Un trop plein d’amour (pour qui s’ennuie et veut faire un sujet avec moi)

Il faisait beau et chaud, en cette délicieuse journée de printemps. La jeune vampire, lasse de s’ennuyer seule dans sa chambre d’hôtel, était venue se morfondre au sein de la verdure du bois de Boulogne.
En début d’après midi, l’endroit était plutôt bien fréquenté. Le ciel était bleu, les oiseaux chantaient, et les gens s’aimaient… A l’amour…Toujours aussi présent… Où qu’on laisser glisser son regard, on pouvait le voir. Ici c’était un jeune couple qui roucoulait, là c’était une mère qui serrait son gamin, et en face deux vieux se tenaient la main, en avançant aussi lentement que si le temps ne pouvait pas les rattraper.
L’amour, comme les fleurs, semblait s’épanouir plus que jamais aux douces chaleurs printanières. Tous venaient prendre le soleil, et afficher leur sentiment au grand public, s’embrasser, s’enlacer, s’aguicher …
*Ca me fout la gerbe*

Nelïya s’était installée dans l’herbe, et se maudissait d’avoir quitté sa « caverne » pour s’infliger ce spectacle ho combien « guimauvien ».
La vampire n’était pas à proprement parlé, une « déçue de l’amour ». Elle savait juste qu’elle ne pouvait se permettre de se monter un plan « Love.Sex.Family ». Avec l’éternité qui s’étendait devant elle, son Jules serait mit en boîte avant qu’une seule ride lui pousse sur le front. Ajoutons à cela la stérilité qui réduisait à néant le moindre espoir de descendance, il était facile de comprendre que notre blanchette, avait fermement décidée de finir une célibataire endurcie ! Adieu les passages « love » et « family » ! A classer dans la case ‘inutilités de la vie’. La paragraphe « sex » par contre c’était autre chose… Mais passons.
La jeune femme était donc la spectatrice du triste spectacle qui représentait l’amour se rependant comme une nuée de sauterelle… Ravageant les raisons, et imprimant des sourires béats sur les visages des victimes touchées par une flèche de cupidon… Pauvres mortels, esclaves de leurs cœurs épanouies …

Esclave de son cœur épanouie, qui sait...Peut être pas dans ce sens là, l'amour avec un grand ou même petit "a" il ne l'avait jamais éprouvé pour une femme. Il ne c'était jamais levé pour personne, n'avait jamais tremblé pour personne, et il n'avait encore jamais donner sa vie a personne. Pourtant il aurait été un vrai mensonge de dire qu'il n'y avait rien qui faisait marcher son cœur. Il y avait bien quelque chose qui le faisait se lever le matin, quelque chose qui le faisait trembler, et aussi quelque chose pourquoi il avait donner sa vie. Ou tout du moins la moitié de cette dernière, c'était la boxe. Depuis toujours elle avait été pour lui une sorte de refuge au monde des hommes, sur un ring il pouvait faire sortir tout ses démons intérieurs, il pouvait faire sortir cette rage. Cette rage qu'il avait en lui depuis peut être sa naissance, il n'avait jamais été un bébé calme ni un enfant sage. Mais plutôt du genre de celui qui peu étaler une bande de trois gosses bien plus âgés que lui quand il se faisait agresser. Il n'avait jamais été un mauvais garçon frappant pour le plaisir et aussi parce qu'il le pouvait ou voulait. Juste que voilà, il avait toujours eu en lui cette volonté de répondre a la violence par la violence, comme un instinct.

Mais la boxe l'avait sauvé, c'était un de ses professeurs lui même boxeur qui lui en avait parlé. Il lui avait promis de lui montrer un endroit ou cette rage en lui serait accepté et même acclamée, en échange de quoi il promettait de ne plus la laisser s'exprimer que sur un ring. Et bien entendu il avait accepté, et cela avait fait des miracles. En plus de canaliser cette rage, cette énergie presque inépuisable il avait appris a s'en servir. Et il fallait aussi avouer que les gens avait toujours aimé ce qu'il avait fait sur le ring, les humains étaient plus des bêtes que ce qu'ils peuvent bien raconter, regarder une boucherie leur donnait l'impression d'y participer. Et ainsi avec son style violent et rageur même a 16 ans il faisait déjà salle pleine. Puis avec le temps il avait appris a faire dans la beauté et le technique, et alors cette fois il avait touché le pays tout entier. Jamais il n'avait eu telle reconnaissance de ce qu'il faisait le mieux, il avait trouvé sa place et il ne c'était plus battu ailleurs que la. Il avait touché du doigt le monde aussi avant qu'un humain ne brise ses rêves et son monde. Pourtant même s'il savait que plus jamais il ne pourrait récupérer sa place, il ne pouvait pas abandonner la boxe, il en avait besoin il n'avait qu'elle. Pas d'ami, plus vraiment de famille, pas de femmes, il n'avait plus que la boxe. Et elle occupait autant sa tête que son cœur, il aurait bien donné 20 ans de sa vie pour simplement revenir sur les rings.

En attendant il devait continuer a s'entrainer comme a l'époque dans les parcs, bois, forets ou encore gymnases. Le ferait il surement jusqu'à ce que son corps ne puisse plus le supporter. Et donc comme chaque jour ou il le pouvait il avait enfilé des fringues de sport pour aller courir, lancer quelques jabs. Mais cette fois le choix du lieu n'avait rien eu d'innocent. Il avait décidé du bois de Boulogne non pas pour sa population de trans ou autres drogués, prostituées, ou je ne sais quoi...Nan il y était allé juste parce que d'après des dires le quartier général de ceux de son "espèce" était dans le coin. Certes il ne considérait aucun hybride comme quelqu'un de sa "race", mais sait on jamais peut être quelqu'un la bas pourrait l'aider. Mais finalement devant le lieu qui devait être celui qui leur était réserve...Il tourna les talons mort de rire, il ne savait pas ce qu'il en était des autres quartiers généraux, mais une chose était sur...Dans ce parc d'attraction a part manger des barbes a papa il ne se voyait vraiment pas faire autre chose, et surtout pas parler de son soucis de transformation. Alors ni vu ni connu il se retourna et recommença son p'tit jogging courant entre les arbres pour les esquiver lançant des jabs au passage dans le vide, il c'était arrêté dans un coin sans trop de monde pour se faire un peu de shadow boxing.

Il était loin de s'imaginer que quelqu'un le regardait, quelqu'un de plus jeune et plus âgées que lui pourtant. Une femme frustrée par ce que la vie lui avait réservé, quelqu'un qui comme lui n'avait jamais voulu être ce qu'il était aujourd'hui...A la différence que lui était né ainsi, qu'il n'avait jamais connu la vie a laquelle il aspirait. Et que donc il ne devait surement pas souffrir autant qu'elle de ce qu'il ratait, et qu'elle avait perdu. Mais ca bien sur, Allen ne pouvait pas le savoir, a moins d'avoir des yeux dans le dos. Et quand bien même il ca aurait été le cas, il était tellement concentré qu'il ne l'aurait sans doute pas vu. Tout ce qu'il voyait c'était les deux adversaires qu'il combattait en même temps. Des boxeurs pour débuter, mais ensuite ils c'étaient mués en hommes armés...En chasseur. Et en peut de temps il commençait a offrir à la vue de tous le meilleurs de lui même. Des coups aussi incisifs que rapides, ainsi que le mouvement de son corps aussi souple que puissant. Quelque chose qu'il arrêta de lui même quand il sentit le regard de jeunes enfants sur lui. Y'en avait même un qui avait pris une photo, il eut un tel pincement au cœur de cette époque ou les flash le rendaient presque aveugle. Il s'éloigna un peu pour boire et se poser un peu quand soudain un bruit derrière lui le mit tout sens aux aguets.

La pollution sonore résultant des échanges buccaux du jeune couple assis sur le banc là bas, et qui s'apparentaient à d’horribles bruits de succion, commençait sérieusement à devenir insoutenable pour notre vampirette solitaire.

*Ils jouent à « chatouille-moi la luette » ou quoi ? =.= *

D’un geste agacé, elle remit une mèche de cheveux en place, soupirant d’un même coup.

Allongée dans l’herbe, elle avait eut la ferme intention de dormir un peu, mais avait été perturbée par les batifolages tapageurs de ses voisins. Irritée de devoir renoncer à sa sieste à cause de ces gêneurs, elle ressentie l’envie d’aller leur demander de faire moins de bruit, histoire de les mettre mal à l'aise… Mais pour être vraiment honnête, les approcher la rebutait.

Qu’ils restent loin avec leur amour débordant … Dégoulinant même. Le terme était plus correct. Surtout lorsqu’on imaginait le nombre de litres de salives qu’ils se partageaient avec tellement de fougue….

Frustrée, irritée et excédée, Nelïya se leva vivement. Elle enrageait de ne pas trouver la force d’ignorer ce spectacle, la force de ne pas en être blessée, la force d’être fière de sa solitude… La vérité était qu’elle était jalouse… Horriblement jalouse de tout ce bonheur qui pouvait frapper autrui, et qui prenait apparemment un malin plaisir à la mettre sur la touche…

Un par un, elle allait perdre ses amis, et les quelques liens familiaux qu’elle avait gardé…
Aujourd’hui, elle avait presque l’impression que ce jour était déjà arrivé. Elle se sentait si exclu de ce monde… Etre humaine lui manquait parfois terriblement…

D’un soupir las, elle vida ses poumons.

*Aller Nel … Ne te laisse pas abattre !*

Les poings serrés dans les poches, elle s’était mise à marcher sans but précis, mise à part celui d’aller le plus loin possible de ces couples.

Il faisait beau, mais cela n’empêchait pas le vent de souffler. Au bout d’une corde, un cerf volant flottait, fièrement maintenue par une menue fillette. Mais une bourrasque trop violente emmena son jouet s’accrocher à un haut chêne qui trônait par là. La vampire avait assisté à la scène… Si il y avait une chose qu’elle aimait encore moins que l’amour, c’était bien les chiars… Mais aujourd’hui, lorsqu’elle croisa le regard si attristé de cette petite tête blonde, elle sentie une vaguelette d’instinct maternelle lui assiéger le cœur. Elle grimpait à des immeubles, un arbre c’était presque un jeu d’enfant pour elle. Pourtant plusieurs contraintes lui apparurent tout de suite ; elle ne devait pas attirer trop l’attention par une ascension trop facile et les premières branches étaient au moins à 3 mètres !
Elle se mordit la lèvre… Mais son regard fut attiré par un homme non loin de là … Belle carrure … Parfais ! D’un pas déterminé elle s’avança vers lui.

-Excusez moi monsieur … J’aurais besoin de votre aide. L’interpella-t-elle, recherchant dans ses ressources de politesse, et affichant un sourire timide.

-Il faudrait que vous me fassiez la courte échelle, pour que je puise récupérer le jouet de la petite…
Ajouta-t-elle, montrant d’un geste discret le cerf volant prisonnier dans l’arbre.

Il n'avait jamais embrassé une femme, n'avait jamais et encore moins entendu une fille lui dire "je t'aime". Enfin c'était pas tout a fait vrai a l'époque de sa grande carrière il avait reçu énormément de lettres d'amour, mais elle n'avait aucune valeurs, il ne connaissait pas ses femmes, elles ne le connaissaient pas. C'était juste qu'il était dans sa catégorie l'homme le plus fort de son pays et que la nature l'avait plutôt gâté physiquement. Mais encore jamais il n'avait ressenti quoi que ce soit pour une femme qui puisse rivaliser avec les sensations que lui procurait son sport. Les femmes ne arpentaient pas vraiment les salles de boxe, et comme il avait passer les 10 dernières années dedans presque tout le temps, difficile de draguer. Surtout qu'il était de notoriété commune dans son pays qu'il était plutôt timide hors du ring ou il était une vrai bête. Aussi a 26 ans il était toujours vierge de tout rapport avec une femme, si c'était pas la honte ça. Mais ça ne lui manquait pas du tout, enfin il avait toujours un petit pincement en regardant un couple s'enlaçant et s'embrassant avec passion. L'expérience avait l'air plutôt agréable, et pour que leur sentiments transpirent jusqu'à lui c'était la preuve qu'ils étaient emportés par des sentiments très très forts. Mais il aurait son tour, il ne voulait pas désespérer. Quand il aurait enfin trouvé la personne qui pourrait lui offrir ce qu'il désirait le plus, alors il pourrait peut être vivre comme tout le monde...Si tentait qu'il ne soit pas devenu a jamais femmophobe. Cette idée le faisait toujours sourire le concept venait de sa mère, qui avait toujours peur qu'il ne lui présente jamais personne. Depuis toujours ils étaient toujours resté a deux, il ressemblait a son père et pourtant il n'avait pas hérité du gène de la "drague" pourtant omniprésent chez ses deux parents.

Peut être avait il des gouts tordus tout simplement, enfin quoi qu'il en soit regarder tout ses échanges buccaux ne lui faisait pas plus de mal que ça, après tout il ne savait pas ce qu'il ratait. Ça devait être ça, vu qu'il ne savait pas il ne pouvait pas en vouloir au monde de faire ça sans lui. C'était sa mère qui le lui avait apprit, c'est après y avoir gouté qu'on peu plus s'en passer. Comme la drogue et surtout l'adultère et la elle était bien placé pour le savoir. Elle qui fut une super nympho avant de rencontrer le père de notre héros. Il n'avait hérité que de la timidité de ses parents, de leur peur de l'autre qu'ils avaient caché par ce caractère volage et que lui semblait plutôt trainer. Aussi détournait il les yeux quand une femme semblait insister sur son regard, rougissait quand une femme lui parlait sans qu'il la connaisse, balbutiait quand il devait demander quelque chose a une inconnue. Une histoire bien lamentable en somme, qui avait pour seul finalité qu'il n'était pas prêt de connaître l'amour car il doutait que ce genre de chose plaisent aux femmes.

Mais pour l'instant l'instant n'en était pas a ces questions là, car comme énormément de ses problèmes il était en train de les fuir dans la boxe. Frappant en l'air puisqu'il ne pouvait plus faire autrement depuis déjà un certain temps, ce qui commençait a le pesé sérieusement. Ses entrainements étaient de moins en moins long. On s'entraine en vue de quelque chose...Mais lui n'avait plus rien a préparer, c'était juste pour "garder la forme" et surtout tuer le temps. Et il décida d'arreter la, y'avait rien a faire. Il lui fallait quelque chose de concret. Il ne repensait plus qu'a ce combat qu'il avait fait dans la rue avec le type aux droles de cheveux. Heureusement quelqu'un allait lui donner matière à réfléchir à autre chose. Il était en train de se réhydrater et d'enlever ses bandes quand une jeune fille peut être même pas majeur se planta devant lui, elle avait marché d'un pas très sur d'elle...Pourtant elle lui avait parlé d'une voix timide, ou était la vérité la dedans ? Monsieur, ils avaient peut être 10 ans d'écart, mais cela n'enlever rien au fait qu'il n'avait que 26 ans. Et que surtout il détestait ce monsieur, il n'avait rien fait de sa vie qui mérite un titre tel que monsieur. Limite aurait il préféré qu'elle n'en rajoute pas, du moment qu'elle ne l'appelait pas connard. Il posa doucement ses yeux émeraudes cerclé d'or, elle voulait juste grimper dans un arbre pour aller chercher un jouet pour une gamine. Y'avait rien de mal la dedans, pis ca lui permettrait de faire sa BA du jour. Et donc après l'avoir salué tout aussi poliment d'un bonjour mademoiselle encore un peu trop anglais pour lui dans l'accent, c'était pas encore aujourd'hui qu'il allait passer pour français, il acceptât avec un petit sourire d'aider.

Oké montrez moi l'arbre, je vous ferai grimper dedans.

Il aurait très bien pu monter dedans, avec sa condition physique il aurait même pu le secouer lui même. Mais il avait finalement compris que même si Paris était une terre d'accueil valait mieux pas trop montrer ses différences, surtout quand elles sont aussi effrayantes que les siennes. Il se lève pour la suivre, et effectivement les premières branches de l'arbre dans auprès duquel elle l'emmena était bien trop haute pour lui comme pour elle. Il joignit ses deux mains pour créer une marche artificiel qu'elle devrait utiliser pour monter, bien évidemment il ferait semblant de feindre un petit effort puisque vu le gabarit de la jeune fille avec ces deux bras il aurait put la lancer directement sur le cerf-volant sans même forcer. Il lèverait pas non plus trop haut les bras, si c'était pas assez pour elle, elle n'aurait qu'a monter sur ses épaules.

Montez quand vous voulez.

Le tintement agréable de l’accent anglais qui pimentait la voix de cet homme fit bondir le cœur de la jeune femme. Un anglais ! Aussi française que sa nationalité l’était, son cœur, lui était resté dévoué à son île britannique. Ainsi le simple fait d’avoir, sans le savoir, abordé un britannique lui insuffla une grande joie qui balaya la morosité qui l’avait éprise une minute plutôt. Courtoisement, il l’a salua à son tour, et accepta de l’aider.

-Merci c’est bien aimable à vous … Dit-elle d’une voix sans la moindre inflexion anglaise. Plus jeune, elle avait sué sang et eau pour effacer son accent et ne plus à avoir à supporter les moqueries de ses camarades de lycée. Aujourd’hui, face à cet homme, elle avait hésité à lui répondre dans sa langue maternelle. Mais, défensive, elle préféra s’en abstenir. Passer pour une humaine… Passer pour une française… Ne pas attirer l’attention.

Agilement, elle grimpa sur la marche qu’il formait avec ses mains. Son sens aigue de l’équilibre, acquis par ses activités nocturnes, lui permis d’attraper la branche, sans le moindre mal, pour elle comme pour son porteur.
Elle s’y hissa sans mal, et attaque son ascension. Les branches étaient largues et fortes. Le poids de la vampire ne les fit en rien gémir, mais elle prenait garde à ne mettre les pieds que là où les branchages pouvaient le supporter. Chaque mètre qui l’a séparait du sol faisait danser son cœur d’excitation. Sa concentration s’était jeter entière dans cet exercice. La sève qui pleurait par les écorchures de l’écorce, se collait entre ses doigts, et l’odeur sucrée qui s’en dégageait lui donnait l’impression de se trouver en pleine foret.
Ce fut sans plus de mal qu’elle décrocha le jouet égaré, mais ce fut presque à contre cœur qu’elle se força à descendre…
En rien elle ne demanda l’aide de l’homme pour atteindre terre. Elle sauta simplement au sol, pour y atterrir sans brusquerie.

-Tiens… Tu ferais mieux d’aller jouer ailleurs avec ça …

Dit-elle, sans vraiment de douceur à la fillette, qui la regardait interloqué. Pendant un instant, un silence suivit sa phrase, puis, la gamine tendit la main pour récupérer son bien. Nelïya sembla entendre un faible « merci », mais à vrai dire il était difficile de comprendre quelqu’un qui articule à peine et qui regarde ses pieds …
Une fois la petite retournée à son jeu, la vampire pivota vers l’homme qui l’avait aider. Elle planta son regard ambré dans le sien, et sans se soucier de la tournure qui aurait pu se montrer blessante de sa phrase elle demanda sa détour :

-Ne vous imaginez pas que je vous demande ça pour vous draguer, ou un truc du genre … Mais j’ai l’impression de vous avoir déjà vue, on c’est déjà rencontré ?

Sans donner à sa voix le moindre accent de romantisme, elle demandait ça juste très franchement. Cet homme lui disait affreusement quelque chose, mais même en fouillant sa mémoire, elle ne trouva pas en quelle occasion ils avaient pu se rencontrer.
Peut être se trompait-elle, et dans ce cas, elle s’en irait.

Au départ il n'avait pas bien saisi ce qui c'était passé quand il lui avait répondu, mais quelque chose c'était allumé chez elle après sa réponse. Les trait de son visage c'était détendu imperceptiblement, ses yeux c'étaient fait plus pétillants que tout a l'heure. D'une fille qui semblait s'embêter ou encore ne pas assez une super journée il avait devant lui quelqu'un qui avait trouvé quelque chose. Pourtant il n'aurait pas su dire ce qui dans sa phrase avait put la rendre ainsi...Ou alors ca n'était pas le contenu mais plutôt le contenant...Mais vu qu'Allen n'était pas du genre à pousser une réflexion sur d'aussi simples observations il n'en fit pas cas.

Quand a elle, elle lui répondit sur un ton parfaitement français qu'il n'aurait peut être jamais. Car a vrai dire s'il voulait avoir le même il lui fallait parler...Et parler c'était bien uniquement avec quelqu'un pour faire la conversation. Luxe qu'il n'avait pas encore. Il la propulsa dans l'arbre aussi facilement que si on lui avait juste demander de lever les mains en l'air. Et elle put réaliser son œuvre. Si elle voulait passer totalement inaperçu et pour quelqu'un de normal...Alors c'était totalement raté. Petit il avait lui aussi grimpé aux arbres il savait de quoi il retournait, a vrai dire il aurait put monter sans aucune aide dans cet arbre qu'importait la hauteur des premières branches. Mais une fois a l'intérieur il aurait bien été incapable de faire comme elle. Il aurait put mettre sa main a couper que même si les branches avaient été moins solides, aucune d'entre elles ne se seraient plaintes du poids de la jeune fille. Elle sauta ensuite de l'arbre avec autant de douceur que si elle avait été une feuille de ce dernier détachée par l'automne. Pourtant quand elle rendit son bien a la jeune enfant, elle manqua cruellement de finesse. Il regarda la petite fille baisser les yeux comme si elle venait de se faire engueuler. Il ne put s'empêcher d'arquer un sourcil un moment, il semblait clair que notre jeune acrobate était admirablement plus doué pour les acrobaties que pour les relations humaines. Si elle n'aimait pas les enfants, pourquoi avoir été cherché ce cerf-volant ? Pour le plaisir de pouvoir parler sur ce ton immédiatement a l'enfant, l'exemple typique de l'adolescent qui vient de craquer son dernier bouton d'acné et qui se sent déjà le roi du monde.

Pourtant il ne fit aucune observation, ne prit pas la défense de la fillette. Dans l'histoire il n'avait été qu'un marche pied et les marches pied n'avaient pas leur mot a dire. Et il y avait aussi énormément de chance pour que si c'était lui que cet enfant était venu chercher, qu'il ne lui adresse pas mot une fois le cerf-volant décrocher...Ou rien de plus qu'un "Tien". Il regarda la petite s'éloigner, il était temps pour lui de plier bagage a son tour. Rester avec la jeune inconnu ne lui donnait pas vraiment envie. Il y avait quelque chose qui ne lui plaisait pas du tout chez elle, et elle lui en donna la confirmation quand elle le retint de justesse avec cette replique.

"Ne vous imaginez pas que je vous demande ça pour vous draguer, ou un truc du genre"

Il eut surement ce qu'on aurait put qualifier de drôle de sourire. Pauvre enfant, si elle pensait qu'elle avait de quoi, du haut de sa petite majorité, de quoi lui donner envie de "draguer". Elle aurait surement plus de chance en tentant sa chance avec un ours. C'était le fait d'avoir vu ses seins pousser avec la puberté qui lui avait collé dans la tête que maintenant elle donnait des envies a tout les hommes rien que du regard. Il fit un effort pour ne même pas prendre en compte le début de ses paroles, il se contenta de son sourire. Puis elle lui demanda s'il c'était déjà rencontré quelque part, ce a quoi il ne chercha même une réponse. Elle était toute trouvée, a savoir non. Une tête comme celle de cette fille il l'aurait retenu, et une façon de parler aussi peu digne d'une femme aussi. Mais cela ne voulait pas dire pour autant qu'elle ne l'avait jamais vu lui...Elle avait très bien pu le voir sur internet, a la télé si elle avait les bonnes chaines, ou encore dans des journaux sportifs.

La question était de savoir s'il allait lui répondre en prenant sa question au pied de la lettre, et donc lui répondre non et surtout s'en aller. Ou s'il allait lui répondre qu'ils ne c'était jamais rencontré mais qu'elle l'avait peut être vu sur un ring. Dans le premier cas il avait des chances de la rendre folle le temps qu'elle creuse dans sa mémoire pour le retrouver, dans le deuxième cas il s'éviter peut être un certain harcellement si cette dernière était sur d'avoir raison et qu'elle n'allait pas en découdre. Alors finalement il se décida a lui répondre le plus honnêtement possible.

Honnêtement je ne pense pas que nous nous soyons déjà rencontré avant aujourd'hui. Je viens tout droit d'Angleterre, mais si vous suiviez la boxe la bas il y a quelques temps alors il est possible que vous m'ayez vu sur le ring. J'étais l'ancien champion poids moyen. Mais il est bien plus probable que vous me confondiez avec quelqu'un d'autre.

Il n'en rajouta pas plus. Il avait peur qu'en se présentant miss monde pense qu'il était en train de la draguer. Il aurait encore une fois bien tourné les talons sur un "salut"...Mais il sentait que tout cela ne faisait que commencer.

L’homme qui se tenait en face d’elle lui disait décidément quelque chose ! Pourtant, plus elle le regardait, moins elle avait l’impression de l’avoir déjà croisé…
Ces cheveux sombres et indisciplinés, ce visage sans encoches, ce nez pointu, ces yeux d’émeraudes … Aller Nel fait un effet !
D’une large carrure, il semblait avoir presque 30 ans. La trentaine, anglais, et un air de déjà vue, Nel faillit faiblir lorsqu’elle réalisa qu’il pouvait très bien être la version adulte d’un de ses camarades d’école !!
Brutalement, elle aurait aimé revenir en arrière, et ne pas laisser sa parole devancer sa réflexion. Imperceptiblement, elle se mordit l’intérieurs des joues, en laissant défiler chaque nom et chaque visage de ses amis d’enfance, pour essayer d’y trouver une corrélation avec l’homme qui se tenait devant elle.

Enfin, il mit fin à son angoisse.

« Honnêtement je ne pense pas que nous nous soyons déjà rencontré avant aujourd'hui. Je viens tout droit d'Angleterre, mais si vous suiviez la boxe la bas il y a quelques temps alors il est possible que vous m'ayez vu sur le ring. J'étais l'ancien champion poids moyen. Mais il est bien plus probable que vous me confondiez avec quelqu'un d'autre. »

Un boxeur … ? Elle connaissait aucun boxeur, surtout de ce rang … Brusquement, elle se sentit presque cruche de lui avoir demandé si ils se connaissaient, vue que ce n’était apparemment pas le cas. Elle ne pouvait pas lui dire « Ha bha non en fait on ne se connaît pas, bye bye, » et repartir comme ça…
C’est alors qu’elle eut l’illumination du siècle.

-Vous êtes … Rocky ?

Demanda-t-elle avec hesitation, en reprenant le surnom que le boxeur avait endossé pendant sa carrière. Evidement elle n’était sure de rien et il fallait dire que la chance de croiser un ex champion de boxe dans un parc qui n’était même du pays dont il avait défendu les couleurs pendant ses matches, mais il y avait beaucoup de coïncidence. « Rocky », l’un des sportifs les plus aimé par son frère, Zack.
Voilà pourquoi elle avait l’impression de l’avoir déjà vue. Accroché au souvenir de son frère, elle regardait parfois la boxe pour se rapprocher de lui. Sur internet, on a de tout !

Durant un instant Allen eu l'impression qu'elle allait finir par abandonner et qu'ils ne se connaissaient effectivement pas. Enfin ce qui était sur c'est qu'Allen n'avait encore jamais vu cette fille, de près comme de loin ce look et cette mèche blanche ne lui disait franchement rien du tout. Aussi avait il toujours en tête qu'a cause de son physique passe partout elle l'ait pris pour un autre. Même après l'indice bien qu'elle fusse entrée dans une réflexion encore plus intense elle ne donnait aucun signe de l'illumination. Il en aurait souri voire rit, s'il n'avait pas été ce lamentable zéro des relations avec autrui. Puis alors qu'il ne l'attendait plus et qu'il était prêt a lui dire qu'elle venait de le confondre avec un autre, elle exhuma sans la moindre permission le plus vieux et douloureux fantôme de son passé.

"Vous êtes Rocky"...Il lui semblait que cela faisait des siècles qu'on ne l'avait plus appelé ainsi. Il en avait presque le réflexe de dire non, bien qu'effectivement on l'avait bien appelé ainsi a l'époque ou pas un homme ne pouvait le vaincre sur son territoire. Territoire qu'on lui accusa ensuite d'avoir usurpé avec des méthodes frauduleuses. Rocky...Un nom aujourd'hui souillé qu'il peinait a trainer encore plus qu'a l'époque ou sa simple modestie faisait barrage. Mais un nom qui restait le sien. Alors que rajouter de plus, il aurait pu mentir et déverser un tas de saloperies sur lui en racontant que ce "Rocky" n'était qu'un monstre ayant profité de ses pouvoir pour s'accaparer la gloire des boxeurs valeureux. Au lieu de ca il affaissa un instant les épaules comme quelqu'un chargé d'un poids énorme sur la conscience, et il répondit le plus simplement du monde.

Il fut un temps on m'appelait ainsi. Mais si vous connaissez ce nom, alors vous savez qu'il n'est plus d'actualité de plus j'en ai jamais vraiment voulu j'ai toujours préféré qu'on m'appelle Allen. Allen Whistler.

Et ouai, y'a des surnoms qu'on ne choisi pas surtout dans le domaine du sport. Les gens travaillant dans la presse sportive son accros a ce genre de connerie, c'était comme si pour eux il était inconcevable d'appeler un sportif par son prénom ou son nom de famille. Fallait absolument trouver un surnom en rapport avec les caractéristiques les plus incroyables du bonhomme, ici le fait qu'Allen n'est jamais perdu le moindre combat. A part peut être contre lui même, contre cette part de lui dont il ne cessait de remettre l'affrontement a plus tard. Donc elle le connaissait, mais elle ne semblait pas vraiment être une grande fan de boxe vu le ton hésitant qu'elle avait pris pour parler de lui. Pas que tout amateur de boxe devait impérativement avoir entendu parler de lui, Allen n'était pas narcissique a ce point, mais on avait assez parlé de lui pour que tout fan de boxe puisse le connaitre. Et pourtant il se hasarda a continuer la conversation la dessus.

Vous aimez la boxe ? Ou quelqu'un proche de vous ?

La jeune femme était envahie par le doute. Et si ce n'était pas Rocky … Elle s'en retrouverait bien idiote !
Son regard fixé sur l'homme, elle remarqua alors l'accablement que ce simple surnom avait ait naitre chez lui. Il apparaissait que ses épaules tombées, là où une minutes plutôt, elles se tenaient hautes et fières.

"Il fut un temps on m'appelait ainsi. Mais si vous connaissez ce nom, alors vous savez qu'il n'est plus d'actualité de plus j'en ai jamais vraiment voulu j'ai toujours préféré qu'on m'appelle Allen. Allen Whistler."

La révélation tomba sur Nelïya, comme la foudre sur un arbre. Elle se souvenait encore de son frère lui parlant de "Rocky", s'indignant qu'on l'ait ainsi chassé pour des "accusations stupides, de guignols jaloux et sans talents". Mais si ce boxeur se retrouvait à Paris, alors qu'on l'avait accusé d'être un hybride, et d'avoir usé de ses pouvoirs, alors… Cela ne faisait que confirmer cette rumeur ! Il était venu chercher asile au sein de la ville hybride… Imperceptiblement, Nelïya se mordit la lèvre. L'accablement que l'homme avait affiché tenait surement du mauvais souvenir de sa "chute", elle avait réveillé une ancienne blessure, sans y avoir prit garde. Elle aurait voulut s'excuser, mais préféra ne plus aborder le sujet, et faire attention à ces mots.

" Vous aimez la boxe ? Ou quelqu'un proche de vous ?"

Elle ne sut pas véritablement quoi répondre sur le moment, puis, avec douceur elle expliqua.
-Ce n'est pas mon sport préféré… Mais c'est la seule chose qui me rattache au souvenir de mon frère, alors je regarde des match de temps en temps… Même si j'y comprends pas grand-chose.

Avoua-t-elle. Elle était passé sur le point "mon fère est votre plus grand fan", et avait tourné sa phrase de façon à le faire passer pour mort. Cela éviterait les questions gênantes…

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