le long des quais, aux hasard de ses pas. Parfois il y a des jours sans, parfois des jours avec. Aujourd'hui, c'était une catastrophe. L'eau de la seine aussi était grise. Gris moche. De toute manière, le gris, c'est pas une belle couleur. La plus belle couleur, c'est le rouge, le carmin, celle du sang. Ou le noir, le noir de l'esprit et de la nuit. Et au milieu le orange, comme ses cheveux roux. Mais pas le gris.

Il avait été heureux de déménager ce matin. Il avait baladé tous ses cartons de son appartement miteux jusqu'à une chambre luxueuse dans l'hôtel Lambert. Enfin, il n'y avait pas eu grand chose à transporter. Quelques habits, des armes, et une photo. Une photo de sa famille, poussiéreuse et abandonné. Il l'avait retrouvé par hasard en rangeant ses affaires. Elle était tombé à terre, et il avait reconnu, sa mère, ses frère, son beau-père, et lui même. Il avait quatorze ans, à cette époque là. Ils étaient encore vivant, à cette époque là. Le malheur ne s'était pas encore abattu, à cette époque là... Il avait remonter ses manches et avait contemplé ses cicatrices le long de ses bras. Qu'était devenu l'hybride puma qui avait brisé sa vie? Était il à Paris? Était il toujours en vie? Il se promis de faire des recherche là dessus. Puis, il avait regardé une dernière fois la photo et l'avais fourré dans sa poche. Maintenant il allait mieux, depuis qu'il avait rejoins l'ordre des chasseurs, Dieu l'avait remit dans le bon sens, il avait chassé tous ces fantômes. Il ne se réveillait plus la nuit, en sueur, se souvenant de se moment fatidique de sa vie, il n'avait plus de vision macabre, il n'avait plus non plus besoin d'oublier en se plongeant dans l'alcool. Il ne crachait pas sur un verre, non, mais maintenant boire n'était plus un besoin vitale, il était guérit. Enfin, il avait réussit à canaliser toute sa haine et sa rancœur sur ces victimes.

Puis, arriver à destination, il s'était installé dans une chambre inoccupé, la 5ème au fond du couloir de gauche. Elle était grande, lumineuse, avec tout le confort, et il était en plein cœur de ses projets, quoi de mieux? Malheureusement, un idiot était venu gâché sa journée. Quoi de pire que de devoir supporter l'incompétence de ses coéquipiers? Un stupide chasseur qui avait perdu une proie facile. Tout simplement parce que l'hybride avait prit un taxi, et que le chasseur n'avait pas pu le suivre plus loin, car il avait oublié son véhicule... Cet idiot de chasseur lui avait fait loupé son casse-croute de la journée! Pour ne pas s'énerver contre le bonhomme et malencontreusement lui envoyé son poing dans la figure, Evan était partit en balade.

Il était donc sortit dans les alentours de l'hôtel particulier, visitant les futurs lieux ou il habitait. Mais rien ne pouvait le calmer. L'eau était moche. Le bitume aussi. Les cris des mouettes faisait mal aux oreilles. Aujourd'hui c'était catastrophique. Il ne manquait plus qu'il pleuve, et Evan en serait arrivé au summum de l'énervement.
Puis, soudain, alors qu'il passait sa rage contre des pommes de pins qui se trouvait là, il vit une silhouette inconnu au loin. Lui qui n'avait pas envie de voir du monde, il fallait en plus qu'il joue au policier. Il s'approcha du quidam et l'apostropha:

- "C'est une propriété privée ici, petit! T'as rien a faire, là!"

Il fut surpris en s'approchant d'avoir affaire à un adolescent. D'habitude, c'était pluôt les touristes qui se perdaient près d'ici. Quoi qu'il en soit, il n'avait pas envie de parler, et plus vite délogerait se gamin, mieux il se porterait.

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Le temps était maussade et vraiment catastrophique sur Paris. Du gris partout, mais rien de bien changeant. Le soleil et les étendues vertes des Pyrénées se trouvaient d’un seul coup bien lointains. Il restait certes la fraicheur, mais elle était peu dérangeante pour l’hybride. Il y avait souvent pire en plein hiver dans sa région s’il pensait à la température et même au temps. Mais la tristesse de la ville et du temps ne l’attirait pas du tout. Il n’avait qu’une envie, rentrer chez lui, retrouver ces couleurs chatoyantes, rouges, oranges, vertes pour les feuilles des arbres ou les épines de conifères. Le bleu azuré du ciel, l’absence de nuages, un soleil jaune… Rien de tout cela ne semblait exister ici.

# Trop déprimant comme ville ! #

Lâchant un soupir de lassitude et de désarroi devant son ignorance, le gamin jeta un regard sur les alentours. Il fallait qu’il trouve quelqu’un. Quelqu’un qui pourrait l’aider. Après, il pourrait rentrer chez lui t vivre tranquillement sa vie, avec sa tante et son oncle. Et surtout, il pourrait vivre une vie humaine. Une vie normale, celle dont il rêvait depuis son enfance. Ca serait si génial de pouvoir être humain, comme les autres quoi. Ne plus à devenir un monstre ou un colibri. Etre juste un adolescent de seize ans, comme tout adolescent. Il avait qu’une envie : y être.

Le regard traînant sur la rue, le jeune hybride nota qu’une chose. Cette rue était vide. Pas la moindre âme vivante. Où était toutes les personnes de Paris ? Un brin surpris par l’absence de population, le gamin releva sa tête pour regarder le ciel. Peut-être était-il annonciateur d’une future pluie torrentielle et longue. De ce fait, tout le monde s’en cachait par avance. Il fallait dire que la météo parisienne était une véritable énigme pour lui.

- "C'est une propriété privée ici, petit! T'as rien a faire, là!"

Tournant la tête pour voir celui qui venait de rompre le silence, le jeune être le localisa dans son dos. Pas étonnant qu’il ne l’ait pas vu quand il fouillait la rue. Enfin l’avantage était que maintenant, il comprenait mieux l’absence de personnes en ce lieu précis.

« Désolé, monsieur. Je l’ignorais. »

C’était franchement bien sa veine. Sa bonne étoile l’avait lâchement abandonné pour qu’il ait tant d’ennuis. Entre son ignorance sur qui l’aiderait, son arrivée dans un lieu privé… Et devait-il rajouter qu’il ignorait totalement comment ressortir d’ici sans être sous sa forme de colibri ?

# J’suis trop maudit ! #

Se mordillant nerveusement l’intérieur de sa lèvre, le jeune adolescent cherchait son courage qui s’était masqué. Pour changer ! Il n’avait rien de ces gamins courageux qui aimaient parler et faire parler d’eux. Lui préférait sa tranquillité. Sauf que là, il fallait qu’il pose sa question. Sinon il resterait dans cette triste ville. Et il n’en avait aucune envie. Et puis, il fallait avouer qu’il n’avait aucun moyen de progresser dans sa quête s’il ne demandait pas. Il devait oser ! Mais il allait passer pour le dernier des abrutis à ignorer derrière qui il courait. Bref, cruel dilemme…

« J’peux vous demander quelque chose ? »

La voix du gamin n’avait rien d’assuré et de certain. C’était une voix emplie de timidité, de malaise et aussi un peu de peur. Peur de dérangé, de l’agacer, de l’ennuyer, de le repousser, de le contaminer… S’emparant d’une mèche de cheveux, le gamin la tournait nerveusement entre ses doigts. Il était certain d’avoir tord de le déranger. Ca allait surement agacer son interlocuteur. Mais… Il n’avait personne d’autre à demander. Et puis… Il ne le mordrait pas ?

Après son injonction, le chasseur s'approcha de plus près pour pouvoir identifier son interlocuteur. Ce dernier était un ados dans la fleur de l'âge, il devait avoir à peu près 15 ans. Il était plutôt d'une petite taille pour son âge, ce qui permettait d'ailleurs à Evan de le surplomber de toute sa hauteur, il devait bien faire une tête de plus que lui. Il s'attarda à regarder les petites perles bleues qui se trouvaient dans la chevelure rousse et inégale du garçon, comme si il cherchait à y déceler quelque chose. Puis, il observa attentivement le bandeau noir qui couvrait l'œil gauche, Evan n'aimait pas les bandeaux, tout comme les lunettes de soleil, elles empêchaient de sonder les yeux des personnes, ce que le chasseur faisait systématiquement quand il rencontrait quelqu'un. C'est d'ailleurs se qu'il se mit à faire, après son examen complet de l'apparence de l'adolescent, il se plongea dans son regard et tenta cette fois de sonder son intérieur. Bien qu'il ne soit pas doter du pouvoir permettant de reconnaitre l'identité d'une personne qu'il voyait, il arrivait néanmoins, parfois, à déceler des indices sur le parcours de la personne. Et si il n'y arrivais pas, au mieux, cela mettait mal à l'aise la personne qui se retrouvait tout de suite en situation d'infériorité.

L'adolescent avait l'air assez perturbé, en plein désarroi plus exactement. Était-ce a cause de l'arrivée impromptue du chasseur? Il ne se savait pas si convaincant... Il était un peu en colère certes, mais pas au point de causer une telle inquiétude. Après tout, cela l'aiderais faire dégager le plancher à ce gamin. En fait, à y regarder de plus près, le garçon avait l'air d'avoir envie de dire quelque chose, mais sans oser, comme si il avait peur de se faire gronder. Puis, finalement, après un rude conflit intérieur supposa Evan, il avait l'air d'avoir fait sa décision. C'est alors qu'il se lança:

« J’peux vous demander quelque chose ? »

Le chasseur aurait vraiment rit si à ce moment si il n'avait pas eu une journée aussi pourri et qu'il n'avait pas envie d'être loin de toute trace d'humanité. Aujourd'hui il en voulait au monde entier, et gare à celui qui venait le déranger. Il y avait des jours comme ça ou Evan se sentait d'une humeur massacrante, et un vif sentiment misanthropique s'incriminait en lui. Le chasseur répondit alors du tac-au-tac sur une voix respirait la bonne humeur.

"Ça y est tu viens de le faire, alors maintenant dégage d'ici gamin!"

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Il n’avait rien à voir avec toutes ces personnes qui trouvaient si facilement du courage pour parler aux autres, ou même rester près d’eux. Surement ce qui le poussait à ne pas aimer la capitale, car trop bondé, trop rempli… Mais quand elle était vide, cela devenait un peu étrange. Mais bon, il fallait qu’il admette que la ville parisienne était trop bruyante pour lui, et le calme des Pyrénées lui manquaient affreusement.

Nerveusement, le gamin continuait à jouer avec une mèche de cheveux. Il n’avait aucune confiance en son idée. Non pas que son interlocuteur semblait méchant, mais le jeune n’avait aucune compétence pour le social. Et cela le menait à douter de s’adresser aux autres. Surtout qu’il venait de croiser les yeux noirs qui l’observaient attentivement, ne le rendant absolument pas plus serein. Il n’aimait pas les conversations, ca avait toujours eu le don de le stresser. Et là, être scruté par son interlocuteur lui donnait envie de partir dans l’autre sens, s’il était sur qu’il sortirait bien dans l’autre sens. Ce qui était moins sur, puisque la malchance semblait lui tenir compagnie. Détournant le visage pour ne plus croiser les yeux trop observateurs à son goût, le gamin continua à mordiller sa lèvre tout en jouant avec sa mèche.

Sa nervosité n’avait rien de discrète. Elle était des plus visibles, trahissant son amour pour la situation. Mais ce que son interlocuteur ne pouvait pas percevoir c’était la raison profonde de cette nervosité. Juste des tics qui trainaient. En même temps, il jouait facilement avec une mèche de cheveux. Mais il devait admettre que son interlocuteur le mettait mal à l’aise. Pas qu’il était effrayant physiquement. Certes, il le dépassait d’une bonne vingtaine de centimètres, ses yeux étaient à peine visible derrière cette chevelure carotte. Non, c’était ce regard scrutateur qui le mettait mal à l’aise. Comme s’il cherchait quelque chose en lui. Peut-être qu’il avait compris qu’il était différent des autres, que c’était un monstre.

Cette idée le fit tourner un peu la tête vers son interlocuteur, cherchant à son tour à comprendre. Pouvait-il qu’il ait compris ? Ou bien s’imaginait-il des choses parce qu’il avait envie à tout pris de trouver celui qui l’aiderait puis de rentrer chez lui. Il n’avait aucune idée. Et l’amabilité de la réponse le fit revoir rapidement son impression sur son interlocuteur.

# J’veux bien partir, mais on sort comment d’ici ?#

Il avait la poisse, n’est-ce pas ? Sa bonne étoile lui vouait une haine farouche, pour qu’il ait tant d’ennuis ? Il fallait qu’il soit quelque part qu’il ne connaissait pas, avec personne, sauf une personne aussi aimable qu’une bouche d’égout. Une véritable chance ! Et sans compter que s’il demandait son chemin, il allait surement se faire envoyer sur les roses par son interlocuteur. Et s’il partait dans le mauvais chemin, il allait surement se faire remonter tout aussi adorablement les bretelles.

# Premier prix de poisse : Moi !#

Donc il avait trois solutions devant lui. Trouver encore une fois son courage et demander son chemin à son interlocuteur. Peu attirante comme solution… Partir au hasard en suivant son instinct… Qui lui porterait surement pas chance… Ou rester comme un idiot ici… Pas envisageable non plus. Mordillant sa lèvre, le gamin éleva à peine la voix :

« Comment on sort d’ici ? »

La semelle du chasseur battait sur le béton de la rue au rythme de l'accroissement de son énervement. Et au fur et a mesure, c'est tout son corps qui montrait petit à petit des signes d'impatience. Son regard se durcissait, ses sourcils se fronçaient, son visage tout entier semblait agiter par une tempête d'énervement. En face de lui, l'adolescent montrait un comportement assez similaire, mais lui était agité de tics d'hésitation et d'incertitude. Ces deux hommes l'un en face de l'autre, agité par de nombreuses mimiques offraient un tableau assez risible. Mais pour le chasseur, il n'y avait rien de drôle la dedans. Il faut remarquer, qu'Evan n'avait pas forcément un sens de l'humeur très développé. Enfin, quoi qu'il en soit, le chasseur n'en pouvait plus de ce gamin, et ce n'était pas l'envie de le balancer dans l'eau grise de la seine qui lui manquait.

Enfin l'adolescent sortit de son mutisme et demanda, avec la petite voix des incertains, le chemin. Evan écarquilla les yeux sous la surprise. Il ne s'attendait franchement pas à ça. Il jeta même un coup d'œil vers chaque bout des quais pour vérifier qu'il n'y avait pas une caméra caché quelque part. Mais voyant l'air très sérieux du gamin, il compris qu'il ne rigolait pas le moins de monde.

"Hum... Tu vois petit, ceci est une rue, qui a deux bouts. Toi tu viens d'un bout, et moi d'un autre. Alors maintenant je te demande de te retourner, et de refaire le chemin inverse que tu viens de faire. Un demi tour... Tu comprends?..."

Le chasseur parlait lentement, comme si il s'adressait un idiot en fait. Puis, après un léger silence il repris sur un ton, plus... menaçant cette fois.

"Si jamais je te revois trainer ici, où que tu viens fourrer ton sale museau dans le coin, j'hésiterais pas à te tuer. Alors maintenant dégage avant que je m'énerve."

Une lueur étrange se mit à briller dans les pupilles du chasseur et un léger sourire inquiétant s'esquissa sur ses lèvres. Quand Evan était énervé, il n'aimait franchement pas être dérangé, et encore moins qu'on lui pose des questions débiles.

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La nervosité de l'adolescent le rendait bien trop incertain sur ce qu'il devait faire et dire. Mais son regard errant faisait qu'il n'avait aucune idée du taux d'agacement qui croissait constamment chez son interlocuteur. Certes, il entendait le martèlement de la semelle sur le béton. Mais cela ne lui suffisait pas à tout comprendre, surtout qu'il avait poser son regard sur autre chose que le chasseur. Peut-être aurait-il mieux fait de le regarder... Au moins, il aurait opté pour tester tout seul... Ca aurait été surement moins dangereux que de devoir affronter Evan.

Oh, il ne comptait pas l'affronter dans un combat, c'était bien loin de l'idée du jeune homme. Mais la fureur suffit à le faire se mordiller encore plus sa lèvre. Il n'aurait pas du lui demandé. Il l'agaçait visiblement encore plus. Mais il était si perdu dans la ville Parisienne. Et il fallait préciser qu'Evan était le premier qu'il croisait. Alors il avait voulu tenter sa chance. Sauf que là...

Ecoutant la remarque moqueuse et mesquine, le gamin baissa le regard, tout en se mordant la lèvre. Il ne pouvait pas refaire le chemin inverse. Pas maintenant. Il n'avait pas trouver celui qu'il cherchait. Et il s'était promis de rentrer chez lui que quand il serait guéri. Pas avant. Et puis... il ne voulait pas redevenir cet oiseau qu'il avait été pour venir. Surtout pas devant quelqu'un...

#En somme... Partir dans l'autre sens et se perdre pile après... #

Fou comment son futur programme était limpide. Du moins pensait le gamin jusqu'à ce que la voix de son interlocuteur se relève. Silencieux, l'adolescent recula en se tassant sous la voix menaçante de son interlocuteur. Elle était effrayante... Il ignorait totalement de quoi était capable son interlocuteur, mais il n'avait pas la moindre envie de le savoir. Il n'avait pas de museau, mais il n'avait aucune envie de le faire remarquer à son interlocuteur. Il semblait être dans un état d'énervement suffisamment élevé pour le menacer, alors de la à le provoquer... De toute façon, ce n'était pas le style de l'hybride.

Relevant le regard vers son interlocuteur, pour lui dire qu'il avait compris, le gamin se stoppa net en apercevant le regard d'Evan. Il était encore plus effrayant qu'avant. La lueur dans son regard l'angoissait totalement. Il avait comme l'impression d'être une proie d'un seul coup intéressante pour le chasseur. Il fallait qu'il parte. Se perdre serait surement moins dérangeant que de devoir affronter cet homme. Il devait bouger... Mais il n'arrivait pas à détacher son regard de son interlocuteur. Parce qu'il l'effrayait trop pour le laisser rester dans son dos, comme s'il allait le poignarder. Mais il ne pouvait pas rester ici, sans quoi il s'énerverait encore plus...

# Allez ! Bouge, Jude ! #

Mais il n'arrivait pas. La peur le maintenait devant le chasseur, trop effrayé pour réussir à esquisser le moindre mouvement. Pourtant, il voulait partir, mais c'était comme si son âme et son corps étaient devenus deux entités distinctes. Et que son corps n'en faisait qu'à sa tête....

Cette fois ci, il était à bout. Il avait prévenu, il avait gentiment discuté, il avait tenté de faire un effort et de se montrer patient mais le gamin ne bougeait pas. La seule solution qui restait était de mettre ses menaces à exécution. Cette fois ci, le Père Alexander ne pouvait pas dire qu'il n'avait pas fait un effort, il n'avait pas frapper de suite! Bon, si ça se trouvait il allait maltraiter un humain, mais après tout, les bavures, ça existe, non?

Il passa la main dans la poche arrière de son jean élimé et en ressortit un couteau. Mais attention, pas un bête couteau de cuisine ou un épluche légume! Un beau couteau dentelé et brillant, une belle arme de combat. Il l'observa un instant et la passa devant les yeux de sa victime. C'est qu'il était fier de son couteau! Il venait de l'acheter la veille, dans une armurerie spécialisée qui fournissait les Chasseurs.
Après son combat contre les vampires au cimetière, il s'était dit que le combat rapproché n'était pas très pratique avec seulement une crosse de fusil à canon scié et qu'il lui fallait quelque chose de plus pratique, depuis, cette idée ne l'avait pas quitté. Alors, quand il avait eut un moment de libre il avait fait un saut au magasin pour se ravitailler en balle et acheter son beau couteau. Il avait mis du temps à choisir, il faut dire qu'il avait longuement hésité entre dague, poing américain, et d'autre jouets amusants. Mais finalement c'est le couteau qui avait remporté étant plus petit et donc plus facile à dissimulé et moins encombrant quand il marchait. Il devait déjà se trimballer son fusil tout le temps alors il n'allait pas en rajouté! Il avait opté pour un modèle avec un manche court et noir aux formes correspondant à celle des doigts de la main pour une meilleure prise. La lame affutée coupait comme le fil d'un rasoir, et sertie de cran, ce qui servait lorsqu'on l'enfonçait dans la chair à rester accrocher et à faire de nombreux dégâts interne.

Après avoir montré son splendide couteau, Evan tenta une dernière remarque, pour tester la réaction de sa future victime. Ce gamin tentait de lui faire tête ou il était vraiment idiot pour rester là?

- Je te préviens, si tu es encore là dans les secondes qui suivent, je vais pas pouvoir me retenir plus longtemps... Tu vas inaugurer ce magnifique instrument, tu te rends compte?
Il va être magnifique maculé de ton sang...

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Si seulement...

Au final, c'était une mauvaise, très mauvaise, archi mauvaise idée de venir sur Paris. Même l'aigle était plus social que l'énergumène face à lui. Bon, certes, il n'avait pas été très réactif sur sa remarque précédente, mais devait-il faire remarquer de les menaces l'effrayaient ? Et pourtant, il aurait fait tout ce qu'il pouvait pour fuir, mais il n'arrivait pas à faire obéir son corps. Il n'arrivait pas à faire le moindre mouvement. il fallait dire qu'il n'avait pas l'habitude qu'on le menace, et cet être paraissait trop sérieux pour être rassurant. C'était pour ça que l'adolescent était stoïque.

L'éclat métallique du couteau le surpris. Entamant un mouvement de recul, pour s'en éloigner, la panique sur le visage juvénile venait de se peindre sans la moindre difficulté. En même temps, cela changeait peu de l'instant précédent. C'était juste... pire ! Mille fois pire ! Pourquoi était-il venu ici ? Au final, c'était mieux de rester dans les Pyrénées, les dangers lui paraissaient plus sur. Plus sur que celui qu'il affrontait en ce moment même. L'autre roux était pire que tous les animaux qu'il avait pu croiser jusqu'à maintenant. Même sa forme hybride était moins dangereuse, c'était pour dire !

#Fuir !#

C'était bien la seule pensée logique qui traversait le jeune homme. Il n'avait pas d'autre idée en tête que ça. La fuite, parce que l'autre l'effrayait. Et ses derniers mots n'avaient strictement rien de rassurant. Il ne voulait pas inauguré quoi que ce soit, surtout pas un couteau pour si peu. Niant de la tête, le gamin s'écartait de l'arme, qui l'effrayait tant. Il voulait fuir rapidement d'ici ! C'était trop dangereux. Il ne voulait pas que l'autre le blesse. Pas pour si peu, par pour ça. Il ne voulait pas. Il fallait qu'il parte... loin... Rapidement...

Sans formuler la pensée réellement, l'adolescent délaissa sa forme humaine pour son apparence animale. Parce qu'elle était rapide, parce qu'il pourrait fuir rapidement. C'était tout ce qu'il voyait. Pas la moindre idée que cela pouvait s'avérer dangereux ou même suicidaire quand on prêtait attention à la personne lui faisant face. Mais là, l'hybride ne pensait a rien d'autre sauf à fuir. Sans se perdre, pour ne pas le recroiser.
Haut de cinq petits centimètres, le petit colibri au plumage roux et beige commença à s'envoler vers le ciel grisâtre de Paris. Le gris semblait d'un seul coup bien plus appréciable que l'énergumène qui le menaçait.

[Forme animale]

La lame du couteau brilla, reflétant un rayon de soleil et le renvoyant sur le visage de l'adolescent. Le chasseur passa lentement son doigt sur le tranchant de la lame, ouvrant une légère entaille dans sa peau. Une goutte de sang perla du coin de la blessure et s'écoula lentement sur le couteau. Enfin le gamin réagit, il recula de quelques mètres. C'était un bon début. Mais il ne bougeait toujours pas assez vite pour le chasseur. Il devait partir maintenant, instantanément, disparaître de sa vue. En fait, Evan était un peu comme un animal qui tentait de défendre son territoire, quoique, ce faire associer à un animal venait à le comparer à un hybride et donc, à le rendre encore plus furieux qu'il ne l'était.

Soudain, comme pour exaucer le vœu du chasseur, la silhouette humaine de l'adolescent s'évapora comme par magie. Evan, sous le choc, mis quelques secondes à déceler le petit oiseau minuscule qui se déplaçait nerveusement en direction du ciel et à comprendre qu'il s'agissait d'un hybride. Un aérien... Mais malheureusement il n'avait pu identifier la race auquel appartenait l'oiseau, il était partit si vite.
Mais cette fois, Evan ne sortit pas son fusil. Il était sur les nerfs et un hybride se présentait à lui, en temps normal, il se serait sentit aspiré par cette transe ravageuse et il aurait tenté de tuer l'hybride à n'importe quel prix. Mais à la place il fut pris d'une flemme phénoménale. Il se contenta de regarder nonchalamment le point noir s'en aller doucement dans les airs. Pour la première fois que sa vie il avait baissé les bras, il avait considéré le combat comme perdu d'avance. Remarque, il n'avait peut être pas tord... Tenter de poursuivre un colibri en vol dans le ciel de Paris... Mais d'habitude Evan aurait essayer... Il aurait fait au moins quelque chose.
De toute manière, sa journée était ratée et le piaf était trop loin pour l'atteindre, et bien qu'il soit prêt de territoire des chasseurs, Evan ne voulait pas se risquer à sortir son arme en pleine rue. Il se promis de simplement de faire des recherches sur ce gamin, et si jamais il le recroiserait, il le tuerait.

Il regarda le petit point noir s'enfuir vers le ciel grisâtre, un point au cœur, son orgueil brisé. Encore un de raté... Quand l'oiseau eut disparu derrière les toits, le chasseur cracha à terre et se retourna pour continuer sa route vers le QG des chasseurs.

"Journée de merde..." ponctua t-il.

[hrp: bon bah voilà, je pense que le sujet est terminé.]

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