Une petite fleur pour enjoliver sa journée. [ PV Lorenzo ]

Pas la seule raison des brimades... Oh allez, crache le morceau ! C'était frustrant à la fin ! Sa curiosité était fortement mise à mal dans cette épreuve. Mais pourquoi tenait-il tant à savoir la vérité après tout ? Ce n'était qu'une simple fleuriste sympa dont il ne savait rien, à part qu'elle venait d'Italie... Mais c'était peut-être justement à cause de ça. Les origines. Les mêmes origines. S'il avait été un enfant, il se serait tortillé sur sa chaise en la suppliant de lui répondre. Mais on lui avait dit que c'était une attitude plutôt mal-à-propos, et ce quelle que soit la circonstance. Pff, c'est nul d'être un adulte.

Elle ne rebondit pas vraiment sur l'histoire des êtres surnaturels, trop préoccupée par sa propre histoire. Des accusations de profit, à cause d'un père riche et influent, et d'une mère pauvre et sauvage... Pocahontas et John Smith. Encore une comparaison à deux euros.

Ah ! Ah ah ! Ce n'est pas tout ? Un autre secret ? Intérieurement, Lorenzo cria un "yepeeee" retentissant. Même si extérieurement, il tâchait de se montrer le plus impassible possible. Mais elle hésitait. Bon sang, mais c'est pas possible ! Alleeeeez, raconte ! Que risquait-elle ? Avec tous ses discours sur la tolérance, il n'allait pas soudainement retourner sa veste et lui jeter des pierres à la figure !

Elle avait l'air moins angoissée soudain. Et elle fixait le vampire, l'air d'attendre.
Il attendit aussi. Espérait qu'elle se contentait de rassembler simplement le courage de tout déballer. Se rendit compte qu'elle l'attendait, lui. Elle n'allait pas le dire. Elle avait l'air d'attendre une preuve qu'elle pouvait lui faire confiance. Il soupira, leva les mains et les laissa retomber en signe de résignation.

Je vois pas quelle preuve je pourrais te donner.
Mais j'ai pas vraiment tenu un discours intolérant ou extrémiste jusqu'à maintenant.

Il eut un petit rire et ajouta :

J'suis gay, bon sang ! C'est pas mon rôle de juger les femmes ! C'est pour ça que les femmes m'adorent, généralement.

L'homosexualité comme arme contre l'intolérance. Pourquoi pas.

Bon je savais que je devais passer aux aveux mais c'était pas un peu rapide non ? On venait à peine de se rencontrer alors quand je pouvais déballer toute ma vie en une seule fois. Puis mon mal de tête n'arranger rien, toutes mes idées s'embrouillaient. Si j'avais été dans un dessin animé, là il y aurait de la fumée qui sortirait de mes oreilles, dut à une surcharge. Malgré ça je voyais bien dans tes yeux que tu n'allais pas me laisser m'en sortir aussi facilement, puis là je n'avais plus vraiment d'idée pour détourner la conversation. Mon secret était beaucoup trop intéressant.

Puis bon c'est vrai que jusque là mon histoire pouvait être tirée d'un film, où j'en serais l’héroïne. Soit une pauvre petite fille qui perd ses parents et qui réclame vengeance, et va devenir une vraie arme à tuer ... Je me souviens plus du nom du film mais bon c'était à peu près ce que j'allais faire, sans devenir pour autant une tueuse sanguinaire.

J'aurais peut être mieux fait de rester au lit ce matin, ça ne serait pas aussi compliqué maintenant. Surtout que je ne t'aurais pas rencontré et que je n'aurais pas à te raconter ma vie à présent, autour d'une tasse de thé avec des petits gâteaux. Là encore une scène purement rhétorique qu'on pourrait retrouver dans n'importe quel film ou roman.

Bon tu semblais pas enclin à me montrer une preuve de fiabilité, autre que le fait que tu étais Gay. Argument qui se vaut quand même. Bon même si ton secret n'était pas aussi énorme que le mien enfin je ne sais trop. Il était temps que je déballe tout. Trop vite à mon goût mais je ne peux plus revenir en arrière maintenant. Puis je suis plus une gamine alors pas de pleurnicheries.

"- Bon d'accord je te dis tout mais bon j'espère que je ne me trompe pas en te faisant confiance et que tu vas pas me trahir dès la première occasion. "

Je passais une main dans mes cheveux avant de me resservir une tasse de thé.

"- Je suis une hybride .... hybride aquatique "

"Bon d'accord je te dis tout".
Ça y est ! Elle allait lui dire ! Enfin ! Son calvaire allait se terminer !
Le cerveau du vampire s'emballa tout à coup : quel pouvait donc être son secret ?
Lesbienne ? Non, elle n'en aurait pas fait toute une histoire avant de lui dire, surtout que lui-même lui avait avoué son homosexualité.
Transsexuelle ! Oooooh, ça ce serait amusant ! Les progrès de la science étaient tels de nos jours qu'un homme pouvait devenir une femme parfaite, sans que personne ne puisse se douter de rien.
Une tueuse en série ? Ça aurait été dommage, elle avait l'air si gentille... Mais on ne vivait pas dans un film où les méchants sont tout noir et les gentils tout blanc.
Un handicap quelconque ? Si c'était le cas, ce n'était pas évident. Pas un handicap "de base" en tout cas, style paralysée ou aveugle ou sourde. Ou alors elle était vraiment vachement douée !

Elle passa sa main dans ses cheveux, elle se resservit une tasse de thé. Puis elle lui avoua enfin.
Lorenzo resta quelques instants sans réaction, puis il laissa échapper un grand rire avant de dire :

Quoi, c'est que ça ?
Ben c'est pas grave ça !
Pfiou, tu m'as fait peur ! Faire tout un cirque pour un truc aussi élémentaire !

Il s'était imaginé tellement de trucs, dont des trucs bien sales, qu'il n'avait pas songé une seule seconde à la particularité raciale. Toute la pression était retombée d'un coup, il continua de rire.
Puis il se ressaisit un peu, histoire de ne pas trop la vexer, et lui dit :

Je peux comprendre que ça t'ait fait flipper quand tu étais en Italie, mais là tu es à Paris, LA ville d'accueil des créatures surnaturelles ! Tu n'as pas à t'en faire pour ça.

Maintenant que j'avais avoué mon petit secret, je me sentais pas pour autant plus légère. Je me sentais toujours aussi mal car je ne savais pas si je pouvais te faire confiance. Tu avais beau être homosexuel, tu pouvais très bien être un chasseur aussi. Et si c'était le cas, je pouvais craindre pour ma vie après tout on était sur de rien. Mais bon je dois dire que je ne m'attendais pas à ce que tu te mettes à rire, ce qui me vexait un peu. Personnellement je ne trouvais pas ça très drôle en faite. C'était une chose que je cachais depuis si longtemps, et qui pendant longtemps m'a fait souffrir. C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles j'étais persécutée et rejetée. Alors, je ne trouvais pas ça drôle, je n'avais même pas envie de rire. Me contentant de te regarder sans rien dire. Attendant que ta crise de fou rire s'arrête. Si c'était toi qui m'avais annoncé un truc pareil je suis sur que je n'aurais pas ri. Je ne sais plus si au final, j'avais fait le bon choix de te le dire. Je soupirais légèrement en posant mes bras croisés sur la table avant de déposer ma tête dessus.

Je comprenais vraiment pas pourquoi, ça te faisait tant rire, va falloir que tu m'expliques. Moi je ne me suis pas mise à rire quand tu m'as dit ton secret, à part si le mien est tellement inférieure au tien. Je n'appréciais pas plus pour autant.

"- Que ça ?! Tu dis ? Je trouve déjà que c'est un gros secret. Peut être pas aussi gros que le tien mais tout de même. C'est ce qui fait tout ce que je suis . "

Je me demandais bien ce que tu avais pu imaginer pour que ce soit pas à la hauteur de tes espérances. Car c'est l'impression que tu me donnais en faite.

"- Puis d'abord ? Est ce que je peux vraiment te faire confiance, même si tu m'as dis que tu es homosexuel. Tu pourrais très bien être un chasseur ?! Même si Paris accepte les êtres surnaturels, les chasseurs restent tout de même une menace potentielle pour des gens comme moi, et ça dans n'importe qu'elle ville du monde. "

Bon ben si, il l'avait vexée. Bien vexée comme il faut. Ah, il n'aurait pas dû rire. Certaines créatures surnaturelles assumaient mal leur particularité, et pouvaient en avoir beaucoup souffert. Pour lui c'était plutôt un don, mais pour d'autres c'était une vraie malédiction.
Un peu honteux de la réaction qu'il venait de susciter, il se replongea dans sa tasse de thé. Mais il manqua de s'étouffer lorsqu'elle l'accusa à moitié d'être un potentiel chasseur. Ça c'était la meilleure ! Le soupçonner, lui, de faire partie de cette secte de fanatiques ? Alors qu'il était gay, et que leur chef à Paris était un prêtre ? Alors, surtout, qu'il était vampire ?
Après une bonne quinte de toux, il lui adressa à son tour un regard vexé et lui dit d'un ton malgré lui menaçant :

Ecoute ma grande... Nous sommes seuls, dans une arrière-salle, où personne ne peut nous voir, ni nous entendre. Si j'étais un -il eut un frisson en prononçant le mot- chasseur, tu crois vraiment que tu serais encore en vie ?

C'était dingue, pourquoi les gens étaient-ils toujours aussi méfiants ? Okay, Xander et sa clique semaient la terreur au sein des hybrides et des vampires, mais fallait arrêter de les imaginer à tous les coins de rue...
Dixit celui qui s'était réfugié chez une fleuriste en ayant cru voir une chasseresse.
Bon ! Il ne voyait plus qu'une solution pour rattraper le coup avec Lana.

Mais après tout, s'il faut vraiment te convaincre...

Il reposa la tasse de thé, ferma les yeux. Ses ongles teints de vernis noir s'allongèrent alors pour devenir des griffes pointues. Sa dentition immaculée vit ses canines s'allonger également, formant des crocs caractéristiques. Enfin, quand il rouvrit les yeux, ils n'étaient plus noirs, mais brillaient d'une lueur dorée parfaitement surnaturelle.
Une fois la transformation achevée, il leva les mains vers le ciel l'air de dire "voilà, maintenant tu sais tout. Alors, heureuse ?"

Je me vexais un peu trop rapidement en réalité, surtout sur des sujets qui me tiennent à coeur. Je n'avais pas prévue une telle réaction de ma part. Mais en même temps j'avais trouvé ta réaction comme un manque de respect. Je me demandais bien si tu savais ce que c'était de souffrir dut à ce qu'on était réellement, pas que je n'aime pas être hybride. J'aurais juste aimé me sentir moins rejeté par la société. Et surtout que mes parents seraient peut être encore là et je n'aurais pas cette sensation d'être toujours seule.

Maintenant il semblerait que ce soit moi qui t'ai vexé, je ne l'avais pas spécialement fait exprès. Juste que je pense que j'avais le droit de me poser des questions. On était plus sur de rien de nos jours. C'est vrai que si on m'avait aussi accusé d'être un chasseur, je n'aurais pas aimé. Mais bon tant pis il était trop tard.

"- Ça ne veut rien dire tu aurais très bien pu me garder en vie le temps de me soustraire des réponses. Du genre si je connaissais d'autre hybride et où ils se trouvaient ... Puis quand tu en aurais eu marre, tu m'aurais tué. "

Je disais ça mais je voyais bien que tu n'étais pas l'un des leurs, juste une manière de m'en assurer le plus possible. On est jamais assez prudent dans la vie. Vaut l'être trop que pas assez. Puis je me demandais toujours pourquoi tu étais arrivé dans ma boutique, je savais que ça avait un rapport avec une femme mais pas plus.

Je relevais les yeux vers toi un peu intrigué par ce que tu venais de dire, tu allais donc me convaincre mais comment. A part me dire que tu te transformais aussi en hybride, pourtant tu n'avais pas cette " aura ". La plus part du temps j'arrivais à distinguer mes pairs assez facilement. Je t'observais toujours, je pouvais bien voir que un certain changement chez toi s'opérait, ce qui était vraiment très intéressant. Une fois que tu fus transformé je ne dis rien pendant un moment. Je réfléchissais tout en sirotant ma tasse de thé comme si de rien n'était.

"- Et bien je m'excuse alors ... Tu sais que tu es le premier vampire que je rencontre ? ''

Ces idioties sur les chasseurs lui passaient au-dessus de la tête et il les chassa d'un mouvement de la main. Il ne voulait pas entrer dans ce débat, de toute façon il venait bien de lui prouver qu'il n'en était pas un. Elle ne réagit pas tout de suite à sa transformation, prenant le temps de savourer son thé. Ce qui n'aidait pas le vampire à savoir ce qu'elle en pensait. Il la voyait songeuse, mais elle ne semblait pas ressentir d'animosité à son égard, c'était déjà ça.

Elle finit cependant par s'excuser, avant de signaler qu'il était le premier vampire qu'elle rencontrait.
Fier de cette remarque, Lorenzo ne put cependant s'empêcher de s'exclamer d'un air incrédule :

Pas possible ! Le premier ? C'est dingue !

Ses yeux, ses dents et ses mains reprirent une apparence humaine, puis il poursuivit en s'expliquant pour éviter de la vexer une nouvelle fois.

En fait je travaille dans un bar réservé aux créatures surnaturelles, donc personnellement j'en côtoie toutes les nuits... Mais c'est vrai que c'est pas le cas de tout le monde.
Tiens, si tu veux tu devrais y faire un tour. Attends...

Il se leva et se mit à farfouiller dans toutes ses poches (et il y en avait beaucoup, entre celles de son long manteau de cuir et les multiples poches de son pantalon noir) avant d'enfin trouver un petit bloc à dessin et un crayon de papier. Il griffonna alors les mots suivants :
Midnight, rue Constantine, vingtième arrondissement. Ouvert de 19h à 6h.
Puis il tendit le papier à Lana.

Par contre, si tu viens, il faudra que tu puisses prouver que tu es vraiment une hybride.
D'ailleurs c'est quoi ton animal ?

La demande était malicieuse et complètement intéressée. Il espérait pouvoir avoir une petite démonstration. Après tout, il s'était lui-même montré sous son apparence vampirique, donc il n'y avait pas de raison que la demoiselle n'en fasse pas autant.

J'avais pris mon temps pour répondre car je cherchais les mots en faite pour m'excuser auprès de toi. Car je m'en voulais de t'avoir accusé à tort d'être un chasseur. C'est juste que depuis mon arrivé en France, j'avais appris à faire très attention aux gens avec qui je parlais. Puis je dois avouer aussi que j'avais du mal à m'excuser auprès des gens, car dans mon passé les gens ne c'était pas gêné pour me blesser sans jamais demander pardon.

Et oui tu étais vraiment le premier vampire que je voyais en vrai, tu étais très différents de ceux que j'avais vu dans les films et lu dans les livres. Tu étais pas du tout le même genre que Edward dans Twilight. Mais bon je préférais les vampires comme toi.

"- Oui tu es le premier, en même temps ça fait pas longtemps que je suis en France et en Italie j'ai pas eut la chance d'en croiser. "

Je te regardais attentivement quand tu eus repris ta forme humaine, j'aimais bien voir comment tu te changeais. C'était impressionnant comme la peau et le corps ne gardait aucune marque de ces transformations comme si ce n'était que des artifices, accessoires ou encore maquillage.

"- C'est vrai je pourrais venir ? J'aimerais vraiment, j'ai toujours voulu rencontrer d'autre hybride. Je me sentirais peut être moins seule comme ça. Je pourrais me faire aussi des amis. "

Je te regardais te lever, je me demandais ce que tu faisais. Tu étais surement à la recherche de quelques choses. En même temps avec toutes les poches que tu as, je pouvais comprendre que tu perdes facilement tes affaires. Puis je pris le papier que tu me tendais pour le regarder attentivement. Avec pleins d'étoiles dans les yeux, comme si j'avais un trésor entre mes mains.

"- Mon animal ? Je suis une loutre, ça ne se voit pas ?! " dis je en riant légèrement, car je savais très bien que sous ma forme humaine ça pouvait pas se voir. Je voulais juste t'embêter un peu.

Puis pour appuyer mes dires, je me mis debout devant toi, et en clin d'oeil, j'avais rapetissé et m'étais transformée en loutre. Puis je vins monter sur des genoux pour que tu puisses me voir de plus près.

Il la regarda prendre le papier avec un sourire et les yeux brillants. Elle semblait heureuse qu'il lui fasse cette proposition, et il s'en réjouissait. Il avait souvent fait de la pub pour Raphaël dans le temps, insinuant simplement qu'il existait un bar pour les créatures surnaturelles, mais à présent qu'il y travaillait, il n'hésitait pas à donner l'adresse et les horaires. On ne crache pas sur des clients !
Et puis, Lana était gentille. Elle n'avait pas manifesté de dégoût, de mépris ou de peur lorsqu'il lui avait dévoilé sa véritable nature. Lorenzo se battait depuis des années pour faire éclater les mauvais préjugés sur sa race, mais c'était malheureusement assez rare que les gens le considèrent comme une personne et non comme un monstre.

Bien sûr, on t'accueillera avec plaisir ! Je sais que ce n'est pas forcément facile de s'intégrer dans un nouveau pays, et particulièrement à Paris. Mais si la communauté du Midnight est un brin... chaotique... tu pourras sans doute y trouver ce que tu cherches.

Il souriait avec sincérité, heureux de voir qu'en fin de compte cette rencontre improvisée se déroulait à merveille.
La demoiselle se sentait seule, sans doute un peu perdue aussi, ce qui pouvait expliquer qu'elle ait proposé à un parfait inconnu de prendre un café avec elle. Rien à craindre avec elle donc, au contraire, il était possible qu'une amitié naisse entre eux.

Une loutre ! Non, ça ne se voyait pas au premier coup d'oeil... Une aquatique donc. Lorenzo enviait les hybrides pour cette capacité qu'ils avaient à changer de forme, à se transformer en animaux. Ce devait être une sensation extraordinaire, qu'il ne pourrait jamais connaître.
La fleuriste se leva alors, puis disparut. En baissant les yeux, le vampire vit un petit animal brun qui se hissa sur ses genoux. Il ne put alors se retenir de pousser un cri qui ne démontrait pas vraiment sa virilité, tout en s'exclamant :

Ooooooh c'est trop mignon !

Puis il lui grattouilla la tête et le dos comme s'il s'était agi d'un petit chiot, avant de soudain se rappeler que derrière la loutre il y avait un être humain. Il leva alors les mains en l'air comme une victime de braquage et s'écria en souriant d'un air penaud :

Désolé ! Réflexe ! Trop mignon !
Tu peux reprendre forme humaine s'il te plaît ? Ça m'évitera de faire des bêtises.

Oui c'est vrai que j'avais absolument l'air d'une gamine devant ce bout de papier. Mais je n'y pouvais rien, je voulais tellement avoir des amis et arrêter de déprimer dans mon coin. Puis quel meilleur moyen pour moi de me fondre dans la masse et cela me permettrait d'apprendre un peu mieux le français. Même si je m'en sortais assez bien. Mais bon les deux premiers mois je devais dire que cela avait été assez compliqué tout de malgré tout. Pour me faire comprendre des autres, cela était un vrai enfer. Heureusement que maintenant s'est passé. Puis je dois dire que trouver quelqu'un comme moi, faisait un bien fou. Je ne pensais pas, que je serais tellement heureuse, excité, perdue ... Et tant d'autres sentiments qui s'entremêlaient. En faite même à 18 ans j'étais encore une enfant, heureuse de se faire un nouvel ami. Comme lors de notre arrivée dans une nouvelle école. Sauf que tu étais mon premier ami, j'en avais jamais eu avant.

"- Pour moi le fait que ça soit chaotique ou non n'a pas d'importance, tout ce que je souhaite c'est pouvoir m'intégrer du mieux que je peux. Je veux vraiment me faire des amis, tu peux pas imaginer à quel point j'en ai envie "

Ce que je disais venait du plus profond de mon coeur, je ne mentais pas. Surtout pas sur ce genre de sujet. Ça me tenait beaucoup trop à coeur pour ne pas prendre cela au sérieux. Mais ça faisait aussi la fille totalement désespérée de ne pas avoir d'amis. On dirait même que je te suppliais presque de devenir mon ami. Et que tu m'avais donné ce papier parce que tu avais pitié de moi. Je n'aurais jamais vraiment la réponse.

Je m'attendais pas à une telle réaction de ta part quand je me transformais en loutre. Tu avais eu presque le cri d'une fille. Serait-ce à cause de ton côté homosexuel ? C'était impressionnant de voir un homme monter dans les aigus. Bon je dois dire que je ne fus pas mécontente quand tu te mis à me grattouiller, j'adorais ça. J'aimais les caresses, d'ailleurs je me laissais faire. Si j'avais été un chat j'aurais surement ronronné. C'est beaucoup trop agréable d'être chouchouter. Mais bon quand tu me demandas de me changer de nouveau humaine, je le fis à contre coeur.

Je me levais donc de tes genoux, avant de reprendre ma forme, humaine et de me réinstaller sur le tabouret pour boire de nouveau une gorgée de mon thé. Comme si rien ne venait de se produire.

"-Tu sais ça ne me dérange pas que tu me caresses, j'ai beaucoup aimé ça. " dis je avec mon accent italien qui ressortais un peu.

"- Dis tu veux bien être mon premier ami ?"

Elle avait repris forme humaine et s'était réinstallée à la table comme si de rien n'était.
Lorenzo s'attendait à une crise de colère à cause de son geste, mais non. Au contraire, elle lui répliqua même que ses caresses ne l'avaient pas dérangée, qu'elle avait beaucoup aimé. Lorenzo resta sans réaction durant quelques instants, masquant son étonnement du mieux qu'il le pouvait. Il n'avait pas vraiment l'habitude qu'une femme lui dise qu'elle aimait beaucoup ses caresses ! Et puis, tout de même, cette phrase, sortie du contexte...
C'est donc un peu gêné qu'il bredouilla gauchement :

Ouiii m'enfin quand même, c'est pas euh très correct de te euh caresser le dos sans ton uhm autorisation...

Mais bon, si ça ne la dérangeait pas... Après tout, il ne risquait pas d'y avoir d’ambiguïté, à présent qu'elle était au courant de son homosexualité. La situation restait quand même inhabituelle. Ou alors, c'était le manque de sommeil qui lui faisait interpréter ce qui n'avait pas à l'être.
La phrase suivante l'étonna encore plus cependant, mais il la prit de façon comique. Il se souvenait en fait d'un vieux sketch d'un humoriste sur facebook, le réseau social à la mode dans les années 2000, avec justement un jeune "loser" qui abordait les gens inconnus en leur disant avec une voix un peu niaise "dis, tu veux être mon ami ?"
Donc forcément, il eut du mal à conserver son sérieux. Mais il s'efforça de ne pas rire, parce qu'il savait que la jeune femme était sincère, et même si elle formulait les choses un peu maladroitement, une moquerie l'aurait anéantie. Elle était jeune, tout simplement.

Mais oui, bien sûr ! Si tu veux. Je pense qu'on est bien paâââh... scusi, partis pour.

Il n'était pas parvenu à retenir son bâillement, signe qu'il allait vraiment falloir qu'il aille se coucher.
Il se leva donc, et dit à Lana :

Bon ! C'est pas que je veuille pas rester, mais je sors d'une nuit blanche, et je vais avoir besoin d'un peu de sommeil... Et puis, je suppose que tu dois avoir du travail, aussi.
En tout cas, merci de m'avoir accueilli ! Et je t'attends au Midnight, sans faute hein !

Il s'approcha de lui et lui fit la bise, en ami, attendant ensuite qu'elle le raccompagne à l'entrée de la boutique.

» Une journée ordinaire[Pv:Lorenzo]
» Pour nos amis à plumes [sujet pour hybride de préférence]
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» Lorenzo Luciano
» Simple promenade? Enquête plutôt![PV Evan+Lorenzo]