Hybrid Parisiorum - ou quand le mythe devient réalité...
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Forum RPG futuriste se déroulant dans la ville de Paris.
 
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 La revenante du sushi-shop ! (PV Mon increvable chaton \o/ )

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Derek Jackowski
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MessageSujet: La revenante du sushi-shop ! (PV Mon increvable chaton o/ )   La revenante du sushi-shop ! (PV Mon increvable chaton \o/ ) I_icon_minitimeLun 7 Juin 2010 - 17:57

[Forme humaine]

Il y a des soirs où poussé par sa soif de sang et son instinct de tueur, le sanguinaire prédateur arpente les sombres ruelles de Paris en quête de la proie qui assouvira ses pulsions meurtrières et apaisera sa faim. Mais il y a d’autres soirs, comme ce soir là, où le prédateur, harassé par une dure journée de travail, n’a pas la motivation de courir après le repas et préfère un peu de calme et de raffinement. Ce sont des soirs comme celui-là qui conduisent Jack’ à se poser dans un bon petit resto pour y savourer un délicieux dîner. Son choix c’était porté sur un petit restaurant japonais, à Montparnasse rue de la gaîté, dont le cadre calme et reposant n’avait d’égal que la succulence de ses sushis… Maki, sushi, sashimi… En fait peut lui importait vraiment la forme sous laquelle on le lui servait, il ne faisait pas la différence. Ce qui lui importait à lui, c’était la chair crue de ces délicieux poissons : Saumon, thon, mulet, maquereau, dorade… Ces restaurants étaient quelques-uns des rares endroits où l’on pouvait trouver du vrai poisson dans Paris. Ce type de viande ne courrait pas les rues de cette ville sans doute trop éloignée de la mer pour l’hybride marin qu’il était. Bien sûr l’on y trouvait quelques gras silures dans les eaux troubles de la Seine, mais leur chair aussi insipide qu’insalubre les rendait inconsommables. Il n’avait pas envi de risquer l’intoxication alimentaire et donc chassait puis mangeait ce qu’il trouvait de comestible : à savoir les habitants de la capitale. Il s’était habitué au goût du sang humain, ou même à celui des hybrides (dans lequel se mélangeaient plusieurs saveurs qui variaient selon l’animal auquel ils étaient liés), et il avait même finit par l’apprécier au point de ne plus pouvoir s’en passer. Cependant, le requin qu’il était ne pouvait oublier la finesse, ainsi que la texture ferme et délicate à la fois, qu’étaient celles de la chair crue du poisson, et qui en faisaient incontestablement son met préféré.
Il commanda donc un petit assortiment de sushis, ainsi qu’un sashimi de thon. Du moins pour le moment… Car si son appétit persistait il reviendrait sûrement à la charge. Le serveur prit sa commande puis lui posa la question fatidique :


« Désirez-vous boire quelque chose ? »

Il hésita un instant.

« De l’eau… »

De l’eau ? Pour le coup, il était parvenu à s’étonner lui-même ! Pas qu’il n’aimait pas l’eau (ce qui aurait été un comble pour un hybride aquatique), mais d’ordinaire il la préférait à l’extérieur qu’à l’intérieur. A croire que l’épisode de sa dernière cuite lui avait servit de leçon. (Oui, celle qui lui avait valu la charge de « serviteur de la justice » et condamné à travailler pour un flic fanatique dont il devrait désormais exécuter les ordres pour avoir la paix.)
L’hybride se cala confortablement dans son siège et sorti un petit carnet à dessin ainsi qu’un crayon, puis commença à griffonner quelques croquis des lieux et clients qui l’entouraient, en attendant d’être servit.
Ce soir s’annonçait un soir tranquille pour Derek Jackowski, paisible dessinateur, qui n’allait ni commettre de meurtre, ni se soûler, mais simplement se régaler d’un copieux repas, sans que personne dans ce restaurant ne sache qu’il était un irrécupérable buveur doublé d’un meurtrier incorrigible.
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Alessa Van Henn

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MessageSujet: Re: La revenante du sushi-shop ! (PV Mon increvable chaton \o/ )   La revenante du sushi-shop ! (PV Mon increvable chaton \o/ ) I_icon_minitimeVen 11 Juin 2010 - 17:07

Encore une journée chargée qui touchait à sa fin. Au dehors, la soleil s'éclipsait pour laisser place à un ciel noir chargé de plomb. Une nuit sans lune, une fois de plus...

# Maudits nuages... #

Arrêtée au feu rouge, Alessa se surprit à s'inquiéter du mauvais temps qui s'annonçait. Elle avait passée une journée épuisante, et désormais, elle aspirait au repos. Un repos plongé dans la sérénité... Et non pas noyé sous une déferlante de pluie. Pourtant, déjà, elle sentait les premières gouttes se glisser avec sournoiserie sur la visière de son casque. Désormais, si elle voulait éviter de se prendre une averse, il valait mieux qu'elle se dépêche de se mettre à l'abri.
Se trouvant mêlée aux automobilistes pressés de Montparnasse, elle décida que finalement, ce soir non plus elle ne rentrerait pas directement chez elle. Non, ce soir, ce serait petit plaisir goûtu: poisson cru.

Alessa guida alors sa moto jusqu'au restaurant à sushi qu'elle connaissait le mieux dans le coin, et stoppa le moteur juste devant le bâtiment. Ôtant son casque en premier lieu, elle avisa l'intérieur du petit restaurant, puis, constatant avec plaisir qu'il n'était pas chargé de monde, elle descendit de l'engin motorisé qu'elle laissa devant l'échoppe.
Casque sous le bras, elle passa une première fois sa main dans ses longs cheveux pour leur redonner un peu de forme, puis poussa la porte du restaurant.
Complètement vêtue de noir, sa veste en cuir et ses bottines reluisaient de l'eau de pluie qui s'était abattue sur elle quelques instants plus tôt. Agacée d'être ainsi mouillée, elle se contenta d'un frêle soupir avant de n'être accueillie par une des serveuses.


" Une personne, je vous prie. "

Le ton d'Alessa n'était pas froid, mais pourtant ressenti comme tel. Il fallait dire qu'elle avait passé une journée exécrable, et si elle ne voulait pas faire payer l'aimable équipe du restaurant pour cela, elle s'en trouvait malgré tout involontairement contrainte.
Tandis qu'elle attendait que la jeune asiatique lui débarrasse une table, la féline demoiselle avisa les environs. Quelques couples, dont un avec enfant, des groupes d'amis, des collègues... La clientèle était tout ce qu'il y avait de plus basique pour un soir de semaine. Peu de jeunes personnes, adolescents ou étudiants, aucun enfant ou presque.

Et puis d'un coup, elle l'aperçut.

Homme mûr, la quarantaine, solitaire, les traits marqués par ce qui devait être soit du surmenage, soit un gouffre sentimental, soit la maladie.
Des yeux d'un gris-bleuté rappelant presque douloureusement la peau du sanguinaire requin blanc, et des cicatrices de part et d'autres de sa gorge, évoquant inexorablement ses branchies.
Alessa sentit son coeur s'emballer à la vue de ces cicatrices. Pourtant, il n'y avait pas là de quoi en faire un drame. De nos jours, n'importe qui pouvait se faire ce genre de choses, en s'en prenant de trop près à un chasseur fou par exemple, ou un hybride hérétique marqué par la colère et la haine.
Mais elle... Elle ne pouvait s'empêcher de penser à cette racaille de requin qui lui avait arraché une vie.

# Détourne les yeux... Tu dégusteras mieux ton repas de la sorte. #

Aurait-elle pu seulement se douter de l'identité de cet homme qui l'avait mise mal à l'aise d'un simple regard ?


" Par ici, mademoiselle. "

Alessa avisa la jeune serveuse qui l'invitait à la suivre, et s'exécuta.
Déambulant entre les tables, elles se rapprochaient toujours un peu plus de cet étrange personnage solitaire.
La jeune femme installa Alessa à quelques tables de lui, et avant même qu'elle n'ait pu s'assoir, elle fut saisie par ses effluves qu'elle avait appris à craindre.
Marquant un silence dans sa propre tête, la jeune féline finit par poser une nouvelle fois son regard sur lui.
L'espace d'un instant, elle concentra son attention sur le foulard qui entourait sa propre gorge. Les marques étaient encore présentes. Oh, elles disparaîtraient totalement d'ici quelques jours, c'était certain... Mais pour l'instant, elles lui faisaient l'effet d'un fer chaud posé à même sa gorge frêle...
Ça ne pouvait être que lui... Les concordances étaient trop évidentes pour que ça ne soit que pur hasard ! Et... Son instinct... Ne la trompait que rarement.
Elle savait que lui devait déjà se poser des questions quand à son identité. Si c'était bien l'homme qu'elle cherchait, alors ses sens se seraient saisis de ses effluves graciles et félines dès son entrée dans le restaurant, ou peut-être un peu après à cause de la pluie... Et puis... Contrairement à elle, lui connaissait son visage.
Mais tous ces signes... Alessa se foutait désormais de se ridiculiser davantage. Si elle se trompait, peu importe, ce serait tant mieux pour lui. Mais si elle avait raison....

Casque sous le bras, elle interpella la jeune asiatique qui l'avait installée et lui murmura quelques mots à l'oreille, prenant par la même une mine gênée et rougissante. Arborant alors un large sourire, la jeune asiatique dont les joues rougissaient presque aussi, finit par s'incliner à la manière nippone et s'en retourna à son service.
Et dès qu'elle lui eut tourné le dos, Alessa se dirigea vers la table de cet homme solitaire qu'elle voulait apprendre à... Connaître.
Déposant son casque sur une table vide à côté d'eux, elle vint alors s'assoir en face de lui, l'air posé, et peut-être même charmeur.
Un instant, elle observa la cicatrice toute fraîche qui trônait sous l'oeil droit du monstre qui lui faisait face, et, sur un ton empli de défi, lâcha :


" Bonsoir, Jack. "

Son regard couleur de nuit était plongé dans celui du prédateur qui était assis face à elle.
Elle voulait pouvoir lire chacune de ses émotions. Chacun de ses tics.
Chacune de ses pensées.
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Derek Jackowski
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MessageSujet: Re: La revenante du sushi-shop ! (PV Mon increvable chaton \o/ )   La revenante du sushi-shop ! (PV Mon increvable chaton \o/ ) I_icon_minitimeJeu 17 Juin 2010 - 23:30

Alors qu’il s’attaquait avec délectation à son sashimi, Jack’ faillit s’étouffer avec le morceau de saumon qu’il avait porté à sa bouche.
Il n’avait pas percuté sur le coup. Quelqu'un avait fait son entrée dans le restaurant, rien de plus. Ce n’est que lorsque l’individu, ruisselant de gouttelettes de pluie, s’était adressée à la serveuse d’une voix claire et hautaine, que son sang n’avait fait qu’un tour. Ce timbre à la fois sensuelle et féminin, mais aux inflexions impérieuses, un brin arrogantes, il le connaissait.
Les yeux peuvent tromper, quand bien même leur propriétaire serait doté d’une vue excellente : Il peut arriver que la mémoire, défaillante ou abusée par une simple ressemblance, confonde un visage nouveau avec celui d’une personne que l’on a déjà rencontré par le passé. Cependant il est bien plus rare que l’odorat nous induise en erreur, car il y a des parfums que l’on oubli pas. Et celui de cette nouvelle venue ne s’oubliait pas, car elle-même n’était pas de celles que l’on oubliait si facilement.

Elle portait un foulard autours du cou.

#Pour camoufler les marques de notre rencontre# , pensât-il.
Son casque de moto sous le bras, elle avançait de sa démarche gracile et s’installa à une table non loin de la sienne. Si c’était bien elle ; elle ne l’avait jamais vu sous sa forme humaine, et il était alors fort possible qu’elle ne le reconnaisse pas.
Néanmoins elle l’observait, discrètement, tout comme lui la scrutait d’un air incrédule.
La serveuse se pencha vers la féline demoiselle qui lui chuchota quelque chose à l’oreille. La nipponne sembla gênée, puis elles gloussèrent légèrement toutes deux. Trop appliquer à dévisager cette déroutante apparition, Jack’ n’écouta même pas ce qu’elles se disaient à messe basse.

Son cœur s’était pourtant bien arrêté, sa respiration avait cessé, et son visage tourné au bleu. Il ne pouvait se tromper sur ces choses là.
Malgré cela, le doute ne lui était désormais plus permis. C’était bien elle. Il ignorait comment cela était possible, mais il devait se rendre à l’évidence : La morte était revenue à la vie. La morte était là, devant lui, tirant une chaise pour s’asseoir à sa table. Quel culot ! Et voilà que maintenant, la morte s’adressait à lui.


" Bonsoir, Jack. "

Elle l’avait appelé Jack… Bien sûr, Jack pouvait être considéré comme un surnom, une sorte de diminutif de Jackowski ; Mais il ne fallait pas se leurrer : Si elle l’avait appelé par son véritable prénom, c’est qu’elle savait qu’elle avait affaire à Jack Walker, son meurtrier, et qu’elle ignorait totalement qu’il se faisait appeler Derek Jackowski. Bon sang ! mais qu’est-ce qu’il lui avait pris de lui donner son nom ?! Ok, elle allait de toute façon mourir… Encore mieux, même ; elle était morte ! Seulement les morts ne sont pas sensés se relever pour venir vous importuner alors que vous êtes tranquillement installé au restaurant devant un bon repas.
Si toutes les personnes qu’il avait tuées se mettaient à revenir à la vie, il aurait de sérieux problèmes… Et il sentait bien qu’à elle seule, cette satanée chatte allait lui donner du fil à retordre.

Qu’était-il sensé lui répondre au juste ?
Une myriade de sottises déferla dans son esprit encore trop confondu :

#Vous devez vous tromper, mademoiselle… Je me nomme Derek et je ne vous ai jamais vue… On se connaît ? Vous faites erreur sur la personne ma p’tite ! Si vous vouliez faire connaissance fallait m’le dire tout de suite… L’est pas très fine votre technique d’approche. J’ai bien peur que vous me preniez pour un autre. A qui ai-je l’honneur ? Nan… Raté. Quoi ? Z’êtes-qui vous ? Fichez-moi la paix. Excuse me? Oh sorry… I don't speak French! I can’t understand you*…#
[*Tiens, ça s'rait pas la technique de Nelïya ça? Rolling Eyes Spéciale dédicace à toi, Nel, si tu lis ce post. XD]

Aucune d’entre-elles ne sorti heureusement de sa bouche. C’était inutile. Les yeux de la féline demoiselle ne cessaient de le dévisager, et se posaient avec ce qu’il aurait juré être de la satisfaction sur la cicatrice au-dessous de son œil. Elle savait parfaitement qui il était, et rien ne servait d’essayer de la prendre pour une idiote. Il plongea son regard gris dans les profondeurs bleu-nuit des prunelles de cette séduisante revenante, et parla d’une voix grave, posée, voir même, étonnement douce.

« Bonsoir, Mademoiselle… Mmh… Attendez… J’ai comme qui dirait un trou… Aidez-moi… Votre nom fini par « a »… Sofia, Léona ou Alessa … ? J’ai une très mauvaise mémoire… »

Cet air charmeur, cette voix sensuelle, cette mine trop sûre d’elle-même… Elle n’avait certainement pas fini de jouer avec lui. Il poussa un long soupir de lassitude et se cala plus profondément dans son siège. D’un geste de la main, il indiqua vaguement l’assortiment de sushis auxquels il n’avait pas encore touché, et lui fit signe qu’elle pouvait se servir si elle le désirait.

#Et dire que je trouvai ça presque dommage que de l’avoir tuer…#

Non, il ne le lui demanderait pas ; quand bien même il en crevait d’envi, de connaître la réponse. Il ne lui ferait pas ce plaisir là. Le plaisir de lui demander : Comment ? Comment Elle avait fait pour échapper aux griffes de la Mort, et par la même occasion, à ses griffes à lui.
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Alessa Van Henn

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MessageSujet: Re: La revenante du sushi-shop ! (PV Mon increvable chaton \o/ )   La revenante du sushi-shop ! (PV Mon increvable chaton \o/ ) I_icon_minitimeMer 23 Juin 2010 - 14:23

Il était si appréciable de se délecter de cet air à la fois surpris et béat qu'elle inspirait à cet assassin.
Non sans peine, elle imaginait les myriades de questions qui devaient se défiler dans sa tête. Bien entendu, il devait se demander pourquoi elle était ici, alors qu'il l'avait vue morte, tuée de ses propres mains, mais aussi, et surtout, comment il était censé réagir à une apparition aussi soudainement saugrenue ?
Alessa ne pu retenir le fin sourire qui naissait sur la commissures de ses lèvres. En cet instant, elle réalisa alors que plus que de la haine, elle ressentait un désir: celui du vorace animal, jouant avec sa proie des heures durant avant d'enfin en finir avec elle.

# Et le petit chat se fera un plaisir de jouer avec le vilain poisson... Tu paieras. Quoi qu'il arrive. #

Elle entendit alors une autre voix se mêler à celle de sa tête, et, remontant son regard perçant sur le sien, elle fixa son meurtrier tandis qu'il s'adressait à elle, d'un ton calme et posé, comme si, finalement, il avait compris ce qu'il se passait et ne voulait faire montre de son étonnement... Si étonnement il y avait.


« Bonsoir, Mademoiselle… Mmh… Attendez… J’ai comme qui dirait un trou… Aidez-moi… Votre nom fini par « a »… Sofia, Léona ou Alessa … ? J’ai une très mauvaise mémoire… »

Puis, comme résigné à accepté la réalité, il se laissa aller au fond de son fauteuil, abandonnant aux petits soins de la jeune femme ses chers sushis.
La remarque qu'il avait faite, cependant, titillait la jeune femme plus que les sushis ne lui inspiraient envie.
Elle voulut afficher un sourire à la fois vil et mesquin, mais par habitude le réprima, gardant ce petit bout de vilenie pour elle. Cet homme... Cette chose... Venait d'éveiller en elle certains aspects de sa personnalité, que, peut-être, il aurait mieux valu garder pour elle.

Impassible, elle tira à elle l'assortiment de sushis au parfum enivrant, et emprunta au Jack ses baguettes, sans même se soucier qu'il les ait déjà utilisées au préalable. Se saisissant d'une des part restante de sashimis, elle avisa le personnage, lui adressa un regard qui en disait beaucoup sur ses intentions malsaines, et porta le morceau de poisson cru à ses lèvres, sans s'embarrasser de sauce ni d'agréments.
Puis, fermant les yeux un instant le temps de se délecter du goût frais et savoureux du morceau de saumon, elle supprima le sourire qui ornait ses lèvres, avant de déposer les baguettes sur la table.
Fixant Walker, elle glissa alors une main à l'intérieur de sa veste en cuir.


" Et si ça n'était aucun de ceux-là... "

Puis, dans un silence de plomb, son regard soutenant toujours avec une froide insistance celui grisé de son meurtrier, elle tira de son veston sa plaque d'inspecteur de police, celle-là-même qu'elle avait 'empruntée' puis 'modifiée' et qui lui permettait désormais d'avoir accès aux fichiers de la police.
La plaçant devant le Jack, à l'endroit même où quelques instants plus tôt se tenaient les sushis, elle la laissa là, afin qu'il puisse, par lui-même, juger de son authenticité.
Il n'y avait rien à dire. Même les agents tombaient dans le panneau. La reproduction était pour ainsi dire parfaite.
Et désormais, à ses yeux... Elle pouvait passer pour l'autorité, celle-là même qui était en mesure de faire choir l'exaltant personnage qu'était ce cher Jack.
Et, sur un ton à la fois dur et provocant, elle ajouta :


" Et si j'étais Sara... Cette Sara Lewis. "

De longues secondes durant, elle fixa l'homme-requin. La jubilation et la vengeance se lisaient dans son regard. Elle était loin... Très loin d'en avoir terminé avec lui.
Pourtant, si la première fois elle l'avait sous-estimé, cette fois-ci, elle était préparée. Préparée à n'importe quoi. Elle connaissait ses dons, et son identité...
Dégustant un nouveau sushi et se rafraîchissant de l'eau qui avait été portée à la table pour lui, elle finit par glisser une nouvelle fois sa main dans son veston, en sortant cette fois-ci son portefeuille, celui-là même où le Jack avait trouvé ses divers papiers la dernière fois.
Puis, elle tira ce qui semblait de premier abord être une demi-page blanche. La fixant, elle s'adressa alors au Jack, d'un air presque absent, et pourtant, toujours aussi armé de provocation.


" Mes supérieurs ont été informés de la situation. Je suis constamment surveillée, de près, comme de loin. Il me suffirait d'un seul appel pour qu'ils viennent de coffrer.
Et crois-moi, ils mettront tout en œuvre pour t'avoir... Pas seulement parce que tu en as eu après moi, oh ça non... Surtout parce que j'ai fait le rapprochement entre ce que j'ai pu voir de tes manières, et toute une série d'autres meurtres sanglants dont je suis sûre que tu es l'auteur. Et je pense que tu ne me contrediras pas là-dessus... "

Elle jouait la carte du bluff. Comme trop souvent. Elle était passée maître en la matière. Ça n'était pas seulement son habileté naturelle à mentir et jouer la comédie, c'était surtout l'expérience... Et le désir de sentir l'homme en face d'elle sur le point de lâcher la bête qui vivait en lui.
Après ce qu'il lui avait fait subir, elle voulait le voir hésitant, fébrile, inquiet... Le serait-il vraiment ? Peut-être pas... Elle avait commencé à cerner sa personnalité, et même si beaucoup de choses lui échappait encore, ce dont elle était certaine, c'est qu'il lui serait plus difficile de jouer avec lui qu'avec d'autres.
Lâchant alors des yeux le papier qu'elle avait entre les mains, elle fixa son Jack, et tourna la page, pour lui montrer ce que, depuis toute à l'heure, elle fixait : cette photo de famille, celle où, lui, son père, sa mère, son frère et sa soeur, posaient, quand tous, alors, étaient encore en vie.


" Petite tête blonde, si charmante... Qui aurait pu croire que tu deviendrais ce que tu es devenu... "

Posant la photo sur la table, elle avisa le Jack, le visage impassible.

" Onze en en 2007. Au cours de l'été, mère, frère et soeur sont assassinés, comme des monstres, tandis que le cher petit Jack disparaît soudainement de la surface du monde... Est-il mort, ou simplement porté disparu ? A en croire ce que je vois aujourd'hui, je pense que le petit Jack a trouvé âme charitable pour l'aider. Mais pourquoi fuir ? Qui donc a décimé la majeure partie de ta famille ? Et... Pourquoi l'assassin aurait attendu treize ans pour finir le travail et enfin éteindre la lignée Walker ? "

Récupérant sa plaque et la photo qu'elle rangea immédiatement, elle replaça une mèche sur l'arrière de sa tête, et fixa Jack avec insistance.

" Mon instinct me laisse à penser que l'assassin de ta famille en faisait lui-même partie... Alors, dis-moi, cher Jack... Est-ce le monstre qui sommeillaient en toi qui a fait cela ?
Ou l'homme qui voyait en vous des monstres... Ton père. "

Elle avait aisément deviné en lisant les fichiers qu'il devait désormais se faire connaître sous un autre nom. Mais elle se complaisait à l'appeler ainsi à... lui rappeler le passé.
Puis, après un petit soupir amusé, elle ajouta :


" J'aime les histoires, Jack. Alors raconte-moi la tienne... Et peut-être que j'oublierai, pour ce soir, de faire appel à mes collègues... "
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Derek Jackowski
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MessageSujet: Re: La revenante du sushi-shop ! (PV Mon increvable chaton \o/ )   La revenante du sushi-shop ! (PV Mon increvable chaton \o/ ) I_icon_minitimeVen 16 Juil 2010 - 2:08

Considérant chacun de ses gestes, il observait cette tigresse poursuivre son manège.
#Calculatrice jusqu’au bout des griffes, songea-t-il. A quoi bon chercher ce qu’elle a derrière la tête ? Je ne vais pas tarder à le savoir…#
Cela, en effet, ne tarda guère.

" Et si ça n'était aucun de ceux-là... "

Reprenant les baguettes qui étaient passées entre les mains de cette perfide et dangereusement séduisante féline, il piocha à son tour un morceau de saumon cru qu’il dégusta avant de répondre d’un ton aussi amusé qu’il pouvait se le permettre :

« Bien possible… Mais au fond, qu’importe ? D’ordinaire je me souci bien peu du nom de mes victimes. Alors que vous vous fassiez appeler Sophia, Alexandra, Bérangère ou Simone, je ne vois pas ce que cela… »

Il resta un instant muet devant la plaque de police que la jeune femme avait posé devant lui à la place de son repas.

" Et si j'étais Sara... Cette Sara Lewis. "

Soudain un large sourire apparut sur ses lèvres minces, semblable à celui que la chatte avait déjà put apercevoir sur sa mâchoire de requin, et il parti dans un rire frondeur.

« Et si vous ne l’étiez pas ? »

Sans répondre, et abordant un sourire qui n’annonçait rien qui vaille, elle sorti de son sac un rectangle de papier cartonné.

" Mes supérieurs ont été informés de la situation. Je suis constamment surveillée, de près, comme de loin. Il me suffirait d'un seul appel pour qu'ils viennent de coffrer.
Et crois-moi, ils mettront tout en œuvre pour t'avoir... Pas seulement parce que tu en as eu après moi, oh ça non... Surtout parce que j'ai fait le rapprochement entre ce que j'ai pu voir de tes manières, et toute une série d'autres meurtres sanglants dont je suis sûre que tu es l'auteur. Et je pense que tu ne me contrediras pas là-dessus... "

Refusant de faire disparaître totalement le sourire de son visage, le tueur écoutait néanmoins avec attention le discours de cette impénétrable locutrice. Elle pouvait tout aussi bien mentir que dire la plus pure vérité. Il n’était pas difficile de deviner qu’un être aussi sanguinaire que lui n’en était pas à sa première victime. Après tout, Paris était grande et depuis quelques temps le nombre de meurtres crapuleux ne cessait de croître. Chasseurs, anti-chasseurs, malfrats ou délinquants… Il n’était certainement pas l’unique responsable de tous ces massacres. Cependant, rien sur le gracieux visage de l’anonyme demoiselle n’indiquait qu’il s’agissait d’une mystification. Son regard oscillait tour à tour entre lui et le carton blanc qu’elle tenait entre ses doigts telle une joueuse de poker cartes en main. D’un geste preste, elle posa le carton sur la table comme on abat l’atout qui nous fera remporter la manche.

" Petite tête blonde, si charmante... Qui aurait pu croire que tu deviendrais ce que tu es devenu... "

Jack devint blême.
Voir cette photographie ça le lui avait fichu un sacré coup. Un sacré coup, mais pas autant que celui qu'il allait recevoir face à ce qui allait suivre.
Un cauchemar… C’est ça… Un cauchemar, il faisait un horrible cauchemar et allait forcement finir par se réveiller. Pourtant il ne s’éveilla pas. Le cauchemar, à défaut de prendre fin, se poursuivit, et ô comble de l’horreur, s’avéra être on ne peut plus réel.


" J'aime les histoires, Jack. Alors raconte-moi la tienne... Et peut-être que j'oublierai, pour ce soir, de faire appel à mes collègues... "

Une colère noire s’empara de tout son être torturé, pour peu il se serait jeté sur elle et lui aurait arraché la tête. Non pas parce qu’elle l’avait démasqué et venait de lui cracher à la figure avec exactitudes des détails de sa biographie qui s’avéraient plus que compromettants ; mais parce qu’elle venait de lui rappelait avec autant de nonchalance, ce qu’il s’efforçait douloureusement de noyer dans l’oubli depuis des années. Une douleur sourde, intangible, dont aucune blessure physique n’était la cause, mais néanmoins bien présente, l’envahi.
Comment avait-elle su ? D’où tenait-elle des informations jusqu’alors inconnues des services de polices eux-mêmes ? Une chose demeurait incontestable : Elle était dangereuse.
Il prit sur lui pour laisser sa rage de coté, et après une grande inspiration, réussit enfin à articuler :


« Pourquoi… Pourquoi ? Qu’est-ce’ tu veux au juste ? »

Ce qu’elle voulait ? Il en avait déjà une petite idée… Elle voulait se venger. Elle voulait lui faire mal. Elle voulait qu’il souffre d’avantage qu’elle n’avait souffert par sa faute. Et comme la souffrance physique ne pouvait l’atteindre que très difficilement, si elle engageait un autre duel au corps à corps, elle avait décidé de s’en prendre à son mental, à ses "sentiments". Elle savait déjà tout de son histoire ; elle le lui avait même avoué ; mais ce qu’elle voulait, ce qui la ferait jubiler, c’était de l’entendre de sa propre bouche à lui. Tout cela pour le forcer à se souvenir de chaque détail sordide, afin qu’il revive pleinement la douleur qu’il avait éprouvé lorsque son paternel avait massacré sous ses yeux les êtres qui lui était si chers, et s’en était pris à lui. Elle voulait qu’il se souvienne de La Peur qu’il avait ressentie quand il s’était enfui, le meurtrier a ses trousses, de comment il s’était caché, de comment il avait cru mourir des dizaines de fois encore et encore… et comment il en avait souffert après encore et encore… et comment cela continuerait de le poursuivre encore et…

« Vous désirez quelque chose Monsieur ? » demanda une voix avec un fort accent nippon qui semblait volontairement accentué comme pour ajouter au folklore du magasin.

« Une bouteille de saké s’il vous plaît… » Commanda-t-il à la serveuse qui, malgré son air inquiet s’empressa de répondre à sa demande.

La serveuse revint pour poser le flacon d’alcool de riz ainsi que deux petites coupes sur la table et s’éclipsa aussitôt. Durant ce laps de temps, pas un n’avait prononcé un mot.
Jack se saisit de la bouteille, et sitôt ouverte un âcre parfum de mauvais alcool s’en dégagea. Ce n’était pas ce que les japonais nommaient à proprement parler saké, mais un vulgaire spiritueux écœurant comme le servent la plupart des restaurants asiatiques d’Europe. Cependant, le buveur s’en contrefichait. Pour l’heure, il aurait bu la plus infâme des piquettes si on le lui avait servi, peu lui importait, il en avait vraiment besoin. Il versa donc l’insipide liqueur dans les deux récipients, plus par habitude que par politesse, tout en se doutant que sa compagne n’y toucherait pas.
Toujours en silence, tâchant de remettre un peu d’ordre dans son esprit troublé, il enchaîna quelque verres sans broncher.
Gravée dans ses pensées, il avait encore l’image nette de la photo comme imprimée sur la rétine. Enfin le silence fût brisé :


« Elle était belle, Mmh ? L’était mannequin… Ma sœur aussi était belle. Si elle avait eu le temps de mûrir un peu, elle aurait sans doute été le portrait crachée de sa mère. Qu’est-ce qu’on peut avoir l’air crétin là-dessus, on dirait une réclame publicitaire mettant en scène la famille parfaite du "Bon petit industriel australien riche et célèbre". »

Alors comme ça, elle voulait savoir. Et après tout, pourquoi pas ?

« Que veux-tu que je te dises ? Tu veux peut-être savoir comment il les a tués ? Comment ma mère a eut le crane fracassé contre la table basse du salon et la forme étoilée qu’avait fait la tâche de sang et de cervelle sur la moquette beige? Ou bien comment il a égorgé ma sœur, et saigné mon petit frère comme un porc ? C’est drôle, hein ? Le mieux c’est que j’avais essayé de fuir avec lui, ma sœur courrait le moins vite alors il l’a chopé la première. Faillait l’entendre crier ! « Papa ! Papa ! Oh Papa ! Pitié ! ». Autant dire que j’n'ai pas put vraiment voir en détail, j’étais bien trop occupé à courir.
-Marquant une courte pause, le temps de se resservir-
Il en a foutu plein le salon. Pourtant il avait un flingue ! Il aurait put faire ça proprement, mais non : Un vrai boucher.
-Autre pause, pour boire, et reprend après avoir vidé la moitié de sa coupelle-
Tiens ! Moi aussi il m’a choppé un moment, et là je me suis transformé. La cuirasse que me conférait mon pouvoir n’était pas encore aussi résistante qu’elle l’est aujourd’hui alors je l’ai senti cette lame froide comme la mort pénétrer entre deux côtes et me passer au travers les chairs. Je ne sais pas ce qui a été le plus blessant : Cette lame qui me lacérait la gorge aux endroits où mes branchies faisaient déjà de petites fentes qu’il s’efforçait d’élargir comme un forcené, ou le regard haineux et écœuré de mon propre père, me découvrant sous ma forme véritable.
Oh ce regard, je l’ai retrouvé par là suite dans presque chacune de mes victimes, et avec, je dois l’avouer, un certain plaisir. Mais … Je crois que c’est ce regard là, le premier, qui m’a fait comprendre ce que j’étais aux yeux de tous. Je veux dire… un monstre. »


Il vida d’un geste le petit bol à saké et le reposa sur la table avant de le remplir de nouveau.


« C’est étrange… parce que, ce regard… il avait exactement le même le jour où je l’ai tué. Tu veux peut-être savoir Comment je l’ai tué ? Malheureusement cela serait trop fastidieux à décrire, mais si tu es sage, j’aurai peut-être de belles images à te montrer. »

La chaleur artificielle et la jovialité factice que devait lui apporter l’alcool en guise de réconfort n’avaient que trop tardé à se faire sentir. Se souvenir, ça ne l’avait pas amusé le moins du monde.

« Alors, t’aimes ça, hein ? Le sang… ça t’excite ! Ça te fait jouir… Et bien moi aussi. D’ailleurs… c’est uniquement pour ça que je viens de te raconter ma jolie petite histoire, et non par peur de Sara-la-femme-flic.»

Il ne lui avait rien appris de plus, et c’est tout ce qui comptait.
Toute la colère qu’il avait éprouvée à son égard et contenue s’était muée en haine, et la haine allait maintenant éclater sous forme de dédain. Comment causer du tord à une orgueilleuse ? En lui montrant tout simplement qu’elle n’est pas infaillible, et en démontant point pas point sa jolie stratégie sans oublier, si possible, de se payer sa tête. Et c’est exactement ce qu’il allait faire : Il allait rire.


« Allons, ne me prenez pas pour un bleu, mademoiselle la chatte ! J’ai vu de mes propres yeux, toutes ces cartes à votre nom, alors permettez-moi de douter de l’authenticité de celle-ci. »

Ricanant, tout en s’appliquant à être exaspérant au possible, il poursuivit avec l’accent de la moquerie.

« Tes collègues… Ne m’fais pas rire ! Si tu étais réellement flic, tu ne jouerais pas à ça avec moi. Même si je suis incapable de différencier une vraie plaque d’inspecteur d’une fausse… je suis par contre tout à fait en mesure de reconnaitre un vrai inspecteur d’une gamine perverse. Bien sûr, je ne peux pas en être certain… Mais j’ai vu de mes propres yeux un autre meurtre, et commis par toi ! Je ne doute pas qu’il y ait des cinglés chez les condés, mais toi, toi…
Je n’en croirai pas un mot !
– Il vida un nouveau verre et se remit à rire -
Tes supérieurs déjà informés… et quoi encore ? S’ils étaient « informés de la situation » et qu’ils savaient réellement qui je suis, ils ne me laisseraient pas librement vaquer à mes occupations. Nan, si tu étais réellement flic, je serai déjà coffré… alors… toi… toi flic… ça m’étonnerais bien...»

Elle utilisait le mystère, le mensonge et l’intimidation, soit, il userait du franc parlé, de la raillerie et de la provocation.

« J’espère que tu t’amuses comme une petite folle ! Parce que tu ne me dénonceras pas… Je le sais. Et je vais te dire pourquoi. Parce que c’est inutile… Tu veux te venger. Affirmer ta supériorité. Alors me voir enfermé tranquillement dans une cellule jusqu'à ce que je meurs de ma belle mort, ça ne t'apporteras rien. A part, peut-être, des ennuis… Car…Si tu me dénonces, soyons clair, je balance tout, y compris tes prouesses de la nuit de notre petite rencontre. Bien sûr, c’est ma parole contre la tienne, mais ça sèmera un doute certain. Ta jolie plaque peut tromper sur une courte durée. Par contre, Si l’on se lance dans de grandes procédures judiciaires, on va peut-être commencer à se poser des questions sur cette inspecteur Sara Lewis dont le nom ne figure pas dans les registres de la police. »

S’apprêtant à se verser un énième verre, il s’abstient cependant, et jugea raisonnable de ne pas en abuser plus pour le moment. Il ne devait pas non plus se laisser trop emporter.
Soutenant le regard ténébreux de son interlocutrice, il posa un coude sur la table et se penchant vers elle de manière à ce que leurs visages ne soient plus qu’à quelques centimètres seulement l’un de l’autre, puis murmura :


« Soyons clair : Tu vas me faire payer pour ce que je t’ai fait subir, et moi…Je vais te faire regretter de ne pas être restée en enfer. C’est ce que tu veux, n’est-ce pas ?»
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Alessa Van Henn

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MessageSujet: Re: La revenante du sushi-shop ! (PV Mon increvable chaton \o/ )   La revenante du sushi-shop ! (PV Mon increvable chaton \o/ ) I_icon_minitimeVen 11 Fév 2011 - 12:55

Spoiler:

Comment décrire le sentiment d'excitation qui envahissait tout le petit être de la jeune féline...
Elle savait qu'elle jouait un jeu dangereux, et elle savait que son interlocuteur finirait lui aussi par la menacer en retour. Peut-être était-ce ce qu'elle voulait... ou peut-être pas.
Un fin sourire se dessinait sur les lèvres rosées de la jeune femme tandis qu'elle exposait à son meurtrier sa première carte: sa plaque d'inspecteur.
Elle avait coupé court aux jérémiades insensées du Jack qui resta un instant muet devant l'objet, avant de finalement se laisser aller à un rire frondeur.
Le sourire d'Alessa n'était pourtant pas prêt de disparaître, et ce, peu importe ce qu'il lui dirait.
Elle cherchait l'adrénaline. D'abord, cette excitation intense qui se saisit de vous, qui vous empêche de réprimer un quelconque sourire, et puis le point de non-retour, le début de la chute, insensée, inattendue, et pourtant inévitable. Elle n'attendait que ça... Qu'il lui prouve que lui aussi avait des cartes en mains, que lui aussi pouvait lui faire regretter de n'avoir pas définitivement traversé le Styx.


« Et si vous ne l’étiez pas ? »

Le jeu commençait réellement ici. Le plus drôle restait à venir.

" Et si je ne l'étais pas... "

Ce sourire désagréable et irritant était toujours présent lorsque, opinant vaguement, elle avait prononcé ces mots.
Oui. Et si elle ne l'était pas... Que ferait-il ?
Elle, se fichait bien qu'il sache qui elle n'était pas ; le plus important était qu'il ne découvre pas qui elle était réellement. Alessa s'était toujours confortée dans l'idée que personne ne pourrait retrouver sa trace après tout ce qu'elle avait fait pour faire disparaître sa première identité... Mais si elle avait été capable de faire ressurgir le Jack Walker de cet être infâme qui se tenait devant elle... Pourquoi ne pourrait-il pas en être de même pour elle ?

La pluie tombait à verse au dehors, et le clapotis des gouttes s'écrasant sur le sol cinglait dans les oreilles de la féline demoiselle comme si elle s'était retrouvée au milieu d'une nuée de sauterelles.
Imperturbable reine de cruauté, elle n'avait que faire de ces futilités. Tout ce qui l'importait désormais, c'était cet infâme et abject petit être qui se tenait face à elle, cet homme dégoutant qu'elle revoyait encore et encore, se tenant au-dessus d'elle sous son armure bestiale, et se défilant à son regard au fur et à mesure qu'il lui ôtait la vie. Ô, si seulement elle pouvait lui faire aussi mal que lui le lui avait fait...
Elle blablata, des paroles insensées, se fichant bien de ce qu'elle pouvait proférer, du moment que l'attention de son meurtrier était attirée par autre chose.
Elle tirait son atout de sa manche. Cette carte qui, elle l'espérait le rendrait fébrile, blême... Il fallait bien une raison pour que cet ignominie soit devenue ce qu'elle était. Il fallait un élément perturbateur dans cette tendre jeunesse. Ce que les choses avaient été difficiles à découvrir... Et pourtant, c'était là, glissant entre les mains graciles de la féline demoiselle, patientant jusqu'au dernier moment pour abattre cette nouvelle carte qui donnerait un nouveau sens au jeu.
" Petite tête blonde, si charmante... "
La photographie eut l'effet escompté. Lorsqu'elle la présenta aux yeux gris de son interlocuteur, un nouveau silence se créa. Mais beaucoup plus lourd et pesant, cette fois-ci. Beaucoup plus... Insupportable.
Elle observa le visage du Jack blêmir, cette délectable expression qui trônait sur son visage, celle de la blessure qui peinait encore à se refermer et qui, à nouveau, se retrouvait béante. Dieu, que c'était bon... Sentir la douleur s'étreindre à nouveau de ce coeur de pierre noyé sous le sang d'un nombre toujours croissant de victimes. Qu'il était bon de retrouver la part d'humanité qui sommeillait au fond de la bestialité incarnée. Qu'il était bon, de retrouver la faiblesse.


« Pourquoi… Pourquoi ? Qu’est-ce’ tu veux au juste ? »

Alessa aurait pu tressaillir sous ce nouveau coup de maître, sous cette nouvelle jouissance impromptue. Mais qui aurait-elle été, si elle n'avait pas su cacher cette délectation certaine derrière son masque d'impassibilité, si elle avait cessé de soutenir encore et encore ce regard gris et fatigué, si elle avait effacé ce sourire espiègle et sadique de son visage...
Elle ne répondit pas à la question du Jack, du moins, pas tout de suite. La réponse semblait tellement évidente, qu'elle se doutait qu'il la saisissait déjà dans son perfide esprit tordu.
Allez, petit Jack... Raconte-moi ta souffrance, exhibe-la... Laisse-moi planter une nouvelle lame argentée dans cette plaie béante, laisse-moi donc l'élargir un peu plus... N'est-ce pas toi qui l'a cherché, après tout ? N'est-ce pas toi qui est venu ôter une des vies de la féline et insidieuse personne que je suis...
Elle se sentait un tel pouvoir entre les mains, qu'elle n'attendait désormais plus que le moment où sa longue et pénible chute commencerait. Elle savait avec qui elle jouait. Elle savait, ou du moins se doutait, qu'il lui ferait ravaler sa fierté et sa complaisance aussi bien qu'elle lui avait rappelé sa misérable condition d'être humain rendu à la sauvagerie par un événement troublant de sa jeunesse.

Lorsqu'il demanda à se faire apporter une bouteille de saké, Alessa comprit qu'elle était en train de gagner. Sa jubilation aurait pu être à son extrême, si elle ne s'était pas dit 'Quoi, c'est tout ? Tu vas te laisser écraser, comme ça, sans même te battre ?'
Et puis, il ne lui fallut que quelques secondes pour comprendre. Eh oui, Alessa... Il va avoir besoin de force pour te compter cette horrible histoire, il va tout faire pour que tu y trouves malaise et dégoût, et quand il aura bien bu, son esprit sera plus clair pour jouer ce genre de jeu, plus vif... Il trouvera tes failles, parce que l'alcool c'est sa force. Et c'est là, seulement là, que tu pourras commencer à tressaillir d'effroi. Cette seule idée la confortait dans sa délectation. Un jeu n'en était pas un si la victoire était gagnée d'avance. Et cette sale petite chatte, sans être complètement masochiste, ne pouvait se résoudre à prendre le dessus sans qu'il n'y ait eu de réel affrontement.
Un silence de plomb régnait en maître sur la petite table des deux hybrides belligérants.
Lui attendait son saké, et elle attendait son récit. Observant le Jack, elle faisait glisser la photo entre ses doigts, habile. De son autre main, elle se saisissait une fois encore des baguettes de son meurtrier, et se servait de ses sashimis, encore à son aise. Elle ne chercherait pas la confrontation pendant ce laps de temps où le silence s'était imposé. Elle voulait qu'il ressente l'oppression d'un moment aussi calme, l'oppression avant la tempête. Qu'il goutte à cette boule nouée et pesante dans le creux de l'estomac, qu'il repasse en série ces souvenirs qu'elle lui avait demandé de compter, qu'il refasse naître cette souffrance insensée, insupportable, indéniable. Qu'il se perde dans l'oubli désespérant de son esprit torturé.
Et puis l'alcool insipide arriva. Il fut versé dans deux coupelles, comme s'il pensait que son interlocutrice irait se saisir de cette liqueur dégoutante. Et puis il commença à boire. Pas seulement une, mais plusieurs coupelles de cette chose écœurante qui n'avait rien à voir avec un véritable alcool de riz.
Et puis Alessa posa la photo sur la table, entre eux deux. Et comme si cela sonnait le début de la confrontation, il amorça son récit.


« Elle était belle, Mmh ? ... »

Et ça oui, elle l'était. Alessa voulut opiner, partager son opinion là-dessus. Mais ça n'était pas le moment... Pour l'heure, elle voulait lui faire cracher son semblant d'humanité hors de lui avec autant de douleur que possible.
Alors elle garda le silence, se délectant de ce terrible récit, se gardant bien d'imaginer les scènes troublantes de cette boucherie, résultat de la découverte de l'hybridité de cette petite famille tranquille. Alessa exécrait ces personnes qui voyait en l'hybride le démon. Elle avait tout un tas de raisons pour compatir avec cet infâme requin sanguinaire qui lui faisait face. Mais elle ne le ferait pas. Car au-delà de tout cela, il y avait encore et encore cette image trouble de lui se tenant au-dessus d'elle, et l'étouffant entre ses mains rêches et poissonneuses.
Elle le regardait ingurgiter une quantité impressionnante de ce spiritueux répugnant, conservant ce regard profond et perçant plongé dans le gris-bleu des yeux du Jack. Elle ne laisserait transparaître aucune autre émotion que son sadisme, que son envie de violence... Pourtant le récit de son compagnon n'augurait rien de bon. Il la saisissait aux tripes, lui retournait les sangs... Elle l'aurait fait taire si cela n'avait pas fait partie du jeu. Mais tu l'as cherché, Alessa... Il a aussi mal que toi. Tu marques des points...
Et puis ce fut fini. Il n'avait conté que la partie la plus horrible, se gardant bien de dévoiler à la perfide vipère qu'était son interlocutrice d'autres détails personnels et intimes qu'elle ne connaissait pas.
Astucieux... Bien joué, le Jack.


« C’est étrange… parce que, ce regard… il avait exactement le même le jour où je l’ai tué. Tu veux peut-être savoir Comment je l’ai tué ? Malheureusement cela serait trop fastidieux à décrire, mais si tu es sage, j’aurai peut-être de belles images à te montrer. »

Alessa mit un léger rire frondeur.

" Ce serait trop de plaisir pour toi que te remémorer ce jouissif instant de gloire... "

Elle se doutait Ô combien son soulagement avait pu être grand lorsque la vie de cet être abject s'était enfuie de son corps. Ou du moins, elle imaginait l'attente douloureuse mais pleine d'espoir quant à voir venir ce jour. Alessa elle aussi avait nourri le désir de vengeance. Elle avait ôté les vies de tous ceux qui lui avaient ôté de près ou de loin la sienne et celles de ses parents. Il n'en restait plus qu'une. Une seule... Et la boucle serait bouclée. Une seule vie à prendre, avant qu'elle ne soit enfin complètement rassasiée. Mais... et si ça ne lui suffisait pas ? Et si le Jack avait continué de tuer parce que justement voir le responsable de sa miséricorde mourir ne l'avait pas rassasié ?

« Alors, t’aimes ça, hein ? Le sang… ça t’excite ! Ça te fait jouir… Et bien moi aussi. D’ailleurs… c’est uniquement pour ça que je viens de te raconter ma jolie petite histoire, et non par peur de Sara-la-femme-flic.»

L'alcool s'était complètement saisi de l'esprit du Jack. Elle le voyait s'enorgueillir de ce qui, en réalité, n'avait fait que le blesser davantage. Alors c'était de là qu'il tirait sa force ? D'un spiritueux dégoutant qui lui faisait perdre la tête ?
Alessa ne sourit plus. Elle se montra froide, sèche.


" Me raconte pas de conneries, Jack. Tu n'as pas peur de Sara, ça va de soi, mais que tu te délectes d'un tel souvenir... Ce que j'en pense, c'est qu'il te tiraille tellement entre haine et douleur que t'es obligé de le noyer dans l'alcool pour pouvoir le supporter. Et si ça c'est pas de la faiblesse... ! Misérable petit homme, faible et oiseux... Ta carapace animale te suffit pas à te protéger de cette torture insolente. C'est dur d'oublier, hein ? "

C'était étrange de constater qu'elle ne supportait pas de voir cette faiblesse en un ennemi qu'elle avait d'abord jugé si fort et impénétrable. C'était presque une déception. Alors quoi, le poids des années ne lui avait même pas permis de ranger ça dans un coin de sa tête et de fermer à double tour ? Il n'avait fait, toutes ces années durant, que marcher en arrière, encore et encore, sans jamais vouloir essayer d'aller vraiment de l'avant ?
Tu me dégoûtes, pauvre Jack ! Penser que tu aurais pu être aussi faible...


« Allons, ne me prenez pas pour un bleu, mademoiselle la chatte ! J’ai vu de mes propres yeux, toutes ces cartes à votre nom, alors permettez-moi de douter de l’authenticité de celle-ci. »

Nous y voilà. Il avait enfin décidé de lui renvoyer la balle. Alessa se surprit à être satisfaite qu'il fasse ça maintenant, la tirant de cette désolante constatation de faiblesse. Alors, vas-y, Jack, prouve-moi que même en étant faible tu peux être puissant, insurmontable, combattif.

« Tes collègues… Ne m’fais pas rire ! Si tu étais réellement flic, tu ne jouerais pas à ça avec moi. Même si je suis incapable de différencier une vraie plaque d’inspecteur d’une fausse… je suis par contre tout à fait en mesure de reconnaitre un vrai inspecteur d’une gamine perverse. Bien sûr, je ne peux pas en être certain… Mais j’ai vu de mes propres yeux un autre meurtre, et commis par toi ! Je ne doute pas qu’il y ait des cinglés chez les condés, mais toi, toi…
Je n’en croirai pas un mot !
– Il vida un nouveau verre et se remit à rire -
Tes supérieurs déjà informés… et quoi encore ? S’ils étaient « informés de la situation » et qu’ils savaient réellement qui je suis, ils ne me laisseraient pas librement vaquer à mes occupations. Nan, si tu étais réellement flic, je serai déjà coffré… alors… toi… toi flic… ça m’étonnerais bien...»

Un sourire fin, espiègle, à la fois moqueur et satisfait, faisait irruption sur le visage de la jeune femme. Oui... C'est ça... Le voilà le Jack qu'elle voulait voir. Celui qui démolirait les pièges qu'elle avait posé avec une facilité déconcertante, qui déchirait un à un les fils de la toile qu'elle avait tissé autour de lui. Vas-y, Jack... Montre-moi ta véritable nature.

« J’espère que tu t’amuses comme une petite folle ! Parce que tu ne me dénonceras pas… Je le sais. Et je vais te dire pourquoi. Parce que c’est inutile… Tu veux te venger. Affirmer ta supériorité. Alors me voir enfermé tranquillement dans une cellule jusqu'à ce que je meurs de ma belle mort, ça ne t'apportera rien. A part, peut-être, des ennuis… Car…Si tu me dénonces, soyons clair, je balance tout, y compris tes prouesses de la nuit de notre petite rencontre. Bien sûr, c’est ma parole contre la tienne, mais ça sèmera un doute certain. Ta jolie plaque peut tromper sur une courte durée. Par contre, Si l’on se lance dans de grandes procédures judiciaires, on va peut-être commencer à se poser des questions sur cette inspecteur Sara Lewis dont le nom ne figure pas dans les registres de la police. »

La jouissance... Elle était là. A quelques pas... Elle la sentait l'attiser sans encore accepter de s'en saisir. Pourtant, elle était bel et bien là.
D'abord, elle continua de fixer le Jack avec cette insistance habituelle, soutenant son regard avec profondeur. Et puis, lentement, ce sourire déjà présent sur ses lèvres, ce sourire moqueur et satisfait, laissa entendre une nouvelle touche de perfidie, de sadisme, de ... satisfaction. Se retirant pour s'installer bien au fond de son siège, elle finit par se laisser aller à un rire. Frondeur, malin, amusé, espiègle, insidieux.
Une fierté étrange et déstabilisante se lisait désormais dans son regard. Cette tigresse se délectait des paroles cinglantes du Jack. Était-ce parce qu'elle n'en craignait rien ? Ou parce qu'il avait déjoué ses pièges un à un et lisait désormais en elle avec une facilité déconcertante.
Se fichant des personnes autour, elle joignit ses mains l'une à l'autre et applaudit le Jack, amère dans sa moquerie.


" Bien joué, Jack... J'ai bien cru que tu te montrerais faible jusqu'au bout. "

Elle tira la bouteille de sake à elle pour la dégager de l'emprise du Jack, puis se ravança vers la table, coudes déposés sur celle-ci, et le menton calé au creux de sa main.
De son regard océan elle continuait encore et encore à dévisager son interlocuteur, comme si, au final, il lui permettait réellement de lire en lui, comme si, depuis le début de cet entretient, elle n'avait fait que ça, pour mieux le faire choir par la suite.


" Tu n'as pas peur de moi, et je n'ai pas peur de toi. Tu crois vraiment que je t'aurais dévoilé les cartes de mon jeu aussi facilement, dès le début de la partie ? Le bluff, Jack... Le bluff. C'est ça, la meilleure carte.
Laisse-moi seulement te prévenir de ton échec fulgurant, si tu venais à te heurter à la police pour leur parler de moi. Sara Lewis existe bel et bien. Je ne te dirai ni comment ni où la dénicher... Et encore moins comment la faire tomber ; de toute façon, tu en serais bien incapable... - petit rire fielleux - Mais... Si tu veux me détruire moi, alors il faudra chercher ailleurs... Tu as bien dit avoir vu mes identités, n'est-ce pas ? J'espère que tu as une bonne mémoire, Jack... Elles sont la clé de ma déchéance. Laquelle est véritable, ça... C'est une toute autre question. "

Ne rien dire d'assez concret pour lui tracer le chemin à la vérité, mais en dire assez pour le lancer sur la piste.
Allez, Jack... Joue encore un peu avec moi...

Son visage s'approcha du sien, dans une tension presque palpable. Penché sur elle, le poids de son regard fit tressaillir la jeune femme. Il était si près d'elle, que ça l'excitait et l'effrayait à la fois. Ce souvenir encore frais de lui lui offrant la mort la déchirait, mais l'excitation de l'affrontement, du combat, ça l'exaltait au plus profond d'elle-même.
Leurs regards se soutenaient mutuellement, avec une telle force que c'en était à la fois déstabilisant et captivant.


« Soyons clair : Tu vas me faire payer pour ce que je t’ai fait subir, et moi…Je vais te faire regretter de ne pas être restée en enfer. C’est ce que tu veux, n’est-ce pas ?»

Des paroles susurrées derrière une rage telle que ces quelques propos firent frissonner d'effroi et d'envie la jeune femme. Comme c'était affriolant, comme elle voulait pouvoir soutenir ce regard encore et encore, et le voir s'emplir de haine, de bestialité, de sauvagerie.
Ô sensuelle enfant, si joueuse avec le feu... Elle glissa une main gracile sur le visage de son meurtrier ; passa ses doigts fins autour de cette cicatrice laissée sous son oeil, puis effleura cette joue creuse. Approchant son visage encore du sien, elle vint susurrer à son oreille, laissant cette main gracile se glisser sur la peau du Jack, puis le laissant lui approcher de sa gorge dont il s'était précédemment épris, se saisir de son parfum suave et féminin.


" Oh, oui, Jack... C'est exactement ça. "
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Derek Jackowski
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MessageSujet: Re: La revenante du sushi-shop ! (PV Mon increvable chaton \o/ )   La revenante du sushi-shop ! (PV Mon increvable chaton \o/ ) I_icon_minitimeJeu 14 Avr 2011 - 1:48

" Oh, oui, Jack... C'est exactement ça. "

Ses paupières se fermèrent un instant, comme s'il avait voulu s’imprégner plus intensément de son parfum. Si envoutant et si irritant à la fois. A sentir cette chair odorante, si tendre, si jeune, si plein de vie, aussi proche de ses lèvres, il n’avait qu’une envie : Y planter ses crocs acérés, lui arracher la jugulaire et se repaître de son corps encore chaud et ruisselant de cet exquis fluide vital.

#Eh bien tu ne va pas être déçue…#

Serrant la mâchoire, le tueur siffla ces quelques mots à l'adresse de cette ex-victime qui avait décidé ce soir de se faire son bourreau.

« Autre chose Miss-Tigri... Je n’ai jamais prétendu être fort. Chercher à ce point à se venger, vouloir à tous prix prouver sa supériorité… C’est presque comme d’avouer qu’on a put se sentir inférieur non ? Dur de perdre face à un faible… »

C'était bas, c'était gratuit, mais il ne s'en priverait pas. D'une voix volontairement traînante, il poursuivit.

« Je sais ce que tu peux ressentir, c’est désagréable d’avoir faillit se faire refroidir par un minable. Et d’être resté comme impuissant. Que ton égo doit en souffrir.»

Ce qu'elle avait put l'insupporter. A l'entendre ainsi parler, elle donnait l'impression d'être inatteignable, invincible. Quel genre de gamine pouvait s'amuser à de pareils jeux? Elle se comportait tout comme si sa propre mort était une chose inconcevable. Se pouvait-il que cette sale chatte soit immortelle ?
Il était pourtant sûr et certain de l’avoir tuée. Aucun doute là-dessus, il ne se trompait jamais sur ces choses là. Son cœur ne s’était tout de même pas arrêté pour se mettre à rebattre tout seul !
Il avait remarqué que souvent les hybrides avaient des pouvoirs en relation directe avec la nature de l’animal auquel ils étaient mêlés. Souvent on dit que le cuir des requins est épais, dur, et rugueux, qu’ils ont en somme la peau "coriace". Que disait-on des chats ? Que les noirs portent malheur ? Qu’ils retombent toujours sur leurs pattes. S’était un peu vrai. Elle avait bien l'agaçante manie d'avoir réponse à tout !


« Comme vous l’avez si bien dit : "c’est dur d’oublier" … N'est-ce pas, Mademoiselle Sofia d'Aris, Léona Gori, Alessa Von machin.»

Son regard qu’on aurait pu croire dans le vague était en réalité posé sur point précis de l’anatomie de son interlocutrice.

« Je ne sais pas qui tu es… est-ce que seulement je m’en soucie ?… Mais toi tu ne sais pas qui je ne suis pas. Je m’explique… Jack Walker est mort. Et prouve-moi le contraire ! Hein ? Dis-moi quelles sont tes preuves ? Hé quoi, tu vas me dénoncer à la police… Comment au juste ? En leur disant que tu as été tuée par un mort ? ha… Absurde… Ton histoire ressemble trop à… un mauvais roman policier, ou a un feuilleton débile de série Z… Enfin, ton histoire.. mon histoire.»

L'homme au visage anguleux ferma de nouveau les yeux un court instant, et appliqua le pousse et l'index droit sur ses paupières closes afin de les masser douloureusement, avant de reprendre.

« Tu ne sais pas où j’habite, quelle profession j’exerce, ni sous quel nom j’existe. Tu... tu ne sais pas seulement si j’existe d’ailleurs! _Rire silencieux_ Alors tu vas faire quoi, hein? Me passer les... les menottes et me traîner au poste de force ? Bah.. Je... Je voudrai bien voir ça. »

Après l’euphorie, la fatigue. Non, il n’était pas ivre. Même si une bonne portion de la bouteille y était passée.
Pas encore…
Jack avait l’habitude, et savait relativement bien gérer les effets de l’alcool. Une faiblesse peut-être, comme avez su le souligner sa perspicace adversaire. Faiblesse qui s’était révélée dangereuse pour lui dans bien des cas, mais dans cette situation précise lui avait redonné la force et l’assurance nécessaire pour tenir tête aux plus déstabilisantes des attaques. Cependant, trop d’assurance pouvait également lui nuire. Il avait beau avoir une bonne descente, la fatigue et le fait qu’il ait l’estomac presque vide ne jouaient pas non plus en sa faveur.
S'appuyant de ses deux coudes sur la table, il se pencha de nouveau vers elle pour reprendre à voix basse, donnant cette fois ci une inflexion froide et menaçante à son discours.


« Rentrtr... Rentre-troi..hum... Met-toi bien ça dans le crane: Je n’ai pas besoin de savoir qui tu es pour te détruire, misérable fillette. Je me fiche même de savoir qui tu es vraiment. Si tu crois que je me préoccupe de connaître l’identité de mes victimes avant de les dévorer.
Peut-être que les chats d’appartement s’amusent de leurs proies comme ils le feraient avec des souris de caoutchouc, mais il n’est pas dans l’usage des requins que de jouer avec la nourriture. »


Sous le couvert de la colère, lui aussi bluffait. En réalité le doute l'assaillait. Cette question, toujours la même, martelait sans cesse son esprit malade. Se pouvait-il que cette hybride à l'apparence si jeune, si frêle et délicate soit réellement immortelle? Qu'elle subisse indifféremment les plus fatals des supplices et s'en ressorte vivante, sans même une égratignure? Aucun n'être n'avait de tels pouvoirs. Personne ne pouvait éternellement échapper à la Mort!
Sauf peut-être...


#Une ancienne? ... Non non! Un sosie? Un clone? Ridicule... ou peut-être n'est-ce qu'une sœur jumelle?#

Elle était proche, si proche… Il devinait ses yeux bleus sombres comme l’abîme océanique plongé dans les siens, mais lui ne pouvait détourner son regard de cette chose qui l’obsédait… Ce foulard.

# Immortelle hein? #

Il fallait qu’il sache…
Sans prévenir, sans se soucier des conséquences plausibles de son acte, sans doute enhardi par la fameuse quantité d’écœurante liqueur qu'il avait absorbé, d’un geste aussi prompt que brutal il arracha le fichu de la gorge de cette démone d'hybride. Peu importait les réactions des autres clients, de la serveuse ou bien même de cette perfide féline, car ce qu’il vit en valait bien la peine.


« … »

# On dit aussi des chats qu’ils ont plusieurs vies… c'est ça ? #

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