Qui veut goûter au venin du scorpion ?

Sujet: Qui veut goûter au venin du scorpion ? Sam 24 Sep 2011 - 23:36

Paris, 10h44, une grande femme taillée comme une haltérophile olympique sortait d'un bâtiment administratif, un sourire rayonnant sur le visage. Aujourd'hui, Nadja était une fois de plus victorieuse. Cette fois, la bataille qu'elle avait livré pendant des semaines ne l'opposait pas à des terroristes ou à une armée ennemie, mais au système administratif français. Nadja n'avait jamais été douée pour les démarches officielles, trop compliquées à son goût. Pour ce qui concernait les stratégies au combat, elle pouvait faire preuve d'une grande vivacité d'esprit, mais les histoires de paperasses avaient tendance à court-circuiter son cerveau. Enfin, ça valait le coup de s'être battue. Aujourd'hui, enfin, elle avait l'autorisation officielle pour ouvrir son propre commerce.

à ce niveau-là, je crois qu'une petite explication s'impose. Il y avait encore peu de temps, Nadja Radenko était caporal dans l'armée de terre française. Ses performances physiques et ses compétences au combat étaient très appréciées sur le terrain, et on la promettait à un grand avenir. Mais le temps passant, la fuyarde russe avait réfléchi à sa condition. Il lui manquait quelque chose. Le travail de militaire lui plaisait, mais finalement elle n'arrivait pas à y retrouver le frisson qu'elle avait lorsqu'elle faisait partie des Spetsnaz. Être soldat dans une armée de paix, ce n'était pas pareil que de faire partie d'une armée maintenue sur le pied de guerre par une politique militariste, comme en Nouvelle Union Soviétique. Trop encadrée, trop tempérée, l'époque où elle brisait des nuques avec les pouces lui manquait. C'est avec une certaine amertume qu'elle avait fini par démissionner, un mois auparavant. Elle avait alors traîné un moment, sans perspectives d'avenir. Et puis elle avait eu une idée en or. Les stocks militaires marchaient bien. Les jeunes aimaient se parer de pièces d'uniformes, et dilapider leurs économie dans du vieux matériel militaire. De plus, la plupart des stocks existants proposaient du matériel issu des pays membres de l'OTAN, principalement des fournitures françaises et américaines, mais la clientèle avait un faible pour l'exotisme. Or, tout ce qui venait des pays de l'Est, Nadja pouvait se le procurer à bas prix grâce aux contacts qu'elle avait gardés dans son pays d'origine. Elle avait acheté un local, et à présent qu'elle avait son autorisation agréée par l'état, il ne lui restait plus qu'à s'installer tranquillement.

Elle grimpa sans attendre dans son tout-terrain Lada et prit la route du bistrot tenu par son oncle. Il fallait qu'elle lui annonce la bonne nouvelle. Il fallait dire que l'oncle José avait un mal fou à tenir ses stocks depuis que sa nièce avait débarqué de Russie. Des bouteilles de vodka disparaissaient régulièrement, malgré l'interdiction qu'il avait faite à Nadja de boire une seule goutte d'alcool sous son toit. Comme le père qu'il avait été pour Nadja, il serait heureux que la tigresse prenne enfin son envol. Et elle aussi serait heureuse d'avoir son propre toit.
Bref, la journée était plutôt bien partie, jusqu'à ce que...
PAF
PFFFFLOPFLOPFLOPFLOPFLOP
-TCHORT !

Nadja traversait une rue dégueulasse quand elle entendit un bruit suspect venant de la roue de sa voiture. Elle rangea sur le côté son vieux véhicule militaire et descendit en jurant pour constater les dégâts. Comme elle l'avait deviné, son pneu venait d'éclater. Elle avait roulé sur des tessons de bouteille qui traînaient au milieu de la route. Les parisiens n'avaient vraiment aucun savoir vivre ! Sans cesser de jurer comme un marin (râlant sur ces ******* de petits cons qui balançaient leurs cannettes de bière sur la chaussée), elle agit avec une discipline toute militaire. Elle commença par prendre dans le coffre bâché un triangle de signalisation, qu'elle déposa derrière la voiture, dans le sens de la chaussée. Puis elle alla ramasser les tessons de verre sur la route pour les jeter dans le caniveau. Ensuite seulement, elle détacha la roue de secours pour changer le pneu défectueux. Quelle galère ! Elle aurait bien investi dans quatre de ces nouveaux pneus anti-crevaison, mais cette nouvelle technologie coûtait encore la peau des fesses et n'était accessibles qu'aux riches qui roulaient en voitures de sport italiennes.

*Comme s'ils en avaient besoin, ces cons ! Avec leurs voitures de tafioles, c'est limite s'ils ne roulent pas sur de la moquette*

Elle actionna le cric pour soulever le lourd 4x4. Elle avait déjà mis de la graisse sur son tee-shirt.

Sujet: Re: Qui veut goûter au venin du scorpion ? Mer 26 Oct 2011 - 0:44

Clearsight:

Qu’est-ce que je fiche là ?
Une intervention plein jour, plein air, dans une rue passante? J' hallucine...
Pour peu, j'aurai pu prendre ça comme une « punition » visant à châtier mon manque d’efficacité lors de notre dernière mission avec Luna.
Moi qui avait pour habitude de trainer de tables de jeu en tables de jeu, ou flâner dans les bars et les couloirs du métro avec ma vielle compagne à corde... j’ai l’impression de ne plus avoir une minute à l'accorder celle-la. Jouer les musicos dans les rames, ça ne rapporte pas des masses mais c'est moins fatigant que de risquer sa peau en traquant les anomalies sur pattes. Seulement l’activité des serviteurs de la loi divine redouble d’intensité ces derniers temps. La nouvelle boss ne plaisante pas.

Cette fois-ci, un enlèvement.
Notre prochaine cible : Nadja Radenko. Une russe, anciennement sergent dans les Spetsnaz. Hybride d’après les dires, et qui ne s’en cachait pas. Une folle furieuse, impliquée dans quelque histoire de trafique d'armes ou je ne sais trop quoi...C’était ce que l’informateur nous avait dit. Et personnellement je m'en tamponne pas mal le coquillard. Le chargé aux renseignements ce n'est pas moi après tout. D'ailleurs "le chargé" en question est "une chargée", et son nom est Tiphanie Daussure.
Soit disant je devais assister Mademoiselle Daussure dans sa mission d'informatrice. Au programme: Enlèvement, Séquestration, Interrogatoire, et accessoirement Torture, et _pourquoi s'en priverait-on?_ Exécution? ... même si cette dernière n'était apparemment pas mentionnée dans le contrat.

La silhouette que ma capacité d’écholocation me permet d’entrevoir m’avait plus l’air de tenir d’une carrure masculine que féminine. Malgré le sifflet coincé entre mes lèvres, je ne peux m'empêcher de sourire. Cette silhouette descend apparemment de ce qui doit être un énorme 4x4. Le bruit détonnant qui avait retentit quelques instants plutôt m'avait appris que les tessons de verres déposés par nos soins avaient bien eut raison des pneus de l'imposant véhicule.
Nous l'avions filé toute la matinée et enfin notre petit guet-apens va prendre forme.
La seringue de tranquillisant est prête à l'usage. Planquée, l'air de rien, dans une cabine téléphonique à quelques mètres de là, Tiphanie est sensée attendre que la cible ait achevé de remettre son engin en état de marche. Nous aurons besoin de la bagnole pour la suite du plan.
Quand à moi je suis vautré à côté de mon étui à guitare, sur une couverture que j'ai étendu sur un morceau de trottoir. D'après Tiphanie et Basker, mon accoutrement fait illusion. Quoi de plus discret qu'un SDF demandant l'aumône? Les gens passent sans même vous accorder un regard.

Basker:

Je grogne. Ma meute est prête à agir. Nous sommes bien dressés. Et ils savent qui décide. Si j’en prend un à faire le con, il aura affaire à moi, et tous savent qu’il ne vaut mieux pas se frotter à mes crocs. Je suis le plus grand et le plus fort de notre groupe. Le mâle dominant, c’est moi. Qui discute mon autorité sera châtié.

J'ai laissé le borgne à l'angle de la rue de gauche avec la hyène, plochon et taraud sont maintenant postés à celle de droite. Voilà, c'est fait. Désormais tous les accès sont surveillés. Mes chiens sont de bons gardes, ils dissuadent et donnent l'alerte si des badauds inopportuns décideraient d'emprunter cette allée.
La grande blonde a terminé ses réparations, on dirait. La chasseresse Daussure a sûrement envoyé un message télépathique pour prévenir Marvin, et maintenant c'est à son tour de donner le signal. Le cri du sifflet à ultrasons retentit trois fois consécutives sur un rythme bien particulier.
J'ouvre la chasse et donne ordre à plochon de la tourmenter. Sans plus attendre le roquet s'élance tout crocs dehors pour venir s'attaquer sans pitié aux chaussures de notre victime. Il est rapide et tenace. Et ridicule aussi... car inoffensif. Mais notre diversion fonctionne! La chasseresse de la cabine utilise son pouvoir de télékinésie et manipulant à distance, par la seule force de son esprit, la seringue d'anesthésiant, elle parvient à en injecter le contenu à notre cible.

#Marv! Elle ne tiendra bientôt plus debout! vite elle est à notre merci...#

Même s'il évite de communiquer avec moi par la pensée, de peur que nos échanges soient captés par Tiphanie, je sens néanmoins que Marvin sonde constamment mon esprit. Le son strident que nous seuls pouvons entendre déchire nos tympans canins, et la teigne cesse son assaut.

" No! lui faite pas mal... lui pas méchant. Go away dog! "

L'homme aux lunettes noires se lève d'un bond. Avec véhémence, il gratifie l'animal d'un chapelet de jurons issus de sa langue natale, et fait mine de chasser le chien qui détalle en boitillant.

Clearsight:

"Ce chien je connais... Pardon si il embête..."

D'un air amical, je m'approche. Elle devrait commencer à tourner de l'œil; tenir des propos incohérents et embrasser l'asphalte. Des troubles perceptibles, même par un aveugle.

"Hey? Vou allez bien?" lui dis-je, en m'efforçant je faire sonner le mieux possible mon accent amerloque.

Je m'avance vers la créature chancelante, comme si je voulais lui porter secoure.
Puis je me place derrière elle pour la soutenir, afin qu'elle ne s'effondre pas sur le bitume, ce qui n'est pas une mince affaire. Elle pèse son poids la garce! Fort heureusement je suis également de confection plutôt robuste, et nous devons être taillés à peu près pareil... à la seule différence que moi, je suis un homme.
... Nan j'y crois pas...
On dirait qu'elle est même un peu plus grande que moi?

°Doucement saloperie... Maintenant, en voiture. Coopère, et aucun mal ne te seras fait. Pour le moment...°

Pour accompagner ce bref message télépathique, le canon d'un revolver braqué sur ses cotes. Cette arme on me l'a prêtée. Il faut avouer qu'elle est plus discrète que mon fusil ou mon arbalète, tout deux peu commodes à dissimuler dans ce manteau, aussi large soit-il, surtout quand il y a déjà une machette planquée dans la doublure.

Sujet: Re: Qui veut goûter au venin du scorpion ? Mer 26 Oct 2011 - 22:36

Enfin Nadja avait fini de changer sa roue. Elle souleva la bâche et jeta la roue et les outils à l'arrière du véhicule. Quand elle était au front, elle avait appris à changer une roue aussi vite que possible. un convoi ne devait jamais rester longtemps immobilisé sous le feu ennemi, surtout si c'était le véhicule de tête qui avait crevé. Elle s'apprêtait à remonter, quand soudain un chien vint l'attaquer. C'était un petit chien, de race indéfinie, qui vint s'attaquer hargneusement aux rangers de la russe. Nadja détestait les petits chiens. Plus ils étaient petits, plus ils étaient teigneux, et celui-ci le prouvait bien. Le pire, c'était qu'en général les chiens comme ça appartenaient à des vieilles dames réac' et encore plus teigneuses. Enfin, dans ce cas, pas de vieille dans les environs, l'ex-militaire ne se gêna donc pas pou expédier au sale cabot un bon coup de chaussure militaire à coque métallique. La sale bête s'enfuit donc sans demander son reste. Par contre, Nadja n'eut pas le temps de savourer sa victoire. à peine le chien venait-il de filer qu'une violente piqûre lui déchira la nuque.

"AAAAH ! Merdeuh !"

Elle mit la main sur la piqûre, et en arracha un petit objet argenté, une seringue hypodermique.

*Mais c'est quoi de bordel ? Et qu'est-ce qu'il veut, lui ?!*

Le clochard qui faisait la manche dans cette rue et que Nadja n'avait jusque-là pas encore remarqué s'était approché. Elle ne comprenait pas la moitié de ce qu'il disait. Son français n'était pas parfait, et en plus le vieil homme entrecoupait ses phrases de mots d'anglais, déformés par un accent qui sonnait de façon désagréable dans les oreilles de la communiste.

"Ce chien je connais... Pardon si il embête..."

Nadja ne fit pas attention à lui. Elle commençait à se sentir bizarre. Elle n'était pas sûre de ce qu'on lui avait injecté, mais elle se doutait que ce n'était pas bon pour elle. Sa vue se troublait par intermittence, et ses muscles commençaient à ne plus répondre correctement.

"Hey? Vou allez bien?"

Nadja ne répondit pas. Qu'il aille au diable, son horrible accent lui donnait la migraine. Elle essaya de grimper dans sa voiture. Il fallait qu'elle se mette à l'abri avant de le plus être bonne à rien. Elle devait bouger, faire fonctionner ses muscles pour permettre à son organisme d'éliminer plus vite le sédatif. Elle réussit à ouvrir la portière, devenue aussi lourde que l'écoutille blindée d'un char, mais ses jambes cessèrent de la porter avant qu'elle ne réussisse à grimper. Et ce maudit clodo qui la collait, il ne pouvait pas s'occuper de ses affaires, celui-là ?
Comme pour lui répondre, le mendiant lui braqua un revolver sur la poitrine en lui envoyant un message télépathique sans équivoque.

°Doucement saloperie... Maintenant, en voiture. Coopère, et aucun mal ne te seras fait. Pour le moment...°
-Sale...fffffumier ! cracha-t-elle de sa bouche pâteuse.

Non, vraiment, il fallait qu'elle fasse quelque chose. Elle n'allait pas se faire avoir en traître par un vieillard gaulé comme un néon ! Elle n'avait pas survécu à tant de guerres pour mourir comme ça. Nadja se sentait faiblir, mais l'inconscience ne venait pas. Sans doute la dose de sédatif n'avait pas été prévue pour quelqu'un de sa stature. C'était sa chance ! Sans prévenir, elle choppa le poignet du chasseur avec une force et une rapidité inattendue pour une personne aussi diminuée. Le coup partit et la balle fit éclater le bitume. Désarmer son adversaire, le neutraliser...si elle ne pouvait pas le tuer il fallait au moins qu'elle le rende inapte au combat, ça augmenterait ses chances de survie, ainsi que tous ceux qui se trouveraient sur la route du chasseur clodo. Ce n'était rien de plus que ce qu'elle avait appris dans l'armée rouge. Elle tourna le poignet à 90°, sans relâcher sa prise, et bientôt le bruit satisfaisant des os brisés vint résonner dans les oreilles bourdonnante de l'ex-soldat. Normalement, quand elle exécutait correctement cette technique avec sa force supérieure, il en résultait une double fracture du poignet et un déchirement ligamentaire, qui laissait la victime infirme pour un paquet d'années. Mais si la prise fut très douloureuse, Nadja n'ayant pas pris une bonne prise à cause de ses doigts gourds, aucun os ne fut brisé. En tout cas, le résultat fut satisfaisant puisque l'homme lâcha son revolver. Nadja lâcha alors le bonhomme pour s'emparer de l'arme. La logique aurait sans doute voulu. Puis elle pointa l'arme sur son agresseur (du moins, la silhouette sombre qu'elle voyait se tortiller devant elle) et tira. Cinq coups claquèrent (la sixième balle, défectueuse, ne partit pas). Le clodo était juste devant elle, mais à cause de sa vue trop floue elle était sûre d'en avoir loupé au moins la moitié.

Sujet: Re: Qui veut goûter au venin du scorpion ? Dim 6 Nov 2011 - 21:08

Le plan avait eu l’air de marcher, même si il était toujours aussi bancal.
Pourquoi nous avoir obligé a opérés en plein jours, s’était complètement illogique. Dans le genre discret on avait vraiment fait mieux.
Mais bref, pour le moment tout avait l’air de bien fonctionner, la seringue s’était fichée dans la carotide pour que le sédatif parte plus vite dans le son corps. Les premiers signes de l’efficacité du produit s’étaient manifestés, et pourtant, elle n’était pas par terre, complètement assommer. Elle en était même à se défendre.
Ou est-ce que ça avait merdé ?!
Ça n’avait pu merder que de mon côté, les infos que j’avais eu sur elle devait dater un peu, j’avais sûrement sous-estimé la dose qu’il fallait… La poisse.

J’étais resté en retrait alors que Marvin était aux prises avec cette espèce de grosse bête empâtée. Être deux à se prendre des balles, pour être deux à être blesser et ne pas pouvoir finir la mission s’était pas un bon calcule.
Sans toucher a quoi que se soit en gardant la main dans le dos, prête à intervenir si l’hybride avait un geste malencontreux, j’avançais en sortant d’une sacoche a ma ceinture une nouvelle seringue. S’était un dose de secourt, le genre qui est juste fait, pour déstabilisé un homme bien portant.

° C’est l’heure de dormir sale bête °

La nouvelle seringue s’abatis à nouveau sur elle, toujours sans que j’ai à la toucher. Une fois le piston enfoncé, j’attendis qu’elle s’effondre par terre, parfaitement calme, jetant tout de même un œil a Marvin, a y regarder rapidement on aurait pu croire qu’il n’avait rien, mais il y avait tout de même eu cinq coups de tiré. L’hybride était complètement dans les vapes, on avait bien cinq minutes, juste le temps d’examiner rapidement Marvin. Et ce n’était pas du Luxe, a regarder d’un peu plus près il avait deux blessure par balles dans l’abdomen et une lui avait éraflé l’épaule.

° Si vous pouviez ne pas hurler, on est déjà assez à découvert… °

J’avais un sac, j’en sorti des bandes, j’avais vu gros comme une maison qu’on allait avoir des problèmes, une mission en plein jours, s’était fait pour foirée, s’était limite écrit dans le marbre. Après avoir bien serré pour qu’il ne nous fasse pas une hémorragie et qu’il claque, s’était sommaire, mais au moins ça allait tenir jusqu'à ce qu’on emmène la grosse bête endormie là où s’était prévue.
Elle était toujours là par terre, complètement KO, tout ce qu’elle m’évoquait, s’était une nausée, si ne n’aimais pas les hybrides, les hybride félin s’était pire. Ça m’en rendais malade, surtout ma mère.

Ce que je pouvais ressentir ou éprouvé, ce n’était pas important maintenant, pour ce qui importait était de finir cette mascarade de mission. Heureusement que personne n’était pas encore arrivé, j’aurais eu du mal de trouver un mensonge valable.
Vu ce que Marvin s’était pris, je préférais ne pas lui demander de m’aider a monter la masse de l’hybride dans la voiture. Et a vu d’œil, elle pesait son poids…
Un bref teste… impossible de la levée ne serait-ce que d’un centimètre en prenant prise sur ses vêtement grâce a la télékinésie. Come tout dons il avait ses limites, et soulever un masse trop lourde était impossible. Ça allait être du sport.

Sujet: Re: Qui veut goûter au venin du scorpion ? Mer 30 Nov 2011 - 20:53

- Francky, lance la recherche satellite du véhicule de Nadja Radenko.

- Véhicule de Nadja Radenko localisé Madame, position mobile à l'angle 3 du secteur de la Porte d'Italie.

- Bien. Equipe-toi de ton oreillette, et informe-moi de ses mouvements jusqu'à ce que je sois sur place.

- Dois-je mettre en place la fourgonnette de sécurité ?

- C'est inutile, sourit-elle, ce n'est pas une ennemie, faire débarquer la cavalerie ne servirait qu'à attiser sa méfiance.

Et de fait, elle pourrait être une force alliée intéressante. Isis avait eu vent de certaines histoires à propos de l'hybride. Elle avait alors mené son enquête à son sujet, et avait fini par apprendre qu'elle possédait une jolie quantité d'armes. La compter dans ses rangs pourrait être d'autant plus bénéfique que Nadja avait été dans l'armée.

Elle enfila une tenue qui la ferait passer incognito, et se mit en route. Il ne lui faudrait pas bien longtemps avant de rejoindre le secteur en question, puisque le QG même du GRAC se trouvait à proximité. Elle appela un taxi qui la déposa non loin de là.

- Francky ? Au rapport.

- Le véhicule est immobilisé sur la cinquième avenue depuis exactement sept minutes et treize secondes. Je vous envoie les coordonnées GPS.

Qui avait-il d'intéressant à voir pour cette ancienne de l'armée ? Elle arriva rapidement sur les lieux, et s'arrêta un peu avant la position du point rouge qui clignotait sur l'écran tactile. Activant son pouvoir de télépathie pour capter l'esprit de la russe, elle intercepta alors une pensée qui ne lui était pas destinée.

° C'est l'heure de dormir sale bête. °

Isis fronça les yeux, et s'avança un peu plus pour avoir une meilleure vue sur le véhicule. Lorsqu'elle eut Nadja dans son champ de vision, une nouvelle pensée résonna dans sa tête.

° Si vous pouviez ne pas hurler, on est déjà assez à découvert... °

Elle découvrit le visage de celle qui devait être à l'origine de cette demande.

- Code 43, je répête, code 43, murmura-t-elle à l'oreillette alors que son apparence changeait.

A présent dans le corps d'un homme brun aux yeux verts qu'elle avait vu une fois à la télé, elle accourut sur la scène alors que ses cordes vocales muaient pour adopter une voix plus grave. Elle attrapa d'une main ferme le poignet de la jeune femme et la retourna de façon à la plaquer sur la porte côté passager du 4x4.

- Vous feriez mieux de déguerpir sur-le-champs si vous ne voulez pas finir dans le premier caniveau de cette rue.

Elle plaqua son regard vert dans le sien. Seuls ses yeux avaient gardé toute leur dureté habituelle. Puis elle l'envoya valser quelques mètres plus loin. Elle ne toucha pas à l'homme blessé par balles, ne sachant pas encore s'il était avec celle aux cheveux châtains qu'elle estimait être une chasseresse ou avec l'hybride.

Nadja s'accrochait comme une tique pour ne pas tomber dans l'abîme sombre de l'inconscience. La dose de sédatif était énorme, mais sa consommation excessive d'alcools forts avait conféré à l'hybride une certaine résistance aux substances chimiques. Elle émergea une première fois, alors qu'une jeune femme s'affairait pour la neutraliser.

-WEUÂH !

Puis elle retomba tout de suite dans les limbes. Non, décidément c'était assez mal barré.

*Allez, ma Nadja ! Tu ne vas pas te laisser attrapper par un clochard et une bimbo, toi qui a survécu à la moitié des conflits de ces dix dernières années ! Allez, bordel ! Tu as une réputation à défendre, tout de même ! Allez, debout nom de dieu ! Lève-toi et bouge tes grosses fesses ! Une-deux ! Une-deux !*

Nadja se battit, et au bout de quelques minutes qui lui parurent quelques secondes, réussit à émerger encore une fois. Elle jeta un regard autour d'elle. La brune était en train de se faire secouer par un grand type brun dont le visage ne lui était pas inconnu. Elle dégustait même méchamment, l'homme la fit valser trois mètres plus loin. Nadja aurait bien applaudi si elle ne s'était pas sentie aussi mal. Si elle comprenait bien, la cavalerie était arrivée, et les chasseurs allaient devoir riposter ou fuir. Le clochard blessé était par terre à côté d'elle. Ce type était un ennemi, même blessé il représentait une menace. Qu'il compte fuir ou se battre, elle devait tout faire pour gêner son action autant que possible.
Nadja rassembla ses forces dans sa jambe gauche, qu'elle leva bien haut, puis la rabaissa et abattit de toutes ses forces le talon (renforcé de métal) de sa ranger sur le tibia du clochard. Le craquement d'os étouffé qui se fit entendre réjouit l'oreille de la russe.

Clearsight:

# F**k ! #
La capture c'était ma spécialité, normalement. Bien que je n'ai jamais particulièrement aimé tuer les non-humains en tout genre; là je regrette sincèrement de ne pouvoir le faire. Pour une fois que je voulais vraiment en buter une, nous avions ordre de la capturer vivante! Une fléchette de curare et s'était réglé. Cette saleté d'anomalie menace décidément trop mon intégrité physique pour que je veuille la laisser vivre.
%@#&$ !!!
Ah ça je peux fulminer autant que je le veux! J'ai beau savoir que ça n’arrangera rien; mais sur le coup c’est plus que vital. Deux bastos dans le bide, et une troisième qui m’a éraflée l’épaule. Puis-je faire autrement?

° Si vous pouviez ne pas hurler, on est déjà assez à découvert… °

Voilà ma coéquipière qui m’enjoint de souffrir en silence. Non mais elle est marante celle-là, je vais pas non plus gémir de plaisir?! Ce à quoi j’aurai envie de répondre en hurlant : « J’voudrai t’y voir toi espèce de ******* !!! ». Enfin pourquoi le lui dire alors qu'il suffit juste de le penser très fort. Ça elle le lira dans mes pensées, et je ne ferai pas d'efforts pour le lui dissimuler. Pas que j'ai spécialement une dent contre elle. En fait je n'ai, objectivement, même rien à lui reprocher. Au contraire elle fait ce qu'elle peut pour bander mes blessures. Seulement il y a de ces moments où l'on a une furieuse envie d'invectiver le monde entier, Dieu comprit.

...

Que ce passe-t-il ? Une voix masculine? Eh M**** ! Pourvut que ce ne soit pas... Un flic ? Non ! Dites-moi pas que les keufs ont déjà rappliqué ! La totale... La mission a échouée, c’est sûr, mais si en plus on se fait gauler, là je suis bon pour la taule. Le seul point positif à en tirer : Il n’y a pas de Peine de mort en France, alors si je me rends maintenant sans faire d’histoire, il y a peut-être encore moyen de sauver ma peau.
Je prête une oreille un poil plus attentive au discours de ce nouvel arrivant.

- Vous feriez mieux de déguerpir sur-le-champ si vous ne voulez pas finir dans le premier caniveau de cette rue.

#What the f**k ? What the f**k 's going on ?!!#

Je tente d'établir un contacte télépathique avec Tiphanie mais rien de claire. Pas la peine de céder à la panique. Après tout j'ai plutôt l'habitude des plans foireux. Combien sont-ils? Je n'ai entendu qu'une seule voix mais peut-être que d'autres qui se taisent sont présents et armés. Un affrontement de jour en plaine rue passante relève de la démence pur.
Ne nous a-t-il pas donné l'opportunité de "déguerpir"?
De plus... Il ne doit pas encore savoir dans quel camp je me trouve. Je suis à terre et blessé. L'autre monstruosité est inconsciente. Verdict: Y a moyen de m'en tirer sans plus de mal.

« AAAaaaaaarrgh!!!!! B*tch !!! F**k ! f**k f**k f*****g Christ ! %$*@/# !!! »

Quelle est cette douleur fulgurante qui me traverse la jambe et se répercute dans toute ma moelle épinière? Quelque chose à craqué, je l'ai bien entendu, je l'ai bien senti; et ce quelque chose c'est mon tibia!

B*tch!!!! Elle était pourtant à terre la Ruskov, et bien dans les vapes.

Basker:

Qui dois-je attaquer? Qui dois-je secourir? Mon premier réflexe a été de me précipiter vers Tiphanie pour sauter à la gorge de son agresseur. Seulement quelque chose m'arrête net. L'instinct?

#Ne le touche pas Monstre ! Immondice! Déjection démonique! J’ai encore besoin de lui.#

Quoi qu'il arrive un chien se doit d'aider son maître. Même si ce maître est un infirme incompétent et borné. Moi j’ai mes yeux, mes muscles, et tout mes réflexes. Alors j’attaque. Mes crocs pénètrent la chair de l'hybride à terre. Je hurle. Si les autres chiens n'accourent pas c'est qu'ils ont fuit. Ils le paieront, les sales cabots couards. Même seul je ne fuirai pas. Je ne fuis jamais, moi !

Clearsight:

Basker me laisse juste le temps de ramper jusqu'à mon étui à guitare toujours jonché sur le trottoir. J'ouvre l'objet et me saisi de l'arbalète qui s'y trouve dissimulée. Je sers mon sifflet très fort entre mes dents. Ma jambe me fait vraiment souffrir.
« Die slut ! »
Le carreau part. Il la touche, je crois. Elle devrait se calmer pour de bon avec ça, l'Hybridité soviétique. Du moins je l'espère, parce que je ne pense pas pouvoir en faire d'avantage. Je me sens très fatigué, tout à coup. Le pouvoir d'écholocation que je suis en train d'utiliser draine l'énergie qu'il me reste et m'achève à petit feu. Même l'adrénaline sensée se libérer en cas de danger imminent ne semble pouvoir l'en empêcher. Si ça se trouve je continue à perdre du sang sous les bandages. Quelle plaie! Toutefois si l'ennemie m'approche à nouveau, je tire. Je défendrai ma carcasse jusqu'au bout. Si je pouvais fuir, je le ferai. Seulement avec le tibia brisé je n’irai pas bien loin. On est fichu…

...

Ou peut-être pas. Je rassemble mes dernières forces. Je ne suis pas un As de la télépathie, mais je crois avoir capté une présence familière autre que ma partenaire de chasse. Un des nôtres est dans le secteur. Peut-être en mission lui aussi ?

° Chasseurs en difficultés demande renforts! M****, bougez-vous. C'est Urgent! La chasseresse Daussure se fait refaire le portrait, et moi je pisse le sang dans le caniveau, alors bougez-vous le c**, bordel de m****!!! °

Spoiler:

Tiphanie. Bordel cette petite savait ce qu’il avait fait à Luna.
En fait beaucoup de personnes s’en doutaient. Beaucoup le regardaient de travers. Mais ils ne savaient pas… Luna serait bientôt imbattable.
Il avait réussit à ce qu’elle rentre sous l’enseignement de Loreleï. Cette petite serait bientôt l’arme de Dieu par excellence !

La petite Daussure était trop jeune. Elle ne pouvait pas comprendre. Mais voilà ça dérangeait Marc qu’elle sache son petit « truc ».
Il voulait lui parler. Essayer de discuter. C’était un sacré bout de femme, il se disait qu’un ptit débat serait passé un bon moment, même si il se fichait bien de ce qu’elle pensait.

Il avait faire quelque recherche. Elle était bonne informatrice. Mais les informations les plus fiables sont celles qu’on va chercher soit même. Il avait donc décidé de la suivre.
Il cherchait d’ailleurs un bon moyen pour l’aborder de façon « naturelle » quand il ajouta ses jumelles (il était dans un des immeubles en face) pour ne rien rater de l’approche périlleuse que Daussure et Clearsight.

Il devait bien avouer qu’une telle mission, en plein jour, c’était courageux d’avoir accepté. Ou complètement fou.

Une mission a un millier de façon de foirer, mais celle qui se déroulait sous les yeux du Marc virait au cauchemar.

*Saloperie !*

Le chasseur se leva d’un bond. Avec cette agitation le plus dangereux était qu’on leur tombe dessus.
Loreleï n’accepterait jamais une telle bavure. Il fallait opérer un repliement efficace.
Avec aisance, Marc étendit son esprit, alors qu’il dévalait les escaliers. Il capta le S.OS grossier de l’aveugle.

Il ouvrit la porte. Dans la ruelle arrière il avait garé sa voiture. Il alla chercher son arbalète.
Le problème s’était qu’en plein jour on pouvait lire la plaque d’immatriculation… Il referma la porte d’un un claquement sec.

Il allait leur donner du temps.

S’insinuer dans un esprit est aussi délicat que déverrouiller une serrure avec une pince à cheveux.
Les gens n’en avaient pas forcement conscience, mais ils dressaient toujours des barrières mentales.

Heureusement pour Marc la peur et le stress détournait ces barrières. Il glissa dans l’âme de Marvin et Tiphanie comme un serpent. Il y déposa l’espoir d’une issue, et l’emplacement de sa voiture.
Il avait laissé les clefs sur le contact.

Sa silhouette apparue enfin. Son regard froid fixait le seul ennemi encore debout. La deuxième étant définitivement hors combat.

Ses prunelles croisèrent celle de Tiphanie. Une nouvelle fois il la pressa à aider l’infirme, et lui glissa télépathiquement :

* Je vous couvre, ôtez la planque d’immatriculation et venez me chercher. *

Sujet: Re: Qui veut goûter au venin du scorpion ? Mar 17 Jan 2012 - 23:20

S’écraser sur une poubelle s’était toujours douloureux… Encore plus si s’était le fait d’un gringalet débarqué de nulle part et qui n’avait rien à faire ici.
L’esprit très clanique de certains hybrides était vraiment une plaie. Leur instinct à se regrouper ne faisait que renforcer l’hypothèse qu’il était en effet influencer par leur côté animal. Des bêtes dans une peau d’homme ?
Pas vraiment … Mais pas loin.

Vite remise sur mes pieds, cela faisait des années déjà qu’on m’avait appris à encaisser les coups, plus ou moins efficacement, pour être plus performante.

L’emprise sur les vêtements de l’importun était ferme, au vu du gabarit plutôt réduis il ne devait pas excéder les soixante-dix kilos, et encore avec une très grande marge de sécurité. Lui renvoyer la pareille de ses charmantes salutations allait être aisé.
Cela aurait du être net, propre, précis. Son dos aurait du rencontrer violement le mur de derrière et surtout ses irrégularités, provocant au pire une vive douleur, pouvant aller jusqu'à l’insupportable et au mieux, un beau craquement montrant que l’ossature de sa colonne vertébrale avait trop souffert pour ne pas garder quelque séquelles.
Cela aurait du être ainsi, même pas perturber par le hurlement de douleur de Marvin…
Pourtant, au lieu de cela, l’intrus alla violement s’écraser l’épaule contre un autre mur. Lui détruite l’épaule ce n’était pas mal, néanmoins, ce n’était pas ce que je voulais.

Une présence dans mes pensées avait perturbé mon geste. Ce n’était pas la même violation que celle d’un télépathe classique. On aurait pu comparer ce genre d’intervention a un voleur qui crochetait une serrure, le non initier n’aurait jamais remarqué que quelqu’un était entré. Dans le cas présent s’était complètement différent, aucune finesse, aucune discrétion, s’était oppressant, lourd, pesant…. Déjà vu.
Ce n’était pas familier, mais j’avais déjà eu l’impression d’avoir croisé cette sensation.
Dans la tête de Luna… Marc était là.

Toute aide était la bienvenue, toute aide excepté celle de Marc, pas celle d’un homme qui avait décidé seul de l’avenir entier d’un autre être humain, qui lui avait volé une vie.
Si il n’y avait eu que moi, je lui aurais volontiers désobéi, je ne comptais pas me laisser dicter ma conduite par quelqu’un comme cela, mais il y avait Marvin.
Il fallait absolument le soigner, sinon on aurait bientôt besoin de le ressuscité. Il avait pris cher avec le monstre Radenko qui refusait obstinément de se laisser aller au sédatif.

Profitant qu’elle soit tout de même bien dans le gaz, je la frappais fort a la tête pour qu’elle soit inconsciente juste le temps de déguerpir le plus loin possible.

° Il est temps de partir, alors on se motive ! °

Marvin, lui faisait plus que les quatre-vingt kilos syndicales, mon dont de télékinésie n’allait pas être d’un grand secoure, a part peu être aider a supporter un peu du poids de mon acolyte de mission pour éviter de fatiguer trop vite.

La voiture était bien à l’emplacement indiqué.
Après avoir installé Marvin avec le plus de tact possible sur la banquette arrière, j’avais était jeter un coup d’œil dans le coffre pour voir si il y avait les outils nécessaire au retirage de la plaque d’immatriculation. Pas chance oui, je me serais mal vu retirer cette fichu plaque la main, juste la force de mes bras et de la télékinésie, il n’y aurait sûrement pas eu assez de force pour faire bouger d’un millimètre les boulons.

Installer au volant, j’eu un moment d’hésitation. L’ordre était d’aller rechercher Marc… mais ce n’était pas un ordre officiel, c’était un ordre que Marc avait cru bon de donner.
La clé dans la poche, je fis démarrer la voiture.
Tourner à gauche en sortant le la ruelle, s’était par là qu’il fallait aller pour récupéré Marc. Nouveau moment d’hésitation.
Il y eu le bruit des portières qui se verrouillaient, j’avais enfoncé le bouton sans même le toucher.

° Il est trop tard de toute façon … °

Un coup d’œil dans le rétro pour voir Marvin, s’était lui que je m’adressais, puis je braquais le volant à droite.

Sujet: Re: Qui veut goûter au venin du scorpion ? Dim 22 Jan 2012 - 17:12

L'esprit ouvert, enclin aux ondes télépathiques aux alentours, Isis dans un corps d'homme avait perçu l'appel au secours lancé par l'homme à terre. Ainsi il était lui aussi l'un des leurs...
Mais vu son état, il n'était plus un danger. Alors se concentrer sur la précheresse était son objectif premier. La façon dont elle l'avait immobilisée n'avait pas suffi à la maîtriser. Déjà Isis se sentait attirer violemment en arrière. Son épaule alla se cogner contre le mur qui servit de point de chute. Pas aussi fort que la chasseresse l'aurait espéré. Car en sentant son corps basculer, Isis avait enfoncé ses pieds dans le sol autant qu'elle le pouvait. Son pouvoir de force accru aidant, elle avait réduit l'impact lors de sa coalision avec le mur. Elle n'écoperait que d'un gros bleu à l'épaule. Mais rien de cassé, ni de déboîté.

C'est à cet instant que la silhouette d'un homme apparut. Il semblait être de leur côté vu le regard qu'il venait de lui lancer. Il semblait plus expérimenté également, plus fort. Une esquisse alluma les lèvres de Meera. Un sourire mauvais. Cet homme avait la prétention de se liguer seul contre elle pour laisser une fuite ouverte à ses acolytes. Allons bon, si c'est ce qu'il voulait.
Elle n'allait pas s'éterniser ici, de plus, c'était bien trop fréquenté pour qu'elle puisse agir rapidement et efficacement. Alors une fois que les deux chasseurs eurent pris la fuite, elle envoya son poing valser dans le visage du nouveau histoire de gagner un peu de temps, et ramassa Nadja d'un bras en la plaçant sur l'épaule qui n'avait pas reçu de coup, et recula assez vite de façon à entrer dans l'impasse déserte à quelques mètres de là. Elle déposa l'hybride dans un coin, et se positionna droite, alors que le sauveur les rejoignait.

Là, elle reprit sa forme originelle, dévoilant ses longs cheveux ébènes et son visage métissé. Puis, dans la foulée, son corps mua de nouveau. Ses jambes se transformèrent en plusieurs pattes rattachées à un abdomen en carapace muni d'un dard menaçant. Isis venait de revêtir sa forme hybride. Peu lui importait que ce paria de Dieu la voit ainsi. Car il allait mourir.

- Tout aurait pu se passer tranquillement si tu n'étais pas venu, laissa-t-elle échapper en recouvrant sa propre voix. Mais maintenant... C'est trop tard.

A ces mots, le bitume sous leurs pieds se mit à trembler. L'homme avait beau avoir rempli les rues de béton, dessous restait la terre première qui les avait vus naître. Le sol derrière le chasseur se craquela, laissant la terre s'échapper de sa prison cimenteuse. Son objectif ? Dresser une barrière de terre pour combler la seule issue qui lui permettrait de fuir à son tour. Et se servir de cet élément pour faire taire le chasseur à jamais.

[ HRP : Nadja, cela risque d'être un peu long pour toi, mais étant donné la dose de sédatif que tu as reçu, ainsi que les coups portés, le plus logique serait de considérer que tu es dans les vapes, certes un minimum consciente, mais pas assez pour bouger.]

Sujet: Re: Qui veut goûter au venin du scorpion ? Mer 25 Jan 2012 - 20:37

Marc ressera sa main sur l’arme. Il savait qu’il jouait un jeu dangereux. Rien ne lui disait que des renforts ennemis n’étaient pas déjà en route. Mais ces erreurs de la nature auraient sûrement tué les deux blessées, il lui fallait juste gagner un peu de temps, et leur apprendre une petite leçon d’humilité …

Un délicieux stress mit son corps en condition de combat. Il aimait cette sensation, celle qui indiquait qu’il allait jeter toutes ses forces dans le combat divin. La chasse était ouverte.

Un sourire mauvais étira aussi ses lèvres, répondant à celui de l’hybride.

Pourtant sa confiance connue une défaillance lorsqu’il vit l’hybride changer de forme. Il n’avait jamais constaté une telle faculté chez ces monstres, pourtant, il était sûr d’avoir vu un vampire en user… Etrange… Surtout que le scorpion n’était pas un animal avec une telle propriété métamorphique.

Il fit l’erreur de se laisser aller à la surprise ce qui aida l’hybride à lui en causer une deuxième : le bitume sous leurs pieds venait se fissurer laissant jaillir un flot de terre en mouvement. Pour le coup la capacité était typiquement hybride, mais la maitrise imposait le respect.

Cette créature là était bien trop puissante… Cela le dérangeait. Beaucoup. Il allait devoir redoubler d’effort, et l’issu ne lui semblait plus aussi évidente.

Il lui fallait a tout prit dévier ses envies de l’enterrer vif. Il bondit sur le côté, et jeta son pouvoir d’inception de toute ses forces se fracasser contre la volonté de la jeune femme. Il remarqua non sans un certain agacement qu’elle était aussi dotée d’une grande puissance mentale, ce qui n’était pas pour améliorer son affaire. Il sentit que son attaque n’avait pas eut plus de d’impacte que celui d’une pierre sur la surface de l’océan. Il avait provoqué une légère ondulation, un trouble léger, mais rien de plus.

Il se concentra pourtant sur ce lien pour l’user comme il l’avait tant de fois sur Luna. Par la faible ouverture que l’inception avait faite dans l’esprit de l’hybride il fit vibrer son pouvoir de martyr. Non pour causer une douleur physique, mais une douleur morale insoutenable. Elle sentirait bientôt son âme se déchirer, menacer de quitter son corps, et il espérait que cela puise ralentir la progression de l’élément terrestre, et lui donne la possibilité de viser juste.

Sujet: Re: Qui veut goûter au venin du scorpion ? Jeu 26 Jan 2012 - 12:04

La sédation n'était vraiment pas la solution pour les insomniaques. Le sommeil de quelqu'un sous sédatif n'avait rien de reposant. C'était un sommeil forcé, comateux, où on se battait pour essayer d'en sortir. On ne faisait souvent pas de rêves, et quand on en faisait c'étaient rarement des songes agréables.

Nadja se sentait tomber. Pas tomber en chute libre, elle se sentait entraînée, comme dans des sables mouvant. Elle se voyait perdue au milieu d'un immense tas de corps d'hommes et de femmes, nus, entremêlés. Elle sentait tous ces corps glisser dans un abîme sans fond, et elle se sentait entraînée avec eux. Non ! Non non non non ! Il fallait qu'elle se sorte de là ! Elle ne pouvait pas... Elle ne voulait pas...

Nadja émergea en sentant le sol se déchirer. Car oui, le sol se déchirait vraiment. Il y avait des fissures. La petite rue s'était transformée en réplique de Verdun. Il y avait des fissures, et il y avait cet espèce de scorpion géant qui se fritait avec un type.

Nadja retomba dans les pommes.

Elle se leva tant bien que mal, se mit à courir un peu en zigzag en se transformant. Ça marchait ! Plus elle se rapprochait de sa forme hybride et mieux elle se sentait. Elle avait déjà totalement revêtu sa forme de tigresse bipède quand elle renversa le chasseur. Elle se mit aussitôt à lui déchirer la gorge avec les crocs. Le sang giclait dans sa gueule, le goût de la victoire...

Nadja se réveilla encore une fois. Elle était toujours affalée à plat ventre devant sa voiture, la joue collée au bitume, ses membres refusant d'obéir, inutile. Les yeux ouverts, elle ne put qu'assister impuissante à la scène.

[HRP : Rappel : Nadja, tu n'es plus devant ta voiture mais posée sur le sol dans une impasse.]

Debout face au chasseur, en position d'attaque, Isis continuait de manipuler la terre sous le béton de l'impasse. Il y avait déjà une petite muraille d'une trentaine de centimètres qui barrait la seule issue possible. Evidemment, ce fils du berger aurait encore eu le temps de s'en tirer s'il avait décidé de fuir finalement. Mais il n'en fit rien. Au lieu de cela, elle le vit bondir sur le côté, et sentit qu'il essayait de s'infiltrer dans son esprit. Dotée d'une grande maîtrise spirituelle, Meera réagit rapidement en lui bloquant l'accès, au moins à ses pensées. Elle ferma littéralement son esprit, s'enfermant dans un silence télépathique. Néanmoins, une sensation étrange eut le temps de s'immiscer. Fronçant les sourcils, elle sentit d'un seul coup un tiraillement lancinant aigu dans sa tête, comme une déchirure interne. La surprise fut telle que la terre qu'elle contrôlait retomba inerte au sol. Elle porta une main à son visage, s'efforçant de garder sa concentration pour ne pas laisser une nouvelle faille mentale dont pourrait profiter la brebis.

Il fallait avouer qu'en plus d'être totalement dérangeante, cette sensation avait un effet de supplice. Ca faisait mal, oui, mais pas comme un simple mal de crâne qui vous tambourine le cerveau, plus comme une aiguille qu'on frotte à même les os. Elle entendait presque grincer dans sa tête. Aussi, pour le moment déstabilisée, Isis resta sur place, toujours la main sur sa tête, et fixa son assaillant.
Dès lors, elle utilisait une attaque à distance, comme lui. Le religieux pouvait à présent sentir sa gorge se serrer doucement, et plus encore, jusqu'à ce qu'il peine à respirer. Une sensation d'étouffement pesait sur ses cordes vocales. Elle maintenait et serrait toujours plus fort. A défaut de tuer, c'était une lutte pour échapper à l'emprise qu'il avait sur elle, et ce, jusqu'à ce que le lien se rompe, et qu'elle puisse de nouveau lancer l'assaut.

Marc ressentit une muraille se dresser face à son emprise. Pourtant il savait qu’il avait réussit, en partie à toucher l’âme de son ennemie, mais chose surprenante, ses pensées étaient parfaitement verrouillée.
Se concentrant sur l’ouverture qu’elle lui avait laissé, il titilla, griffa, lacera la parcelle accessible pour tenter de la déstabiliser. Il y parvint. La terre s’échoua au sol, comme un pantin libéré de ses fils.
Un sourire carnassier transfigura le visage du chasseur, mais le sentiment de victoire face à l’hybride qui se tenait la tête fut court. Sa gorge se compressa, l’air n’arrivait plus à y entrer. Il suffoquait.

*IMPOSSIBLE !!*

Pensa-t-il tâtant son cou, cherchant la corde qui l’étranglait, mais il n’y avait rien.
Une strangulation à distance. Cet hybride avait trop de pouvoirs. Trop de puissance. C’était impossible !! A moins que … A moins qu’elle soit une ancienne ?

*Brodel, mais qu’est ce que vous fouttez ?*

Il avait envoyé le message, mais ni Tiphanie, ni Marvin ne répondirent… Avaient-ils été prit par des renforts hybrides ? Ou … Etaient ils simplement partis en le laissant là ?

Le résultat était le même. Il était seul. Seul face à une hybride bien plus forte que lui. Seul face à sa mort.

Le manque d’air l’empêchait de se concentrer, il dût abandonner la prise qu’il avait sur elle. Presque immédiatement, la sensation d’étranglement cessa, et Marc toussa en titubant.
Il savait qu’il n’avait aucune chance. Mais il l’acceptait. Il était un soldat. Soldat de Dieu. Et si son seigneur voulait le rappeler, qu’il en soit ainsi… Il tomberait au combat, mais pas sans se battre.

Galvaniser par la force des kamikazes, Marc poussa un cris de guerre, se jetant en avant, mains devant lui, il projeta toute sa puissance dans une onde de choc qui fit vibrer l’air avec fureur.

Sujet: Re: Qui veut goûter au venin du scorpion ? Jeu 1 Mar 2012 - 14:12

Ce fut au tour d'Isis de sourire devant l'incompréhension de son adversaire qui se tenait le cou sous la strangulation à distance. Visiblement, il venait de comprendre son erreur. Meera était loin d'être une simple hybride. Elle était certainement la plus ancienne de tous les hybrides encore vivants sur cette planète. Elle était une mère universelle pour ceux qui la connaissaient en tant qu'Ancienne. Elle était Isis, le fléau d'Egypte, la reine scorpion. Elle ne tomberait pas devant un modeste chasseur, plus expérimenté soit-il que les autres qu'elle avait eu à affronter.

Pendant l'instant de répit qu'offrit cette déstabilisation, elle en profita pour redresser de nouveau la muraille de terre commencée dans l'issue de l'impasse, les yeux rivés sur le chasseur. Elle comprit qu'il comptait lancer un nouvel assaut lorsqu'il se mit à crier comme un fou qui hurle pour se donner plus de force qu'il n'en a. Sur la défensive, elle le regarda foncer sur elle tandis qu'une espèce de vague translucide semblait flotter devant lui. Elle connaissait assez bien ce pouvoir pour savoir qu'il fallait éviter de se le prendre de plein fouet. Aussi, alors qu'elle commençait à ressentir les ondes se propager sur elle, juste avant l'impact réel de cette attaque combinée, Isis se dématérialisa sous les yeux du chasseur, et reprit forme matérielle juste derrière lui.

De là, elle tourna sur elle-même et envoya son dard taper dans le dos du condamné qui, prenant plus d'élan vers le sens de son assaut, chuta et glissa sur le sol quelques mètres plus loin. Prise d'une hérésie que ses anciens adversaires avaient pu constater eux aussi avant de s'éteindre, Isis ne s'arrêta pas en si bon chemin. Le visage colérique, elle bondit jusqu'à sa proie, l'attrapa par le col et escalada la paroi du mur de gauche. A quelques mètres du sol, elle prit de l'élan contre le mur pour se lancer dans le vide, et lâcha le chasseur pour qu'il tombe seul, avant de se disparaître de nouveau pour se rematérialiser à même la terre.

Dans son malheur, son assaillant eut la chance d'atterrir dans la grosse poubelle au fond de l'impasse plutôt que de retomber lourdement sur le béton qui lui aurait servi d'écrase-côtes. Toujours sur le qui-vive, elle poursuivit la construction du mur de terre, prête à bondir de nouveau pour attribuer le jugement dernier à celui qui ne verrait pas la fin de ce jour.

Sujet: Re: Qui veut goûter au venin du scorpion ? Sam 3 Mar 2012 - 1:31

Pardonne moi Luna

mp: pour ma part c'est finis, je ne pense pas poster sur comment il ressent sa mort. Je vous laisse boucler le sujet Wink

Elle devait bien lui reconnaître une qualité, celle de se battre jusqu’à son dernier souffle. S’ils avaient été dans une autre situation, elle aurait pu avoir pitié de lui, voire même éprouver du respect à son égard. Mais à cet instant précis, tout ce qu’il lui inspirait n’était que dégoût et infamie. Son instinct animal de prédatrice lui insufflait la rage d’une vague meurtrière. Qu’il prie, l’hérétique, qu’il prie pour qu’elle l’achève. Qu’il prie pour rejoindre ce paradis irréel qu’on promet aux damnés chrétiens.

La reine scorpion se mit en marche, fixant sa proie comme un tigre prêt à bondir. Il lui restait quelques mètres à faire pour l’atteindre, et vu son état, elle n’aurait pas besoin de le retenir. Son regard présageait une fin imminente, comme une épée de Damoclès prête à s’abattre.

La terre se mouvait toujours. Et dans sa démarche, Isis en souleva pour former une croix de terre, à la branche horizontale aiguisée. Elle tuerait le chasseur d’un objet qui lui correspondait tout particulièrement. Elle l’immobilisa de nouveau grâce à la strangulation, puis une fois à sa hauteur, le piqua de son dard pour le paralyser. Son corps encore chaud tomba au sol. Elle se plaça au-dessus de lui, pour avoir son regard en visuel, et prit la croix de terre en main.

- On raconte que les pécheurs qui n’ont pas eu le temps de se confesser finissent en enfer.

Et sur ces mots, elle planta la pointe de la croix dans son cœur.

Le fourgon de renfort arriva quelques minutes plus tard. Ses hommes chargèrent Nadja à l’intérieur. Isis leur ordonna de transférer la tigresse dans un hôpital sécurisé, et de veiller jusqu’à ce qu’elle puisse rentrer chez elle sans danger. Elle remplit le corps inerte du chasseur de terre, histoire de lui donner davantage de poids, le plaça dans le fourgon.

Sur la route, sur les quais de la Seine dans un endroit reculé, les yeux de saphir se détournèrent du corps alourdi qu’elle venait de jeter dans l’eau, et qui, désormais, reposerait au fond après avoir coulé.

[RP FINI]

» Qui veut goûter au venin du scorpion ?
» Malicia veut des Rp!
» Qui veut de moi, et des miettes de mon cerveau ?
» Qui veut de la petite vampirette ?
» Qui veut se fighter un chasseur ?