Joyeuseries...

Nadja descendit l'escalier d'un pas détendu, un sourire mesquin aux lèvres. Elle portait son pantalon de treillis, et ses éternelles rangers, mais en haut elle avait son tee-shirt sur lequel était écrit en gros "Hybride et fière de l'être". Elle n'était jamais venue au Midnight, mais d'après ce qu'elle avait entendu, vampires hybrides et chasseurs n'avaient pas le droit de se rentrer dans le lard. C'était l'occasion rêvée pour emmerder ces abrutis de fanatiques. Et elle ne se gênerait pas pour leur en faire voir, même si elle devait se faire attaquer à la sortie. De toutes façons, elle avait prévu le cas où il y aurait un débordement et était venue armée plus lourdement que d'habitude. En plus de son Tokarev porte-bonheur, son petit sac à dos dissimulait une paire de mitraillettes "Skorpion".
Elle se présenta donc ainsi devant le portier.

Le portier se tenait debout en bas d'un court escalier qui descendait tout droit. Le porche n'était pas très spacieux, de quoi faire tenir trois ou quatre personnes maximum. L'homme se tenait devant une grande porte en bois, fermée, qui menait à la salle principale du bar. Il dévisagea la nouvelle arrivante, attardant son regard quelques instants sur son tee-shirt provocateur. Lui-même était vêtu d'un costume noir sobre, et portait des lunettes noirs. Il avait la carrure massive qui convient à tout gardien de bar. Avant qu'il ait pu prononcer son discours habituel, quelqu'un d'autre descendit les escaliers. Difficile de déterminer s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme, car cette personne était entièrement couverte par une grande cape de voyage noire, de type médiévale, et une grande capuche masquait la plus grande partie de son visage. La personne se plaça aux côtés de la jeune femme, attendant sans dire un mot. Alors le portier demanda, pour les deux visiteurs :

Bonsoir. Veuillez je vous prie décliner tous les deux votre nom, race, et la raison de votre visite.

L'homme à la cape - car c'était un homme au ton de sa voix - répondit simplement :

Vampire, je viens me désaltérer en paix après un long voyage. Quant à mon nom, je préfère le garder secret.

"Bonsoir. Veuillez je vous prie décliner tous les deux votre nom, race, et la raison de votre visite."

L'homme encapuchonné se présenta comme un vampire. Personnellement elle ne s'intéressait pas aux vampires. Chacun ses histoires et les tanks seraient bien garés. Elle se méfiait juste d'eux comme elle se méfiait de tout inconnu.
Nadja se mit donc au garde-à-vous de façon décontractée, souriant.

"Caporal Nadja Radenko, hybride, et moi aussi je suis là pour boire un coup."

Le portier observa l'encapuchonné d'un oeil sévère. Ca ne lui plaisait pas vraiment qu'on se dissimule ainsi... Mais il n'allait pas l'empêcher d'entrer, puisqu'il n'était pas humain.

Bien, comme vous voudrez...
Pour vous, mademoiselle Radenko -son regard se posa de nouveau sur son tee-shirt- j'espère que vous ne causerez pas d'esclandre. Je rappelle qu'en ce lieu toute violence est interdite.

Ce à quoi l'encapuchonné répondit, après s'être tourné vers l'hybride :

Dans ce cas je vous conseille de lui demander de déposer ses armes ici.


[ hrp : oui je sais, elles sont planquées dans ton sac, mais il a vision à la travers la matière ^^ ]

Nadja s'exécuta de mauvaise grâce. Et comment ce type savait-il qu'elle était armée ? Les vampires avaient-ils aussi un odorat surdéveloppé ? Quand elle était sous sa forme hybride ou animale, elle arrivait à flairer une odeur de graisse d'arme sur une personne armée.

"De toutes façons je ne comptais pas me battre avant d'être sortie."

Elle remit le sac à dos au portier. Même si elle n'avait pas besoin de ses armes à l'intérieur, elle détestait devoir s'en séparer, surtout pour les donner à un parfait inconnu. Ses armes étaient comme ses enfants, elle les bichonnait, les entretenait avec amour.

"Prenez-en soin. Si vous me les rendez abîmées vous aurez affaire à moi."

Elle sortit le Tokarev du revers de son jean. Le gaillard tendit la main pour le prendre, mais Nadja l'écarta en faisant non de la tête. Elle éjecta le chargeur et le lui donné.

"Celui-là il reste avec moi, c'est mon porte-bonheur. De toutes façons toutes mes munitions sont dans le sac." dit-elle sur un ton qui n'admettait aucun refus.

Elle espéra que le cerbère, voyant l'aspect ancien de l'arme de collection, se dise qu'il était innofensif de laisser une femme entrer avec dans une boîte hyer-sécurisée.

Le portier récupéra les armes et le chargeur de l'antiquité. Il répondit simplement :

Tant qu'elle n'est pas chargée, je n'y vois pas d'inconvénient.

Puis il s'écarta pour les laisser entrer. L'individu encapuchonné, ne faisant preuve d'aucune galanterie, passa la porte le premier, sans dire un mot.


[ hrp : suite (assez courte) dans la grande salle]