Tranquilité retrouvée ??

F...
G...
H...!
Elle y était!
H comme hypothalamus, hiéroglyphe, héliotrope, hippopotame, hypocondriaque, mais surtout, hybride. Parmi les longs rayons de la bibliothèque, Gwenaëlle avançait à petits pas cherchant l'objet de sa quête. Ce n'était pas la première bibliothèque qu'elle parcourait, elle avait fait dans la journée quatre ou cinq établissements sans avoir trouvé ce qu'elle voulait. Lorsqu'elle abordait le sujet, les bibliothécaire se refermait sur eux, les rares livres qu'elle trouvait parcouraient vaguement le sujet sans entrer dans les détails, retraçant seulement la vie du premier maire hybride, celui qui était à l'origine de tout ces changements. Mais elle cherchait la clef le pourquoi, l'essence du problème, qui était réellement les hybrides? Que venaient ils faire ici? Qui les avaient engendré? Etaient ils créé de la main de Dieu? Etaient ils issus de la théorie de l'évolution? Etaient ils nés d'expérience laboratoire? Etaient ils l'effet secondaire malencontreux de radiation? Etait ce des extra terrestre inconscient de leur racines? Pourquoi avait ils bouleverser l'ordre du monde? Tant de question insondable, et aucune réponse à l'horizon... Si le premier maire hybride était encore en vie, ce serait si facile... Lui avait peut être des réponses... Il était là tout le nœud du problème... Gwen avait l'intuition qu'il fallait chercher dans ce sens...

Du bout du doigt, elle suivait les tranches des livres à la recherche d'un ouvrage sur le sujet, mais bientôt, ayant fait l'aller-retour des étagères, elle dû se rendre à l'évidence qu'une fois de plus elle faisait choux blanc...

"Rhaaa! C'est pas possible! Ça doit bien exister quand même! C'est pas possible ça!"

Puis, voyant passer une jeune fille arborant un badge de bibliothéquaire, elle saisit l'occasion.

"Excuse moi!
J'ai un petit problème... je cherche de la documentation sur les hybrides pour une thèse et je doit avouer que j'ai le plus grand mal à trouver de quoi alimenter le sujet..."demanda la jeune femme avec une moue confuse.

MP : dsl j’ai eut des soucies pour me co au forum ces derniers temps

Aujourd’hui Nelïya s’était levée tôt, elle dormait peu en générale, mais cette fois elle avait battue tous les records, avec à peine 5 heures à son conteur. Cette fois, elle fut la première levée, et prépara donc son petit déjeuné à son hôte, qui arriva déjà vêtu, éveillé comme si il s’était réveiller depuis plusieurs heures. Impressionnant, même après une douche Nelïya n’avait pas une mine aussi rayonnante, le matin. Elle avait plutôt le forfait valise sous les yeux, et bâillement au coin des lèvres !

Son réveil matinal, lui permit d’arriver avec un peu d’avance au travail et parfaitement éveillée. La matinée fut affreusement calme, pour une raison simple, les gens à ces heures là travaillaient, la bibliothèque était toujours plus active en fin d’après midi.
Mais l’endroit n’était pourtant pas vide, Nelïya alors, qu’elle rangé en sifflotant un vieux air de blues, vit entrée une jeune femme à qui elle ne fit pas vraiment attention. Pourtant, a peine quelques minutes plus tard la jeune fille lui demanda son aide pour trouver un livre sur les hybrides. Nelïya la détailla rapidement, elle semblait jeune, douce, elle portait pourtant une sorte de manteau qui faisait plus vieillot qu’autre chose !
Les hybrides … Oui le sujet était un peu délicat, Nelïya le savait, elle avait voulut en savoir aussi un peu plus sur le sujet, qu’elle connaissait très mal. Il y avait peu de livre qui en parlait très précisément. Mais ils y en avaient quand même.

-En effet, nous avons malheureusement peu de livre sur le sujet …Dit Nelïya qui avait eut le même soucie que la jeune femme pour se documenter sur le sujet. Ceux qui se trouvaient en rayons ont tous étaient empruntés il me semble. Ajouta-t-elle.

-Mais, nous en avons dans la réserve, par contre ils ne sont pas pour les emprunts, vous pouvez les consultés, mais ce sont des exemplaires rares que ne doivent pas quitter la bibliothèque .

L'hybride écouta attentivement les réponses de la jeune bibliothécaire. Très jeune d'ailleurs, elle avait dans les 18 ans, pas plus. Gwenaëlle avait plutôt l'habitude de s'adresser avec de vieilles femmes revêches qui s'assemblaient aussi anciennes que leurs livres et qui couvaient leurs bibliothèque comme une poule sur un œuf.

- "Ah... je m'attendait à cette réponse... Je me demande pourquoi les ouvrages sur les hybrides sont si peu nombreux... Pourtant c'est un "phénomène nouveau", si je puis m'exprimer ainsi, qui aurait dû faire couler beaucoup d'encre et éveiller les esprits des grands penseurs, philosophes et scientifiques... Mais cette nouvelle génération d'être ne semble pas préoccupé les masses plus que ça, c'est pourtant un sujet socio-cultuel très intéressant... Et toi que penses tu de ça? En tant que bibliothécaire, tu dois bien avoir lu quelques ouvrage là dessus non?"

Gwen espérait bien ratisser quelques avis au passage, rares étaient les personnes avec qui elle pouvait en discuter. Et quand elle abordait le sujet avec les vieux croutons de l'université, ils lui riaient au nez en disant qu'elle ferait mieux de retourner dans son siècle.... Les idiots!

La jeune femme semblait très déçu, ce qui pouvait se comprendre d'ailleurs... Nelïya l'écouta parler de sa surprise à ne pas trouver plus d'ouvrage sur le sujet, c'est vrai qu'elle avait raison, les hybrides semblaient ne pas avoir tant que ça fait ruminé les esprits. Enfin, l'hypothèse la plus probable était la censure songea Nelïya.

-Heu mon avis ?Et bien, oui en effet, j'ai lut quelques bouquins ...
Avoua-t-elle surprise de la question à laquelle elle ne s'était pas attendue.

-Et bien je déplore aussi que l'on ne trouve pas plus de livre abordant le sujet... Mais d'un autre côté, c'est surement mieux pour les hybrides que l'on ne puise pas trop facilement trouver des renseignements sur eux... Les chasseurs pourraient voir leurs "taches" facilités. Bien évidement on peu aussi considérer qu'en privant la population de documentation sur le sujet, on creuse un peu plus dans le sens de la peur... Les hommes craignent ce qu'ils ne comprennent pas...

Nelïya marqua une pause, elle n'avait jamais vraiment réfléchit au problème "hybride",elle n'y avait jamais fait attention, d'ailleurs, elle n'en avait pas rencontrer beaucoup, alors ça n'avait éveillé sa curiosité. Mais à Paris, le sujet semblait moins tabou, et on en croisait plus facilement, alors elle avait commençait à s'y intéressé mais de loin.

Gwen écouta la bibliothécaire avec attention, mémorisant tout se qu'elle disait. Elle partageait le même point de vu. Mais en ce moment elle penchait pour la thèse de la censure. Y'aurait-il des choses que le gouvernement ne voulait pas que les gens sachent? Et si les hybrides étaient en fait un projet top secret qui s'était échappé des laboratoires gouvernementaux? Alors sans ce cas ils n'avait pas eu intérêt à tout ébruiter, sachant qu'on aurait découvert milles secret qu'ils dissimulent, ou les procédés bafouant les droits de l'homme qu'ils utilise sur leurs cobayes...

- "Je suis plutôt d'accord avec toi. Quand au point sur les chasseurs je pense que tu as raison, néanmoins, si ce clan est si décidé à exterminer cette nouvelle sorte d'être, alors ils pourront le faire avec ou sans documents pour le aider... C'est donc dommage pour cette raison d'empêcher le reste de la part de la population de s'instruire. Et en revenant sur le fait que les gens ont peur de se qu'ils ne comprennent pas, on peut dire qu'en privant les gens de s'instruire sur ce sujet, ils pensait contrer les chasseurs mais du coup ne font qu'accroitre leur guilde... Enfin bref...
Et que penses-tu des vampires? A ton avis d'où viennent-ils?"

La jeune femme semblait très passionnée par le débat qu’elle soulevait ; Il était rare, du moins pour Nelïya, de partager une discutions sur ce sujet. Elle connaissait peu d’hybride, n’en avait croisé que quelque uns, et était loin d’être assez philosophe pour se poser les questions que cette femmes venaient de soulever.
A vrai dire elle avait préféré gardé ses distances avec ces créatures. Non pas qu’elle s’en méfit, mais s’était plutôt pour éviter d’avoir sous les yeux des humains doués de capacité qui ne faisaient que lui rappelé qu’elle était aussi différente. Autrefois, elle n’avait eut vent de la connaissance des hybrides que par des journaux, et tout cela lui avait semblé lointain. Pourtant, aujourd’hui, il ne semblait y avoir que cela dans son monde… Sa belle époque était terminée, et les simples humains se faisaient presque rares autour d’elle.
Elle n’était plus humaine et cette satanée ville le lui rappelait sans cesse…

Nelïya eut une moue de réflexion à cette analyse. Le sujet ne la touchait pas plus que ça, mais elle devait avoué que le point de vue de son interlocutrice se défendait assez bien. Les décisions politiques semblaient donc peu au point, en ce qui concernait le « problème hybride ». Ils étaient encore dans une période fragile de transition.

Le sang de Nelïya se glaça. Pendant un instant, elle se sentit mise à nue, comme si on lui avait déchiré sa coquille protectrice pour l’exhiber au monde. Le sujet des vampires était peut être celui qui la touchait le plus, mais surement pas celui sur lequel elle était le plus à l’aise.
La vampire, planta ses yeux dans ceux de Gwenaelle, elle sembla essayer de déceler dans son regard, la trace de quelque chose qui lui l’aurait encouragé à être méfiante. Mais elle dut bien avoué que il y avait dans cette question que de la curiosité pure. Surement ne savait-elle pas du tout que elle était elle-même une vampire. Elle cherchait un avis, à partager. Mais Nelïya n’avait pas envie de parler vampire.
Elle fronça les sourcils :

-Votre thèse n’est-elle pas sur les hybrides ? Les vampires ne sont pas concernés …

Gwen sentit qu'elle avait touché un point sensible. Le ton soudain cassant de la jeune fille était l'indice le plus flagrant, mais elle sentait, grâce à son don une contrariété émaner de son interlocutrice. Pendant un instant Gwen pris peur et un éclair de frayeur passa dans ses yeux: avait-elle parlé avec un chasseur? Idiote qu'elle était, elle s'était mis à débattre sur ce sujet pointilleux sans s'assurer de l'identité de son interlocutrice, quelle tête en l'air! Mais bien vite sa raison reprit le dessus: une autre réponse logique venait, cette jeune fille avait un lien direct avec les vampires. Soit elle en était un, ou en connaissait elle un. En tout cas, le sujet était épineux, et elle n'était pas très enclin à s'étendre là dessus...

Devant cette soudaine résignation, Gwen ne savait plus quoi dire. Elle en resta pantois.

"Eh bien... c'est vrai... mais j'aime bien demander l'avis des gens sur ce sujet... Enfin hybrides et vampires sont très liés tout de même... Ces deux peuples n'ont, à proprement parler, pas d'origine, et c'est ce qui m'intéresse particulièrement...
Désolé de vous avoir posé cette question, je suis vraiment indiscrète! Mais je peux pas m'empêcher j'aime tellement avoir l'avis de mes semblables!
Bon ils sont où ces bouquins sur les hybrides vous m'avez dit?"

Nelïya sentait bien qu’elle avait jeté un froid. Elle ne préoccupa pas, ni s’en excusa, s’était l’effet recherché. Elle savait son attitude peu professionnelle. Elle n’était pas sensé mettre mal à l’aise les clients, mais plutôt les renseigner, et les guider… Bien trop butée, elle ne prit que la peine de balayer ce détail pour le renfermer dans un coin de sa tête, sa patronne n’en avait rien vue, s’était l’essentiel.
Sans s’être montré particulièrement agressive, elle avait mit fin à la première conversation, et déjà, elle se sentait mieux. L’angoisse passagère qu’avait soulevée la cliente, s’était envolée.

Désolé de vous avoir posé cette question, je suis vraiment indiscrète! Mais je ne peux pas m'empêcher j'aime tellement avoir l'avis de mes semblables

Nelïya, essquissa un sourire.

-La cuirosité n’est pas un default… Lui répondit-elle. Elle le pensait, mais elle pensait aussi qu’il fallait savoir poser ses questions aux bonnes personnes.

-Suivez-moi. L’invita-t-elle alors, en se dirigeant vers le large bureau qui trônait à l’entrée.

La supérieure de Nelïya, n’était pas une bibliothécaire pour rien, elle faisait partie de ces personnes qui avaient le physique de l’emploi. La première fois qu’elle l’avait vue, Nel avait pensé tout de suite à « rat de bibliothèque ».
Petite, frêle, et pourtant les joues charnues et pimenté de tache de rousseurs, un nez retroussé, que lui donnait un air de rongeur, des yeux sombres petits derrière des lunettes rondes, aux montures imposantes et noires, Jeanne Dufour se tenait là, assise sur son bureau, perdue entre une pile de bouquins a étiqueter, et un ordinateur dernière génération.

-Jeanne … l’interpella doucement Nelïya, elle la savait facilement surprise. Mais la douceur de son ton, n’empêcha pas la bibliothécaire, de sursauter, relavant la tête du livre qu’elle était en train d’archiver, avec un air brièvement ahurit.
Il n’y avait pas de doute, qu’elle ne les avait pas entendu arriver. Surement avait-elle développé un capacité à se couper du monde pour se concentrer.
Jeanne rejeta un arrière d’une de ses mèches rousse et crépue, pour dévoiler son visage de quarantenaire.

-Madame voudrait consulter les ouvrages de la réserve… c’est pour une thèse … lui expliqua Nelïya.
-Ha !Très bien … Il me faut votre carte d’identité madame.

Souriante, elle farfouilla dans ses papiers pour en tirer un petit papier qu’elle devrait remplir avec les informations pour mettre à jour les consultations de la réserve.

-Nelïya vous a expliqué qu’ils ne pouvaient n’être que consultés, et non empruntés ? S’enquit-elle.

La jeune femme emboita le pas à la jeune bibliothécaire qui l'amena devant la gérante. Cette dernier, planté dernière son bureau, avait une amusante tête de souris, Gwen aurait été prête à parié qu'elle pouvait être une hybride rat! Elle avait remarquer ça chez un bon nombre de ses congénères, leur physique ressemblait souvent à leur personnalité hybride.
Puis, comme la bibliothécaire lui demanda, elle lui tendit sa carte d'identité, et s'empressa de remplir le formulaire qu'on lui tendait.

_ "Oui, oui, bien sûr, ne vous inquiétez pas, elle me l'a signalé. De toute manière je commence à avoir l'habitude des bibliothèque et j'aurais été surprise du contraire!
Voilà, c'est remplit. Merci beaucoup! Je pense pas en avoir pour très longtemps de toute manière..."

Puis Gwen se dirigea vers la porte marqué d'un panneau "réserve", puis elle salua d'un petit de la main la jeune bibliothécaire tout en lui décrochant un grand sourire amicale.
Intérieurement, elle espérait ne pas l'avoir trop dérangé avec ses questions, et se promit de faire plus attention la prochaine fois avant de partir dans ses débats sans fin sur la métaphysique des hybrides.

Nelïya répondit par un léger sourire, et un signe de bref de la main, lorsque Gwenaëlle lui lança un signe d’au revoir. Elle la regarda disparaître dans la réserve encore un peu perturbé, ce que Jean sembla avoir remarqué.
-Quelque chose ne va pas ? Demanda-t-elle d’une mine soucieuse. Elle fronçait tellement les sourcils, qu’ils n’en formaient presque plus qu’un.

-Non, non, tout va bien la rassura Nelïya, songeant que sa supérieur allait peut être insiter un peu plus elle changea de sujet ;-Je range ses livres ? Demanda-t-elle en désignant une pile d’œuvre.

-Oui, ça serait gentille !
La jeune femme s’exécuta. Armé d’un chariot, elle sillonnait les rayons, pour y remettre les emprunts à leur place.

« Dracula »

Ses yeux se figèrent en voyant le titre du livre qu’elle venait de prendre. La représentation très fantastique d’un vampire pâle comme la mort, qui contrastait avec un fond rouge pourpre, la fixait d’un regard rougeoyant. Le face à face ne dura pas très longtemps, elle le rangea rapidement… Elle soupirait. Elle en avait assez, elle était usée. Bon sang mais que faisait-elle ici ? Qu’était-elle venu chercher dans cette satané ville. Elle n’en savait foutrement rien. Mais elle était fatiguée, fatiguée de sa différence, et de cette ville qui jouait avec ces nerfs comme un chaton avec une pelote de laine. Elle repensa à la question à la question qu’avait posé la blonde « d’où vienne les vampires »
Nelïya n’en savait rien, et ne s’était jamais posé la question. Une chose est sure, il ne pouvait venir que d’un endroit proche de l’enfer, pensa-t-elle avec amertume. Puis elle reprit son travail, essayant d’oublier tout ça. La journée finirait peut être mieux qu’elle n’avait commençé…